jeudi 10 mai 2007

Tu téléphones Elysée 00 et le 16 mai, tu tombes sur le père Noël.

Pas salut aux soi-disants guérilleros des FARC.

Bon, on ne peut pas dire que les FARC soient encore des grands révolutionnaires. Le trafic de cocaïne les font ressembler aux seigneurs de la guerre afgans qui protègent les trafiquants d'opium et d'héroïne.
Le kidnapping qu'ils pratiquent à grande échelle contre rançon les fait ressembler à des bandits de grands chemins, genre la Camora du sud de l'Italie.
La cause, me direz-vous ?
Elle est loin, tellement loin qu'on ne sait pas exactement où. Ingrid Betancourt n'est pas la seule, ils ont à peu près 3000 otages.
Pour le moment, ils font du lavage de cerveau à leurs militants pour leur faire croire qu'ils luttent pour la révolution.
Mais, si la révolution s'appelle kidnapeurs de femmes alors c'est qu'elle a perdu son visage. Peut-être un jour, nous diront-ils si eux aussi ont pratiqué la liquidation de peut-être pas de centaines, mais de dizaines de personnes.
Autrement, ce qui est important, ce n'est pas faire une fixation sur Betancourt, mais sur la totalité des otages. En plus, entre-nous, les colombiens ne se sentent pas vraiment concernés par son enlèvement. Ils se disent entre-eux, mais qu'allait-elle faire dans cette galère, dans une région contrôlée de temps en temps par la guérillera. Ils disent aussi, que son enlèvement lui a sauvée la vie.
Mais, elle est française alors Sarkho a déclaré qu'il s'occuperait d'elle. Va-t-il mettre un max de fric pour la libérer avant les élections législatives et prouver ainsi que la gauche parle et que lui agit.
Les FARC aiment le fric. A se demander où ils peuvent bien le planquer. En tout cas, il est quelque part.
Mise à part ça, mes camarades, je ne sais ce qu'il vous reste d'un rêve, mais à priori, plus grand chose. Peut-être pas bandits de grands chemins, mais bandes armées, c'est sûr. D'accord, les gens en face sont des bourreaux et des salauds. Vous ne leur ressemblez pas, mais, vous semez la peur pareil.
Je ne dis pas que les conditions d'une négociation soient réunies. Le camp en face a beaucoup de chemin à faire. Mais, un jour, il faudra que cela se pose comme tel.
Vous ne vous grandissez pas en gardant des otages et vous ne grandissez pas votre cause. En Amérique latine, ce n'est plus la révolution guévariste qui prime, c'est le populisme révolutionnaire.
Vous représentez désormais un territoire, mais plus une idée. Il est temps d'obliger vos adversaires à changer avec d'autres arguments que les armes, même si vous gardez un territoire pour assurer vos arrières.
Alors, soyez chou, libérez vos otages.
Bon, à part ça, un mot pour Bayrou, "Tiens le choc !"
Et sur ce, bien le bonjour chez vous.
René.

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