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Alors, mes chers cinq lecteurs, un petit rappel alimentaire, ça vous dit ?
Ok !
Et, deux articles de Reporterre sur la manière dont nos élus gèrent le problème des ondes électromagnétiques en faveur des lobbies et non en faveur de la santé citoyenne.
- Les membres de la section Rayonnements non ionisants de la SFRP -
Et, remarquez bien que ce sont les sénateurs socialistes qui se couchent dans le lit des lobbies.
C'est bien pour cela que ces menteurs doivent disparaître du paysage politique français.
Aux States, c'est parce que les lois de protection de l'environnement, sur la santé, contre la spéculation financière et autres empêchaient leur "développement" que le citoyen américain est gavé de bouffe toxique, qu'il n'a plus accès à la santé et qu'au final "CE" développement assassine la démocratie.
Mais, passons.
Et, dans la rubrique, "La malfouffe nous vient tout droit des Etats-Unis !"
Et, une opinion sur l'Ukraine, UNE !
(source : le Veilleur.com)
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Et, pour finir, ce qui nous attend avec le traité transatlantique UE-USA.
Bien le bonjour chez vous.
René.
Alors, mes chers cinq lecteurs, un petit rappel alimentaire, ça vous dit ?
Ok !
Top 10 des aliments les plus cancérigènes
Et, deux articles de Reporterre sur la manière dont nos élus gèrent le problème des ondes électromagnétiques en faveur des lobbies et non en faveur de la santé citoyenne.
Comment les lobbies nous font croire qu’il n’y a pas de problème avec les ondes électromagnétiques
MARIE ASTIER (REPORTERRE)
jeudi 23 janvier 2014
L’Assemblée nationale examine le 22 janvier une proposition de loi sur l’exposition aux rayonnements électromagnétiques produits par les téléphones portables et autres wifi. Une proposition très faible dans un domaine où le poids des lobbies est particulièrement pesant. Enquête.
Petit à petit, les preuves s’accumulent. En 2011, le Centre international de recherche sur le cancer a classé les ondes électromagnétiques dans le groupedes « agents peut-être cancérigènes pour l’homme ». En 2012, le rapport« BioInitiative », au terme de l’étude de plus de 1 800 publications sur ces ondes, a conclu que « les effets biologiques [en] sont établis », même « à des niveaux d’exposition très bas ». En octobre 2013, en France, le rapport de référence pour les décideurs a été réactualisé par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire). Il indique qu’il n’y a pas « d’effet avéré » des ondes sur la santé humaine... Mais il recommande quand même la prudence, notamment de limiter l’exposition des enfants aux téléphones portables.
« Les ondes, on ne les voit pas, on ne les entend pas, on ne les sent pas », répète Janine Le Calvez, présidente de l’association Priartém. Facile, donc, de nous faire douter qu’il n’y a pas de problème avec ce phénomène physique pourtant bien réel...
Car le doute est savamment entretenu par les lobbies des télécoms, avec l’aide de quelques chercheurs proches de l’industrie. Leurs lourdes pressions sont bien documentées grâce au travail que mènent depuis plusieurs années les associations Priartém et Robin des Toits, ainsi que par deux documentaires sur le sujet : Mauvaises Ondes de Sophie Le Gall, diffusé sur France 3 en 2011, et Ondes, Science et manigances, de Jean Hêches et Nancy de Méritiens, qui sortira le 15 février.
Voici quatre histoires, parmi bien d’autres, qui montrent comment les opérateurs de télécoms empêchent une prise en compte sérieuse de l’impact sanitaire du déluge d’ondes électromagnétiques qui s’abat sur l’atmosphère.
Des conseils « scientifiques » peuplés d’employés des compagnies
Difficile de comprendre ce qu’est l’ICNIRP, la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants. Elle est reconnue par l’OMS, qui la présente sur son site internet comme « une commission scientifique indépendante (...) pour promouvoir la protection contre les rayonnements non ionisants (...) dans l’intérêt de la population et de l’environnement. » Ses expertises sont une référence internationale et servent de base à de nombreux pays occidentaux, dont la France, pour définir un seuil limite d’exposition aux ondes.
Mais cette « indépendance » est sujette à caution. Nancy de Méritiens, auteur du documentaire Ondes, science et manigances décrit l’ICNIRP comme une« association créée par des scientifiques issus du nucléaire pour proposer des normes en matière d’ondes électromagnétiques. A l’origine, il y découvre des scientifiques qui travaillaient pour Motorola ou pour l’armée américaine ».
Le créateur et premier président de cette institution est le scientifique australien Michael Repacholi, connu pour avoir été embauché comme consultant par plusieurs entreprises du secteur des télécoms et de l’électricité. Mais comme le précise sa biographie sur le site internet de l’ICNIRP, dont il est encore président émérite, « sa fonction lui donne le statut d’observateur des réunions de l’ICNIRP sans droit de vote, il n’est donc pas tenu de remplir une déclaration de conflits d’interêts. »
- Michael Repacholi -
Au sein du conseil scientifique de l’institution, du côté des scientifiques français on remarque le nom d’Isabelle Lagroye. Cette déclaration de conflits d’intérêts datée de 2005 indique que ses recherches ont été financées par Bouygues Telecom, Alcatel et France Telecom.
Déclaration d’intérêts à télécharger :
Le même document nous apprend que René de Sèze, lui aussi présent au conseil scientifique de l’ICNIRP, a travaillé pour Bouygues Telecom et pourTDF, une entreprise spécialisée dans le déploiement des réseaux mobiles.
Encore aujourd’hui, l’ICNIRP estime que les ondes ne sont dangereuses qu’à partir du moment où elles font augmenter la température du corps humain. Ce sont les « seuls effets sanitaires avérés des radiofréquences », affirme le site internet du gouvernement français consacré aux ondes électromagnétiques. Sur la base de ces assertions, la France a fixé le seuil limite d’exposition aux ondes à un niveau compris entre 41 et 61 volts par mètres selon la fréquence. Un seuil tellement élevé qu’il n’est quasiment jamais atteint. Les associations demandent une limite à 0,6 volts par mètre, soit… cent fois inférieur.
