Une étude montre comment des haies plantées autour des écoles peuvent protéger les enfants de la pollution atmosphérique
On sait depuis longtemps que les plantes peuvent contribuer à atténuer la pollution atmosphérique dans les environnements urbains.
Une nouvelle étude vient renforcer ces résultats, en montrant que des haies plantées autour des cours d’école peuvent contribuer à protéger les enfants des particules atmosphériques issues de la circulation.
Dans l’étude, dirigée par la professeure Barbara Maher de l’université de Lancaster (Royaume-Uni), des rangées d’arbres servant de haies à hauteur de tête ont été installées autour de trois cours d’école de Manchester pendant les vacances d’été 2019. Toutes les cours étaient situées à côté de routes très fréquentées.
L’une des écoles a reçu des haies de lierre, une autre des cèdres occidentaux, et une troisième un mélange de thuyas géants, de bouleaux suédois et une haie de genévriers intérieurs. Une quatrième cour d’école, qui a servi de témoin, était dépourvue de toute forme de haie.
Lorsque les mesures de la qualité de l’air prises à l’intérieur et à l’extérieur des cours ont été analysées, on a constaté que les haies de thuyas étaient les plus performantes. Plus précisément, elles ont bloqué 49 % des particules de carbone noir, ainsi que 26 % des microparticules PM2,5 et PM1 émises par le trafic routier. Les haies en cèdre ont également contribué à atténuer la gravité des pics aigus et soudains de pollution de l’air dans la cour de l’école.
On pense que les performances supérieures du thuya sont dues aux minuscules projections ondulées de ses feuilles, qui retiennent les particules en suspension dans l’air. Ces particules sont ensuite emportées par la pluie et se retrouvent dans le sol ou dans les égouts pluviaux. Le processus recommence alors, car les feuilles sont capables de collecter davantage de particules.
En revanche, les feuilles lisses et cireuses des lierres bloquent physiquement certaines particules, mais elles sont loin d’être aussi efficaces pour les piéger et les retenir.
Selon Barbara Maher :
Nos résultats montrent que nous pouvons protéger les cours de récréation des écoles avec des lierres soigneusement choisis et gérés, qui capturent les particules de pollution atmosphérique sur leurs feuilles. Cela permet de prévenir au moins une partie des risques sanitaires imposés aux jeunes enfants dans les écoles situées à proximité de routes très fréquentées où la qualité de l’air localisée est dangereusement mauvaise, et cela peut être fait rapidement et de manière rentable.
L’étude publiée dans Scientific Reports : Protecting playgrounds: local-scale reduction of airborne particulate matter concentrations through particulate deposition on roadside ‘tredges’ (green infrastructure) et présentée sur le site de l’Université de Lancaster : New evidence shows planting around school playgrounds protects children from air pollution.
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