Désolé, mes chers cinq lecteurs, j'ai eu un problème de santé, sans compter que mon cavier est mort, e .
Donc, commençons par savoir quels sont es gens qui veuent nous renvoyer à 'état de serf.
Nous avons traduit ici un article de Dean Henderson qui décortique le panier de crabes de la haute finance internationale pour nous. Il confirme ici que les banques centrales n’ont de "centrale" que le nom, et qu’elles sont des entités privées, dirigées pour le profit et mettre le contrôle total de l’économie mondiale dans le moins de mains possible.
Les banques sont un outil d’oppression sans précédent et des armes de destruction massive qui doivent être éradiquées si nous désirons vivre libre. Le néo-esclavagisme orchestré par le cartel des banques privées et bel et bien en marche. Il suffit de lui dire NON pour que tout s’arrête et que nous reprenions notre destinée en main.
Oui, c’est aussi con que cela: être capable de dire NON ! en masse et s’y tenir…
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– Résistance 71 –
Le cartel de la réserve fédérale: les huit familles
par Dean Henderson
Global Research, le 1er Juin 2011
(Part one of a four-part series)
url de l’article original:
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=25080
Les quatre cavaliers du sytème bancaire américain (Bank of America, JP Morgan Chase, Citigroup and Wells Fargo) possèdent les quatre cavaliers du pétrole (Exxon Mobil, Royal Dutch/Shell, BP Amoco et Chevron Texaco) en tandem avec Deutsche Bank, la BNP, Barclays et d’autres anciens pontes européens de l’argent. Mais leur monopole sur l’économie globale ne s’arrête pas aux limites des champs pétroliers.
D’après les déclarations d’entreprise 10K enregistrées avec la SEC (NdT: la commission des cotations boursières, le “shériff” de Wall Street, ou ce qui devrait l’être), les quatre cavaliers de la banque sont parmi les 10 actionnaires majeurs de pratiquement toutes les entreprises figurant dans le ghotta du Fortune 500 [1]
Alors qui sont donc les actionaires de ces banques centralisant l’argent ? Cette information est gardée de manière plus ferme. Mes demandes aux agences régulatrices bancaires concernant la question de savoir qui possède les actions des top 25 compagnies américaines tenant les actions des banques ont initialement reçu un status couvert par le Freedom of Information Act (NDT: loi sur la liberté de l’information, qui aux Etats-Unis prévoit d’empêcher le secret de l’information), avant d’être finalement refusées sous couvert de raisons de “sécurité nationale”. Ceci est très ironique, sachant que bon nombre d’actionnaires résident en Europe.
Un des monument de la richesse de l’oligarchie globale qui possède ces compagnies de holding bancaire est la US Trust Corporation, fondée en 1853 et maintenant propriété de Bank of America. Un des récents directeurs de l’US Trust Corporation et administrateur honoraire était Walter Rothschild. D’autres directeurs furent Daniel Davison de JP Morgan Chase, Richard Tucker d’Exxon Mobil, Daniel Roberts de Citigroup et Marshall Schwartz de Morgan Stanley. [2] J.W. McCalister, un membre éminent de l’industrie du pétrole avec des entrées dans la maison des Saouds, écrivit dans le
Grim Reaper, qu’il a obtenu des informations de banquiers saoudiens, qui citaient le fait que 80% de la banque fédérale de New York, de loin la plus puissante branche de la réserve fédérale, étaient détenus par juste huit familles, dont quatre résident aux Etats-Unis. Ce sont les familles Goldman Sachs, Rockefellers, Lehmans et Kuh Loebs de New York, les Rothschild de Paris et de Londres, les Warburg de Hambourd, les Lazards de Paris et les Israël Moses Seifs de Rome.
CPA Thomas D. Schauf confirme les dires de McCallister, ajoutant que 10 banques contrôlent les douze branches de la réserve fédérale. Il nomme N.M Rothschild de Londres, Rotshschild Bank de Berlin, la banque Warburg de Hambourg, la banque Warburg d’Amsterdam, Lehmans Brothers de New York, Lazard Brothers de Paris, la banque Kuhn Loeb de New York, la banque Israel Moses Seif de Rome, Goldman Sachs de New York et la banque JP Morgan Chase de New York. Schauf également cite William Rockefeller, Paul Warburg, Jacob Schiff et James Stillman comme étant les individus qui ont le plus d’actions à tire individuel dans la réserve fédérale. [3] Les Schiffs sont étroitement liés à Kuhn Loeb, les Stillmans de Citigroup, qui se marrièrent dans le clan Rockefeller au début du siècle.
Eustace Mullins arriva aux même conclusions dans son livre “Les secrets de la réserve fédérale”, dans lequel il montre des diagrammes connectant la Fed et ses banques membres avec les familles Rothschild, Warburg, Rockefeller et autres. [4] Le contrôle exercé par ces familles sur l’économie globale ne peut pas être exagéré et est couvert volontairement du sceau du secret. Leur bras médiatique est prompt à discréditer toute information exposant ce cartel de banques privées comme étant une “théorie du complot”. Pourtant, les faits demeurent.