Dans son documentaire Nancy de Méritiens explique que l’ICNIRP a contribué à maintenir des seuils légaux d’exposition aux ondes très élevés, en particulier en France : « Pourtant à Bruxelles, le seuil est de 3 volts par mètre. En Chine, en Inde et en Russie ils ont changé la loi récemment et le seuil est de 6 volts par mètre. Cela veut dire que là bas on considère que le seuil de 61 volts par mètre ne convient pas du tout ! »
L’Organisation mondiale de la santé sous contrôle
Qui oserait soupçonner de partialité l’Organisation mondiale de la santé, une institution des Nations Unies ? Et pourtant, son programme d’expertise sur les champs électromagnétiques, appelé « projet CEM » a été créé en 1996 par... Michael Repacholi, également créateur de l’ICNIRP et qui, on l’a vu, a été consultant de compagnies de télécoms. Nancy de Méritiens explique : « Avant l’arrivée de Michael Repacholi, l’OMS avait déjà compilé des études qui soupçonnaient une dangerosité des ondes. En arrivant à l’OMS, il a monté son équipe et fait venir des scientifiques qui travaillaient avec lui à l’ICNIRP, qui eux-mêmes venaient de l’industrie. A partir de son arrivée, la politique a changé et ils ont cessé de dire qu’il y avait des problèmes... au moment où la téléphonie mobile a commencé à se répendre auprès du grand public », raconte Nancy de Méritiens. « Il est resté à l’OMS jusqu’en 2006. »
M. Repacholi a été remplacé en 2006 par Emilie Van Deventer. Du sang neuf après un président encombrant ? « Elle n’est pas du tout médecin, elle est ingénieur en électronique, déplore Nancy de Méritiens. Ce département de l’OMS s’occupe pourtant de santé publique ! » Protégée de Michael Repacholi, Emilie Van Deventer a également fait partie de l’ICNIRP et jeune chercheuse, a occupé une chaire financée par Bell, industriel canadien des télécoms.
Cependant, les études accumulées ont été réunies par une autre instance de l’OMS, celle qui étudie les cancers, et dans laquelle les industriels des télécoms n’ont pas d’agent. Fin mai 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) classe les ondes électromagnétiques comme« cancérigènes possibles ».
Quand les nucléaristes jurent que les ondes sont sans danger
La Société française de radioprotection (SFRP) est l’équivalent français de l’ICNIRP. Un « cas d’école » des conflits d’intérêts dans le domaine des ondes, selon l’association Robin des toits.
Elle aussi a été créée à l’origine « pour nous faire croire que le nucléaire est une technologie sûre », écrit Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits. Puis elle a élargi ses compétences et depuis 1991 elle délivre également son expertise dans le domaine des « rayonnements non ionisants », donc les ondes électromagnétiques.
Dans la liste des membres de cette section « rayonnements non ionisants », on retrouve deux noms déjà cités parmi les experts de l’ICNIRP et dont les recherche ont été financées par des compagnies de télécom : Isabelle Lagroye et René de Sèze.
Dans la liste, apparaît également le docteur André Aurengo, membre de l’académie de médecine et chef de service à la Pitié-Salpétriêre. Sa notice Wikipédia (consultée le 22 janvier) ne le dissimule pas, il a également été membre du conseil d’administration d’EDF, du conseil scientifique de Bouygues Telecom et de l’Association française des opérateurs mobiles. Ce qui assoit sa crédibilité pour assurer que les antennes de téléphonie mobile ne sont « pas dangereuses pour la santé ». L’année dernière, il s’opposait avec virulence au premier projet de loi sur les ondes.
Enfin autre personnage à remarquer parmi les membres de la SFRP, Bernard Veyret. Il dépend de la même unité de recherche qu’Isabelle Lagroye, laboratoire qui produit régulièrement des études sur les ondes et qui a notamment été financé par Bouygues Telecom. Or Marc Veyret fait également parti du conseil scientifique de Bouygues Telecom.
- Les membres de la section Rayonnements non ionisants de la SFRP -
Deux fonctions qui ne sont pas contradictoires, assure à Reporterre Jean-Philippe Desreumaux, directeur fréquences et protection chez Bouygue Telecom : « En tant qu’industriel, quand il y a un risque potentiel sur une technologie, soit vous financez la recherche et on vous le reproche, soit vous ne faites rien et on vous le reproche aussi ! Nous sommes transparents, nous ne cachons pas la composition de notre conseil scientifique. Cela nous aide à suivre l’évolution de la recherche dans le domaine des ondes. On nous demande d’être responsables, nous le sommes ! »
En fait, on pourrait imaginer que la recherche soit financée non par des industriels, mais par des chercheurs du secteur public, plus indépendants. Encore faudrait-il que les ministres veuillent assurer cette indépendance. Ce n’est pas vraiment le cas.
Cependant, depuis le « Grenelle des ondes » de 2009, il existe une taxe sur l’installation des antennes relais. Payée par les opérateurs, elle a permis de verser, via l’Etat, 1,75 millions d’euros à l’ANSES en 2013. La dénonciation des controverses sur les conflits d’intérêts des scientifiques ont donc permis de commencer à susciter un débat et à améliorer le financement de la recherche.
Les lobbies qui parlaient à l’oreille de la ministre
Le but essentiel des lobbies est de peser sur la législation. En France, ils sont bien servis.
Il y a tout juste un an, une première proposition de loi sur aurait dû être discutée devant l’Assemblée Nationale. Mais une procédure exceptionnelle (le renvoi en commission), voulue par les députés PS (Parti socialiste), a reportésine die l’examen du texte. « Le gouvernement a cédé aux lobbies et fait pression sur le groupe socialiste pour qu’il vote ce renvoi », affirme Janine Le Calvez, de Priartém.
