Salut aux méduses qui finiront à interdire la pêche dans les mers et océans tellement, elles envahiront les filets et empoisonneront les captures. Nous ne sommes pas capables de l'interdire, vous allez le faire.
Après, les élections européennes qui ont vu en France le front national passé en tête des partis politiques, maintenant, la droite européenne veut nommer comme président de la commission européenne jean-claude juncker, ancien premier ministre du Luxembourg, un paradis fiscal.
Alors, quel signe, les élus veulent-ils envoyer aux peuples européens en élisant le candidat des paradis fiscaux ?
Qu'ils vont continuer à privilégier les banques et les multinationales ?
C'est une vraie question !
Mais, passons.
Parlons plutôt de la bio-diversité.
La bio-diversité, je vous le rappelle, mes chers cinq lecteurs, est la solution. La détruire, c'est nous livrer à l'industrie chimique et aux savants fous.
(source : humanité et biodiversité)
Bon, maintenant, un petit rappel d'un scandale financier des banques, les prêts toxiques balancés par les banques aux collectivités locales en France.
(source : les Moutons enragés)
Et, un article sur la malbouffe en France. Ce qui se fait chez vous.....sûrement !
(source : Wikistrike)
Et, pour finir, deux articles du Monde Planète concernant la prise de conscience des américains concernant la préservation de l'environnement;
Et, le deuxième article :
A bientôt.
René.
Après, les élections européennes qui ont vu en France le front national passé en tête des partis politiques, maintenant, la droite européenne veut nommer comme président de la commission européenne jean-claude juncker, ancien premier ministre du Luxembourg, un paradis fiscal.
Alors, quel signe, les élus veulent-ils envoyer aux peuples européens en élisant le candidat des paradis fiscaux ?
Qu'ils vont continuer à privilégier les banques et les multinationales ?
C'est une vraie question !
Mais, passons.
Parlons plutôt de la bio-diversité.
La bio-diversité, je vous le rappelle, mes chers cinq lecteurs, est la solution. La détruire, c'est nous livrer à l'industrie chimique et aux savants fous.
(source : humanité et biodiversité)
Des plantes hyperaccumulatrices de métaux lourds
- Dans un ancien bassin minier du Gard, des plantes dévoreuses de métaux toxiques
REPORTAGE. Alignées au cordeau comme des rangées de laitues, les jeunes pousses feraient croire à un jardin potager. Au printemps, quand elles se seront épanouies au soleil du Midi, elles se couvriront de fleurs blanches, jaunes et mauves… Ces plantes n'ont pourtant rien de comestible ni de décoratif. Elles poussent sur une argile stérile gorgée de métaux toxiques : un ancien bassin de décantation du minerai exploité, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'en 1992, sur la commune gardoise de Saint-Laurent-le-Minier. Les taux de zinc, de plomb et de cadmium y sont de 500 à 850 fois supérieurs aux normes européennes.
Aucune végétation ne résiste à un tel concentré de poisons, excepté trois espèces locales qui ont adopté une extraordinaire stratégie de survie : elles aspirent par leurs racines les métaux toxiques, qu'elles stockent, pour les neutraliser, dans des cavités (les vacuoles) de leurs feuilles.
Ce ne sont pas non plus des maraîchers qui les cultivent, mais des chercheurs du Centred'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) du CNRS de Montpellier. Ils expérimentent ici une méthode écologique de décontamination des sols par phytoextraction.
CATALYSEURS À MULTIPLES APPLICATIONS INDUSTRIELLES
"Les exploitations minières intensives et les activités industrielles métallurgiques sont à l'origine d'une forte pollution des sols, par des métaux lourds qui sont parmi les plus nocifs et ne sont pas biodégradables", explique la chimiste Claude Grison, professeur à l'université Montpellier-II, qui dirige le programme. Sur l'ancien gisement minier, d'où le vent et les pluies dispersent les poussières toxiques dans l'environnement, les cultures sont interdites. Deux enfants du voisinage sont atteints de saturnisme. Plus généralement, les polluants métalliques ont des effets délétères sur le système nerveux, les reins, les poumons et les tissus osseux.