La maison Morgan
La banque de la réserve fédérale est née en 1913, la même année que mourut J. Pierpont Morgan et que la fondation Rockefeller fut créée. La maison Morgan présidait sur la finance américaine depuis le coin de Wall Street et Broad, agissant déjà en quasi banque centrale américaine depuis 1838, quand Georges Peabody la fonda à Londres.
Peabody était un partenaire d’affaires des Rothschilds. En 1952, l’enquêteur sur le Fed Eustace Mulins émit la suposition que les Morgans n’étaient de fait que les agents de Rothschild. Mullins écrivit que les Rothschilds “…préféraient opérer de manière anonyme aux etats-Unis derrière la façade de la JP Morgan and co”. [5] L’écrivain Gabriel Kolko écrivit “Les activités des Morgan en 1895-96 à vendre des bons du trésor or américains en Europe étaient basées sur une alliance avec la maison Rothschild.” [6]
La pieuvre financière Morgan enroula rapidement ses tentacules autour du monde. Morgan Grenfell opérait depuis Londres. Morgan et Ce depuis Paris. Les cousins des Rothschilds Lambert montèrent Drexel et compagnie à Philadelphie.
La maison des Morgans étaient impliquées avec les Astors, DuPonts, Guggenheims, Vanderbilts et les Rockefellers. Elle finança le lancement de AT&T, de General Motors, General Electric et DuPont. Tout comme les banques de Londres Rothschild et Barings, Morgan devint partie prenante dans la structure de bon nombre de pays.
Dès 1890, la maison Morgan prêtait à la banque centrale d’Egypte, finançait les chemins de fer russes, renflouait les obligations du gouvernememt provincial du Brésil et finançait des travaux publics argentins. Une récession économique en 1893 renforça la puissance financière de Morgan. Cette année là, Morgan sauva les Etats-Unis d’une panique bancaire, formant un groupement pour remonter les réserves fédéralesavec un envoi d’une valeur de 62 millions de dollars d’or des Rothschilds. [7]
Morgan fut la force motrice derrière l’expansion occidentale des Etats-Unis, finançant et contrôlant les chemins de fer qui avançaient vers l’Ouest. En 1879 les chemins de fer centraux de New York, financés par Cornelius Vanderbilt-Morgan donnèrent des prix préférentiels à John D. Rockefeller pour son monopole pétrolier de la Standard Oil, scellant ainsi la relation Rockefeller/Morgan.
La maison Morgan alors tombe sous le contrôle familial Rothschild et Rockefeller. Un titre du New York Herald clame “Les géants du chemin de fer forment un trust gigantesque”. J. Pierpont Morgan qui déclara un jour “la compétition est un pêché” se réjouissait maintenant, “pensez un peu que tout le traffic ferrovière en compétition à l’Ouest de St Louis est placé sous le contrôle d’une trentaine d’hommes.” [8] Morgan et le banquier de d’Edward Harriman Kuhn Loeb obtenaient un monopole sur les chemins de fer, tandis que les dynasties banquières Lehman, Goldman Sachs et Lazard rejoignaient les Rockefellers à contrôler la base industrielle états-unienne. [9]
En 1903, les huit familles établirent le Banker’s Trust. Benjamin Strong du même organisme fut le premier gouverneur de la banque de la réserve fédérale de New York. La création de la réserve fédérale en 1913 fusionna la puissance des huit familles à la puissance militaire et diplomatique du gouvernement américain. Si leurs prêts internationaux n’étaient pas repayés, les oligarques pouvaient maintenant déployer les fusiliers marins américains (NdT: traduction la plus proche pour “US Marines") pour collecter les dettes. Morgan, Chase et Citibank formèrent une alliance internationale syndiquée de prêteurs sur gage.
La maison Morgan était dans les petits papiers de la maison Windsor britannique et de la maison italienne de Savoie. Les Kuh Loebs, Warburgs, Lehmans, Lazards, Israël Moses Seifs et Goldman Sachs étaient également très proches des maisons royales européennes. Dès 1895, Morgan contrôlait le flot d’or qui entrait et sortait des Etats-Unis. La première vague des fusions américaines étaient dans sa prime enfance et était promue par les banquiers. En 1897, il y eut 69 fusions d’entreprises industrielles. En 1899, il y en eut 1200. En 1904, John Moody, le fondateur de Moody’s Investor Services, dit qu’il était alors impossible de séparer les intérêts des Rockefellers et des Morgans. [10]
La méfiance du public envers l’alliance se propagea. Beaucoup les considéraient comme des traitres à travailler avec le vieux système financier européen. La Standard Oil de Rockefeller, les aciers américains de Andrew Carnegie et les chemins de fer de Edward Harriman étaient tous financés par le banquier Jacob Schiff de Kuhn Loeab, qui lui travaillait en relations étroites avec les Rothschilds d’Europe.
Plusieurs états de l’ouest des Etats-Unis banirent les banquiers. Le populiste William Jennings Bryan fut trois fois le candidat présidentiel démocrate de 1896 à 1908. Le thème central de sa campagne anti-impérialiste fut de dire aux citoyens que les Etats-Unis étaient en train de tomber dans le piège de “l’esclavage financier au capital britannique”. Teddy Roosevelt battît Bryan en 1908, mais fut forcé à la suite de ce feu de brousse anti-impérialiste de faire passer le décret anti-trust. Il s’attaqua ensuite au trust de la la Standard Oil.