Devant l’Assemblée Nationale, ce renvoi a notamment été défendu par la ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin. Or la veille de l’examen du texte, dès le matin, elle allait mesurer l’intensité des ondes avec l’Agence nationale des fréquences. Devant les micros, elle affirmait qu’elle veillerait à ce que le texte de loi « n’inscrive pas dans le dur des choses qui correspondent à des peurs irrationnelles, et qui consisterait à donner un poids juridique à la dangerosité des ondes radioélectriques, alors que cette dangerosité n’est pas scientifiquement étayée ».
Un discours réitéré l’après-midi lors des voeux de la Fédération française des télécoms, syndicat des opérateurs qui représente entre autres Bouygues Télécom, SFR et Orange.
Dans une courte intervention, la ministre déclarait : « Le gouvernement est particulièrement vigilant concernant les contraintes juridiques et opérationnelles, qui pourraient conduire à ralentir les déploiements.(...) Demain, les députés discuteront d’une proposition de loi visant à limiter de manière importante les émissions des antennes de téléphonie mobile. Demain, sur les bancs de l’assemblée, j’assumerai mon rôle de ministre des télécoms et je dirai la vérité au lieu d’agiter des peurs irrationnelles. »
Pour conclure, la ministre se félicitait des concertations menées sur le sujet« sans pour autant ralentir le déploiement de la 4G dont nous avons tant besoin. »
Aujourd’hui, le cabinet de Fleur Pellerin indique que la ministre « soutient » la nouvelle proposition de loi présentée aujourd’hui à l’Assemblée Nationale et qu’il s’agit d’une « priorité ». Son cabinet indique à Reporterre que « Madame Pellerin a précisé sa pensée et fait amende honorable depuis ces déclarations. Elle comprend que les antennes relais sont un sujet de préoccupation sociale, mais pas sanitaire. Le sujet de préoccupation sanitaire se situe au niveau des terminaux mobiles où l’exposition est plus importante ».
On peut craindre que le gouvernement soit plus attentif aux entreprises des télécoms et du numérique, qui dans un récent communiqué de presse, s’inquiètent des entraves au développement de leur industrie ?, qu’à la santé des citoyens.
Compléments d’info :
La synthèse de l’association Robin des toits sur les conflits d’intérêts scientifiques dans le domaine des ondes électromagnétiques.
Un article d’Agoravox qui établit des liens entre l’ancien directeur du programme « champs électromagnétiques » à l’OMS, Mike Repacholi, et l’industrie des télécoms.
Et, remarquez bien que ce sont les sénateurs socialistes qui se couchent dans le lit des lobbies.
C'est bien pour cela que ces menteurs doivent disparaître du paysage politique français.
Au Sénat, le PS détricote la loi sur les ondes au profit des lobbies…
Mais, passons.
Et, dans la rubrique, "La malfouffe nous vient tout droit des Etats-Unis !"
Etats-Unis : Le premier producteur mondial de « fromage » pour pizza impose son veto aux fromages européens…
Et, une opinion sur l'Ukraine, UNE !
(source : le Veilleur.com)
Ukraine : La grotesque propagande des médias contre la Russie...
A court d'arguments ou d'idées pour alimenter la diabolisation de «l'agresseur russe », les agences officielles de presse sombrent dans le ridicule dans leurs récentes dépêches. Ne riez pas, c'est avec votre argent, et ils se moquent ouvertement de vous.
On apprend dans ces « informations » que la Russie aurait soudainement renoncé à sa stratégie de ne pas répondre aux provocations américaines - stratégie intelligemment menée par Poutine et Lavrov depuis le début du conflit en vue de ne pas envenimer la situation -, en envoyant délibérément 3 malheureux chars en Ukraine en vue d'aider les vilains « terroristes » séparatistes de l'est. Cette propagande est bien évidemment soutenue par le nouveau président ukrainien qui peut ainsi espérer un soutien supplémentaire de la part de Washington.
On apprend dans ces « informations » que la Russie aurait soudainement renoncé à sa stratégie de ne pas répondre aux provocations américaines - stratégie intelligemment menée par Poutine et Lavrov depuis le début du conflit en vue de ne pas envenimer la situation -, en envoyant délibérément 3 malheureux chars en Ukraine en vue d'aider les vilains « terroristes » séparatistes de l'est. Cette propagande est bien évidemment soutenue par le nouveau président ukrainien qui peut ainsi espérer un soutien supplémentaire de la part de Washington.
Si il s'agit bien de tanks de fabrication russe, ce ne sont pas des T-72 comme l'annoncent les médias, mais des chars T-64 appartenant à l'armée ukrainienne que les forces d'autodéfense ont récupérés suite à un retrait de l'armée nationale à l'issue de sérieux combats.
D'autres armement lourds ont également été récupérés lors de cette nouvelle victoire dans la banlieue de Louhansk. Il est à noter que l'Ukraine dispose d'un dépôt de vieux tanks soviétiques, situé dans la région de Slobozhanshchyna en Ukraine orientale, a environs 20 km de la frontière Russe, ainsi qu'un autre dépôt dans la ville de Artemovsk ou sont stockés un très grand nombre de chars et blindés très variés, allant du T-34 au T-80.
Le blog d'Olivier Berruyer (les-crises.fr) nous apporte son analyse décapante, relatant le délire de l'Otan accompagnant ces déclarations de presse, citant celle de capital.fr :
« Je suis préoccupé par les informations selon lesquelles des bandes armées pro-russes sont en train d'acheter des armes lourdes à la Russie, et notamment des chars russes », a déclaré Anders Fogh Rasmussen dans un communiqué. «Nous avons eu des informations selon lesquelles les chars russes et d'autres véhicules blindés pouvaient avoir franchi la frontière (pour entrer) dans l'est de l'Ukraine. Si ces informations sont confirmées, cela marquerait une grave escalade de la crise »
Fait intéressant, un lecteur du blog d'Olivier Berruyer, spécialiste du sujet, partage son expérience dans le domaine, infirmant la propagande des médias :
« Je ne doute pas que l'on va voir de nombreux articles sur le fait que des chars russes ont passé la frontière. On prétendra même que les chars sont des T-72, des T-80, T-90 ou que sais-je.
