Salut au petit Poucet que ses parents ont abandonné dans la forêt avec ses frères. Seulement, ce temps revient à la vitesse grand V !
Décidément les investisseurs dans les pays d'Afrique ne changent pas. Ils ne viennent pas pour aider et faire de l'argent, ils viennent, juste en prédateurs, pour piller.
Nouvelle victime, le Sud Soudan, nouvellement indépendant.
(source : Rue 89)
A LA UNE
"Terres fertiles, pétrole : le Sud-Soudan, pays neuf à vendre
Par Gabriel Kenedi | étudiant en journalisme | 08/07/2011 | 18H46
Le Sud-Soudan devient formellement indépendant samedi. Ravagé par la guerre, convoité pour son pétrole, le nouveau pays dispose d'un fort potentiel agricole. Et les investisseurs étrangers l'ont bien compris.
C'est l'ONG Norwegian People's Aid qui s'alarme. Dans un récent rapport, elle souligne que depuis 2007, 9% de la superficie totale du nouvel Etat ont déjà été attribués à des firmes étrangères. Soit 5,74 millions d'hectares.
« Il est très difficile de vérifier ce genre d'information, en raison du caractère secret des transactions », affirme Philippe Hugon, directeur de recherches à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), en charge de l'Afrique.
Cela reflète néanmoins une tendance : de nombreuses firmes ont profité du chaos qui régnait ces dernières années pour acheter à bas coût.
Un hectare au Sud-Soudan ? 3 centimes
Une entreprise texane aurait ainsi acquis 600 000 hectares sud-soudanais pour la modique somme de 25 000 dollars (17 500 euros). Le prix de l'hectare revient donc à… 3 centimes d'euro ! La société Nile Trading and Development Inc., selon le think thank Oakland Institute, obtient donc le droit d'exploiter toutes les ressources naturelles de « son » territoire pendant 49 ans. Avec en outre une option pour louer 400 000 hectares supplémentaires.
Marc Lavergne est géographe, directeur du Centre d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales d'Egypte et du Soudan (Cedej). Le chiffre lui paraît « énorme » :
« Cette firme a dû obtenir un bout de papier qui ne vaut pas grand-chose. Son but est clairement de morceler les terres acquises et de les revendre. Car personne n'est en mesure de mettre en valeur 600 000 hectares au Soudan. Il y un évident but de spéculation. Ce genre d'accord est signé par des compagnies véreuses qui ont souhaité profiter de l'état de non-droit. »
Les Chinois reluquent le pétrole sud-soudanais
Et cette entreprise américaine n'est pas la seule. Nombreuses sont les firmes ayant des vues sur ce nouveau marché. Selon l'ONG Norwegian People's Aid, des dizaines d'entreprises ont acquis des terres cultivables. Parmi elles, des investisseurs indiens, canadiens ou ougandais.
Et encore, l'étude se concentre uniquement sur les transactions liées à l'agriculture, la foresterie et le tourisme. Les accords entre les compagnies minières et pétrolières n'ont pas été pris en compte.
Or, du pétrole, le futur 193e Etat en regorge. Marc Lavergne (Cedej) met en avant les intérêts chinois qui « souhaitent aussi investir dans le pétrole ».
Le consul chinois du Commerce pour le Sud-Soudan, Zhang Jun, l'a confirmé au journal espagnol ABC :
« Le pétrole reste la colonne vertébrale de l'économie du nord et du sud. Donc attendez-vous à ce que nous poursuivons notre excellente relation avec les deux Etats. »
Finalement, l'Afrique est un gâteau que seuls les africains ne se partagent pas.
En attendant, "Mort de rire !"
Les farines animales reviennent sous une autre appellation.
(source : idem)
"Les farines animales reviennent : vachement folle l'Europe ?
Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 07/07/2011 | 16H34
L'Europe a tranché ce débat passionnel : les farines animales seront réintroduites dans l'alimentation des porcs, volailles et poissons. Sous des conditions très strictes… qui ne lèvent pourtant pas les craintes.
Les eurodéputées Corinne Lepage et Michèle Rivasi sont vent debout contre le projet de la Commission, mais n'ont pas réussi à convaincre le parlement européen de s'y opposer. Comme José Bové, elles estiment que « le risque ne vaut pas le coup ». Bruno Lemaire a, lui, déjà fait savoir que la mesure ne s'appliquerait pas en France « tant qu'[il] sera ministre de l'Agriculture ».
Contrairement à ce qu'on peut imaginer, il ne s'agit pas cette fois de faire avaler des restes de bovin aux bovins, ni même des restes de porc aux porcs. Fini le cannibalisme et fini les ruminants. Ce qui, selon, les scientifiques, nous prémunit contre tout retour de la maladie de la vache folle."
A se demander à voir comment les élus et technocrates européens vont au devant des désirs du lobby de l'agro-alimentaire, si, il n'y a pas des avantages distribués ici et là.
Peut-être qu'en vérifiant les comptes en banques de tous ces gens-là, cela, nous permettrait de comprendre le comment du pourquoi.
A bientôt.
René.
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