mardi 25 mai 2021

 (On est d'accord, cela démarre cette année. note de rené)

⚡️2 BIG 2 SHORT : TESLA VS BURRY

via les Moutons Enragés

Depuis quelques semaines déjà le célèbre financier Michael Burry dirigeant de Scion Capital, fait à nouveau parler de lui.

Burry est notamment connu pour avoir anticipé la crise financière des Subprimes de 2008 et pour avoir été interprété au cinéma par Christian Bale dans le film The Big Short relatant ses exploits.

L’homme qui avait fait des profits record en « shortant » la bulle du marché immobilier américain lance cette fois explicitement l’alerte, notamment via les réseaux sociaux, mais aussi par des entretiens accordés à certains médias spécialisés.

En effet, la « Cassandre de Wall Street » Burry annonce depuis le début de l’année 2021 sur son compte Twitter (supprimé depuis) qu’une nouvelle crise se prépare à l’horizon 2021 (et en proportion il semble que celle-ci sera bien pire que celle de 2008). Cette fois l’hyperinflation pourrait bien tout emporter sur son passage. Nous avons déjà évoqué ce sujet dans l’une de nos chroniques et dans des vidéos sur le site.

Le gros pari de Burry

C’est donc dans ce contexte, qu’il y a quelques jours, nous avons appris que Burry a pris des positions colossales contre la société géante du véhicule électrique Tesla (dont l’avenir économique s’annonce radieux dans ce contexte de Great Reset/ Green New Deal promu par nos élites occidentales. En effet, un rapport de la SEC a dévoilé que Michael Burry avait pris d’énormes positions « short » sur la société TESLA.

L’investisseur a donc révélé une position courte sur Tesla d’une valeur de 530 millions de dollars selon les documents soumis à la Securites Exchange Commission (SEC), c’est-à-dire plus de 800 000 options de vente Tesla au premier trimestre.

Ses options de vente lui donnent le droit de vendre ces actions (d’une valeur de 530 millions de dollars) à la fin du mois de mars à un prix dit « d’exercice » déterminé avant une certaine date d’expiration.

Et si le cours de l’action de la société de Musk tombe en dessous du prix d’exercice avant l’expiration des options, Burry pourra vendre ses actions en réalisant un important bénéfice.

En fait, ce n’est qu’une demie surprise, car Burry avait déjà expliqué que la valeur de Tesla en tant que société était tout simplement ridicule et que les pratiques de Musk étaient même pour certaines de gigantesques fraudes dans un de ces « thread » twitter.

Dans ce contexte de folie boursière et monétaire que l’on connaît depuis les débuts de la crise sanitaire, Burry est également l’un des seuls grands investisseurs à avoir « suivi » le phénomène Gamestop en étant l’un des premiers à adopter des positions dites longues sur GME. Stratégie pour laquelle il a même engrangé des profits notamment grâce au phénomène WallstreetBet.

Sur le marché actions, Scion Capital le fonds d’investissement qu’il gère, était à la tête d’un portefeuille d’action qui représentait approximativement les 140 millions de dollars. Mais depuis le mois de mai, presque 70% des titres ont été vendus.

Burry anticipe donc un renversement spectaculaire sur les marchés et sur l’ensemble du système financier (marché des cryptos compris).

Bien sûr, en France des personnalités comme le très surcoté Idriss Aberkane explique aisément concernant un éventuel short sur la société TESLA : « je ne connais aucun financier qui ait gagné de l’argent en pariant que Tesla allait s’effondrer ».

Les grandes banques et la Fed tenaient ce même genre de discours à propos du marché immobilier américain en 2007…

D’ailleurs, il est peu probable que la Cassandre de Wall Street (qui sait lire les chiffres) adopte une stratégie suicidaire simplement pour faire parler de lui, car depuis 2007-2008, Burry n’a plus grand-chose à prouver.

L’escroquerie de l’écologie symbolisée par Tesla

Évidemment si l’on regarde les choses en surface, les gains colossaux de Tesla au premier trimestre 2021 peuvent conduire certains spécialistes à dire que Burry fait fausse route et que son analyse est idiote. Pourtant les arguments de Burry sont pertinents si l’on observe les choses avec un œil différent (le sien).

Dans un tweet désormais effacé, le gérant de Scion Capital avait déjà fait remarquer la forte dépendance financière de Tesla à la vente de crédits carbone à d’autres constructeurs automobiles.

Et il est vrai que ce sont ces reventes de crédits carbone qui ont concrètement permis à Tesla d’afficher des profits pendant plusieurs trimestres et qui ont fait que son cours en bourse a atteint des sommets depuis la crise sanitaire du Coronavirus.

Toutes les bonnes choses ont néanmoins une fin. Si Tesla a au total engrangé plus de 1,6 milliard de dollars grâce à ces crédits carbone, dont 401 millions pour le seul premier trimestre 2021, cette source de revenus « faciles » pourrait cependant rapidement se tarir.

Le groupe multinational automobile Stellantis, fondé le 16 janvier 2021, résultant de la fusion du groupe PSA et de Fiat Chrysler Automobiles, a indiqué qu’il allait arrêter de passer par Tesla pour réaliser les opérations de rachat de crédits carbone.

