Salut au peuple d'Ukraine, votre révolution a été récupéré et la guerre civile se précise, sans compter l'austérité annoncée. Je n'ai qu'un mot, "COURAGE !"
Oh, là, là, mes chers cinq lecteurs, ça y est les français font comme moi. Il me copie, je crée la mode.
En effet, comme portable, je n'utilise qu'un vieil appareil qui se recharge tous les trois jours, qui n'a pas internet et qui m'amène à lire dans le métro ou le train plutôt qu'avoir le nez collé à un écran. Je suis de la vieille école, on ne se refait pas.
A part cela, mes chers lecteurs, la Russie va célébré la naissance d'Alexandre Pouchkine, célèbre auteur russe et qualifié dans un article de la Voix de la Russie de créateur de la langue russe.
Pouchkine est l'exemple d'une intégration réussie puisque petit fils d'un esclave africain.
Vous voyez, mes chers lecteurs, il y a 215 ans, les russes étaient beaucoup plus tolérants que de nos jours, mais, non, je plaisante.
(source : wikipedia)
(source : la Voix de la Russie)
Et, pour une fois, mes chers lecteurs, je vais vous proposer de soutenir un projet intéressant au sujet de la réapropriation des semences traditionnelles au Kurdistan Irakien. Projet qui nous apprend par ailleurs que la guerre en Irak a permis aux autorités américaines d'imposer les semences Mosanto et autres. 7 semences seraient cultivés en Irak, évidemment venants de l'étranger.....des Etats-Unis.
En Irak, il y a dépendance alimentaire total, le rêve de Mosanto et les semences traditionnelles risquent de disparaître à jamais.
(source : Kiss Kiss Bank Bank)
Béné.B présente
Bon, et, si, nous revenions sur le nucléaire en France où le coût de l'électricité explose et où celle produite par les futures centrales EPR, futur super Fukushima vu les malfaçons que se multiplient.
(source : Sciences et Avenir)
Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
Bien le bonjour chez vous.
René.
Oh, là, là, mes chers cinq lecteurs, ça y est les français font comme moi. Il me copie, je crée la mode.
En effet, comme portable, je n'utilise qu'un vieil appareil qui se recharge tous les trois jours, qui n'a pas internet et qui m'amène à lire dans le métro ou le train plutôt qu'avoir le nez collé à un écran. Je suis de la vieille école, on ne se refait pas.
Les vieux téléphones mobiles de nouveau à la mode en France
( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )
26.05.2014 16h39
Effet de mode ou budget télécom réduit, les vieux téléphones portables des années 2000, indestructibles et jamais en panne de batterie, refont surface sur un marché dominé par les smartphones, qui ont des fonctions trop compliquées et qui doivent être rechargés fréquemment.
Selon le fondateur de « Vintage Mobile », la vente des vieux téléphones mobiles a connu une hausse soudaine à partir de 2013. Certains modèles sont même montés jusqu'à 1 000 euros.
Selon l'expert, trois raisons expliquent cette mode. Premièrement, certains veulent réaliser leur rêve d'obtenir un téléphone mobile de l'époque de leur jeunesse. D'autres s'ennuient de l'internet qui existe partout et recherchent la simplicité des téléphones. Finalement, certains souhaitent montrer leur personnalité par ce moyen."
Pouchkine est l'exemple d'une intégration réussie puisque petit fils d'un esclave africain.
Vous voyez, mes chers lecteurs, il y a 215 ans, les russes étaient beaucoup plus tolérants que de nos jours, mais, non, je plaisante.
(source : wikipedia)
Origines familiales[modifier | modifier le code]
Alexandre Pouchkine est né à Moscou dans une famille de la noblesse russe, relativement aisée, férue d'art et de littérature1.
Par sa mère, Nadiejda Ossipovna Hanibal (ru) (1775—1836), une des beautés2 de Saint-Pétersbourg, il descendait d'une des plus brillantes familles de la noblesse de service instituée par l'empereur Pierre Ier, remontant à Abraham Pétrovitch Hanibal, esclave africain3 affranchi et annobli par Pierre le Grand, dont il fut le filleul4 et l'ami fidèle ; Abraham Pétrovitch mena une remarquable carrière d'ingénieur militaire qu'il termina comme général.
