vendredi 12 septembre 2014

(blog à finir et à corriger)

Et, comment Obama a réussi à imposer son gaz et son pétrole de schiste à l'Europe grâce à sa stratégie sur l'Ukraine que les dirigeants européens ont gobé pour baiser les citoyens européens en diabolisant la Russie dans ce but.

(source : Agence Info libre)

L'Europe, encore un peu plus dans la main des Etats-Unis

Gaz Russe
Bruxelles demande aux USA qu'ils exportent au plus vite leur pétrole et leur gaz vers l'Europe dans le cadre de la zone de libre-échange transatlantique, a annoncé hier à Washington le commissaire européen au commerce Karel de Gucht, écrit jeudi le quotidien Novye Izvestia.
Le commissaire explique cette urgence par les fortes frictions dans les relations entre l'Occident et la Russie, principal fournisseur d'hydrocarbures en Europe. Les experts soulignent qu'avec toute la volonté du monde l'UE ne pourra pas se réorienter rapidement vers d'autres sources d'hydrocarbures. Côté russe, la perte d'un tel consommateur serait un sérieux préjudice car le budget national dépend à plus de 50% des recettes pétrogazières.
Karel de Gucht a noté qu'un accord pour le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) pourrait être signé fin 2015, qui devrait inclure des fournitures d'hydrocarbures américains en Europe. Selon lui, le "question énergétique est urgente" en pleine crise des relations de l'UE avec Moscou. Toutefois, comme le souligne le président de l'Institut de politique énergétique et ancien vice-ministre russe de l'Energie Vladimir Milov, la demande européenne d'accroître les importations des USA ne signifie pas encore que des mesures réelles seront prises à court terme, en raison des entraves administratives de la législation américaine - en 1975, les USA ont adopté une loi fédérale interdisant l'exportation de pétrole brut.
Quant aux fournitures de gaz, elles sont ralenties par de longues et complexes procédures d'autorisation aux Etats-Unis, qu'il n'est pas facile d'accélérer. Le gaz américain arrivera tout de même un jour ou l'autre sur le marché européen, offrant aux consommateurs européens un plus grand choix de fournisseurs. Cette volonté flagrante de l'Europe de réduire sa dépendance envers les hydrocarbures russes pourrait avoir un sérieux impact sur les recettes de la Russie.
Et, concernant la Russie, on continue les conneries !

(source : les Moutons Enragés)