En 1912 eurent lieu les auditions Pujo, qui s’occupèrent des concentrations de pouvoir à Wall Street. La même année, Mme Harriman vendît ses parts substantielles de la banque du New York Guaranty Trust à J.P Morgan, créant ainsi Morgan Guaranty Trust. Le juge Louis Brandeis convainquît le présidfent Woodrow Wilson de terminer les situations d’inter-relations de comités directeurs. La loi anti-trust Clayton fut passée en 1914.
Jack Morgan le fils et successeur de J. Piermont, répliqua en demandant aux clients de Morgan Remington et Winchester d’augmenter la production d’armement. Il décida que les Etats-Unis devaient entrer dans la première guerre mondiale. Pressé par la fondation Carnégie et d’autres instances de l’oligarchie, Wilson céda. Comme Charles Tansill écrivit dans “L’Amérique s’en va en guerre”: “Même bien avant que la poudre ne parle, la firme française des frères Rothschild câbla à Morgan and co à New York suggérant le flottement d’un prêt de 100 millions de dollars, dont une partie substantielle serait laissée aux Etats-Unis pour payer les dépenses françaises pour des achats de produits américains.”
La maison Morgan finança la moitié de l’effort de guerre américain, tout en recevant des commissions pour avoir introduit des sous-traitants comme General Electric, DuPont, les aciers Américain, Kennecott et ASARCO. Tous étaient des clients de Morgan. Morgan finança également la guerre des Boers britannique en Afrique du Sud et la guerre franco-prussienne. La conférence de la paix de Paris en 1919 fut présidée par Morgan, qui mena les efforts de reconstruction à la fois de l’Allemagne et des alliés. [11]
Dans les années 1930, le populisme refît surface après que Goldman Sachs, Lehman et autres banques eurent profité du crash de 1929. [12] Le président du comité bancaire du parlement américain Luois McFadden (démocrate-New York) dit de la grande dépression: “ce ne fut pas un accident. Ce fut planifié… Les banquiers internationaux pensèrent à créer une situation de désespoir afin de pouvoir en émerger comme nos dirigeants absolus.”
Le sénateur Gerald Nye (démocrate-Dakota du nord) présida une enquête sur les munitions en 1936. Nye conclua que la maison Morgan précipita les etats-unis dans la première guerre mondiale pour protéger des emprunts et pour créer un essort de l’industrie de l’armement. Nye produisit plus tard un document dont le titre était “La prochaine guerre”, qui réferrait cyniquement au “truc de le vielle déesse démocratie”, par lequel le Japon pourrait-être dupé dans une seconde guerre mondiale. En 1937, le secrétaire à l’intérieur Harold Ickes, mit en garde de “l’influence des 60 familles américaines”. L’historien Ferdinand Lundberg plus tard écrivit un livre ayant le même titre. Le juge de la cour suprême de justice William O. Douglas décria “l’influence de Morgan… la plus pernicieuse dans la finance et l’industrie aujourd’hui.”
Jack Morgan répondit en rapprochant les Etats-Unis de la seconde guerre mondiale. Morgan avait des relations très étroites avec les familles Iwasaki et Dan, les clans les plus riches du Japon, qui possédaient Mitsubishi et Mitsui respectivement, depuis que ces deux compagnies émergèrent des shogunats du XVIIème siècle. Quand le Japon envahit la Manchourie et massacra les paysans de Nankin, Morgan minimisa l’incident. Morgan avait aussi d’étroites relations avec le fasciste italien Benito Mussolini, tandis que le nazi allemand Dr. Hjalmer Schacht était la liaison entre la banque Morgan et l’allemagne durant la seconde guerre mondiale. Après la guerre, les représentants de Morgan rentrèrent Schacht à la Bank for International Settlements (BIS) à Bâle en Suisse. [13]
La maison Rockefeller
La BIS est la banque la plus puissante du monde, une banque centrale globale pour les huit familles qui contrôlent les banques centrales de presque toutes la nations occidentales et des pays en voie de développement. Le premier président de la BIS fut le banquier de Rockefeller Gates McGarrah, un officiel de la Chase Manhattan Bank et de la réserve fédérale. McGarrah était le grand-père de l’ex-directeur de la CIA Richard Helms. Les Rockefellers, tout comme les Morgans, avaient des relations très étroites avec Londres. David Icke écrit dans “Les enfants de la matrix”, que les Rockefellers et les Morgans n’étaient que des “prête-noms” pour les Rothschilds. [14]
La BIS est une propriété de la réserve fédérale, de la banque d’angleterre, de la banque d’italie, banque du canada, banque de suisse, banque de hollande, banque fédérale allemande et la banque de france..
