(Il ne faut surtout pas mettre en péril le profit de ces sociétés chimiques, donc, à part en parler pour faire genre, l'état ne fera rien parce que la seule manière de stopper la pollution serait de fermer ces entreprises. Regardez le plastique nous tue à petit feu, nous avalons l'équivalent d'une carte bancaire chaque année, nous respirons des micro-plastique, nous en buvons avec l'eau, il tue petit à petit la vie marine, que font les états, RIEN ? note de rené)
Une bombe chimique menace Lyon : 250 000 personnes empoisonnées sans le savoir (France)
La contamination par les PFAS touche 250 000 personnes dans le sud de Lyon, avec des conséquences inquiétantes sur la santé.
La contamination par les PFAS, surnommés « polluants éternels », inquiète déjà bien le sud de Lyon. Ces produits chimiques, rejetés par les entreprises Arkema et Daikin Chemical France, pollution de l’eau touche la santé de 250 000 personnes dans la région, notamment dans la vallée du Rhône. La diffusion du documentaire « Vert de rage, Polluants éternels » le 31 octobre 2022 sur France 5 a mis en lumière le problème et relancé le débat sur les retombées des industries chimiques.
Une pollution qui fait réagir
La plateforme industrielle d’Oullins-Pierre-Bénite, située à environ 10 km de Lyon, se trouve au cœur de nos préoccupations. Les communes de Pierre-Bénite, Givors, Grigny et Solaize souffrent particulièrement des risques chimiques, car leur nappe phréatique est contaminée aux abords de l’installation industrielle. L’eau destinée à 166 000 habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes dépasse les limites fixées par l’Union européenne pour les PFAS. Cette situation alerte d’autant plus la population, d’autant que certains retraités de la plateforme se rappellent déjà des avertissements lancés dans les années 2000.
Mobilisation sur le terrain
Face à ce problème, les mobilisations se multiplient. Des syndicats tels que la CGT via la Fnic (Fédération Nationale des Industries Chimiques) et l’union syndicale Solidaires se mobilisent pour défendre tant les salariés que les riverains. Gwenola Le Naour, politiste et sociologue à Sciences Po Lyon, rappelle que le reportage a ressuscité non seulement de vieux souvenirs, mais aussi le mécontentement des anciens travailleurs face à ces rejets toxiques.
Quels produits chimiques en cause ?
Parmi les substances rejetées, on retrouve plusieurs types de PFAS : le PFHxA, le PFOA, le PFOS et le 6:2 FTS pour Daikin, et le PFNA ainsi que le PFUnDA pour Arkema. Même si certains produits, comme le PFOA, ne sont plus autorisés, leur remplacement par d’autres composés, tels que le 6:2 FTS, pose problème en raison de leur grande mobilité dans l’eau et de leur difficile élimination.
Les industriels tentent de limiter la pollution
Pour réduire cette situation, Arkema prévoit de stopper l’utilisation des PFAS en tant que surfactants d’ici fin 2024. Un arrêté préfectoral, daté de septembre 2022, oblige aussi à réduire les rejets aqueux de 6:2 FTS. Lors d’un contrôle inopiné, les inspecteurs ont confirmé que ces mesures commençaient à être appliquées. Par ailleurs, un plan d’action a été lancé pour surveiller et limiter ces rejets dans l’eau.
Renforcement de la surveillance
Treize sites ont été identifiés pour suivre les rejets industriels dans l’eau, dont sept se situent dans la Métropole de Lyon. Les autorités locales s’attellent à mettre en place un plan visant à ramener les captages d’eau non conformes aux normes pour améliorer la qualité de l’eau. Ces dispositifs visent à mieux vérifier la qualité de l’eau distribuée.
Conséquences sur l’environnement et la santé
Les PFAS regroupent plus de 4 700 molécules synthétiques, exploitées depuis les années 1940 en raison de leur résistance à la chaleur et aux acides. On les trouve dans toute une gamme de produits, allant des textiles aux cosmétiques, en passant par les mousses anti-incendie. Du fait de leur lente dégradation, ces molécules se retrouvent partout, notamment le long du Rhône jusqu’à la Méditerranée, ce qui est particulièrement inquiétant. Par ailleurs, ces produits chimiques ont été associés à de graves problèmes de santé, comme certains cancers ou des troubles du système immunitaire chez les enfants.
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