Sous la pression, une réunion monétaire de la Fed peu ordinaire
source : Romandie.news
Jerome Powell, patron de la banque centrale américaine, le 25 septembre 2018 à Washington / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / MARK WILSON
Dans un tweet matinal mardi, Donald Trump a --pour le second jour consécutif-- sommé la Fed de ne pas commettre "une nouvelle erreur" en rehaussant les taux, pour la quatrième fois de l'année et la septième depuis qu'il est au pouvoir.
Le Wall Street Journal, bible des milieux d'affaires fortement ébranlés par l'extrême volatilité de la Bourse new-yorkaise, a aussi conseillé à la Banque centrale, dans un éditorial inhabituel, d'observer "une pause".
D'ordinaire le journal du groupe de Rupert Murdoch penche plutôt du côté des "faucons", ceux qui craignent l'inflation et veulent resserrer les taux, plutôt que du côté des "colombes".
Depuis la précédente hausse des taux fin septembre, la première économie mondiale a donné des signes mitigés, amplifiés par une correction du marché boursier jusqu'ici euphorique.
Les tensions protectionnistes, un ralentissement de la croissance chinoise et européenne, les inquiétudes autour du Brexit, le renforcement du dollar dans le sillage de la hausse des taux ont assombri les perspectives de l'économie américaine.
Si l'administration Trump croit toujours à une croissance d'au moins 3% en 2019, beaucoup d'économistes sont plus sceptiques, s'inquiétant de la disparition de l'impact bénéfique des réductions d'impôts sur la consommation et du creusement du déficit budgétaire. Les plus pessimistes évoquent une récession pour la seconde moitié de 2019 ou 2020.
Jerome Powell, le président de la Fed, et le Comité monétaire devraient faire la sourde oreille et procéder, comme promis depuis des mois pour éviter une surchauffe, à un relèvement des taux d'un quart de point de pourcentage pour les placer entre 2,25% et 2,50%. Au plus haut depuis douze ans.
Mais sous les coups de boutoir du bouillant occupant de la Maison Blanche qui n'apprécie pas le crédit plus cher et au vu des doutes d'économistes, une surprise n'est pas non plus complètement exclue, même si la Fed, farouche protectrice de son indépendance, ne veut pas apparaître comme étant sous influence.
- Sept chances sur dix -
Mardi peu avant la clôture de Wall Street, la probabilité d'une hausse des taux était tombée à sept sur dix, selon les instruments financiers à terme mesurés par CME Group, un score bien hésitant pour une veille de décision monétaire.
"Ce n'est pas parce que c'est Trump qui le dit qu'il a forcément tort", commentait Larry Lindsey, un ex-gouverneur de la Fed sur CNBC. "La Fed ne devrait pas relever les taux, je pense qu'elle ne le fera pas", a même assuré cet ancien économiste de l'administration de George W. Bush.
Chez Capital Economics, on s'attendait toujours en revanche à ce resserrement du crédit "en dépit de la récente volatilité sur les marchés financiers".
"Mais les investisseurs vont regarder de près s'il y a un changement dans les projections de hausses qui pourraient être révisées à la baisse vu la modération de l'inflation et la croissance mondiale plus faible", a affirmé l'économiste Nikhil Sanghani.
Jusqu'ici, la Fed mise sur trois hausses en 2019 et entre une et deux en 2020.
La Banque centrale pourrait par ailleurs réviser sa stratégie de réduction de son bilan, une démarche qui indirectement fait aussi grimper le coût du crédit. Il a gonflé à plus de 4.000 milliards de dollars après les achats massifs de bons du Trésor pour soutenir la reprise après la crise financière.
Pour lentement revenir à la normale, la Réserve fédérale, chaque mois, cesse de renouveler ses investissements par tranche de 50 milliards de dollars.
C'est ce que Donald Trump a encore exigé dans son tweet de mardi à l'intention des responsables monétaires: "Arrêtez avec les 50 M(illiards). Sentez le marché, ne prenez pas vos décisions simplement à partir de chiffres sans signification".
Pour Jerome Powell, nommé par Donald Trump il y a moins d'un an, mercredi sera une journée test.
(©AFP / (19 décembre 2018 12h24)
(La FED étrangle le crédit et coule les entreprises qui se sont créées et n'ont pas encore une part de marché leur permettant de faire face à des intérêts plus importants et toutes une série d'entreprises qui vivent sur le crédit, mais, restent employeurs. Les dettes publiques sont concernées et vont obliger les états à taxer plus. Bref, la FED étranglent tous le monde, sauf, les multlinationales et hedge funds qui vont pouvoir racheter et découper les entreprises asphyxiées. Ce qui va dans le sens de la jp morgan qui veut, avec ses potes, nous refaire le coup de la crise de 1927. note de rené)
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