(Confirmé l'élection de trump, confirmé l'élection du parti rêve géorgien, ça plaît pas à qui ? note de rené)
Les résultats finaux des législatives confirment la victoire du parti au pouvoir
AFP / le 16 novembre 2024 à 10h36, mis à jour à 14h46. L'Orient le Jour
Les Géorgiens ont manifesté samedi après que la commission électorale a entériné la victoire du parti au pouvoir aux élections législatives au résultat controversé, marquées par des soupçons d'ingérence russe et des appels de l'Occident à enquêter sur les allégations de fraude.
Le parti au pouvoir Rêve géorgien a emporté 53,93% des voix contre 37,79% pour une alliance de partis d'opposition, selon les résultats finaux communiqués par la Commission.
Plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant le siège de la commission électorale pour protester contre ces résultats. La police géorgienne a arrêté trois manifestants, selon le ministère de l'Intérieur.
Des manifestations étudiantes ont également eu lieu vendredi soir dans les universités géorgiennes et l'opposition a appelé à des manifestations de masse lors de la session d'ouverture du Parlement.
Le ministère a également annoncé l'ouverture d'une enquête contre un membre de la commission électorale qui a lancé de la peinture noire au visage de son président, Guiorgui Kalandarichvili, perturbant l'annonce des résultats.
Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et de vouloir éloigner la Géorgie de l'Union européenne, ce qu'il réfute.
L'opposition a accusé le pouvoir d'avoir acheté des voix lors du scrutin du 26 octobre et soumis des électeurs à des pressions, en particulier dans des zones peu peuplée, entre autres méthodes.
Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tbilissi depuis le jour du vote contesté pour protester contre des fraudes électorales présumées.
La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a réclamé lundi la tenue d'un nouveau scrutin, refusant de publier le décret de convocation du Parlement nouvellement élu.
« Nous sommes aujourd'hui confrontés à une crise », a-t-elle assuré, affirmant qu'il est nécessaire d'organiser de « nouvelles élections pour que la Géorgie puisse avoir un Parlement légitime, un gouvernement légitime ».
Les résultats définitifs annoncés samedi donnent au Rêve géorgien 89 sièges sur les 150 que compte le Parlement, jugé « illégitime » par l'opposition qui refuse d'y siéger. La présidente, qui dispose de pouvoirs limités, accuse aussi Moscou d'ingérence, ce que le Kremlin rejette.
Après l'annonce des résultats, elle avait dénoncé un système sophistiqué de fraudes suivant une « méthodologie russe », mais avait ensuite refusé de répondre à une convocation du parquet pour détailler ces accusations.
« Irrégularités »
Le Premier ministre Irakli Kobakhidze a insisté sur le fait que les élections étaient libres et équitables, et a déclaré que le Parlement se réunirait dans les 10 jours après la publication des résultats définitifs, même sans convocation présidentielle de la part de Mme Zourabichvili.
Début novembre, un institut de sondage et une organisation d'observateurs électoraux avaient déclaré que l'analyse des résultats suggérait des fraudes généralisées.
Washington et Bruxelles, qui se sont inquiétées d' »irrégularités », ont demandé des enquêtes.
La semaine dernière, M. Kobakhidze a menacé d'interdire tous les principaux partis d'opposition « s'ils continuaient à violer la Constitution », malgré un précédent échec à déclarer une telle interdiction.
Après le scrutin, il avait assuré que les élections avaient été « entièrement justes », avant de promettre que « l'intégration européenne » restait la « principale priorité » de Tbilissi.
L'adhésion à l'UE, comme celle à l'OTAN, figure dans la constitution géorgienne. L'Union européenne avait fait de ce scrutin un test dans la perspective de cette adhésion.
Après la promulgation au printemps d'une loi « sur l'influence étrangère » inspirée d'une législation russe dont le Kremlin se sert pour museler la société civile et l'opposition, Bruxelles avait gelé le processus d'adhésion en guise de protestation.
Une loi adoptée récemment qui restreint les droits des personnes LGBT+ constitue un autre motif de discorde avec l'UE.
Certains dirigeants du Rêve géorgien, dont son chef, le puissant et richissime Bidzina Ivanichvili, ont multiplié les déclarations hostiles envers l'Occident.
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