La poutre dans l'oeil de mon voisin est plus grosse que dans le mien, si, c'est vrai !

Mesdames, messieurs. Bonjour.

Donc, nous nous posions la question de savoir ce que Bush avait été faire en Irak ?
Grave question, car s'il me souvient bien, lorsque Saddam a envahi le Koweit, les américains ne l'avaient pas encouragé, mais ne l'avaient pas découragé non plus.
Première guerre du golfe.
Très bon pour l'armée américaine dont il était question de baisser les crédits.
Établissement par la suite d'un embargo qui a coûté très cher au peuple irakien et non aux dirigeants. Par contre l'armée irakienne n'était plus en état de soutenir une guerre quelconque vu l'état de son matériel qui manquait de pièces détachées.
Un peuple à l'agonie et une armée obsolète.
Alors, pourquoi la guerre ? Pour le 11 septembre ?
Que nenni, ma douce amie, encore et encore de nouveaux crédits arrivent pour l'armée américaine. La première armée du monde avec un lobbying comprenant les grandes sociétés multinationales américaines et oui, pour les contrats avec ladite armée.
Alors, quid de Saddam.
Le principe du mouvement intégriste protestant est de croire qu'il est porté par une vérité divine. Sauf que sur les terrains, les chiites majoritaires attendaient la revanche annoncée depuis les massacres commis par Saddam. Sauf que la population sunnite était, elle, traversée de courants intégristes encouragés par Saddam pour contrôler ladite population.
Sauf, que les kurdes continuaient à se battre contre un dictateur qui avait désiré les rayer de la carte politique du pays. Sauf, que le pays était un tonneau de poudre prêt à exploser.
Au nom de la démocratie, les états-unis sont intervenus et au nom de la démocratie, ils ont voulu l'imposer à un pays qui ne la jamais connu, dans une région qui ne la jamais connue.
Citez-moi, un pays musulman qui ait pratiqué la démocratie, le liban avant la guerre civile. Qui d'autre ? Aucun !
Bush a fait croire qu'un pays démocratique pourrait exister au milieu d'un monde musulman constitué de régimes autoritaires. Quel bel exemple pour les autres qui avaient toutes les raisons de vouloir voir cette expérience sombrer. En tout cas, un mauvais exemple pour eux et leurs populations.
Ensuite, la démocratie signifie que la majorité gouverne, donc les chiites qui sont environ 60% de la population. Pas bon pour les sunnites.
Et pas bon pour les baasistes.
Une intervention armée dans un monde musulman traversé de courants intégristes encore pire qu'en Arabie Saoudite. Pas bon, pas bon du tout, au secours, les croisés reviennent !
Sans compter une économie ruinée par l'embargo.
Une intervention à la mort moi le noeud où l'on fait venir des irakiens de l'extérieur pour mettre à bas une statue du dictateur sous l'oeil des caméras. Une manipulation médiatique orchestrée par l'armée américaine où l'on a pu assister à une guerre de jeux vidéos. Sauf, qu'en dessous, c'étaient des êtres humains qu'il y avait.
La propagande de Bush nous a agité pour nous faire comprendre que les opposants étaient nuls à chier et les militaires irakiens pareils, incapables de renverser le dictateur. Ils nous ont roulé dans la farine pour justifier l'intervention militaire et user tous les arguments pouvant s'y opposer. Le pouvoir de l'argent est un puissant levier, le seul qui puisse désormais anéantir la vraie démocratie. Trop d'argent est arrivé dans les caisses de l'armée américaine et chez ses affidés, le complexe militaro-industriel.
La guerre est perdue et tout le monde le sait. Mais, l'argent induit par ce conflit continuera à circuler. Le sort des populations, en fait, tout le monde s'en fout, c'est pas de ça dont il s'agit.
La nouvelle guerre civile qui risque d'embraser toute la région continuera à engendrer un flot d'argent en impliquant les monarchies du golfe. La grande guerre du fric et du sang !
Ce jour-là, l'armée américaine pourra se redéployer en soutien aux régimes amis et ponctionner les budgets de ces mêmes états en échange de son appui.
La guerre en Irak a réveillé de vieux fantômes que les différents califats avaient réussi à faire oublier par des politiques de tolérances. Mais, l'occident qui a soutenu Bush et l'occident qui sans le soutenir l'a laissé faire ne sortira pas indemne de la tourmente.
Parce que maintenant que Bush a foutu la merde, il n'y a personne pour promouvoir cette tolérance, surtout si le premier ministre iranien y mêle son grain de sel en croyant servir ses intérêts personnels. Et surtout si l'Iran est prête à étendre le conflit à tout le moyen orient. Que de fric en perspective, mon dieu. Et dire que je vais pas en toucher un centime !
Guerre de fric, guerre de sang ! Et c'est sur paroles qui ne me donne pas envie de faire de l'humour que je vais vous quitter. Pourtant, je vous souhaite quand même, bien le bonjour chez vous.
René