jeudi 6 décembre 2018

(Pour pas qu'on l'espionne de la terre. note de rené)

La Chine s’apprête à investir “l’autre côté” de la Lune
Crédits : iStock




6 décembre 2018, 14 h 36 min

Personne n’a encore envoyé d’atterrisseur de “l’autre côté” de la Lune. Dans quelques jours, la Chine sera donc la première. Une fois déployé, ce petit robot aura pour objectif d’évaluer si les plantes peuvent ou non pousser dans cet environnement lunaire de faible gravité.
Ainsi, la Chine part à l’assaut de la face cachée de la Lune. Au mois de mai dernier, une fusée Longue Marche-4C décollait depuis la base de lancement de Xichang (sud-ouest de la Chine), avec à son bord le satellite Queqiao. L’engin, qui évolue depuis autour de la Lune, aura pour mission de relayer les messages de l’atterrisseur Chang’e-4, prochainement envoyé dans l’espace. Le lancement devrait avoir lieu le 8 décembre prochain. L’atterrissage, lui, est prévu pour le Nouvel An dans le bassin Pôle Sud-Aitken.
Le rover Chang’e 4. Crédits : CASC/China Ministry of Defense

Jardiner sur la Lune

Une fois sur place, l’atterrisseur effectuera les premières expériences de radioastronomie de l’autre côté de la Lune, mais pas seulement. Chang’e-4 transportera en effet avec lui une charge utile un peu particulière : des graines de pommes de terre et des fleurs d’arabidopsis, ainsi que des cocons de vers à soie. L’idée sera alors d’évaluer la réponse de ces organismes aux conditions de faible gravité ressenties sur la Lune. Il s’agit là de la première étape cruciale d’un projet bien plus important.
Rappelons en effet que l’Administration spatiale nationale de Chine (CNSA) envisage de s’établir durablement sur la Lune« Lorsque nous franchirons le pas vers l’habitat humain à long terme sur la Lune ou sur Mars, nous aurons besoin d’installations sous serre et nous devrons vivre dans une sorte de biosphère », explique en effet Anna-Lisa Paul, scientifique en horticulture à l’Université de Floride (États-Unis). En d’autres termes, avant de construire un camp de base habité, évaluons en amont si les pommes de terres peuvent pousser.
Des études antérieures menées à bord de la Station spatiale internationale ont déjà révélé que la pomme de terre et le cresson pouvaient pousser dans de un écosystème présentant une gravité inférieure à celle de la Terre. Sur la Lune en revanche, la gravité est encore plus faible. D’où la nécessité de ces recherches.
Le rover Chang’e-4 sera par ailleurs chargé de cartographier la région entourant le site d’atterrissage. Il s’agira également de mesurer l’épaisseur, la forme, et la composition minérale des couches souterraines. De quoi en apprendre davantage sur la naissance et l’évolution de notre satellite.

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