Ainsi, la seule source de profits concrets de Tesla pourrait bien se tarir et la réalité du Capitalisme (même si nous sommes en pleine illusion monétaire) pourrait bien faire redescendre Musk et Tesla de la hauteur à laquelle ils se trouvent.

Car oui, dans ce monde covidien et pseudo écolo, le pari de la voiture verte rapporte puisque cette énergie a le vent en poupe dans la construction automobile, mais il n’est pas impossible que Tesla face à des concurrents qui sont de véritables mastodontes industriels, se retrouve rapidement confronté à la réalité d’un monde hyper concurrentiel, une fois la frénésie boursière terminée…

Les difficultés chinoises de l’entreprise et la concurrence accrue des grands groupes historiques (ayant les reins plus solides) comme Mercedes, Toyota etc… , ainsi que des retards de production sur sa gamme model S et X, pourrait ramener Tesla à un niveau bien plus bas que celui qui est le sien actuellement.

D’ailleurs, l’hyperactivité de Musk sur les cryptos, ne plaide pas en la faveur d’une autre réalité et elle pourrait même à la longue dévoiler une opération de diversion de l’opinion publique sur ses activités réelles (très éloignés du rêve qu’il vend).

Musk/Bitcoin : fraude et délits d’initiès

On le sait, les cryptommonnaies n’étant pas un marché régulé et réglementé, Elon Musk se fait donc un malin plaisir à jouer avec le cours (celui du Bitcoin en particulier), notamment via ses déclarations Twitter.

A coup de déclarations publiques pro-Bitcoin et ensuite des revirements bitcono-secptique, Musk a une énorme influence sur le cours pour servir ses intérêts (pourvu que l’on parle de lui) sans que personne ne lui demande des comptes.

Souvenez-vous le 29 janvier, l’homme changeait la biographie de son compte Twitter pour y indiquer un simple « #bitcoin ». La conséquence ? Dans la journée, d’une manière presque religieuse, l’action de « saint Musk » avait eu pour effet de permettre une hausse spectaculaire de 20% de la plus célèbre des cryptos.

Le 8 février, Musk avait ensuite remis ça : avec la nouvelle de l’achat par Tesla de 1,5 milliard de dollars de bitcoins. Cette information annonçait ainsi, via un document transmis à la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, ponctionner dans la réserve de cash de la société pour investir dans la cryptomonnaie.

Dans cet épisode, Tesla ne s’arrêtait pas là et déclarait également que la société envisageait d’utiliser, dans le futur, le Bitcoin comme monnaie d’échange contre ses véhicules.

Un cours aussi manipulable pour une monnaie dite « décentralisée », ça a quand même de quoi laisser perplexe le plus petit spécialiste… Néanmoins la volatilité folle des cryptomonnaies semble être bien acceptée par les investisseurs, qui ont pour la plupart intériorisé le fait que ces actifs ne reposant sur rien de tangible sont de toute façon soumis à ce genre d’aléas.

Mais Musk n’a pas fait que promouvoir le Bitcoin, il a aussi procédé de la même manière avec un autre crypto-actif (qui lui revendique pourtant clairement le qualificatif de blague) : le Dogecoin.

En réalité Musk est le symbole de la période dans laquelle nous vivons. Celle d’un système qui permet à la fois l’explosion de la richesse des ultras riches (l’hyperclasse) grâce à la crise du Covid-19, notamment par la promotion des activités liées à la Big Tech, mais aussi également par l’intermédiaire de l’imposture du modèle d’entreprise pro-écolo et désormais hygiéniste imposé par l’establishment.

Le 1er mars Burry expliquait d’ailleurs que le le Bitcoin est une bulle spéculative et qu’un crash est sur le point d’arriver. La purge sur les cryptomonnaies d’il y a quelques jours n’est qu’un petit avant-goût de ce qui arrivera bientôt.

Burry compare le Bitcoin, les véhicules électriques et les marchés actions, à la bulle internet du début des années 2000 et à la crise de l’immobilier américain de 2007-2008, mais dans des proportions bien plus importantes. Ces folies haussières ne sont en fait que le fruit des politiques de surliquidités et de la folie monétaire des grandes banques centrales.

Le gérant de Scion Capital s’attend donc désormais à un krach dramatique et douloureux, pour tous ces secteurs et donc pour l’économie mondiale.

Ainsi, à travers le le pari de Burry, devant Musk se dresse maintenant boss final (le retour du concret et la fin des fausses promesses) et il n’est pas certain que le génie de Musk bien aidé par l’illusion financière dans laquelle nous vivons, résiste lui aussi à un bref retour à la réalité.

Pour l’heure, une chose est sûre : Elon Musk n’est pas Henry Ford. Et là ou Ford, était un modeste fils de paysan, véritable génie industriel qui avait compris les enjeux de la question monétaire, il semblerait bien que le natif de Prétoria, fils de mannequin, ne soit en réalité une parfaite image de la période économique actuelle c’est-à-dire une gigantesque et illusoire bulle qui profite aux parasites de l’hyperclasse et qui après avoir explosée (comme le dit Burry) ne laissera derrière elle que souffrances et misère pour la grande majorité des investisseurs et les masses qui en subiront les conséquences politiques.

Marc Gabriel Draghi

Le grand reset en marche !
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