L’historien Carroll Quigley écrivit dans son épique livre “Tragédie et Espoir” que la BIS faisait partie d’un plan, celui de “créer un système mondial de contrôle financier dans des mains privées et capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde dans son entiereté… un contrôle s’exerçant de manière féodale par les banques centrales du monde agissant de concert à travers des accords secrets.” Le gouvernement américain avait une méfiance historique à l’égard de la BIS, et fit pression sans succès pour qu’elle soit abandonnée en 1945 à la conférence de Bretton-Woods. Au contraire de cela, la puissance des huit familles fut exacerbée avec la création par la conférence de Bretton-Woods du FMI et de la banque mondiale. Le banque fédérale américaine ne prit des parts à la BIS qu’en Septembre 1994. [15]
La BIS détient au moins 10% des fonds de réserve d’au moins 80 banques centrales au monde, du FMI et autres institutions multilatérales. Elle sert d’agent financier pour les accords internationaux, collecte les informations sur l’économie globale et sert de prêteur ou de dernier rempart pour éviter un effondrement financier global général. La BIS fait la promotion d’un agenda de fascisme monopolistique capitaliste. Elle donna un prêt de soudure à la Hongrie dans les années 1990 pour assurer la privatisation de l’économie de ce pays. Elle servit de canal de financement d’Adolf Hitler pour les huit familles, emmené par Henry Schroeder des Warburgs et la banque Mendelsohn d’Amsterdam. Un certain nombre de chercheurs assument que la BIS est en fait le centre du blanchiement d’argent du traffic de drogue global. [16]
Ce n’est pas une coïncidence si la BIS a son QG en Suisse, la cache financière préférée pour la richesse de l’aristocratie globale et quartier général de la loge franc-maçonne P2 italienne Alpina et Nazi International. D’autres institutions que contrôlent les huit familles inclues le Forum Economique Mondial (Davos NdT), la Conférence Mnnétaire Internationale et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Bretton Woods fut une aubaine pour les huit familles. Le FMI et la banque mondiale étaient centrales à ce “Nouvel Ordre Mondial”. En 1944, les premiers bons de la banque mondiale furent amenés par Morgan Stanley et la First Boston. La famille française Lazard devint plus impliquée dans les intérêts de la maison Morgan. Lazard Frères, la banque d’investissement la plus importante de France, est la propriété de Lazard et des familles David-Weill, vieille tradition bancaire de Gênes représentée par Michelle Davive. Un directeur récent et PDG de Citigroup fut Sanford Weill.
En 1968, Morgan Guaranty lança Euro-Clear, une banque basée à Bruxelles spécialisée dans le système de négoce des sécurités Eurodollar. Ce fut la première aventure automatique. Certains appelèrent Euro-Clear “la bête”. Bruxelles sert de QG pour la nouvelle banque centrale européenne (BCE) et pour l’OTAN. En 1973, les officiels de Morgan se rencontrèrent secrètement aux Bermudes pour opérer la résurrection illégale de la vieille maison Morgan, 20 ans avant que la loi Glass Steagal fut abandonnée. Morgan et les Rockefeller donnèrent l’apport financier de départ pour Merrill Lynch, la propulsant dans le top 5 des banques d’investissement américaines. Merrill Lynch est maintenant une partie de Bank of America.
John D. Rockefeller utilisa sa richesse du pétrole pour acquérir Equitable Trust, qui avait absorbé plusieurs grandes banques et entreprises dans les années 1920. La grande dépression de 1929 aida Rockefeller à consolider sa puissance. Sa banque Chase, mergea avec la banque de Manhattan de Kuhn Loeb pour former la banque Chase Manhattan, ainsi cimentant une relation familiale de longue durée. Les Kuhn-Loeb avaient financé, avec les Rothschilds, la quête de Rockefeller pour devenir le roi du pétrole. La banque National City Bank de Cleveland donna les fonds à John D. Rockefeller dont il avait besoin pour s’embarquer dans le monopole de l’industrie pétrolière américaine. La banque fut identifiée dans une enquête du congrès comme étant une des trois banques des Rothschilds aux Etats-Unis dans les années 1870; quand John D. créa pour la première fois la Standard Oil dans l’état de l’Ohio. [17]
Un des associés de Rockefeller dans la Standard Oil était Edward Harkness dont la famille fut amenée à contrôler Chemical Bank. Un autre fut James Stillman, dont la famille contrôlait Manufacturers Hanover Trust, Les deux banques ont mergé sous l’ombrelle de JP Morgan Chase. Deux des filles Stillman marièrent deux des fils de William Rockefeller. Les deux familles contrôlent une grosse part de Citigroup également. [18]
Dans les affaires des assurances, les Rockefellers contrôlent Metropolitan Life, Equitable Life, Prudential and New York Life. Les banques de Rockefeller contrôlent 25% de tous les biens des 50 plus grandes banques commerciales des Etats-Unis et 30% de tous les biens des 50 plus grosses compagnies d’assurance aux Etats-Unis. [19] Les compagnies d’assurance, la première aux Etats-Unis fut créée par les franc-maçons, jouent un rôle important dans la donne de l’argent de la drogue aux Bermudes.
Les entreprises sous contrôle des Rockefeller incluent Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco, Marathon Oil, Freeport McMoran, Quaker Oats, ASARCO, United, Delta, Northwest, ITT, International Harvester, Xerox, Boeing, Westinghouse, Hewlett-Packard, Honeywell, International Paper, Pfizer, Mororola, Monsanto, Union Carbide et General Foods.