D'où les espoirs suscités par les trois variétés de plantes "hyperaccumulatrices" de métaux lourds, dites aussi "métallophytes" : Noccaea caerulescens, Anthyllis vulneraria et Iberis intermedia. Celles-ci sont capables de piéger dans leurs feuilles des quantités phénoménales d'éléments métalliques, atteignant 7 % à 8 % de leur masse sèche. "Une folie végétale et chimique", commente la chercheuse.
L'équipe a d'abord transplanté, à l'été 2012, 7 000 plantes cultivées dans les serres du laboratoire montpelliérain. Puis, à l'automne, elle a testé le semis direct. Elle espère pouvoir, d'ici un an, couvrir l'ensemble du site avec des plantes dévoreuses de métaux. Mais, reconnaît Claude Grison, "il faudrait sans doute plus de cinquante ans pour tout éliminer".
Des essais de phytoextraction ont déjà été menés sur de nombreux bassins miniers. Le laboratoire de Montpellier collabore à des programmes de recherche en Nouvelle-Calédonie, enChine, bientôt au Gabon. D'autres sont réalisés sur des terrains naturellement riches en métaux lourds en Grèce, en Turquie ou en Albanie. Mais ils n'ont jamais conduit à une technique de réhabilitation des sols utilisable à grande échelle. Car, jusqu'à présent, aucun débouché n'a été trouvé pour les végétaux contaminés, qui se transforment eux-mêmes en déchets toxiques.
Les chercheurs du CNRS pourraient être les premiers à lever cet obstacle. Ils ont découvert que les métaux emmagasinés par les feuilles, une fois extraits par séchage et convertis en poudres, peuvent servir de catalyseurs pour de multiples applications industrielles. Comme la synthèse de médicaments (anticancéreux, antiviraux, anti-inflammatoires, antipaludéens…), de molécules aromatiques pour les cosmétiques et l'alimentation, ou d'intermédiaires clés de l'industrie chimique.
"RESTAURATION ÉCOLOGIQUE DES SOLS ET CHIMIE VERTE"
Ces catalyseurs verts, assurent les scientifiques, permettent des réactions plus efficaces, plus rapides et plus complexes que leurs équivalents classiques. Une alternative d'autant plus intéressante que beaucoup de réactifs actuels, très polluants, sont visés par la réglementation européenne Reach sur les produits chimiques. Et que les ressources mondiales en métaux comme le zinc, le cobalt, le nickel ou le manganèse se raréfient.
En éprouvette, plus de 300 molécules ont déjà été produites de la sorte. Quatre brevets ont été déposés. Et des tests sont en cours chez des industriels. S'ils aboutissent, ils pourraientdonner naissance, prédit Claude Grison, à "une nouvelle filière associant restauration écologique des sols et chimie verte". Et recycler des déchets toxiques en matière première valorisable, dans une forme d'économie circulaire.
Une PME de l'Hérault, Valorhiz, spécialisée dans la valorisation biologique des territoires, participe à ce programme soutenu par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), l'Agence nationale de la recherche (ANR), l'Union européenne, la régionLanguedoc-Roussillon et la commune de Saint-Laurent-le-Minier, qui a racheté le terrain.
Pour ce village "qui se meurt", selon Daniel Favas, adjoint au maire chargé dudéveloppement durable – la population a chuté de 1 100 habitants lors de l'exploitation minière à 360 aujourd'hui –, il s'agit de tourner la page et de se donner "une nouvelle image". Au-delà, pour tous les sites industriels et miniers durablement contaminés, la phytoextraction pourrait devenir une phytothérapie.
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Bon, maintenant, un petit rappel d'un scandale financier des banques, les prêts toxiques balancés par les banques aux collectivités locales en France.
(source : les Moutons enragés)
Scandale d’Etat à 20 milliards…
(source : Wikistrike)
Sécurité alimentaire : de la viande avariée dans les produits «premier prix»
Viandes toxiques: la cour des comptes demande aux acheteurs des premiers prix d'acheter des produits plus chers.
«Viandes gris verdâtre impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo, fromage ramassé à la raclette sur le sol pour en faire du fromage fondu» : c'est ce qu'ont découvert les enquêteurs de Cour des comptes en passant au crible les produits «premiers prix», selon le dernier volet de son rapport annuel, consacré à la sécurité alimentaire et relayé par Le Télégramme ce jeudi.
