Messages d’alerte sur les téléphones portables, instructions pour évacuer à la télévision publique : “La journée de mardi en Lituanie a commencé par le hurlement des sirènes qui signale l’exercice de protection civile pour se préparer à réagir en cas d’incident nucléaire”, relève le site d’information 15min. Au menu, des “exercices d’Ostrovets”. Car si la Biélorussie passe sous silence le moindre incident nucléaire, les systèmes de détection lituaniens relèvent des taux de pollution de l’air et de l’eau en hausse. Les autorités lituaniennes ont donc décidé de préparer la population des zones limitrophes à évacuer en cas de catastrophe, à distribuer des comprimés d’iode et à organiser la décontamination.
Comme le relève le site d’information, “la centrale d’Ostrovets a été bâtie à proximité de la frontière sans tenir compte des exigences de sécurité et des normes environnementales”. Cette construction, émaillée d’incidents techniques, inquiète depuis une dizaine d’années en Lituanie. Les diplomates lituaniens n’ont eu de cesse d’alerter sur le sujet, parfois en vain, notamment auprès des voisins baltes également concernés. Début 2019, une organisation internationale, la convention d’Espoo, a reconnu que le choix du site par la Biélorussie était en violation de normes environnementales. Pour se protéger, les parlementaires lituaniens ont même voté une loi interdisant aux compagnies électriques d’acheter des kilowatts en provenance du voisin.