Passionné d'histoire et de généalogie, Pouchkine était particulièrement fier de ce glorieux et célèbre aïeul, dont il avait hérité certains traits qui le distinguaient fortement de ses concitoyens : teint olivâtre, lèvres épaisses, cheveux crépus, ce qui lui vaut d'être surnommé « le singe » par ses camarades de lycée5. Si lui-même se considérait comme laid6, ses contemporains soulignaient que la vivacité et l'éclat de ses yeux bleu acier illuminaient sa peau mate, lui donnaient la fascinante séduction et le charme d'un prince oriental ; il collectionna ainsi les succès féminins, malgré une faible attirance pour les mondanités.
Par son père, Serge Lvovitch (ru) (1770-1848), major puis conseiller militaire, esprit libre7 et francophile8, il était issu d'une des plus illustres familles (ru) de la noblesse russe, remontant à un gentilhomme allemand venu en Russie au xiiie siècle. Son épouse Nadiejda Ossipovna était d'ailleurs une de ses petites cousines par les Pouchkine9.
(source : la Voix de la Russie)
Pouchkine, créateur de la langue russe moderne
Alexandre Pouchkine… C’est tout pour nous, formule qui s’est ancrée dans la conscience et le langage des Russes. Il est le soleil de la poésie russe, le principal conteur pour les nouvelles générations, mais aussi celui qui a transformé la langue russe, en la rapprochant de celle que nous parlons aujourd’hui…
On qualifie souvent Pouchkine de créateur de la langue russe, mais celle-ci existait avant lui. Certes, mais sous quelle forme. Le poète et dramaturge de l’époque des Lumières, Gavrila Derjavine rêvait, lui, d’alléger la langue russe. Pour cette raison, même malade, il sursauta en entendant le lycéen Pouchkine clamer ses poésies. Il comprit que l’adolescent parlait une autre langue et pressentit en lui un génie. Toutefois, le style pouchkinien pris sa beauté grâce à sa fameuse nurse – Arina, affirme l’écrivain et satirique Mikhaïl Zadornov.
« Avant le slavon existait le simple parler russe. Et voilà qu’Arina a fait le bien le plus importantpour la Russie. D’abord, en envoyant Pouchkine en exil, le tsar a fait une bonne chose, puisqu’il a permis au poète de connaître le parler des simples gens – cultivateurs, paysans. Et c’était cette langue salvatrice pour la Russie, que le pouvoir laïc de l’époque avait détruite. Histoire mystérieuse : la nurse Arina parlait la langue des paysans, et Pouchkine à travers elle s’est imprégné du langage du pays. Le petit garçon éduqué par sa gouvernante s’est mis à parler de façon à donner à toute la Russie une autre langue. »
On comprend pourquoi Pouchkine a consacré tant de poésies à sa nurse… Le docteur en culturologie, écrivain et professeur émérite à l’Université Lomonossov de Moscou, VladimirIelistratov, définit davantage ce que Pouchkine a fait pour la langue russe.
« On dit, d’habitude, que Pouchkine a créé la langue russe. En des termes plus simples, Pouchkine a supprimé tout ce qui était inutile. Parce que des poètes comme Kheraskov et d’autres composaient dans un style redondant. Il a procédé à une intervention chirurgicale. Il a minimisé la langue dans le bon sens, a éliminé des archaïsmes, a enlevé des métastases de la langue russe, a fait, en somme, un grand ménage. Il était bien audacieux - au regard du style. Quand il a écrit Rouslan et Lioudmila (de son vivant le poème était populaire – les autres étaient critiqués), on a dit qu’il était entré chaussé comme un paysan dans un salon mondain.C’est-à-dire qu’il a transformé le genre relevé en genre vulgaire - du point de vue des littéraires d’alors. Il a laissé dans le meilleur de la langue. »
Dans quelle mesure la langue de Pouchkine s’est-elle conservée aujourd’hui ?...Car le parler contemporain est un cardiogramme de la société. Bouleversements sociaux, percées technologiques, phénomènes marquants – tout cela influe sur la culture de la langue parlée. Mais de nos jours, nous nous souvenons d’Alexandre Pouchkine, surtout quand on entend l’argot contemporain. Et là, la phrase « Pouchkine se serait aurait retourné dans sa tombe (s’il l’entendait) » semble immortelle. N"
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_28/Pouchkine-en-tant-que-chirurgien-de-la-langue-russe-3366/
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_28/Pouchkine-en-tant-que-chirurgien-de-la-langue-russe-3366/
Et, pour une fois, mes chers lecteurs, je vais vous proposer de soutenir un projet intéressant au sujet de la réapropriation des semences traditionnelles au Kurdistan Irakien. Projet qui nous apprend par ailleurs que la guerre en Irak a permis aux autorités américaines d'imposer les semences Mosanto et autres. 7 semences seraient cultivés en Irak, évidemment venants de l'étranger.....des Etats-Unis.
