(Les pauvres chéris ! Combien de millions d'hectares ont-ils bousillés dans la province d'Alberta ? Un peu moins d'argent de la corruption, ah, ça, c'est con ! note de rené)
Énergie.
Canada : l’annulation d’un projet pétrolier provoque la colère de l’Alberta
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La décision annoncée le 23 février par la compagnie Teck d’abandonner son immense projet de développement des sables bitumineux Frontier, dans la province de l’Alberta, surprend et choque. Le plus influent quotidien du pays rapporte que le gouvernement canadien y serait pour quelque chose.
“Le conflit lié à la politique énergétique d’Ottawa fait capoter Frontier, le projet d’extraction de sables bitumineux de [l’entreprise minière] Teck”, titre le Globe and Mail canadien. Des sources anonymes au sein de la firme et du gouvernement ont confié au journal que, dans les jours précédant la décision de Teck de retirer une demande d’autorisation auprès du gouvernement central sur Frontier, le directeur général de Teck, Don Lindsay ainsi que le conseil d’administration de la société “s’inquiétaient de plus en plus que les bénéfices économiques, déjà mis en doute en raison de la baisse du prix du pétrole, étaient déjà minés en raison du rôle du projet dans le débat en cours sur la lutte contre les changements climatiques”.
Le Globe and Mail précise que Frontier, qui devait coûter quelque 14,3 milliards d’euros et créer des milliers d’emplois dans une province à la peine sur le plan économique, “a également alimenté la relation antagoniste entre les libéraux fédéraux et le Premier ministre [conservateur] de l’Alberta, Jason Kenney”.
Le quotidien rappelle qu’en conférence de presse lundi, M. Kenney a blâmé le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qu’il juge responsable de l’annulation du projet Frontier, pointant du doigt “l’anarchie” créée par des Canadiens qui ont érigé des barricades en soutien aux chefs héréditaires de la nation Wet’suwet’en, opposés au projet de gazoduc Coastal GasLink.
Relents séparatistes en Alberta ?
Selon les sources du Globe and Mail, le gouvernement Trudeau s’inquiétait notamment de la façon dont la compagnie Teck “tiendrait son engagement d’être neutre en émissions carbone d’ici à 2050”. De plus, “les autorités fédérales ont également mis en doute la promesse de l’Alberta de surveiller ses émissions de gaz à effet de serre et de s’assurer qu’elles demeurent sous le plafond annuel de 100 mégatonnes”. Et ce, “même si Frontier devait ajouter 4,1 mégatonnes” par an.
Ce qui semble certain, indique le quotidien québécois La Presse ce 25 février, c’est que “le spectre d’une séparation de l’Alberta” du reste du Canada a refait surface.
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