Les enquêteurs de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), rattachée au ministère de l'Agriculture, ministère de l'Agriculture, constatant des « manquements graves aux conditions d'hygiène » et des « failles de traçabilité », tirent la sonnette d'alarme : «L'offre des produits premiers prix peut paraître attractive, mais leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir, à terme, des répercussions sur la santé publique», rapporte le quotidien breton.
Les Français «très exposés» aux pesticides
Malgré «les lourds moyens engagés », la France est restée en 2012 le troisième utilisateur mondial (1er en Europe) de pesticides à usage agricole en 2012, constate aussi le rapport. « La population vivant en métropole est fortement exposée aux pesticides », note-t-elle, citant également une étude de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) de 2012 révélant que « les Français avaient un niveau d'imprégnation parmi les plus élevés par rapport à celui relevé dans des pays comparables», continue Le Télégramme.
Pour y remédier, la Cour des comptes propose «une communication forte autour de ces résultats qui permettrait sûrement d'orienter la demande vers une agriculture plus raisonnée».
Manque de personnel, de contrôles, enquêtes confidentielles et fraudes à grande échelle
Au-delà du cas des produits premiers prix, l'un des problèmes essentiels rencontrés par l'administration dans le combat pour la sécurité alimentaire est le manque de personnel et, de fait, la rareté des contrôles, «en chute libre», assure Le Télégramme. «Un établissement de remise directe (boucherie, restaurant, centre commercial...) sera en moyenne contrôlé trois fois au cours d'un siècle! On ne compte que 43 agents pour contrôler plus de 110 000 établissements de restauration collective (hôpitaux, cantines scolaires...)», poursuit le quotidien de Morlaix (Finistère).
De plus, la Cour déplore la confidentialité de nombreuses enquêtes et «un faible taux de poursuite qui décourage les agents». A cette situation, des raisons multiples : «réticence des agents» à réprimer, «défaillance de la hiérarchie à tous les niveaux», un «échelon local, fortement soumis à la pression sur l'emploi», ou encore les procureurs, «qui hésitent souvent à engager des procédures pénales». Si, de l'avis de tous, la sécurité alimentaire reste assurée en France, le problème aujourd'hui, conclut Le Télégramme, «ce sont les fraudes (...) avec des affaires qui s'internationalisent (...) C'est au niveau international qu'il y a de réels progrès à faire».
La solution, radicale, pour assurer une meilleure sécurité ? « Une grande publicité » aux enquêtes, aux cas de non-conformités et aux suites données. Une « arme qui exposerait les professionnels ne respectant pas les règles aux sanctions directes des consommateurs » et « aiderait également les services à résister davantage aux pressions locales », conclut le journal.
Les enquêteurs de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), rattachée au ministère de l'Agriculture, ministère de l'Agriculture, constatant des « manquements graves aux conditions d'hygiène » et des « failles de traçabilité », tirent la sonnette d'alarme : «L'offre des produits premiers prix peut paraître attractive, mais leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir, à terme, des répercussions sur la santé publique», rapporte le quotidien breton.
Les Français «très exposés» aux pesticides
Malgré «les lourds moyens engagés », la France est restée en 2012 le troisième utilisateur mondial (1er en Europe) de pesticides à usage agricole en 2012, constate aussi le rapport. « La population vivant en métropole est fortement exposée aux pesticides », note-t-elle, citant également une étude de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) de 2012 révélant que « les Français avaient un niveau d'imprégnation parmi les plus élevés par rapport à celui relevé dans des pays comparables», continue Le Télégramme.
Pour y remédier, la Cour des comptes propose «une communication forte autour de ces résultats qui permettrait sûrement d'orienter la demande vers une agriculture plus raisonnée».
Manque de personnel, de contrôles, enquêtes confidentielles et fraudes à grande échelle
Au-delà du cas des produits premiers prix, l'un des problèmes essentiels rencontrés par l'administration dans le combat pour la sécurité alimentaire est le manque de personnel et, de fait, la rareté des contrôles, «en chute libre», assure Le Télégramme. «Un établissement de remise directe (boucherie, restaurant, centre commercial...) sera en moyenne contrôlé trois fois au cours d'un siècle! On ne compte que 43 agents pour contrôler plus de 110 000 établissements de restauration collective (hôpitaux, cantines scolaires...)», poursuit le quotidien de Morlaix (Finistère).
