Netanyahu s'engage dans une guerre d'extermination du hezbollah alors que le hezbollah fait mumuse avec une guerre de position. note de rené)
La menace d’Israël de faire la guerre au Hezbollah devient plus sérieuse (Moon of Alabama)
La menace d’Israël de faire la guerre au Hezbollah devient plus grave
Article originel : Israel's Threat To Wage War On Hizbullah Is Getting More Serious
Moon of Alabama, 17.09.24
Hier, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé de congédier son ministre de la Défense, Yoav Gallant :
Le premier ministre Benjamin Netanyahu a été désigné pour évincer le ministre de la Défense Yoav Gallant de son poste, a déclaré lundi un haut responsable politique. Netanyahu a prévu d’ajouter le parti de Gideon Saar, New Hope, à la coalition en ajoutant quatre sièges à sa majorité à la Knesset.
Cette mesure a suscité l’inquiétude des familles des otages actuellement détenus à Gaza en raison de la position de la Saar, qui s’oppose à un accord avec le Hamas prévoyant la libération des otages. Les actions ont chuté et les prix de l’essence ont bondi dans le contexte des anticipations d’un remaniement gouvernemental.
Le fossé entre Netanyahu et Gallant s’est creusé ces derniers mois après que le ministre de la Défense se soit opposé au refus du premier ministre d’accepter un accord qui libérerait les otages. La position du ministère de la Défense, des FDI, du Shin Bet et du Mossad est qu’Israël peut gérer les risques sécuritaires qui découleraient d’un tel accord et que la libération des otages doit être une priorité.
Gallant, bien qu’il soit aussi radical que Netanyahu, est le seul atout du gouvernement étatsunien qui reste dans le cabinet :
Les responsables étatsuniens sont préoccupés par la possible éviction de Gallant, affirmant qu’il est le seul adulte dans la salle' dans le gouvernement de Netanyahu après que les relations entre le premier ministre et le président étatsunien Joe Biden se soient à nouveau détériorées...
Gallant s’oppose à plusieurs des politiques de Netanyahu :
- Il veut un accord de cessez-le-feu à Gaza qui permettrait la libération des otages. Netanyahu rejette un cessez-le-feu.
- Il veut empêcher une loi qui exempterait les hommes Haredi du service militaire. Les membres du cabinet ultra-orthodoxes pressent Netanyahu pour qu’il passe l’exemption.
- Il est sceptique quant à une attaque contre le Hezbollah au Liban. D’autres parties de la coalition font pression pour cela.
Après avoir été menacé de licenciement, Gallant a concédé sur le dernier point :
À l’ombre des tentatives de le destituer et de le remplacer par le président du New Hope Party, Gideon Sa’ar, le ministre de la Défense Yoav Gallant a changé de ton lundi et lors d’une discussion sur la sécurité avec Netanyahu il a déclaré : "J’ai continué à parler d’escalade ou de négociation d’un accord [avec le Hezbollah], mais il n’y a aucune possibilité de parvenir à un accord. Il n’y a qu’une seule option : aller de l’avant et utiliser toute notre puissance militaire pour ramener les habitants du nord dans leur foyer. »
Depuis le 8 octobre, un jour après l’opération du Hamas visant à prendre plus d’otages, le Hezbollah a tiré des missiles sur les colonies israéliennes le long de la frontière libanaise. Suite à cela, le gouvernement israélien a évacué au moins 60.000 personnes de la zone frontalière.
C’était la première fois qu’Israël concédait une zone tampon à l’intérieur de ses frontières.
Après 11 mois, les 60 000 personnes et plus sont devenues un fardeau pour l’économie. Loin de leurs maisons et de leurs lieux de travail, les gens sont improductifs. En outre, l’Etat doit couvrir les frais de nourriture et d’hébergement.
Après les réunions des dernières nuits, le gouvernement israélien a déclaré que le retour des colons au nord serait maintenant un objectif majeur de la guerre. Cela rend une guerre imminente avec le Hezbollah beaucoup plus probable :
En ce moment, c’est le plus proche qu’Israël ait été dans une guerre totale avec le Hezbollah depuis le 7 octobre.
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Le Jerusalem Post a reçu des indications dans les coulisses, tant au niveau politique que militaire, de sources qui, bien qu’elles aient auparavant versé de l’eau froide sur les déclarations publiques, signalent maintenant que ces déclarations sont sérieuses.
Leurs raisons mettent en évidence combien les réalités ont beaucoup changé au cours de la guerre.
Tout au long de la guerre, la principale raison pour ne pas entrer en guerre avec le Hezbollah était d’éviter les distractions qui pourraient handicaper l’armée israélienne de son objectif de démanteler les 24 bataillons du Hamas à Gaza.
Gallant a déclaré le dernier bataillon du Hamas à Rafah vaincu le 21 août, il y a près d’un mois.
En réalité, le Hamas n’a pas été vaincu et les forces israéliennes n’ont pas arrêté de tuer des Gazaouis. Le génocide continue de faire des pertes quotidiennes du côté israélien de la guerre.
Mais le Hezbollah est un problème de plus en plus pressant. Bientôt, un mauvais temps hivernal s’installera dans lequel ne permettra pas l’utilisation complète des drones et des moyens de la force aérienne dont dépendent les forces israéliennes.
C'est soit maintenant ou soit après avoir attendu encore quatre mois.
Netanyahu et son cabinet semblent sous l’illusion qu’une guerre avec le Hezbollah est gagnable. Malgré toutes les ruses israéliennes avec des bips piégés, ce n’est pas le cas. L’arsenal de missiles bien protégé du Hezbollah est susceptible de vaincre toutes les défenses israéliennes. Israël risque de se retrouver du côté perdant d’une telle conflagration.
Une guerre pourrait facilement être évitée. Le Hezbollah a promis de mettre fin aux conflits actuels dès qu’un cessez-le-feu durable sera signé entre Israël et Gaza.
Le rejet par Netanyahu de tout cessez-le-feu permanent à Gaza fait d’une attaque israélienne sur le Liban et des pertes qui en découlent, une conséquence inévitable.
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