En Irak, il y a dépendance alimentaire total, le rêve de Mosanto et les semences traditionnelles risquent de disparaître à jamais.
(source : Kiss Kiss Bank Bank)
Béné.B présente
Kurdistan d’Irak, Thérapie du choc administrée à l’agriculture
Présentation détaillée du projet
Genèse d’un projet,
Parfois la vie se présente comme un puzzle, une rencontre, puis une autre, des pièces s’assemblent et d’autres nous manquent. La recherche de ces pièces m’amène chaque un jour un peu plus loin.
Depuis 2 ans, elle m’entraîne dans le berceau de l’agriculture au cœur d’une autre culture, au Kurdistan d’Irak.
Appartenant à ce qui était la Mésopotamie, le Kurdistan d’Irak fait partie de cette région connue depuis 10 000 ans pour être le berceau de l’agriculture. Nous pourrions en déduire que ses semences, particulièrement les blés originaire de cette partie du monde portent les traces de ce passé … mais aujourd’hui, après des guerres, la politique des terres brûlées, l’Anfal, un double embargo, et l’occupation, nous constatons que cette région importe en réalité 80% de son alimentation. D’après mes informations, seulement 7 variétés de blés seraient « autorisées », et aucune de ces dernières ne seraient « locales ».
Ainsi, si nous observons l’évolution de l’agriculture ces dernières années, c’est un déclin frappant face au quel nous allons nous trouver, se traduisant par un passage de 87% de la population qui cultivait à seulement 5%, ceci a pour conséquence : une dépendance alimentaire.
Hors depuis 1991, cette région de l’Irak est autonome politiquement se voyant attribuer une part de la rente pétrolière, soit une forme d’indépendance politique.
L’articulation de ces deux phénomènes qui interviennent suite au même « temps » pose cette question centrale dans la perspective de la « souveraineté alimentaire » : de quelle autonomie sommes-nous en train de parler quand un pays devient dépendant en termes d’alimentation ?
Ce qui s’est déroulé au Kurdistan d’Irak est assez rare, la densité des évènements violents qui s’y sont succédés a eu de réelles conséquences sur la population, ce sont des individus, choqués, déplacés, coupés de leur terre du fait de la destruction des villages (destruction de 4 500 d’entre eux sur les 5 200 existants), des terrains minés, en l’occurrence leurs montagnes (terre de refuge), victimes d’une politique visant à les faire disparaître (Campagne Anfal, usage de l’arme chimique à Halabja)… C’est une population sous le choc qui va assister au lancement de la reconstruction. Qui a donc pus se souvenir et interroger sur quelle histoire se ferait cette reconstruction vers quel projet ?
Alors que le nouveau programme pour l’agriculture au Kurdistan a été écrit par les américains, il apparait important de s’interroger sur l’intérêt de la mémoire ou de l’oubli dans ces moments charnières.
« Celui qui a tout vu
Celui qui a vu les confins du pays
Le sage, l’omniscient qui a connu toutes choses
Celui qui a connu les secrets
Et dévoilé ce qui était caché
Nous a transmis un savoir
D’avant le déluge.
Il a fait un long chemin.
De retour, fatigué mais serein,
Il grava sur la pierre
Le récit de son voyage. »
L’épopée de Gilgamesh
C’est à travers une enquête anthropologique que je souhaite aller récolter des récits. Mon premier voyage au Kurdistan d’Irak de mai à juin 2013 m’a permis de pousser certaines portes, d’entrevoir des « paysages » d’une densité extrême, que je souhaite décrire, observant ce que les habitants y font et ce dont ils se rappellent en termes de pratiques et savoir paysans. Ainsi, dans ces liens c’est une structure bien plus fine que nous verrons émerger, rendant visible ces mécanismes permettant de survivre ou pas à ces désastres en tant que Kurde d’Irak.
Une agriculture vivrière auto-suffisante s’est transformée en un système agro-industriel utilisant des intrants et transformant les pratiques. Cette modification touche l’ensemble de la société et elle a nécessité de profondes réformes. Alors que Paul Bremer, administrateur américain pendant l’occupation a fait inscrire 100 ordres, dont le numéro 81 qui impose la propriété intellectuel sur les semences, ce sont des paysans qui doivent désormais acheter des semences autorisées à la culture que j’ai rencontré. Ce territoire autonome est ainsi dépendant des semenciers. Le blé s’achète dans son berceau !