UE/Russie : la guerre économique est déclarée et nous n’avons rien à y gagner…

La commission européenne a annoncé Jeudi une nouvelle série de sanctions à l’égard de la Russie pour son soutien militaire supposé aux séparatistes du Donbass, cela sur la foi des déclarations du gouvernement mythomane de Kiev et sous la pression de Washington, alors même que les observateurs de l’OSCE présents sur place n’ont jusqu’à présent trouvé aucune trace de cette prétendue ingérence…
Les sanctions visent cette fois-ci essentiellement le secteur énergétique Russe qui réalise près de 50% du PIB du pays. Les compagnies énergétiques nationales comme Rosneft et Transneft ou encore la filière pétrolière de Gazprom se sont ainsi vu couper l’accès aux marchés financiers internationaux. Des entreprises du secteur de la défense se sont vu interdire l’accès au marché européen. Les avoirs financiers de 24 personnalités politiques russes proches de Vladimir Poutine ont également été gelés et elles sont interdites d’entrée sur le territoire européen. Ces sanctions qui sont parues au Journal Officiel, entreront en vigueur dés aujourd’hui. L’UE descend ainsi un nouveau rideau de fer sur la Russie et sur les opposants à la politique de l’OTAN comme au temps de l’URSS…
En cause officiellement, l’avancée des troupes séparatistes au sud vers Marioupol et la Mer Noire. Chaque défaite militaire de la junte est ainsi systématiquement interprétée au niveau du bloc occidental comme une intervention de Moscou, ce qui permet au régime de Kiev et à son armée de se dédouaner de leur incompétence.
Moscou s’est dit prêt à riposter immédiatement et à d’ores et déjà ciblé les secteurs européens qui feront l’objet de sanctions de représailles, le secteur automobile semble notamment une piste privilégiée. L’assistant du président Vladimir Poutine a ainsi fait savoir que les mesures de rétorsion concerneraient « des importations de véhicules, surtout de véhicules d’occasion, et de certains produits de l’industrie légère que nous sommes déjà capables de produire nous-mêmes, par exemple de certains types de vêtements. »
Les états-unis, qui sont à la manoeuvre derrière l’UE et le gouvernement de Kiev, ont également annoncé qu’ils adopteraient des sanctions similaires à celles annoncées par la commission européenne, dans le but de « renforcer l’isolement politique et d’augmenter les pertes économiques de la Russie, en particulier dans les secteurs qui sont importants pour le président Vladimir Poutine. » Il s’agit ni plus ni moins que d’une déclaration de guerre économique et d’une tentative de déstabiliser le pouvoir politique au profit de factions plus favorables au libéralisme US. Certaines personnalités politiques en Russie parlent ainsi ouvertement de la préparation d’une révolution colorée sur le modèle du Maïdan en Ukraine.
L’Ukraine est dors et déjà sous tutelle du FMI et dépecée par les oligarques
Le pouvoir en place a dors et déjà pris une série de mesures en contre partie d’un prêt de 17 milliards de dollars du Fond Monétaire International. Il s’agissait comme d’habitude, de la privatisation des secteurs rentables de l’économie, notamment les compagnies gazières, ainsi que d’une coupe sombre dans les effectifs de la fonction publique associée à une baisse des salaires et des pensions et à une hausse des taxes sur les matières premières. Le prix du gaz a ainsi augmenté de plus de 50 %. D’ici la fin de l’année Kievcompte vendre près de 164 entreprises, des centrales électriques, des société houillères et agro-alimentaires. Le gouvernement espère ainsi faire rentrer dans les caisses près de 2 milliards d’euros, cependant la situation du pays est extrêmement défavorable à ce type de privatisations qui reviennent dans les faits à brader les entreprises d’état pour le seul bénéfice des oligarques proches de la junte, notamment le sponsor du Maïdan et du bataillon Azov, Igor Kolomoïski. La région du Donbass est particulièrement concernée puisque le secteur minier passerait intégralement au secteur privé, c’est à dire aux oligarques ayant soutenu le Maïdan. Le ministère de la production charbonnière et de l’énergie a annoncé au mois de juillet le licenciement de 22 000 mineurs et la fermeture de 46 mines d’état sur trois ans dans le Donbass.
On notera au passage que la société privée Burisma Holdings, première compagnie d’exploitation de gaz ukrainienne et propriété de l’oligarque Kolomoïski, a intégré le fils du sénateur US Joe Biden dans son conseil d’administration dont un autre membre, Devon Archer, est un bon ami de John Kerry. En ligne de mire, l’exploitation des gaz de schiste de la région du Donbass, notamment près de Slaviansk et de Kramatorsk, qui recèle des gisements dont le potentiel a été évalué entre 10 et 20 milliards de m3 par ans. Burisma Holdings possède des permis d’exploitation dans cette région tout comme la société néerlandaise Shell, propriétaire à 50 % du projet et opérateur.
On comprend donc que la déclaration d’indépendance de la Novorossia ait fait tomber à l’eau les projet d’exploitation des gaz de schiste dans l’est du pays ainsi que les transferts de propriété des compagnies houillères nationales aux oligarques. Les sommes en jeu sont considérables, ce qui explique probablement que Kolomoïski et d’autres oligarques financent leurs propres bataillons afin de lutter contre les séparatistes.