La fondation Rockefeller a des liens très étroits avec les fondations Carnegie et Ford. D’autres aventures philanthropiques de la famille incluent le fond des fréres rockefeller, Rockefeller Institute for Medical Research, General Foundation Board, Rockefeller University et l’Université de Chicago, qui vomit régulièrement un flot continue d’économistes d’extrême droite, apologistes du capital international, incluant Milton Friedman.
La famille possède 30 Rockefeller Plaza, où l’arbre de Noël national est allumé chaque année et le Centre Rockefeller. David Rockefeller fut instrumental dans la construction des tours du WTC. La maison de famille des Rockefeller est un complexe dans la partie bourgeoise de New York appelée Pocantico Hills. Ils possèdent également un duplex de 32 pièces sur la 5ème avenue à Manhattan, un manoir à Washington DC, le ranch Monte Sacro au Vénézuéla, des plantations de café en Equateur, plusieurs fermes au Brésil, une grande propriété à Seal Harbor, dans le Maine et des stations balnéaires dans les Caraïbes, Hawaïï et à Porto Rico. [20]
Les familles Dulles et Rockefeller sont cousines. Allen Dulles créa la CIA, assista les nazis, couvra l’assassinat de Kennedy de la commission Warren et fît une alliance avec la confrérie des Frères Musulmans pour créer des assassins conditionnés. [21]
Son frère John Foster Dulles, fut président des trusts bidon de la Goldman Sachs avant l’effondrement de la bourse en 1929 et aida son frère à renverser des gouvernements au Guatémala et en Iran. Tous deux étaient membres de la société secrète Skull & Bones, du Conseil en Relation Etrangère (CFR) et franc-maçons au 33ème degré. [22]
Les Rockefellers furent instrumentaux pour former le club de Rome et son agenda de dépopulation, dans leur propriété familale de Bellagio en Italie. Leur propriété de Pocantico Hills donna naissance à la Commission Trilatérale. La famille est une pourvoyeuse de fonds importante pour le mouvement eugéniste, qui accoucha d’Hitler, du clonage humain et de la forme courante d’obsession génétique sur l’ADN qui court dans les cercles scientifiques américains.
John Rockefeller Junior fut à la tête du conseil de la population jusqu’à sa mort. [23] Son fils du même nom est un sénateur élu pour la Virginie de l’Ouest. Son frère Winthrop Rockefeller fut lieutenant gouverneur d’Arkansas et demeure l’homme le plus puissant de cet état. Dans une interview avec le magazine Playboy en Octobre 1975, le Vice-président Nelson Rockefeller, qui était aussi gouverneur de l’état de New York, articula les vues globalistes et arrogantes de sa famille de cette façon: “Je crois absolument dans une planification mondiale totale de l’économie, des affaires sociales, de la politique, de l’armée…”
Mais de tous les frères Rockefeller, c’est le fondateur de la commission trilatérale et président de la banque Chase Manhattan David qui propulsa l’agenda fasciste de la famille sur la scène globale. Il défendît le Shah d’Iran, le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, et la junte militaire de Pinochet au Chili. Il fut le plus grand financier du CFR, de la commission trilatérale et (pendant la guerre du Vietnam), du comité pour une paix effective et durable en Asie, une aventure affairiste pour ceux qui faisaient leur argent et vivaient du conflit.
Nixon lui proposa d’être son secrétaire au trésor (ministre des finances, NdT), mais Rockefeller déclina l’offre, sachant que sa puissance était bien supérieure en étant à la tête de la banque Chase Manhattan. L’écrivain Gary Allen écrivit dans son livre “Le dossier Rockefeller” en 1973: “David Rockefeller a rencontré 27 chefs d’état, incluant les dirigerants de la Chine et de l’URSS.”
En 1975, après Le coup de la Nugan Hand Bank et de la CIA contre le premier ministre australien Gough Whitlam, son successeur nommé par la couronne britannique se dépêcha d’aller aux Etats-Unis où il rencontra Gerald Ford après avoir rencontré David Rockefeller. [24]
[à suivre...]
[1] 10K Filings of Fortune 500 Corporations to SEC. 3-91
[2] 10K Filing of US Trust Corporation to SEC. 6-28-95
[3] “The Federal Reserve ‘Fed Up’. Thomas Schauf.
