De plus en plus d’éléphants naissent sans défenses
source : Le Temps
Dans certaines régions d’Afrique, 98% des éléphantes sont dépourvues de défenses. Selon certains chercheurs, cette évolution de l’espèce serait liée au braconnage intensif
Un nombre croissant d’éléphants naissent sans défenses sur le continent africain. Dans certaines zones géographiques, près de 98% des femelles sont concernées, contre seulement 6% il y a une dizaine d’années, rapporte le «Times».
Dans le parc national de Gorongosa en Mozambique, près de la moitié des éléphantes de plus de 35 ans n’ont pas de défenses. Pour Joyce Pool, présidente de l’association Elephant Voices, cette mutation de l’espèce n’est pas un hasard. Elle serait due à l’intensification du braconnage durant la guerre civile entre les années 1970 et 1990. «Dans la majorité des cas, les femelles sans défenses mettent au monde une progéniture dépourvue de défenses», explique-t-elle.
Un caractère héréditaire
Selon Luca Fumagalli, professeur au Département d’écologie et d’évolution à l’Université de Lausanne, il existe effectivement un lien de causalité entre braconnage et évolution de l’espèce. «La taille des défenses est héréditaire. Si les animaux à grandes défenses sont massivement tués avant l’âge de la reproduction, cette caractéristique morphologique va disparaître progressivement de la population. De même, les éléphants qui naissent sans défenses vont être épargnés par les braconniers. Ils vont survivre en plus grand nombre et mettre au monde davantage de descendants sans défenses.»
Ce phénomène n’est pas récent. «On observe depuis des années en Afrique et en Asie une diminution du nombre d’éléphants avec des défenses de grande taille, et une augmentation de ceux qui naissent sans défenses», explique Luca Fumagalli. En 2005, cette modification physique des pachydermes posait déjà des questions. Zhang Li, professeur à l’Ecole normale de Pékin, expliquait au «China Daily»: «Les éléphants qui n’ont pas de défenses ont moins de chances d’être tués par des braconniers, d’où la propagation du gène de l’absence de défenses dans l’espèce. Il ne s’agit pas d’une évolution naturelle, mais d’un changement induit par la force des armes.»
L’ivoire au cœur du conflit
Un tiers des éléphants d’Afrique ont été abattus ces dix dernières années, soit près de 144 000 éléphants entre 2007 et 2014. «C’est la plus importante baisse en Afrique depuis 25 ans, principalement à cause du braconnage», alerte l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’espèce est en voie d’extinction dans certaines régions.
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Les braconniers chassent les éléphants pour revendre à prix d’or leurs défenses en ivoire, principalement sur les marchés asiatiques. Chaque année, 300 tonnes d’ivoire sont exportées en fraude. La Chine représente à elle seule les trois quarts de la demande mondiale. Sur les marchés, les bibelots et bijoux en ivoire sont vendus aux touristes, bien que la loi interdise leur sortie du territoire.
Le «commerce limité» des éléphants
Le commerce international d’ivoire a été déclaré illégal en 1989, en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Quelque 160 pays, dont la Chine et de nombreux pays africains, ont ratifié ce texte.
En revanche, les moyens de lutter contre le braconnage divisent toujours. En 1997 et 2000, la CITES a autorisé à titre exceptionnel le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe à vendre leurs stocks de défenses en Asie. Depuis, l’éléphant est classé dans la catégorie «commerce limité accepté». En octobre dernier, 29 pays africains ont demandé à interdire de nouveau ce commerce. Leur requête a été rejetée par la majorité des membres de la CITES, dont la Suisse, l’Union européenne et les Etats-Unis, malgré les plaintes de nombreuses ONG.
(Eux, ils peuvent encore agir sur leur métabolisme, nous, on est tellement pourri par les molécules chimique que même en rêve, on ne pourrait pas. Notre corps est une myriade de complexités parcouru par des impulsions électriques. Des mécanismes pour qu'il s'auto-répare y existent dans tous ses recoins. Mais, il fallait travailler sur nos potentialités à agir nous mêmes sur notre métabolisme. Le chimique détruit ces connexions électriques (quel que soit le terme dont on les affuble) qui peuvent concernés la zone déstabilisée de notre corps en agissant par réaction dans la globalité du corps. La première chose à faire, se débarrasser de ces molécules chimiques qui encombre notre corps et engendre des dysfonctionnement de notre métabolisme. Il faut réduire les champs où le chimique est devenu une agression. Les boudhistes ont raison le corps et l'esprit ne font qu'un, mais, leur méthodologie est trop obscure et essentiellement d'essence intellectuelle. note de rené)
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