Or les trois chars rebelles en question qui se baladent aux environs de Thorez (oui, oui, nommée après Maurice...) sont des T-64BV avec des kit réactifs Kontakt-1.
Ça se reconnait notamment à la taille des roues (petites et espacées sur les T-64 et les T-80, produits en Ukraine, grosses et rapprochées sur les T-72 et T-90, produits en Russie) mais aussi à la position des exhausteurs et à l'inclinaison de la tourelle mais ça c'est plus difficile à voir pour l'oeil non-exercé.
Il est aussi important de noter que tous les T-64 ont été retiré du service russe depuis des années et ont soit été détruits soit sont gentiment en train de rouiller dans les forets à l'Est de l'Oural (et donc absolument improbable que les Russes aient réussi à en ramener discrètement aux rebelles à des milliers de kilomètres de là)...
Ces trois chars en question proviennent soit d'une défection supplémentaire de l'armée ukrainienne, soit de la base d'Artemovsk (Lughansk, pôle d'entretien de blindés), la base étaient bien défendue mais il se peut qu'elle soit tombée lors des opérations de nettoyage de la région que les rebelles mènent.
Aussi on prétendra surement que ce sont des T-72 et que seule l'armée russe en est équipé. Ce qui est faux, les listings ukrainiens varient selon les sources mais l'armée ukrainienne est supposé en avoir un petit millier en réserve, dont certains sont en cours de sortie de sommeil à Lviv.
Supposé car l'Ukraine est un grand fournisseur de tank au marché noir (souvenez vous de ce cargo rempli de chars pris par les pirates somaliens il y a quelques années de cela. Officiellement pour le Kenya mais en vrai pour la rébellion du Sud Soudan. D'où pensez qu'ils venaient ?) et le T-72 soviétique char de seconde ligne à la production « simplifié » est le meilleur de ce marché car les pièces sont facilement disponibles.
Bref, on voit simplement ici de la ferraille soviétique trentenaire très probablement locale comme quasiment tout ce qui a été amené comme preuve de « l'implication » de la Russie... »
Il s'agit donc encore une fois d'un vaste enfumage médiatique destiné à renforcer la légitimité des sanctions et autres actions destinés à nuire à la Russie de la part de l'Otan. Ce même Otan ferme par contre les yeux et n'aborde pas le fait que Kiev, dans son ambition non dissimulée d'« écraser la résistance », a récemment fait usage de bombes au phosphore contre les populations du Dombass, outrepassant par le même les conventions internationales sur l'emploi d'armes chimiques sur des populations civiles, alors que son utilisation offensive a été interdite depuis 1983 par l'ONU, et que celle-ci classe son utilisation comme crime de guerre !
Ceux d'entre vous qui suivent assidument le sujet depuis son départ ont bien compris que Poutine a judicieusement choisi de ne pas céder à la provocation occidentale ayant pour but de l'entrainer dans un conflit délibérément manigancé par les têtes pensantes de Washington. Il serait donc totalement surréaliste d'envisager que le chef d'état russe cède soudainement à la panique en envoyant 3 pauvres malheureux chars d'ancienne génération en Ukraine, alors que les séparatistes n'ont pour ainsi dire qu'à se baisser pour les ramasser.
Bien sûr, Poutine soutien les séparatistes au régime, et leur fait parvenir probablement des armes et munitions, et ceci pour compenser le même type d'aide que fournissent au président ukrainien les Etats-Unis, qui eux ne s'en cachent pas, participant ainsi sans le moindre état d'âme à un nouveau génocide dont ils sont si coutumiers depuis de nombreuses années, et en toute légalité. Que penser d'Obama qui cautionne le président ukrainien, quand on apprend que son armée a récemment effectué des tirs contre un camion de la Croix rouge ?
Le site d'arrêt sur image, qui est un prolongement de l'émission du même nom sur france 5, dénonce lui aussi une grossière erreur de l'AFP sur le bombardement de Slaviansk par les séparatiste (8 juin) dans un titre sans équivoque : « Ville ukrainienne bombardée : erreur de l'AFP ».
« Plusieurs sites Internet critiquent le titre d'une vidéo de l'AFP sur l'Ukraine. Le 8 juin, l'agence diffuse une vidéo titrée « Slaviansk pilonnée par les séparatistes ». Mais la ville est aux mains des dits « séparatistes » (russophones) depuis plusieurs mois, et ces bombardements sont donc le fait des troupes gouvernementales. »
Ajoutant plus bas dans leur article que
« Finalement l'AFP a changé le titre, le lendemain 9 juin, pour une version plus neutre : « Slaviansk touchée par des tirs de mortier ». Si la version précédente accusait les « séparatistes » la deuxième version n'attribue plus les tirs à personne, alors qu'ils émanent de forces fidèles au gouvernement de Kiev. » Lire l'article complet
Vous l'aurez compris, les techniques déjà éprouvées du « false-flag » se multiplient à l'encontre de la Russie, et échouent lamentablement les unes après les autres, trompant de moins en moins de monde tant elles sont grotesques. Il est évident que ces tromperies manifestes ne vont qu'augmenter le scepticisme de l'opinion publique quant aux autres tentatives de désinformation qui vont suivre, car croyez-moi, il y en aura.
Par Le veilleur - Article libre de reproduction à condition de laisser le lien pointant vers cette page.
