Est-ce par inadvertance ? Possible. Toujours est-il que la Turquie de Erdogan totalement désemparée tire sur tout ce qui bouge ! La raison ? Le blocage est total à Idlib et Erdogan est le dindon de la farce s’il la perd…
L’artillerie turque a attaqué un convoi militaire américain, à la suite duquel plusieurs véhicules blindés américains ont été endommagés, tandis que l’artillerie turque a tiré sans avertissement, et « il n’a été possible d’éviter des pertes parmi le personnel militaire américain que par miracle », selon l’un des militaires américains du convoi.
« Notre commandant a dit que les troupes américaines seraient stationnées sur l’un des sites attaqués et que nous aurions juste marqué notre présence pour empêcher de nouvelles attaques contre nos forces », a expliqué le capitaine Quatter, 29 ans. La mission des forces américaines en Syrie est désormais plus complexe et peut-être plus dangereuse.
Ce militaire américain a affirmé que bien que les forces américaines fassent toutes sortes de choses en Syrie, « notre principale mission est d’assurer la sécurité de l’infrastructure pétrolière à l’usage de nos partenaires ».
Ces soldats ont dû se déplacer rapidement vers l’est l’automne dernier lorsque les troupes turques ont envahi la zone, coupant les lignes d’approvisionnement américaines et menaçant les forces américaines.
Les experts disent que si l’armée turque a vraiment détruit le convoi militaire américain, alors, très probablement, de graves affrontements militaires pourraient survenir dans un proche avenir entre Ankara et Washington en Syrie.
L’armée turque a lancé l’opération « Source de paix » le 9 octobre 2019 dans le nord de la Syrie sous prétexte de lutter contre le terrorisme et de résoudre le problème des réfugiés, et cela avec le feu vert des États-Unis qui ont retiré leurs militaires des zones nord de la Syrie le 6 octobre, trois jours avant le déclenchement de l’opération turque.
Le retrait américain a sans doute facilité l’invasion turque du Nord syrien mais discrédité, dans le même temps, Washington aux yeux des partenaires kurdes des États-Unis, d’autant plus que le président Donald Trump a annoncé explicitement que s’il a décidé de garder une partie des troupes américaines en Syrie, c’était uniquement pour garder le contrôle des ressources pétrolières du pays.
Ankara a déclenché l’opération « Source de paix » pour plusieurs raisons : le président Recep Tayyip Erdogan voulait en profiter pour restreindre les activités du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qu’Ankara considère comme organisation terroriste. Le mécontentement intérieur en raison du lourd fardeau économique et social de la présence des réfugiés syriens, et la défaite électorale de l’AKP (Parti de la justice et du développement) du président Erdogan aux élections municipales (2019) comptaient tous parmi les raisons qui ont poussé le président turc à entamé l’opération « Source de paix ».
L’objectif premier d’Ankara était de susciter une vague d’émotions nationalistes pour jeter aux oubliettes les défaites intérieures du parti au pouvoir. Cependant, malgré tous les calculs des généraux turcs, l’opération « Source de paix » a créé une situation d’instabilité totale dans le nord de la Syrie, situation qui n’a pas tardé à transformer l’opération turque en un véritable bourbier pour l’armée turque, et ce d’autant plus que la Turquie n’a pas réussi à réaliser ses promesses initiales :
- Un nombre très élevé de militaires turcs ont perdu la vie durant l’opération « Source de paix » ;
- Ankara n’a pas réussi à réaliser son plan de zone tampon de 32 km de largeur à l’intérieur du territoire syrien ;
- L’armée turque s’est exposée aux accusations nombreuses de crimes de guerre contre la population civile ;
- La promesse d’installer près de quatre millions de réfugiés syriens dans les différentes zones du nord de la Syrie n’a pas été réalisée, alors que contrairement aux promesses d’Ankara un nombre plus élevé de réfugiés ont quitté ces régions pour s’approcher de la frontière turque ;
- Les tensions ont augmenté dans les relations de la Turquie tant avec les États-Unis que l’Union européenne.
source : https://parstoday.com
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