(blog à finir et à corriger)
Commençons par une nouvelle de l'Ukraine, mes chers cinq lecteurs en n'oubliant pas que si le gouvernement de Kiev avait négocié dès le début une zone de très large autonomie pour l'est du pays qui ne lui appartient que depuis 1954 et appartenait à la Russie avant, il n'y aurait pas eu tous ces morts, sauf que les américains (Exxon, mosanto, soros...etc) ont poussé les jusqu'au boutistes néo-nazis ukrainiens.
(source : Histoire de la fin de la croissance)
Un succès apparent
Le «statut spécial», bien plus qu'une décentralisation
vvv
Commençons par une nouvelle de l'Ukraine, mes chers cinq lecteurs en n'oubliant pas que si le gouvernement de Kiev avait négocié dès le début une zone de très large autonomie pour l'est du pays qui ne lui appartient que depuis 1954 et appartenait à la Russie avant, il n'y aurait pas eu tous ces morts, sauf que les américains (Exxon, mosanto, soros...etc) ont poussé les jusqu'au boutistes néo-nazis ukrainiens.
(source : Histoire de la fin de la croissance)
Vladimir Poutine voulait une sorte de cogestion de l’Ukraine, il l'a eue. Les Ukrainiens n'ont pas pu lui résister et les Européens ont compris trop tard que le président russe n'allait pas reculer.
Le président ukrainien Petro Porochenko a été reçu avec tous les honneurs à la Maison blanche et il a eu le privilège, rare, de s’adresser aux deux chambres du Congrès américain. C’est une satisfaction plus que symbolique. Il a reçu le soutien de Barack Obama, même s'il n’a pas arraché d’engagement pour les livraisons d’armes qu’il réclamait pour une armée ukrainienne dépassée face à la Russie. Comme on lui demandait s’il avait obtenu tout ce qu’il voulait, il a répondu très diplomatiquement «tout ce qui était possible».
Un succès apparent
Quelques jours auparavant, la Rada, le parlement ukrainien, et le Parlement européen avaient ratifié l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne, cet accord qui avait mis le feu aux poudres en novembre 2013. Le président d’alors, Viktor Ianoukovitch, avait, sous la pression de Moscou et malgré ses précédents engagements, refusé de signer le texte, ouvrant la voie aux grandes manifestations de la place Maïdan à Kiev, à sa démission, à l’annexion de la Crimée par la Russie et à la guerre dans le sud-est du pays.
La signature de l’accord d’association est donc un succès apparent pour Petro Porochenko, mais elle a été obtenue après une guerre qui a fait quelque 2.600 morts et au prix de concessions à Moscou, de la part du gouvernement de Kiev comme de Bruxelles. Elle arrive après une double défaite, militaire et politique, pour le président ukrainien.
Petro Porochenko a dû se résoudre, le 5 septembre, à accepter un cessez-le-feu avec les rebelles prorusses selon les termes mêmes qui avaient été griffonnés par Vladimir Poutine lors d’une visite en Mongolie. Il n’avait guère le choix.
Après avoir contenu les séparatistes et coupé en deux les forces occupant les villes de Donetsk et de Louhansk, les soldats ukrainiens, qui avaient enregistré des succès significatifs au cours du mois d’août, ont été contraints de battre en retraite face à la puissance de feu des soldats russes venus à la rescousse des rebelles. L’envoyé spécial du Financial Times dans la région a raconté comment une unité ukrainienne arrivée en renfort d’une petite garnison a été assiégée par des forces russes puis a été décimée alors qu’elle avait négocié sa reddition.
Fin août, les forces prorusses aidées par des mercenaires tchétchènes et des unités russes sans insigne –comme en Crimée six mois plus tôt– avaient ouvert un nouveau front autour du port de Marioupol. Au même moment, Vladimir Poutine déclarait au président de la Commission de Bruxelles, José Manuel Barroso, que s’il le voulait il pouvait prendre Kiev en deux semaines. Il a réitéré ce genre de menaces auprès de Petro Porochenko: «Si je le voulais, les troupes russes pourraient arriver en deux jours, non seulement à Kiev, mais aussi à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest», lui aurait-il dit selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Le «statut spécial», bien plus qu'une décentralisation
Vaincues sur le terrain militaire, les autorités ukrainiennes ont dû faire des concessions politiques et proposé aux séparatistes prorusses un plan de décentralisation allant dans le sens des exigences de Moscou.
Les zones occupées seront dotées d’un «statut spécial». Pour une durée de trois ans, les rebelles ont le droit de créer leur propre force de police, de nommer les juges et les procureurs, de gérer l’économie et le budget.
La langue russe sera la première langue officielle dans le Donbass qui pourra nouer une coopération étroite avec les régions russes voisines.
Ce statut va beaucoup plus loin que la «décentralisation» proposée par Petro Porochenko au mois de juin, mais la guerre est passée par là. Il donne en fait à la Russie un droit de regard sur la gestion de cette région et par là-même un moyen d'influence sur le gouvernement de Kiev.
Vladimir Poutine a téléphoné à Petro Porochenko pour lui signifier que les forces russes iraient jusqu’à Odessa et ouvriraient un couloir terrestre vers la Crimée à travers le territoire ukrainien, si ce statut n’était adopté par le parlement de Kiev.
Les concessions politiques ne s’arrêtent pas là. Lors d’une réunion tripartite –Union européenne, Russie, Ukraine–, il a été décidé que la levée des barrières douanières entre l’UE et l’Ukraine, qui est partie de l’accord d’association et qui inquiète Moscou, serait repoussée de plusieurs mois et n’entrerait en vigueur que progressivement.
Vladimir Poutine voulait une sorte de cogestion de l’Ukraine. Il l’a obtenue des Ukrainiens qui ne sont pas en mesure de lui résister et des Européens qui ont pris conscience un peu tard que le président russe ne laisserait pas sans réagir le plus grand Etat slave après la Russie lui échapper.
Daniel Vernet
vvv
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