De plus, la Cour déplore la confidentialité de nombreuses enquêtes et «un faible taux de poursuite qui décourage les agents». A cette situation, des raisons multiples : «réticence des agents» à réprimer, «défaillance de la hiérarchie à tous les niveaux», un «échelon local, fortement soumis à la pression sur l'emploi», ou encore les procureurs, «qui hésitent souvent à engager des procédures pénales». Si, de l'avis de tous, la sécurité alimentaire reste assurée en France, le problème aujourd'hui, conclut Le Télégramme, «ce sont les fraudes (...) avec des affaires qui s'internationalisent (...) C'est au niveau international qu'il y a de réels progrès à faire».
La solution, radicale, pour assurer une meilleure sécurité ? « Une grande publicité » aux enquêtes, aux cas de non-conformités et aux suites données. Une « arme qui exposerait les professionnels ne respectant pas les règles aux sanctions directes des consommateurs » et « aiderait également les services à résister davantage aux pressions locales », conclut le journal.
Et, pour finir, deux articles du Monde Planète concernant la prise de conscience des américains concernant la préservation de l'environnement;
L'arsenal législatif de San Francisco pour arriver au « zéro déchet »
Le Monde.fr | • Mis à jour le |Par Alexandre Pouchard (San Francisco, envoyé spécial)
C'était alors un objectif ambitieux, mais sans moyen concret de le réaliser. Le 30 septembre 2002, la ville de San Francisco, en Californie, se fixait un double objectif : atteindre 75 % de « taux de récupération des déchets » par le recyclage ou le compostage d'ici à 2010, et, à terme, parvenir à un taux de 100 %, soit zéro déchet envoyé en décharge ou en incinérateur.
Six mois plus tard, la date de cet objectif « zéro déchet » sera fixée à 2020.
Douze ans plus tard, la ville a dépassé les 80 % et l'objectif semble toujours réalisable. Pour y parvenir, elle a fait preuve de volontarisme politique et a multiplié les petites et grandes initiatives législatives.
Septembre 2002 : alors que la Californie a déjà fixé aux municipalités un objectif de 50 % des déchets « détournés » des décharges ou des incinérateurs en 2010, San Francisco, déjà à 46 %, veut aller plus loin. La ville se fixe un objectif plus ambitieux pour cette même échéance (75 %), et parvenir in fine au « zéro déchet » (lire la résolution, PDF en anglais). La date et les moyens seront convenus ultérieurement.
Mars 2003 : moins de six mois après le vote de l'objectif « zéro déchet », le département de l'environnement fixe l'échéance à 2020 (lire la résolution, PDF en anglais). « Il fallait une date à la fois assez lointaine pour nous donner les moyens de l'atteindre, mais aussi assez proche pour que tout le monde se sente aussitôt concerné », explique au Monde Jared Blumenfeld, ancien directeur de ce département et actuel directeur régional de l'Agence fédérale de protection environnementale (EPA).
Février 2006 : la ville vote l'obligation de recycler au moins 65 % des débris de la construction (béton, métal, bois...) en les amenant dans un des centres agréés par les services municipaux. Ces agréments sont révisables chaque année. La violation de cette règle peut conduire à des amendes et à la suspension de l'entreprise ou du professionnel pendant six mois.
Octobre 2006 : dans une directive signée par le maire, la ville oblige ses services à imprimer systématiquement les documents recto verso et à mettre en commun leurs surplus de fournitures pour éviter les gaspillages.
Novembre 2006 : l'usage de polystyrène est interdit pour toute boîte contenant de la nourriture. Magasins, restaurants et services municipaux doivent désormaisutiliser des contenants recyclables ou compostables.
Mars 2007 : la ville s'engage à n'utiliser que des matériaux recyclés pour des travaux publics tels l'asphalte, les trottoirs, les gouttières ou encore les fondations des bâtiments.
Avril 2007 : les sacs plastiques sont interdits dans les supermarchés et les pharmacies au profit de sacs en papier ou en plastique compostable. Ces derniers sont payants (0,10 dollar, soit 0,07 euro) pour inciter les clients à ramener les leurs. « Les sacs plastiques constituaient un énorme problème, aussi bien dans les décharges que dans l'océan. Nous avons alors travaillé longuement sur cette interdiction », témoigne M. Blumenfeld.