D'autres armement lourds ont également été récupérés lors de cette nouvelle victoire dans la banlieue de Louhansk. Il est à noter que l'Ukraine dispose d'un dépôt de vieux tanks soviétiques, situé dans la région de Slobozhanshchyna en Ukraine orientale, a environs 20 km de la frontière Russe, ainsi qu'un autre dépôt dans la ville de Artemovsk ou sont stockés un très grand nombre de chars et blindés très variés, allant du T-34 au T-80.
Le blog d'Olivier Berruyer (les-crises.fr) nous apporte son analyse décapante, relatant le délire de l'Otan accompagnant ces déclarations de presse, citant celle de capital.fr :
« Je suis préoccupé par les informations selon lesquelles des bandes armées pro-russes sont en train d'acheter des armes lourdes à la Russie, et notamment des chars russes », a déclaré Anders Fogh Rasmussen dans un communiqué. «Nous avons eu des informations selon lesquelles les chars russes et d'autres véhicules blindés pouvaient avoir franchi la frontière (pour entrer) dans l'est de l'Ukraine. Si ces informations sont confirmées, cela marquerait une grave escalade de la crise »
Fait intéressant, un lecteur du blog d'Olivier Berruyer, spécialiste du sujet, partage son expérience dans le domaine, infirmant la propagande des médias :
« Je ne doute pas que l'on va voir de nombreux articles sur le fait que des chars russes ont passé la frontière. On prétendra même que les chars sont des T-72, des T-80, T-90 ou que sais-je.
Or les trois chars rebelles en question qui se baladent aux environs de Thorez (oui, oui, nommée après Maurice...) sont des T-64BV avec des kit réactifs Kontakt-1.
Ça se reconnait notamment à la taille des roues (petites et espacées sur les T-64 et les T-80, produits en Ukraine, grosses et rapprochées sur les T-72 et T-90, produits en Russie) mais aussi à la position des exhausteurs et à l'inclinaison de la tourelle mais ça c'est plus difficile à voir pour l'oeil non-exercé.
Il est aussi important de noter que tous les T-64 ont été retiré du service russe depuis des années et ont soit été détruits soit sont gentiment en train de rouiller dans les forets à l'Est de l'Oural (et donc absolument improbable que les Russes aient réussi à en ramener discrètement aux rebelles à des milliers de kilomètres de là)...
Ces trois chars en question proviennent soit d'une défection supplémentaire de l'armée ukrainienne, soit de la base d'Artemovsk (Lughansk, pôle d'entretien de blindés), la base étaient bien défendue mais il se peut qu'elle soit tombée lors des opérations de nettoyage de la région que les rebelles mènent.
Aussi on prétendra surement que ce sont des T-72 et que seule l'armée russe en est équipé. Ce qui est faux, les listings ukrainiens varient selon les sources mais l'armée ukrainienne est supposé en avoir un petit millier en réserve, dont certains sont en cours de sortie de sommeil à Lviv.
Supposé car l'Ukraine est un grand fournisseur de tank au marché noir (souvenez vous de ce cargo rempli de chars pris par les pirates somaliens il y a quelques années de cela. Officiellement pour le Kenya mais en vrai pour la rébellion du Sud Soudan. D'où pensez qu'ils venaient ?) et le T-72 soviétique char de seconde ligne à la production « simplifié » est le meilleur de ce marché car les pièces sont facilement disponibles.
Bref, on voit simplement ici de la ferraille soviétique trentenaire très probablement locale comme quasiment tout ce qui a été amené comme preuve de « l'implication » de la Russie... »
Il s'agit donc encore une fois d'un vaste enfumage médiatique destiné à renforcer la légitimité des sanctions et autres actions destinés à nuire à la Russie de la part de l'Otan. Ce même Otan ferme par contre les yeux et n'aborde pas le fait que Kiev, dans son ambition non dissimulée d'« écraser la résistance », a récemment fait usage de bombes au phosphore contre les populations du Dombass, outrepassant par le même les conventions internationales sur l'emploi d'armes chimiques sur des populations civiles, alors que son utilisation offensive a été interdite depuis 1983 par l'ONU, et que celle-ci classe son utilisation comme crime de guerre !
Ceux d'entre vous qui suivent assidument le sujet depuis son départ ont bien compris que Poutine a judicieusement choisi de ne pas céder à la provocation occidentale ayant pour but de l'entrainer dans un conflit délibérément manigancé par les têtes pensantes de Washington. Il serait donc totalement surréaliste d'envisager que le chef d'état russe cède soudainement à la panique en envoyant 3 pauvres malheureux chars d'ancienne génération en Ukraine, alors que les séparatistes n'ont pour ainsi dire qu'à se baisser pour les ramasser.
Bien sûr, Poutine soutien les séparatistes au régime, et leur fait parvenir probablement des armes et munitions, et ceci pour compenser le même type d'aide que fournissent au président ukrainien les Etats-Unis, qui eux ne s'en cachent pas, participant ainsi sans le moindre état d'âme à un nouveau génocide dont ils sont si coutumiers depuis de nombreuses années, et en toute légalité. Que penser d'Obama qui cautionne le président ukrainien, quand on apprend que son armée a récemment effectué des tirs contre un camion de la Croix rouge ?
Le site d'arrêt sur image, qui est un prolongement de l'émission du même nom sur france 5, dénonce lui aussi une grossière erreur de l'AFP sur le bombardement de Slaviansk par les séparatiste (8 juin) dans un titre sans équivoque : « Ville ukrainienne bombardée : erreur de l'AFP ».