http://www.davidicke.com 1-02
[4]
The Secrets of the Federal Reserve. Eustace Mullins. Bankers Research Institute. Staunton, VA. 1983. p.179
[5] Ibid. p.53
[6]
The Triumph of Conservatism. Gabriel Kolko. MacMillan and Company New York. 1963. p.142
[7]
Rule by Secrecy: The Hidden History that Connects the Trilateral Commission, the Freemasons and the Great Pyramids. Jim Marrs. HarperCollins Publishers. New York. 2000. p.57
[8]
The House of Morgan. Ron Chernow. Atlantic Monthly Press NewYork 1990
[9] Marrs. p.57
[10]
Democracy for the Few. Michael Parenti. St. Martin’s Press. New York. 1977. p.178
[11] Chernow
[12]
The Great Crash of 1929. John Kenneth Galbraith. Houghton, Mifflin Company. Boston. 1979. p.148
[13] Chernow
[14] Children of the Matrix. David Icke. Bridge of Love. Scottsdale, AZ. 2000
[15]
The Confidence Game: How Un-Elected Central Bankers are Governing the Changed World Economy. Steven Solomon. Simon & Schuster. New York. 1995. p.112 [16] Marrs. p.180
[17] Ibid. p.45
[18]
The Money Lenders: The People and Politics of the World Banking Crisis. Anthony Sampson. Penguin Books. New York. 1981
[19]
The Rockefeller File. Gary Allen. ’76 Press. Seal Beach, CA. 1977
http://www.globalresearch.ca/PrintArticle.php?articleId=25080 Page 7 of 8
The Federal Reserve Cartel: The Eight Families 6/2/11 9:26 AM
[19]
The Rockefeller File. Gary Allen. ’76 Press. Seal Beach, CA. 1977
[20] Ibid
[21]
Dope Inc.: The Book That Drove Kissinger Crazy. Editors of
Executive Intelligence Review. Washington, DC. 1992
[22] Marrs.
[23]
The Rockefeller Syndrome. Ferdinand Lundberg. Lyle Stuart Inc. Secaucus, NJ. 1975. p.296
[24] Marrs. p.53
Dean Henderson is the author of Big Oil & Their Bankers in the Persian Gulf: Four Horsemen, Eight Families & Their Global Intelligence, Narcotics & Terror Network and The Grateful Unrich: Revolution in 50 Countries. HisLeft Hook blog is at http://www.deanhenderson.wordpress.com
Une opinion. (J'essaie d'écrire sans une ettre qui manque)
C'est une note interne qui n'aurait jamais dû être rendue publique. Le 20 mars 1980, un chercheur des laboratoires GlaxoSmithKline (GSK), numéro deux mondial de l'industrie pharmaceutique, alerte sa hiérarchie. Le Paxil - l'antidépresseur vedette de la firme -, donné à des rats en gestation, a provoqué un nombre anormalement élevé de malformations congénitales.
Onze ans plus tard, le Paxil, vendu en France sous le nom de Deroxat, est au coeur d'un immense procès aux Etats-Unis. Des mères de famille auxquelles on a prescrit l'antidépresseur et qui ont donné naissance à des enfants souffrant de malformations cardiaques attaquent le labo. En tout, 600 plaintes ont été déposées. GSK se défend en assurant que, jusqu'en 2005, rien n'était avéré. Cette année-là, la Food and Drug Administration, l'agence américaine du médicament, fait tamponner sur les boîtes de Paxil un avertissement aux femmes enceintes. Une mesure adoptée en France dans la foulée.
Les antidépresseurs, on nous les a vendus comme les « pilules du bonheur », jusqu'à nous faire oublier qu'en les croquant on prenait aussi quelques risques. Les laboratoires ont tellement embelli la mariée qu'elle leur a rapporté l'an dernier une dot de 15 milliards de dollars. Antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques, un Français sur trois goûtera, au cours de sa vie, aux médicaments psychotropes. Avec un faible pour les antidépresseurs, qui représentent 65 millions de boîtes par an. La France est l'un des pays les plus gourmands au monde.
Le Point a enquêté sur la face cachée des antidépresseurs. Comment les firmes pharmaceutiques ont mis sous le tapis les effets secondaires et survendu l'efficacité de leurs pilules.
Prenez les quatre antidépresseurs les plus consommés au monde : le Prozac, le Deroxat, l'Effexor et le Serzone. Eh bien, ils ne seraient pas plus efficaces qu'un placebo ! C'est ce qu'ont récemment révélé deux chercheurs. En fouillant dans les dossiers d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, ils sont tombés sur des études jamais rendues publiques qui montraient l'absence d'efficacité du médicament, excepté pour les malades atteints des dépressions les plus sévères (1).
Survendus. On est loin du discours servi par la firme Eli Lilly lors du lancement du Prozac en France au début des années 90. A l'époque, ses visiteurs médicaux brandissaient pour convaincre les médecins une étude sur plus de 2 000 patients qui montrait une efficacité du Prozac dans 70 % des cas. « A un petit détail près, qui n'était pas mentionné : la majorité des "cobayes" inclus dans l'expérience étaient également sous anxiolytiques », raconte le journaliste Guy Hugnet, qui le premier a dénoncé le marketing du Prozac (2).