Juin 2007 : dans une directive, la mairie interdit à ses services d'acheter des bouteilles d'eau en plastique pour leur préférer l'installation de fontaines.
Mars 2008 : le code de la construction de San Francisco est modifié pour que des « zones spécifiques » soient prévues pour la collecte et le ramassage des déchets recyclables dans tout nouveau bâtiment.
Juin 2009 : le recyclage et le compostage sont désormais obligatoires pour tous les habitants de la ville. « Cela a été notre mesure la plus controversée, admet Jared Blumenfeld. On nous a accusés de mettre en place une “policeenvironnementale”. Nous avons longuement expliqué que ce n'était pas le cas et que tout le monde avait à y gagner. Si nous l'avions tout de suite rendu obligatoire, cela n'aurait pas marché, il fallait que ce soit progressif. »
Juillet 2009 : une taxe de 0,20 dollar (0,15 euro) est ajoutée sur chaque cigarette vendue afin de couvrir les coûts de ramassage et de nettoyage des rues, trottoirs et autres espaces publics.
Mars 2011 : alors qu'on estime à 1,6 million les annuaires téléphoniques distribués systématiquement chaque année à San Francisco et qu'ils représentent un poids non négligeable dans les poubelles, la ville rend cette distribution disponible sur demande uniquement.
Février 2012 : l'interdiction des sacs plastiques est étendue à tous les commerces de détail et à tous les restaurants.
Mars 2014 : la ville interdit la vente et la distribution de bouteilles d'eau en plastique dans l'espace public et les bâtiments municipaux, sauf lors d'événements exceptionnels. Seules les petites bouteilles – de moins de 60 cl – sont concernées (lire l'ordonnance, PDF en anglais). La ville met en avant les « 10 à 15 millions de bouteilles plastiques à usage unique collectées chaque année »,le coût environnemental de leur fabrication (par le pétrole) et de leur transport ainsi que le risque pour la santé, des composés chimiques comme les phtalates pouvant s'infiltrer dans l'eau et « perturber les hormones et ainsi accroître le risque d'infertilité, de cancer et de fausse couche ".
L'eau en bouteille, une aberration écologique de plus en plus décriée
LE TEMPS.CH | • Mis à jour le
David Wilk est un héros. Ce libraire n'en pouvait plus de voir, trois fois par semaine, le terrain de football où jouaient ses enfants se transformer en un cimetière de bouteilles en plastique. Un jour, il est venu avec un gros réservoir empli d'eau du robinet. Et, depuis, les jeunes joueurs y remplissent à chaque match les bouteilles réutilisables qu'ils amènent avec eux. Wilk a rejoint une famillede plus en plus large : celle des Américains qui ont déclaré la guerre à l'eau en bouteille.
L'homme fait un rapide calcul : son geste a permis de "sauver" peut-être 1 800 bouteilles par année. C'est un gain net : dans sa petite ville du Connecticut, le PET (polyéthylène téréphtalate) ne se recycle pas. "Je pars du principe qu'un petit changement de comportement peut avoir de grandes conséquences, explique-t-il au téléphone. Boire ou ne pas boire une bouteille d'eau, c'est une décision vraiment simple. D'autant que l'alternative l'est aussi : ouvrir le robinet!"
Aux Etats-Unis, l'eau en bouteille coule (encore) à flots. Cette boisson a dépassé depuis longtemps la bière et le lait en termes de ventes. Elle est placée maintenant derrière les sodas, qu'elle devrait doubler au tournant de 2011. La progression a été faramineuse : en 1980, chaque Américain buvait 19 litres d'eau en bouteille par année. A présent, il en est à 114. Pour la seule année dernière, la production a été de 34 milliards de litres, engendrant presque 12 milliards de dollars de revenus.
Malgré ces chiffres, l'avenir de l'eau en bouteille semble troublé. Les critiques fusent désormais contre cette boisson qui, il y a quelques années encore, était considérée comme source de bien-être et synonyme de vie saine et active. Sous l'impulsion de San Francisco, plusieurs villes américaines ont banni l'achat d'eau en bouteille pour leurs employés. Des associations d'étudiants cherchent un peu partout à faire de même au sein des universités. Des Eglises, ainsi que la Coalition nationale des nonnes américaines, ont appelé leurs membres à éviterl'eau en bouteille "autant que possible" au motif que l'eau doit être un bien accessible à tous. A travers le pays, des dizaines d'organisations prônent son boycott. Et certains restaurants ont commencé de refuser de servir à leurs clients une autre eau que celle du robinet.
