samedi 16 janvier 2016

L’Iran va vendre de l’eau lourde aux USA : les ennemis sont toujours aussi intimes ….

Les affaires sont les affaires … Y compris entre Téhéran et Washington  ! comme quoi, les deux supposésennemis sont toujours aussi intimes … 
Selon le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Asghar Zarean, l‘Iran va vendre aux Etats-Unis une partie de son stock d’eau lourde, utilisée dans les réacteurs. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’accord nucléaire passée récemment entre Téhéran et les grandes puissances à la suite de son programme nucléaire controversé.
La vente de 40 tonnes d’eau lourde sera réalisée par l’intermédiaire d’un autre pays, sans que de plus amples indications n’aient été données sur le nom de la nation intermédiaire, le montant de la transaction ni la date de l’opération.
Ali Asghar Zarean a toutefois précisé qu’une fois vendues, six tonnes seront utilisées dans les centres atomiques et le reste dans les centres de recherche américains.
Rappelons que l’Iran possède une usine de production d’eau lourde dans son site nucléaire d’Arak, active depuis plusieurs années. Si cette eau lourde devait être initialement utilisée sur place, dans le cadre de l’accord nucléaire conclu en juillet avec des grandes puissances, l’Iran a accepté de le modifier afin de garantir qu’il ne servira pas à fabriquer l’arme atomique. Un engagement qui tombe bien pour les Etats-Unis …
La centrale, qui devait être sous le contrôle de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) comprend une installation de production d’eau lourde et le réacteur proprement dit. L’installation d’eau lourde a d’ores et déjà fait l’objet de plusieurs visites de l’AIEA. Ce réacteur iranien de 40 mégawatts, inspiré de plans russes, aurait été initialement destiné à la production d’isotopes à des fins médicales, isotopes dont l’Iran manque du fait d’un embargo dont il est l’objet. Ce projet avait reçu au départ le soutien technique de l’AIEA avant qu’en 2006, à la suite de la première vague de sanctions, l’Agence a modifié sa position.
En vue d’obtenir désormais la levée de nouvelles sanctions internationales, Téhéran a d’ores et déjà réduit le nombre de ses centrifugeuses. Transférant parallèlement l’essentiel de son stock d’uranium faiblement enrichi en Russie. Autre opération prévue  en coopération avec la Chine et les Etats-Unis : le retrait du coeur du réacteur d’Arak à des fins de transformation.
« Nous devons avoir un accord solide avec la partie étrangère, notamment la Chine » a déclaré M. Zarean à ce sujet. Ajoutant que les documents de l’accord seront officiellement échangés à la fin de la semaine prochaine ou cette semaine.
« Un grand nombre d’inspecteurs de l’AIEA se trouvent en Iran depuis plusieurs jours et nous espérons finaliser les choses au cours des prochains jours », a également affirmé M. Kamalvandi. Refusant de fixer une date précise, il a toutefois ajouté qu’il s’agissait d’une question de jours et non de semaines.
L’eau lourde  est chère : un article du site du réseau savoir.fr en date de 2012 indiquait ainsi qu’elle se négociait à cette date à plusieurs milliers d’euros le litre. Ajoutant que le Canada caracolait en tête de la production d’eau lourde, suivi par l’Inde, l’Argentine et la Norvège, il précisait également que, de fait, toutes les nations qui développent les armes nucléaires en produisent plus ou moins.
Elisabeth Studer – 12 janvier 2016 – www.leblogfinance.com
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