Les laboratoires ont d'autres astuces dans leur manche pour gonfler les performances de leur médicament. Comme évaluer l'efficacité de l'antidépresseur sur un critère secondaire. Par exemple, la qualité du sommeil. « S i vous savez que votre molécule a un effet sédatif, il suffit qu'elle fasse mieux qu'un placebo sur ce seul aspect pour être estampillée comme antidépresseur »,décrypte la psychiatre Monique Debauche. Cette quadra au visage juvénile, qui exerce à Bruxelles, s'est fait connaître en militant auprès des parlementaires pour un usage raisonné des psychotropes. Plus vous enrôlez de patients dans votre étude, plus vous profitez d'un effet loupe pour grossir le moindre résultat positif. Vous faites l'inverse si vous voulez minimiser les effets secondaires et montrer que votre médicament est bien toléré. « La plupart des essais cliniques sont financés par les firmes pharmaceutiques, insiste le docteur Debauche. Elles conçoivent les études et sont propriétaires des résultats, qu'elles peuvent laisser dans un tiroir si ça ne leur convient pas ou au contraire utiliser comme outil de promotion. » Des critiques que le président du Leem, le syndicat français des firmes pharmaceutiques, balaie d'un revers de main. « Les études cliniques ne sont pas bien adaptées à l'évaluation des médicaments antidépresseurs », explique Christian Lajoux, tout en reconnaissant que « 30 % des patients répondent peu ou mal aux antidépresseurs ».
Pour soigner le lancement de leur médicament, les firmes confient à des agences de communication spécialisées le soin de rédiger des articles élogieux qui sont ensuite publiés dans des revues scientifiques sous la signature de « leaders d'opinion ». Des chercheurs reconnus dans leur domaine, qui acceptent, moyennant finance, d'apposer leur signature au bas des articles sans parfois même les avoir relus. Ceux que l'on appelle les « écrivains fantômes ». GSK avait ainsi « recruté » en 1998, pour dire du bien du Paxil, un éminent professeur de psychiatrie américain.
« S i les médecins généralistes, qui prescrivent 80 % des antidépresseurs, connaissaient tous les résultats des études menées sur ces médicaments, ils en prescriraient au compte-gouttes ! » regrette Monique Debauche. Un voeu pieux. La consommation d'antidépresseurs explose ; en France, elle a doublé en moins de dix ans. Six millions de Français sont actuellement sous antidépresseurs, avec des ordonnances injustifiées dans la moitié des cas. Dans le même temps, deux tiers des dépressifs sévères, qui représentent environ 5 % de la population, ne sont soulagés par aucun psychotrope, alors qu'ils en auraient besoin. Un constat accablant qui figure dans le rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé daté de 2006. « En 1998, le gouvernement s'était fixé comme objectif de réduire de 10 % la consommation d'antidépresseurs en France, rappelle François Pesty, ex-directeur des ventes dans l'industrie pharmaceutique, aujourd'hui consultant pour l'Assurance-maladie. Ça n'a presque pas bougé. L'année dernière, on en a encore remboursé pour 400 millions d'euros. »
Il est vrai que, pour prêcher la bonne parole, la CNAMTS n'aligne qu'un millier de délégués médicaux face aux 24 000 visiteurs médicaux dépêchés par les labos auprès des médecins.
« Les antidépresseurs ont été détournés de leur usage initial, les dépressions sévères. Ils sont devenus des remèdes pour soigner le mal-être ou l'anxiété sociale », regrette le neuropsychiatre Boris Cyrulnik (lire pages suivantes). Un avis partagé parBruno Toussaint, le rédacteur en chef de Prescrire , l'unique revue médicale française indépendante. « Les firmes ont réussi à convaincre de nombreux médecins que la tristesse ou l'anxiété faisaient partie des symptômes de la dépression et qu'il fallait les soigner avec des médicaments. »
Détournement. Les laboratoires pharmaceutiques ont d'autant mieux évangélisé les généralistes qu'ils leur ont servi sur un plateau de nouveaux antidépresseurs, mieux tolérés et plus faciles à utiliser, les ISRS. Avec les anciennes molécules, les médecins marchaient sur des oeufs, ils devaient calculer la dose en fonction du poids du patient ou surveiller son alimentation. « Du parmesan, du vin ou du hareng pouvaient provoquer une violente poussée d'hypertension, voire un accident vasculaire cérébral, se souvient un généraliste parisien. Depuis le Prozac, on est plus tranquilles, mais on passe moins de temps avec nos patients. Plutôt que de consacrer une demi-heure à sonder le problème, vous dégainez la pilule. Vous avez vos 22 euros avec une consultation qui a duré trois fois moins longtemps... »
Surtout, la baguette magique du médicament a éclipsé les alternatives, qui pourtant fonctionnent, comme le montre l'enquête du Point (lire pages suivantes).
Faut-il pour autant jeter les psychotropes aux orties ? Les psys s'accordent à dire qu'ils sont nécessaires pour soulager les dépressions existentielles, mais qu'ils ne guérissent pas. « C'est comme si, face à quelqu'un qui était en train de se noyer, vous vous contentiez de lui lancer une bouée pour qu'il reste à flot, mais sans lui tendre la main pour l'aider à remonter sur la berge, prévient le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Quand vous lui retirez sa bouée, vous prenez le risque de le voir couler, parce qu'il est toujours dans l'eau. »
Du jour au lendemain, les médecins se sont tous mis à diagnostiquer du trouble bipolaire. Une maladie relativement rare, caractérisée par des phases maniaques de quelques semaines, suivies d'états dépressifs majeurs de plusieurs mois. Le chercheur David Healy (3), qui dirige le département de médecine psychiatrique de l'université de Cardiff, au Royaume-Uni, raconte comment le laboratoire Eli Lilly, par exemple, a ressorti du chapeau cette maladie mentale en suggérant que, lorsqu'un antidépresseur ne marchait pas sur un patient, c'était sans doute parce que celui-ci souffrait d'un trouble bipolaire non détecté et qu'il fallait lui prescrire un neuroleptique. Lilly a ainsi dopé les ventes de son Zyprexa, jusqu'alors cantonné au traitement de la schizophrénie. D'autres labos ont fait de même, et dans les cabinets des psys les sautes d'humeur trop fréquentes sont devenues des troubles bipolaires. Un tour de passe-passe lucratif qui a fait s'envoler les ventes de neuroleptiques. « En moins de dix ans, le montant des remboursements de neuroleptiques a doublé, jusqu'à rattraper les antidépresseurs, qui subissaient l'arrivée des génériques », confirme François Pesty.