PRODUCTEURS SUR LA DÉFENSIVE
"Ici, le calcul a été simple, note une porte-parole de la mairie de San Francisco : 500 000 dollars économisés par année." Une dépense qui était particulièrement mal venue alors que l'eau municipale de la ville est l'une des plus réputées du pays. Selon le bureau du maire, "plus d'un milliard de bouteilles en plastique finissent dans les décharges de Californie chaque année, mettant 1000 ans à sedécomposer et dégageant des additifs toxiques dans les nappes phréatiques. Tous ces déchets et cette pollution sont générés par un produit dont la qualité, selon des critères objectifs, est souvent inférieure à celle de l'eau municipale."
A l'échelle des Etats-Unis, quelque 25,5 milliards de bouteilles d'eau sont vendues chaque année, et à peine 16% d'entre elles sont recyclées. Selon les chiffres d'organismes indépendants, il faut en moyenne trois litres d'eau pour produire un litre d'eau minérale. Et surtout, chaque année, 17 millions de barils de pétrole sont employés à sa fabrication, sans même tenir compte de son transport. Au final, tout cela se traduit par une équation simple : l'énergie nécessaire à produire,transporter, réfrigérer et se débarrasser d'une bouteille en plastique revient à laremplir au quart de pétrole.
Les producteurs d'eau en bouteille, dont les trois plus importants sont Nestlé, Coca-Cola et Pepsi, sont sur la défensive. Paré jusqu'ici de toutes les vertus, leur produit pourrait bientôt rejoindre, à l'instar des sacs en plastique, les emblèmes honnis par une population de plus en plus consciente des enjeux écologiques. L'organisation qui défend leurs intérêts, l'International Bottled Water Association, vient de lancer une "campagne nationale d'éducation sur l'eau minérale" afin d'"éduquer" clients, hommes politiques et autres journalistes.
Devant ses pairs à New York, le PDG des eaux minérales de Nestlé en Amérique du Nord, Kim Jeffery, s'en prenait récemment à ces accusateurs. L'eau minérale, disait-il, est saine ("nos produits sont testés 6000 fois par jour"), elle répond aux besoins d'une population dont 32% des membres sont considérés comme obèses et, surtout, l'industrie de l'eau fait des progrès constants en matière de respect de l'environnement : "Nous avons réduit le poids de nos emballages de 40% ces dix dernières années", souligne-t-il.
Il n'empêche : le débat s'est déplacé désormais sur le terrain moral. Venus tard sur ce marché, Coca et Pepsi, notamment, puisent allégrement dans les réserves d'eau municipale, et en remplissent leurs bouteilles après avoir simplement filtré l'eau et lui avoir ajouté quelques substances (dont du sel). Cette manière de faire a fini par indigner ceux qui jugent la situation tout bonnement absurde dans un pays où 97% de l'eau du robinet est considérée comme de bonne qualité. Alors que 36 Etats américains vont souffrir d'un manque d'eau d'ici à 2013, et que les installations publiques menacent parfois de tomber en ruine par manque de fonds, les consommateurs n'auront peut-être bientôt d'autre choix que de se tourner vers les petites bouteilles. A un prix qui est entre 240 et 10000 fois supérieur à celui de l'eau du robinet.
Luis Lema (Le Temps.ch)
A l'échelle des Etats-Unis, quelque 25,5 milliards de bouteilles d'eau sont vendues chaque année, et à peine 16% d'entre elles sont recyclées. Selon les chiffres d'organismes indépendants, il faut en moyenne trois litres d'eau pour produire un litre d'eau minérale. Et surtout, chaque année, 17 millions de barils de pétrole sont employés à sa fabrication, sans même tenir compte de son transport. Au final, tout cela se traduit par une équation simple : l'énergie nécessaire à produire,transporter, réfrigérer et se débarrasser d'une bouteille en plastique revient à laremplir au quart de pétrole.
A bientôt.
René.
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