Les bataillon Azov, Donbass, Dniepr1 et Aïdar, sont ainsi financés par Kolomoïski.
Le bataillon METINVESTA, est financé par le milliardaire Rinat Akhmetov.
La situation économique est catastrophique
L’Ukraine a déjà emprunté 17 milliards de dollars au FMI qu’il lui sera difficile de rembourser au vu de l’état de l’économie nationale. L’inflation s’est envolée et atteindra probablement 19 % en 2014 alors que le déficit des finances publiques devrait avoisiner les 6 % du PIB. Le contexte économique fortement dégradé a conduit à une récession sévère avec un taux de croissance négatif de l’ordre de -6 % en 2014. Pour ne rien arranger, la monnaie nationale s’est dévaluée de plus de 30 % depuis le début de l’année ce qui renchérit d’autant les importations, notamment en ce qui concerne le gaz russe.
Selon le politologue ukrainien Rostislav Ichtchenko :
« La situation n’est même pas critique, elle est supercritique. L’Ukraine en tant qu’Etat ne dispose pas de finances. Le pays est en faillite. Dans un avenir prévisible il ne pourra pas trouver de l’argent pour les programmes sociaux. Je ne sais pas si les Américains continuent de financer la campagne militaire. J’en doute. Le pays se précipite dans la dislocation. »
Si la campagne militaire devait continuer en 2015, Kiev aurait besoin d’une seconde enveloppe de 19 milliards de dollars d’aide supplémentaire selon le FMI. Dans ce contexte, cette « aide » ne sera probablement jamais remboursée.
A cela il faut ajouter les dégâts colossaux infligés à l’économie et aux infrastructure du Donbass au cours des opérations militaires. Selon le président du Service fiscal d’Ukraine Igor Biloous, 600 entreprises auraient été détruites depuis le début des opérations militaires. Le dédommagement demandera plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le Donbass était en effet l’une des régions économiques les plus importantes d’Ukraine et contribuait au PIB à hauteur de 20 %.
L’Europe a tout à perdre, les états-unis tout à gagner
Dans les faits, la politique de sanctions mise en place par l’UE sous la pression de Washington, nuit essentiellement à l’économie européenne sans pouvoir réellement jouer un rôle de pression vis à vis de la Russie puisque cette dernière n’est pas engagée militairement dans le conflit dont les aspects économiques intérieurs sont systématiquement passés sous silence ou négligés. Les seuls à réellement avoir un intérêt stratégique et économique sont les états-unis, notamment de par leur volonté d’isoler diplomatiquement la Russie mais aussi de couper l’approvisionnement de l’UE en gaz russe de manière à exporter leur gaz de schiste sur le marché européen. Les USA font ainsi le forcing, notamment à la faveur des négociations en cours sur le TTIP, afin d’imposer leur gaz de schiste à l’export. Ils sont en effet confrontés à une crise de surproduction sur leur propre territoire qui a fait chuter la rentabilité de l’exploitation qui s’avère extrêmement onéreuse  du fait de l’épuisement rapide des puits. En réalité, l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste n’a jamais été rentable et repose sur une bulle financière et des estimations de réserves constamment surévaluées.
EDF vient pourtant de signer un contrat d’importation auprès de la compagnie américaine Cheniere pour un volume de 770000 tonnes de Gaz Natuel Liquéfié sur une période de 20 ans. Lorsqu’on sait que l’AIEA a récemment annoncé un pic de production du gaz de schiste américain pour 2018/2020, on ne peut qu’être très sceptique face à cette solution de remplacement du gaz russe.
Les pays de l’UE et la France seront donc particulièrement impactés par une éventuelle restriction des exportations de gaz russe si la politique des sanctions devait perdurer, sans véritable solution de recours au niveau des approvisionnements, en moyenne, l’UE importe en effet 30 % de son gaz de Russie. De plus, toute tension sur le marché énergétique mondial conduira inévitablement à une flambée des cours et à une chute de la balance commerciale des pays importateurs, situation qui ne concerne donc pas les états-unis qui sont redevenus exportateurs nets de gaz grâce au schiste…Le président Obama a du reste autorisé la construction de plusieurs terminaux de liquéfaction destinés à l’exportation.
Qui se rappelle aujourd’hui que le groupe automobile français PSA avait frôlé la faillite en 2012 à la suite de la précédente politique de sanctions contre l’Iran  initiée une fois de plus par les états-unis?Le marché iranien représentait à l’époque 13 % des exportations du groupe et ce dernier n’avait dû son sauvetage qu’à l’entrée du chinois Dongfeng et de l’état français à son capital.
Aujourd’hui c’est l’Union Européenne dans son ensemble qui risque de se retrouver dans la situation du constructeur français. Le coût des sanctions sur les produits alimentaires décrétées par la Russie a été estimé par la commission européenne à 11 milliards d’euros. La suspension de la livraison des BPC Mistral à la Russie, sous la pression américaine, coûterait également à la France 1,2 milliards d’euros pour rupture de contrat. La vassalité à Washington a un prix, et celui-ci est en train de devenir exorbitant…

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