Le modèle agricole n’apparaît donc plus comme une question technique mais bien comme un enjeu politique, à l’intérieur duquel il apparaît important de penser la diversité culturelle quand la diversité biologique a été confisquée.
« Les gens sont devenus riches mais ont perdu la culture des montagnes, la fierté des montagnes. Tout le monde ressent cette perte.
Si on veut voir ce qu’est la culture traditionnelle il faut aller en Iran là où les Kurdes ont gardé leurs villages. Ici c’est triste ou à l’argent mais on a perdu notre culture.J’ai été Peshmerga, on a résisté pour la liberté, quand je vois ce qui se passe, je me dis que ce n’est pas fini. Moi j’ai survécu, les gens avec qui j’ai passé du temps dans les montagnes sont morts, alors chaque jour j’avance pour poursuivre le combat qu’on mène. » Interview Rizgat, Juin 2013
Perspectives de cette recherche :
Mon travail de recherche me conduit aujourd’hui à devoir récolter du matériel pour lequel j’envisage deux axes distincts, afin d’approfondir mes premières analyses :
Le premier concernera l’aspect légal et factuel de tout ce qui a et influe encore l’organisation de la distribution des semences.
Le second, relèvera de ce que le gouvernement autonome du Kurdistan nomme « le secteur informel ». Quelle serait l’organisation parallèle, et non répertoriée par le gouvernement, d’échange de semences et de pratiques de l’agriculture paysanne telle que cela été fait avant les réformes agricoles.
Terrain :
Il se déroulera de Juillet à Septembre 2014. Il comprendra un passage en Jordanie à l’institut ICARDA (International Center for Agricultural Research in the Dry Areas) afin de comprendre les processus d’autorisations et la régulation du marché des semences au Moyen Orient.
Puis, je me rendrais au Kurdistan d’Irak, je souhaiterai organiser mon séjour sur deux lieux : un village qui n’aurait pas été détruit et un ancien camp qui serait devenu une ville. Je souhaite passer du temps auprès des paysans dans leur travail de la terre, ou dans leurs nouvelles activités afin de prendre la mesure des savoir-faire transmis ou pas, à qui et comment. Il apparait pour moi indispensable voir urgent de pouvoir débuter un travail de récolte de données spécifiques de cette organisation sociale paysanne pendant que les témoins de cette période sont encore à même d’en rendre compte.
À quoi servira la collecte ?
A financer
- Mes déplacements sur place en Jordanie et Irak, en taxi et bus soit : 656 euros ( environ 200 euros par mois)
- Les frais de la vie quotidienne : 1 762 euros (environ 500 euros par mois + 100 euros d’urgence)
- L’achat d’un appareil Photo : 872 euros
Soit un total de 3 290.
Si la collecte dépasse …
- J’aurais la chance de pouvoir rémunérer les traducteurs auxquels j’ai parfois besoin de faire appel soit 1 500 euros ( 500 euros par mois)
A noter, L’EHESS finance mes billets d’avion (700 euros)
Ainsi, retenons qu’atteindre 3 290 euros serait très bien, et atteindre 4 500 merveilleux !
Bon, et, si, nous revenions sur le nucléaire en France où le coût de l'électricité explose et où celle produite par les futures centrales EPR, futur super Fukushima vu les malfaçons que se multiplient.
(source : Sciences et Avenir)
Un rapport de la cour des comptes chiffre à 20% l'augmentation du prix de l'énergie nucléaire en raison des investissements dans les centrales vieillissantes.
La centrale nucléaire de Fessenheim, la plus vieille centrale française, le 18 mars 2014 (c) Afp
TARIF. Le coût de l'énergie nucléaire, qui produit 75% de l'électricité en France, devrait augmenter fortement en raison d'importants investissements dans les centrales vieillissantes d'EDF, a souligné mardi 27 mai la Cour des comptes dans un rapport.
Ce coût de production moyen des 19 centrales nucléaires françaises a déjà bondi entre 2010 et 2013: la Cour l'estime à 59,8 euros le mégawattheure (MWh) l'an dernier, soit une augmentation de 20,6% (en euros courants) par rapport aux 49,6 euros de 2010, calculés dans un précédent rapport datant de janvier 2012.
Une forte croissance des dépenses d'exploitation
Cette augmentation est importante, souligne-t-elle, car le coût de l'électricité nucléaire produite par EDF, groupe détenu à 84,4% par l'Etat, représente environ 40% du prix de l'électricité payé par les consommateurs.