« Plusieurs sites Internet critiquent le titre d'une vidéo de l'AFP sur l'Ukraine. Le 8 juin, l'agence diffuse une vidéo titrée « Slaviansk pilonnée par les séparatistes ». Mais la ville est aux mains des dits « séparatistes » (russophones) depuis plusieurs mois, et ces bombardements sont donc le fait des troupes gouvernementales. »
Ajoutant plus bas dans leur article que
« Finalement l'AFP a changé le titre, le lendemain 9 juin, pour une version plus neutre : « Slaviansk touchée par des tirs de mortier ». Si la version précédente accusait les « séparatistes » la deuxième version n'attribue plus les tirs à personne, alors qu'ils émanent de forces fidèles au gouvernement de Kiev. » Lire l'article complet
Vous l'aurez compris, les techniques déjà éprouvées du « false-flag » se multiplient à l'encontre de la Russie, et échouent lamentablement les unes après les autres, trompant de moins en moins de monde tant elles sont grotesques. Il est évident que ces tromperies manifestes ne vont qu'augmenter le scepticisme de l'opinion publique quant aux autres tentatives de désinformation qui vont suivre, car croyez-moi, il y en aura.
Par Le veilleur - Article libre de reproduction à condition de laisser le lien pointant vers cette page.
Et, pour finir, ce qui nous attend avec le traité transatlantique UE-USA.
Etats-Unis : Philip Morris attaque l'Uruguay
Comme le dit si bien François Asselineau, « ce cas est intéressant à étudier de près, car il est une sorte de cas d'école de ce qui attendrait la France si notre pays, demain, ratifiait le traité dit TAFTA instaurant un « Grand Marché Transatlantique ». (...) L'enjeu est d'une exceptionnelle gravité. Car si l'on autorise des entreprises à faire condamner des États pour des politiques qui leur déplaisent, c'en est ni plus ni moins fini de la démocratie, laquelle est inséparable de la souveraineté nationale. »
L'élément, sans doute le plus important, du traité portant sur la Zone de Libre Échange Transatlantique (Transatlantic Free Trade Area, TFTA) en cours de négociation, est de permettre aux entreprises de poursuivre des États dont la politique entraverait leur activité commerciale, même s'il s'agit d'une politique de santé publique. Voici un exemple pratique de l'usage des tribunaux arbitraux pour un litige entre une entreprise et un État.
Le 1er mars 2006, l'Uruguay a pris la décision d'interdire de fumer dans les lieux publics. De plus, il a proscrit la publicité, accru les taxes, interdit de vendre plusieurs produits de la même marque et imposé l'impression de messages anti-tabac sur 80% de la surface de chaque paquet.
Philip Morris a considéré que les deux dernières mesures, vente d'un seul produit et surface de l'information sur les effets du tabac, enfreignaient le traité de promotion et de protection des investissements conclu entre la Suisse, pays où Philip Morris, aujourd'hui Altria, a installé son siège social, et l'Uruguay. Il a donc porté plainte en mars 2010 contre l'Uruguay devant la cour d'arbitrage de la Banque mondiale, demandant la somme modeste de 25 millions de dollars d'indemnités plus les frais de procédures et bien sûr l'abrogation des articles incriminés dans la loi anti-tabac.
Il s'agit d'un cas classique de litige entre une entreprise et un État, qui sont à peu prés égaux en termes de volume d'activité: Philip Morris réalise en effet 77 milliards de dollars de chiffre d'affaires et le PIB de l'Uruguay s'élève à 50 milliards de dollars.
Ce litige a été engendré par l'accord bilatéral de Promotion et de Protection de l'investissement (APPI) signé entre la Suisse et l'Uruguay, dont une des clauses établit que tout litige entre une firme et un Etat doit être réglé dans le cadre de l'arbitrage international des investissements, qui est en l'occurrence le CIRDI, organe dépendant de la Banque mondiale.
Le cabinet Foley Hoag a été choisi par la présidence uruguayenne pour diriger sa défense face à Philip Morris. Il a été convenu que le cabinet limiterait ses honoraires à 4 millions de dollars. De plus l'Uruguay est soutenu par l'ONGTobacco Free Kids, dirigée par Michael Bloomberg, l'ex-maire de New York, qui s'est engagée à payer 60% des honoraires de la défense de l'Uruguay.
Face au cabinet Foley Hoag, Philip Morris a désigné le cabinet Sidley Austin qui a une forte influence dans les publications académiques consultées par les arbitres du CIRDI. Au cours de la première manche de la procédure, fin 2013, le tribunal du CIRDI a donné raison à Philip Morris en se déclarant compétent pour statuer sur la plainte que l'entreprise avait déposée. Les arguments de Philip Morris sont de trois ordres :
• Le changement des règles du jeu depuis l'accord de promotion et protection des investissements signé avec la Suisse le 7 octobre 1988.
• L'atteinte aux droits de propriété intellectuelle de Philip Morris lorsque l'Uruguay lui a imposé des pictogrammes obligatoires sur les paquets de cigarettes, avertissant des risques de fumer pour la santé.
• Enfin, les préjudices commerciaux occasionnés par les mesures anti-tabac approuvées pendant l'administration deTabaré Vazquez.
Afin de répondre au mémoire présenté par Philip Morris en mars 2014, les avocats du cabinet Foley Hoag se sont rendus en Uruguay pour réunir les informations nécessaires. De plus, sans doute pour impressionner les juges, le gouvernement uruguayen compte adresser un message à l'opinion publique américaine et au président Obama, dont on a aperçu la logique de Ponce Pilate relativement à l'affaire BNP, pour obtenir leur soutien face au géant, américain, du tabac.
Les deux cabinets présenteront leurs arguments lors de la séance du tribunal arbitral qui se tiendra le 29 septembre 2014 à La Haye. Ce tribunal est composé de trois arbitres, l'italien Piero Bernardini, réputé neutre, l'allemand Gary Born choisi par Philip Morris et l'australien James Crawford, désigné par l'Uruguay. Au cours de sa carrière, ce dernier s'est engagé indistinctement comme avocat de l'accusation, comme représentant d'investisseurs et comme avocat de la défense des États visés par les plaintes d'entreprises et comme arbitre : il sait tout faire.
Force est de constater en effet que les acteurs de l'arbitrage international, études d'avocats, arbitres et fonds d'investissements qui financent les entreprises procédurières afin de recevoir une part des indemnités, constituent un cartel d'affaire ayant un puissant intérêt commun à stimuler de coûteuses actions en justice.
Ensuite le nombre de plaintes déposées par les entreprises à fortement augmenté entre 1993 et 2012 pour atteindre 518. Selon la CNUCED, sur 244 affaires qui ont donné lieu à règlement, 42 % environ avaient été tranchées en faveur de l'État et 31 % en faveur de l'investisseur, les autres ayant été réglées à l'amiable.
Enfin, on constate que dans, un « marché » des arbitrages en expansion, un petit nombre d'avocats trustent pour le moment les affaires, puisque quinze d'entre eux sont intervenus dans 55% des litiges.
Ce sont en effet des litiges qui rapportent: les honoraires des cabinets d'avocat s'élèvent en moyenne à 8 millions de dollars par affaire. La firme Foley Hoag a ainsi participé à dix cas de litiges entre des entreprises et des États dont elle a tiré des revenus bruts de 149 millions de dollars et près d'un million de dollars de bénéfices par associé. Pour leur part, les honoraires des juges se montent à 3000 dollars par jour et par juge, sans compter les frais et les indemnités.
Il reste à conclure que l'introduction de tribunaux d'arbitrage entre entreprises et États, et non plus entre États, plaçant ces derniers au même niveau, sinon à un niveau inférieur aux entreprises, remet en cause de manière fondamentale la souveraineté des États, donc des peuples qu'ils administrent. Cette novation majeure ne saurait être traitée en catimini, sous couvert d'un traité de commerce.
Données établies à partir d'articles publiés en mai 2014 dans l'hebdomadaire uruguayen Brecha
Source Le blog d'André Boyer
Petit rappel sur l'actuel président uruguayen José Mujica
Surnommé « Pepe Mujica », José Mujica fut un guérillero des Tupamaros dans les années 1960-1970, et fut détenu à ce titre en tant qu'otage par la dictature uruguayenne (1973-1985). Il participa ensuite à la création du Mouvement de participation populaire (MPP) avec le Mouvement de libération nationale - Tupamaros (MLN-T), fut élu sénateur puis nommé ministre de l'Agriculture du gouvernement Vázquez, en 2005.
Candidat présidentiel du Front large (de gauche) pour la présidentielle d'octobre-novembre 2009, il l'a remporté au second tour contre le candidat du Parti national, Luis Alberto Lacalle, avec 52,9 % des voix contre 42,9 %.
Surnommé « le chef d'État le plus pauvre du monde », José Mujica se distingue par son mode de vie, très éloigné du faste habituel de la fonction présidentielle. Végétarien, délaissant le palais présidentiel, il habite la petite ferme de son épouse, « au bout d'un chemin de terre » en dehors de Montevideo. Il continue à y cultiver des fleurs avec son épouse, Lucía Topolansky, à des fins commerciales.
Il donne environ 90 % de son salaire présidentiel à des organisations caritatives ou pour aider des petits entrepreneurs, conservant pour lui-même l'équivalent du salaire moyen en Uruguay (environ 900 € par mois). Le couple présidentiel bénéficie de la protection de deux policiers à la ferme. Lors de la vague de froid qu'a subi le pays en juin 2012, il a immédiatement inscrit la résidence présidentielle sur la liste des refuges pour les sans-abris.
Sur la scène internationale, José Mujica est proche des régimes du Venezuela, de l'Équateur et de la Bolivie. Il a renouvelé en avril 2010 avec le Venezuela de Chávez l'accord commercial de 2005, qui prévoit notamment l'approvisionnement en pétrole de l'Uruguay à des conditions favorables.
Source upr.fr
Lire aussi « Uruguay : Jose Mujica, un président vraiment différent »
L'élément, sans doute le plus important, du traité portant sur la Zone de Libre Échange Transatlantique (Transatlantic Free Trade Area, TFTA) en cours de négociation, est de permettre aux entreprises de poursuivre des États dont la politique entraverait leur activité commerciale, même s'il s'agit d'une politique de santé publique. Voici un exemple pratique de l'usage des tribunaux arbitraux pour un litige entre une entreprise et un État.
Le 1er mars 2006, l'Uruguay a pris la décision d'interdire de fumer dans les lieux publics. De plus, il a proscrit la publicité, accru les taxes, interdit de vendre plusieurs produits de la même marque et imposé l'impression de messages anti-tabac sur 80% de la surface de chaque paquet.
Philip Morris a considéré que les deux dernières mesures, vente d'un seul produit et surface de l'information sur les effets du tabac, enfreignaient le traité de promotion et de protection des investissements conclu entre la Suisse, pays où Philip Morris, aujourd'hui Altria, a installé son siège social, et l'Uruguay. Il a donc porté plainte en mars 2010 contre l'Uruguay devant la cour d'arbitrage de la Banque mondiale, demandant la somme modeste de 25 millions de dollars d'indemnités plus les frais de procédures et bien sûr l'abrogation des articles incriminés dans la loi anti-tabac.
Il s'agit d'un cas classique de litige entre une entreprise et un État, qui sont à peu prés égaux en termes de volume d'activité: Philip Morris réalise en effet 77 milliards de dollars de chiffre d'affaires et le PIB de l'Uruguay s'élève à 50 milliards de dollars.
Ce litige a été engendré par l'accord bilatéral de Promotion et de Protection de l'investissement (APPI) signé entre la Suisse et l'Uruguay, dont une des clauses établit que tout litige entre une firme et un Etat doit être réglé dans le cadre de l'arbitrage international des investissements, qui est en l'occurrence le CIRDI, organe dépendant de la Banque mondiale.
Le cabinet Foley Hoag a été choisi par la présidence uruguayenne pour diriger sa défense face à Philip Morris. Il a été convenu que le cabinet limiterait ses honoraires à 4 millions de dollars. De plus l'Uruguay est soutenu par l'ONGTobacco Free Kids, dirigée par Michael Bloomberg, l'ex-maire de New York, qui s'est engagée à payer 60% des honoraires de la défense de l'Uruguay.
Face au cabinet Foley Hoag, Philip Morris a désigné le cabinet Sidley Austin qui a une forte influence dans les publications académiques consultées par les arbitres du CIRDI. Au cours de la première manche de la procédure, fin 2013, le tribunal du CIRDI a donné raison à Philip Morris en se déclarant compétent pour statuer sur la plainte que l'entreprise avait déposée. Les arguments de Philip Morris sont de trois ordres :
• Le changement des règles du jeu depuis l'accord de promotion et protection des investissements signé avec la Suisse le 7 octobre 1988.
• L'atteinte aux droits de propriété intellectuelle de Philip Morris lorsque l'Uruguay lui a imposé des pictogrammes obligatoires sur les paquets de cigarettes, avertissant des risques de fumer pour la santé.
• Enfin, les préjudices commerciaux occasionnés par les mesures anti-tabac approuvées pendant l'administration deTabaré Vazquez.
Afin de répondre au mémoire présenté par Philip Morris en mars 2014, les avocats du cabinet Foley Hoag se sont rendus en Uruguay pour réunir les informations nécessaires. De plus, sans doute pour impressionner les juges, le gouvernement uruguayen compte adresser un message à l'opinion publique américaine et au président Obama, dont on a aperçu la logique de Ponce Pilate relativement à l'affaire BNP, pour obtenir leur soutien face au géant, américain, du tabac.
Les deux cabinets présenteront leurs arguments lors de la séance du tribunal arbitral qui se tiendra le 29 septembre 2014 à La Haye. Ce tribunal est composé de trois arbitres, l'italien Piero Bernardini, réputé neutre, l'allemand Gary Born choisi par Philip Morris et l'australien James Crawford, désigné par l'Uruguay. Au cours de sa carrière, ce dernier s'est engagé indistinctement comme avocat de l'accusation, comme représentant d'investisseurs et comme avocat de la défense des États visés par les plaintes d'entreprises et comme arbitre : il sait tout faire.
Force est de constater en effet que les acteurs de l'arbitrage international, études d'avocats, arbitres et fonds d'investissements qui financent les entreprises procédurières afin de recevoir une part des indemnités, constituent un cartel d'affaire ayant un puissant intérêt commun à stimuler de coûteuses actions en justice.
Ensuite le nombre de plaintes déposées par les entreprises à fortement augmenté entre 1993 et 2012 pour atteindre 518. Selon la CNUCED, sur 244 affaires qui ont donné lieu à règlement, 42 % environ avaient été tranchées en faveur de l'État et 31 % en faveur de l'investisseur, les autres ayant été réglées à l'amiable.
Enfin, on constate que dans, un « marché » des arbitrages en expansion, un petit nombre d'avocats trustent pour le moment les affaires, puisque quinze d'entre eux sont intervenus dans 55% des litiges.
Ce sont en effet des litiges qui rapportent: les honoraires des cabinets d'avocat s'élèvent en moyenne à 8 millions de dollars par affaire. La firme Foley Hoag a ainsi participé à dix cas de litiges entre des entreprises et des États dont elle a tiré des revenus bruts de 149 millions de dollars et près d'un million de dollars de bénéfices par associé. Pour leur part, les honoraires des juges se montent à 3000 dollars par jour et par juge, sans compter les frais et les indemnités.
Il reste à conclure que l'introduction de tribunaux d'arbitrage entre entreprises et États, et non plus entre États, plaçant ces derniers au même niveau, sinon à un niveau inférieur aux entreprises, remet en cause de manière fondamentale la souveraineté des États, donc des peuples qu'ils administrent. Cette novation majeure ne saurait être traitée en catimini, sous couvert d'un traité de commerce.
Données établies à partir d'articles publiés en mai 2014 dans l'hebdomadaire uruguayen Brecha
Source Le blog d'André Boyer
Petit rappel sur l'actuel président uruguayen José Mujica
Surnommé « Pepe Mujica », José Mujica fut un guérillero des Tupamaros dans les années 1960-1970, et fut détenu à ce titre en tant qu'otage par la dictature uruguayenne (1973-1985). Il participa ensuite à la création du Mouvement de participation populaire (MPP) avec le Mouvement de libération nationale - Tupamaros (MLN-T), fut élu sénateur puis nommé ministre de l'Agriculture du gouvernement Vázquez, en 2005.
Candidat présidentiel du Front large (de gauche) pour la présidentielle d'octobre-novembre 2009, il l'a remporté au second tour contre le candidat du Parti national, Luis Alberto Lacalle, avec 52,9 % des voix contre 42,9 %.
Surnommé « le chef d'État le plus pauvre du monde », José Mujica se distingue par son mode de vie, très éloigné du faste habituel de la fonction présidentielle. Végétarien, délaissant le palais présidentiel, il habite la petite ferme de son épouse, « au bout d'un chemin de terre » en dehors de Montevideo. Il continue à y cultiver des fleurs avec son épouse, Lucía Topolansky, à des fins commerciales.
Il donne environ 90 % de son salaire présidentiel à des organisations caritatives ou pour aider des petits entrepreneurs, conservant pour lui-même l'équivalent du salaire moyen en Uruguay (environ 900 € par mois). Le couple présidentiel bénéficie de la protection de deux policiers à la ferme. Lors de la vague de froid qu'a subi le pays en juin 2012, il a immédiatement inscrit la résidence présidentielle sur la liste des refuges pour les sans-abris.
Sur la scène internationale, José Mujica est proche des régimes du Venezuela, de l'Équateur et de la Bolivie. Il a renouvelé en avril 2010 avec le Venezuela de Chávez l'accord commercial de 2005, qui prévoit notamment l'approvisionnement en pétrole de l'Uruguay à des conditions favorables.
Source upr.fr
Lire aussi « Uruguay : Jose Mujica, un président vraiment différent »
Bien le bonjour chez vous.
René.
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