dimanche 5 juillet 2020

(Bientôt des cadavres de gens morts de faim dans les rues des villes du Liban ? 
Regardez bien ce qu'il se passe au Liban car, c'est ce qui nous attend. Vous n'avez pas voulu regarder sur ce qu'il se passait en Grèce et maintenant, nous vivons ce qu'ils ont vécu, mais, il y a pire. Et, le pire est à venir, mais, comme nous respectons les lois et pas eux, nous sommes les perdants.
Il n'y a pas effondrement économique, il y a les mêmes recettes appliquées partout et qui donnent les mêmes effets grâce à la globalisation/mondialisation des économies. 
Cette mondialisation tellement chantée par nos dirigeants politiques n'a été qu'un piège pour détruire nos économies, nos états et les solidarités qui faisaient le ciment de nos sociétés.
Cette crise "mondial' permet à certains de gagner beaucoup plus de pouvoir, plutôt que d'argent. 
Et c'est de ces nouveaux pouvoirs qui vont leur être utilles pour nous soumettre définitivement avec la complicité de "nos" élites nationales. note de rené)



"Ô mon peuple, élève la voix" : face à la crise, la rue ne décolère pas

Sit-in devant un restaurant où dînaient les ministres de l'Energie et de l'Industrie. 
Des manifestants dans la marina de Zeytouna Bay, dans le centre-ville de Beyrouth, le 3 juillet 2020. Photo Joao Sousa
Face à la crise économique et financière, qui touche chaque jour un peu plus durement les Libanais, des centaines de manifestants se sont mobilisés vendredi dans de nombreuses régions du pays, afin de crier leur colère et leur désespoir. La chute incontrôlable de la livre libanaise, qui s'échangeait aujourd'hui sur le marché noir à 9.500 livres pour un dollar, l'inflation ou le rationnement de l'électricité ont dominé les slogans lancés par les contestataires.
La rue s'est principalement mobilisée dans le quartier beyrouthin de Hamra, où un homme, accablé par la crise, s'est suicidé en début de journée. Ailleurs dans la capitale, plusieurs axes de circulation ont été bloqués par des bennes à ordures enflammées en fin d'après-midi, notamment au niveau de Corniche Mazraa et Barbir. 
Dans la soirée, une marche a été organisée par le parti communiste dans les rues de Beyrouth, du siège de l'Association des banques du Liban jusqu'à l'Electricité du Liban. Lors de cette procession dénonçant notamment "les monopoles" de la distribution de carburants, des manifestants ont scandé des slogans s'en prenant notamment au gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, l'accusant d'être responsable de "la pénurie de pain dans les maisons des Libanais". 
Dans la marina de Zeytouna Bay, des dizaines de personnes ont organisé un sit-in devant un des restaurants où dînaient plusieurs ministres, parmi lesquels les ministres de l'Energie, Raymond Ghajar, et de l'Industrie, Imad Hoballah. Les contestataires ont été empêchés de rentrer à l'intérieur de l'établissement par plusieurs gardes du corps et membres des forces de sécurité, ce qui a provoqué des échauffourées.  

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Des partisans de l'ex-Premier ministre Saad Hariri avait de leur côté observé un sit-in devant le ministère de l'Intérieur en bloquant brièvement la route à ce niveau pour protester contre ce qu'ils estiment être la mise à l'écart des sunnites sur la scène politique libanaise, alors que les rumeurs vont bon train sur une chute prochaine du gouvernement de Hassane Diab et la mise en place d'une nouvelle équipe ministérielle, possiblement sous la houlette de M. Hariri. Ces partisans ont notamment scandé des slogans qui rejettent "un gouvernement qui ne les représente pas et ne se soucie ni de la hausse des prix, ni de l'augmentation du dollar, ni des coupures de courant". 
"Révolutionnaires et libres"A Jal el-Dib, localité côtière au nord de la capitale, des activistes ont organisé un sit-in pacifique au bord de l'autoroute, au cours duquel ils ont distribué des paquets de pain aux personnes dans le besoin, selon des informations de la chaîne locale LBC. 
Au Liban-Nord, des dizaines de personnes ont organisé une marche dans les rues de Tripoli, pour protester contre leurs conditions de vie difficiles, selon des vidéos mises en ligne par des pages antipouvoir sur les réseaux sociaux. Sur les vidéos, plusieurs dizaines de personnes, hommes et femmes, de tous âges, sillonnent les rues de la capitale du Liban-Nord, brandissant des drapeaux libanais et scandant des slogans révolutionnaires, tels que "Ô mon peuple, élève la voix" ou encore "Révolutionnaires et libres, nous continuons sur notre chemin". Les forces de l'ordre ont déployé un dispositif de sécurité sur le parcours du cortège, peut-on voir sur certaines images.
Dans la matinée, des activistes avaient organisé un sit-in devant le siège d'Electricité du Liban à Kadicha, interdisant aux salariés d'entrer dans leurs bureaux. Un autre groupe s'était rassemblé au port de la grande ville du Liban-Nord, scandant des slogans contre la corruption, pour réclamer le recouvrement des fonds volés. D'autres contestataires avaient coupé l'autoroute el-Miniyé-Abdeh dans les deux sens à hauteur du pont de Nahr el-Bared, dans la localité de Mhamara, dans le Akkar. 

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A Baalbeck, un groupe de manifestants a dressé deux tentes devant le siège du mohafazat de Baableck, dans la Békaa, rapporte la chaîne LBCI. L'armée s'est déployée sur place afin d'assurer la sécurité sur les lieux du sit-in. Les protestataires, munis de drapeaux libanais, ont lancé des slogans appelant à "juger les corrompus et recouvrer les fonds volés". 
A Saïda (Sud), les conducteurs de vans, bus et taxis ont observé un sit-in sur la place de l'Etoile, en mémoire avec leur collègue qui s'est suicidé dans la matinée, annonçant "une grève ouverte à partir de samedi" jusqu'à ce que leurs revendications, concernant principalement l'octroi de compensations financières promises par le gouvernement, soient entendues par les dirigeants. Des contestataires ont encore bloqué le rond-point Elia, dénonçant "les politiques qui ont causé les crises actuelles". 

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