Les tarifs de l'électricité avaient augmenté de 5% en France en août 2013 et une hausse similaire est prévue cet été, mais la ministre de l'Energie, Ségolène Royal, a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de maîtriser la facture des Français au cours des trois prochaines années.
La Cour explique cette progression par la "forte croissance" des dépenses d'exploitation (+11%) d'EDF (achats de combustible nucléaire, personnel, impôts, logistique, etc.).
Les dépenses de maintenance devraient continuer à grimper
"Cette évolution, qui s'explique notamment par le déploiement du projet industriel d'EDF pour permettre le prolongement de la durée d'exploitation des réacteurs existants, a des conséquences lourdes sur le coût du MWh", souligne l'organisme public.
Ce chiffrage intègre aussi les charges futures (+14%) et les dépenses de maintenance (+118%), qui devraient continuer à monter en flèche pour atteindre 3,7 milliards d'euros par an en moyenne entre 2011 et 2025, contre 1,7 milliard en 2010.
Dans le futur, "on a un risque de continuation d'augmentation des dépenses d'exploitation", a souligné mardi le président de chambre de la Cour, Gilles-Pierre Lévy, devant la commission d'enquête parlementaire sur le coût de la filière nucléaire, qui avait commandé cette étude.
90 milliards d'euros à investir jusqu'en 2033
Le programme de "grand carénage" d'EDF prévoit de mener pour 55 milliards d'euros de travaux de maintenance et de modernisation des 58 réacteurs nucléaires français qu'il exploite, à l'horizon 2025, pour pouvoir prolonger leur durée de vie au-delà de la limite de 40 ans initialement fixée lors de leur conception.
La Cour évalue plutôt ces investissements à 62,5 milliards d'euros (en euros 2010), et même 90 milliards jusqu'en 2033 (ou 110 milliards d'euros courants).
Une étude réalisée par le cabinet WISE-Paris pour Greenpeace prévoit même un coût moyen de 4,35 milliards d'euros par réacteur si des critères de sûreté similaires à ceux du réacteur de troisième génération EPR étaient appliqués.
L'État doit prendre une décision
Le nucléaire est l'un des principaux enjeux du projet de loi de transition énergétique que le gouvernement souhaite présenter en conseil des ministres avant l'été.
TRANSITION. L'exécutif a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de réduire de 75 à 50% la part de l'atome dans la production électrique à l'horizon 2025. Mais les moyens d'y parvenir divisent, entre partisans d'une sortie du nucléaire, défenseurs du tout atome et ceux qui prônent la prolongation de la durée de vie de certaines centrales seulement.
Dans tous les cas, la Cour insiste sur "la nécessité" pour l'Etat de se prononcer sur l'éventuelle prolongation des réacteurs "afin de permettre aux acteurs, notamment à EDF, de planifier les actions et les investissements qui en résulteront".
De fortes incertitudes dans le calcul des dépenses futures de la filière nucléaire
Une prolongation permettrait de limiter le coût moyen de production, selon M. Lévy: il atteindrait 61,6 euros pour la période 2011-2025 avec un lissage sur 50 ans. Le calcul d'EDF est plus optimiste et table plutôt sur 56,4 euros, en tenant compte de l'impact positif d'une prolongation dès 2014.
ENFOUISSEMENT. La juridiction pointe toutefois de nouveau de "fortes incertitudes" dans le calcul des dépenses futures de la filière nucléaire (démantèlement du parc nucléaire et gestion des déchets radioactifs, dont le projet de stockage profond Cigéo, à Bure, dans l'Aube).
Elle dit aussi ne pas pouvoir calculer le coût de futurs EPR qui viendraient remplacer des réacteurs existants, mais juge probable que leurs coûts de production seront sensiblement supérieurs à ceux du parc actuel", affirme la Cour.
On n'est pas loin, et dans certains cas au-dessus, du coût de l'éolien terrestre
L'EPR en construction à Flamanville (Manche) devrait coûter 8,5 milliards d'euros, trois fois plus que le budget initial. Les futurs EPR de Hinkley Point, en Angleterre, devraient eux produire à 92,50 livres (environ 114 euros).
"Il y a un contexte d'incertitude sur ce que sera réellement le coût de production de l'électricité nucléaire dans les prochaines années", constate Cyrille Cormier, de Greenpeace. "On n'est pas loin, et dans certains cas au-dessus, du coût de l'éolien terrestre".
Et, cela sera tout pour aujourd'hui.
Bien le bonjour chez vous.
René.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire