samedi 30 novembre 2024

 (L'état déplorable dans lequel sont les USA rend problématique toute déclaration de guerre économique avec des poids lourds comme la Russie et la Chine. Il y a une chose que les States et l'occident ne comprennent pas, c'est que le reste de la planète a de moins en moins besoin d'eux. note de rené)


La Chine dans la cible du Pentagone avec Donald Trump ?

par German Gorraiz Lopez

Les priorités de politique étrangère de Trump seraient la mise en œuvre de la doctrine Monroe sur le continent américain et le siège économique et militaire de la Chine. Trump évaluerait, donc, la nécessité de signer un accord de paix avec la Russie de Poutine, laissant l’Europe sur son chemin comme un invité de pierre.

L’Ukraine et le plan Kellogg

Trump a nommé le lieutenant-général à la retraite, Keith Kellogg, comme envoyé spécial pour l’Ukraine et la Russie avec l’objectif sans équivoque de préparer le terrain pour la signature d’un accord de paix avec Poutine. Kellogg était chef de cabinet du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche pendant le premier mandat de Trump (2017-2021) et sa stratégie pour l’Ukraine est incluse dans son rapport America First, Russia, & Ukraine (L’Amérique d’abord, la Russie et l’Ukraine).

Le plan Kellogg consisterait essentiellement à geler les fronts dans leur position actuelle et à conditionner la fourniture d’armes à Kiev en échange de voir Zelensky négocier. Ainsi, Trump a déclaré qu’«il pourrait régler la guerre en 24 heures grâce à un accord avec Vladimir Poutine».

Poutine cherche un accord de paix qui stipule que l’Ukraine n’entrera pas dans l’OTAN et que le différend ukrainien se résume à la division de l’Ukraine en deux moitiés, laissant l’est du pays, y compris la Crimée, le Donbass, Zaporijia et Kherson, sous l’orbite russe et le centre et l’ouest de l’Ukraine d’aujourd’hui sous la tutelle de l’Occident.

En cas de signature d’un accord de paix, nous assisterions, également, à la levée des sanctions unilatérales imposées à la Russie par les pays occidentaux, notamment la suppression du veto imposé par les pays atlantistes sur le pétrole et le gaz russes.

La Russie rejoindrait toutes les institutions économiques mondiales et cesserait d’être «le paria de l’Occident», tandis que Trump exigerait que Poutine mette progressivement fin à l’union économique et militaire avec la Chine de Xi Jinping pour l’isoler économiquement et militairement.

La Chine et la crise nucléaire

La Chine et les États-Unis entretiennent des divergences sur l’autonomie et le statut de Taïwan ainsi que sur la liberté de navigation en mer de Chine méridionale. La Chine est pleinement consciente que l’accord stratégique entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, connu sous le nom d’AUKUS, symbolise un changement dans la cartographie géopolitique mondiale en déplaçant le scénario atlantique pour l’Indo-Pacifique comme épicentre du pouls géopolitique entre le États-Unis et Chine.

Dans ce contexte, dans des déclarations faites lors du principal forum sur la sécurité du continent asiatique tenu à Singapour, le général chinois, Jing Jianfeng, a accusé les États-Unis de tenter de créer une version de l’OTAN en Asie pour maintenir leur hégémonie. Ainsi, l’objectif américain serait d’établir un arc de crise nucléaire autour de la Chine qui s’étendrait du Cachemire indien au Japon, en passant par la Corée du Sud et les Philippines et fermant l’arc avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie pour dissuader la Chine de son aventure de domination chinoise.

Les États-Unis ont alloué 2 milliard de dollars pour réapprovisionner Taïwan en armes tout en déployant un nouveau système de lancement au sol pour leurs missiles à moyenne portée Typhon sur l’île de Guam, ce qui constituerait un avertissement clair à Pékin pour qu’il freine ses aspirations militaires. De même, le Pentagone pourrait recourir à une attaque sous fausse bannière contre la marine américaine déployée sur les îles proches de Taïwan (rappelant l’explosion du cuirassé Maine à Cuba en 1898) et, après avoir fait tomber la Chine dans le piège de l’invasion de Taïwan, initier une opération préventive avec une frappe nucléaire contre des cibles chinoises vitales à l’aide de missiles Trident II W-76.

La Chine dans la cible du Pentagone ?

L’expansion nucléaire de la Chine aurait déclenché l’alarme au Pentagone car elle progresserait plus rapidement que ce que les responsables du renseignement américain avaient prévu en raison du changement mis en œuvre par le président Xi Jinping après avoir abandonné l’ancienne stratégie consistant à maintenir un «minimum de dissuasion», et en adoptant la doctrine de la triade nucléaire qui consiste à égaler ou dépasser la taille des arsenaux nucléaires russes et américains d’ici 2035.

«L’armée [US] modernise déjà des ogives nucléaires capables de mener une guerre contre la Chine et la Russie simultanément», titre Responsible Statecraft en août dernier. Il est désormais possible que les États-Unis attaquent les plus de 300 ICBM basés dans des silos que la Chine construit depuis environ 2020 avec le grand nombre d’ogives Trident II W-76 de 100 kt disponibles.

Ainsi, les superogives actuellement chargées sur les missiles américains seraient spécifiquement conçues pour une attaque nucléaire simultanée et ultra-rapide contre la Russie, la Chine et la RPDC, afin d’éliminer leur capacité de représailles et ainsi gagner une Troisième Guerre mondiale et ensuite prendre le contrôle du monde entier, puis procéder à la mise en œuvre du Nouvel Ordre Mondial suivant la doctrine de Zbigniew Brzezinski.

source : Observateur Continental

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