L'avantage des maladies mentales pour les laboratoires, c'est que l'on peut aussi en créer de nouvelles. Leur lampe d'Aladin s'appelle le « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » (DSM). Un registre dans lequel l'Association psychiatrique américaine consigne les nouvelles pathologies, avec la description de leurs symptômes. En trente ans, on est passé de 300 à plus de 1 000 troubles répertoriés ! Parmi les dernières trouvailles, le « trouble oppositionnel avec provocation ». Comment repérer l'ado qui en est victime ? Il est colérique, fait des caprices et s'oppose fréquemment aux adultes. Une maladie qui ressemble bigrement à l'adolescence. Dans le même registre, on trouve aussi le TDAH, le fameux trouble de l'attention, qui s'est répandu telle une traînée de poudre chez les enfants.
Les fabricants de psychotropes souffrent, eux, d'une maladie bien réelle, que l'on pourrait appeler le syndrome de la Samaritaine : on trouve tout dans une molécule. Ainsi, GSK a d'abord commercialisé la paroxétine du Deroxat comme remède pour soigner le trouble dépressif majeur, puis l'agoraphobie, l'anxiété, le trouble obsessionnel compulsif, la panique et même le syndrome prémenstruel. Quant à son antidépresseur Wellbutrin, rebaptisé Zyban, il s'est transformé en aide médicamenteuse au sevrage tabagique. Chez Lilly, le Cymbalta, après avoir soigné la dépression, a été prescrit sous le nom de Yentreve pour... l'incontinence urinaire.
Lorsque leur antidépresseur menace de tomber dans le domaine public, certains labos préfèrent lui offrir un deuxième tour de piste. L'astuce est de procéder à un reliftage pour décrocher une autorisation de mise sur le marché sous un nouveau nom. C'est ce qu'a fait le danois Lundbeck, un poids lourd du psychotrope, en troquant en 2003 son antidépresseur le Seropram contre le Seroplex. Dans le jargon, ce sont des médicaments « me too » , pour « moi aussi » je veux me faire une place au soleil.
Reste qu'en augmentant la population sous psychotropes on fait mécaniquement remonter à la surface les effets secondaires. A commencer par les syndromes de sevrage, pudiquement rebaptisés « syndromes d'arrêt ». Prenez les ISRS, présentés comme le nec plus ultra des antidépresseurs. « Depuis le début des années 2000, on sait que cette famille, la plus prescrite au monde, peut déclencher des comportements suicidaires, prévient David Healy. Les essais cliniques ont démontré que les patients sous ISRS ont deux fois plus de risques de passer à l'acte comparés à ceux qui prennent un placebo. » En 1998, un sexagénaire américain sous Deroxat abat sa femme, sa fille et sa petite-fille avant de retourner l'arme contre lui. Mandaté par l'avocat de la famille, qui accuse l'antidépresseur d'être à l'origine du coup de folie, David Healy consulte les archives du laboratoire. Il exhume 34 essais cliniques conduits par GSK qui montrent que le traitement induit un comportement agressif chez 25 % des patients. En 2001, la firme est condamnée à verser 6,4 millions de dollars à la famille. Depuis, le professeur Healy est la bête noire des labos. Interrogée sur le nombre de décès provoqués par des psychotropes, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avance le chiffre d'une dizaine. « Les pouvoirs publics sous-estiment les effets secondaires des psychotropes parce qu'ils ne sont pas systématiquement déclarés par les médecins », explique Georges-Alexandre Imbert, président de l'Association d'aide aux victimes d'accidents de médicaments.
Parmi les effets secondaires figurent les dysfonctionnements sexuels.Selon David Healy, environ 50 % des patients sous ISRS souffrent d'une baisse de la libido, parfois accompagnée d'une anesthésie génitale. Des troubles qui peuvent perdurer des années après l'arrêt du traitement.
L'an dernier, l'Afssaps a autorisé du bout des lèvres les médecins français à prescrire du Prozac aux enfants dépressifs à partir de 8 ans. Une étude réalisée sur de jeunes rats a révélé que cet antidépresseur pouvait entraîner des « atteintes testiculaires irréversibles » et un comportement suicidaire.
JEAN-MICHEL DÉCUGIS, CHRISTOPHE LABBÉ ET OLIVIA RECASENS
A bientôt.