(blog à finir et à corriger)
Comment est-ce possible, mes chers cinq lecteurs, que la république américain et les européenness se soient transformés en oligarchie sans que les peuples ne disent rien, trahis par ceux-là même qu'ils élisent au point que ces oligarchies détruisent la vie même ?
(source : France Inter, samedi16 mai à 06h30)
Le reportage de Nathalie Fontrel pour France Inter >>>
Donc que se passe-t-il vraiment ?Honnêtement, c’est trop tôt pour le dire et, comme on le sait déjà, les chances d’un autre virage US sont très élevées. Pourtant, il n’est pas impossible que les Américains aient finalement (?) compris quelques faits élémentaires :
Le point chaud de Yellowstone a produit plusieurs groupes de cratères volcaniques imbriqués, appelés caldeiras, au cours des 16 derniers millions d’années. Et, au cours des deux derniers millions d’années, trois éruptions majeures se sont produites.
La première, dénommée Heise, a eu lieu il y a 2,1 millions d’années : l’éruption a émis tellement de magma que la chambre magmatique s’est effondrée créant une dépression, la caldeira avec des dimensions impressionnantes : 80 km de long, 65 km de large et des centaines de mètres de profondeur.
Comment est-ce possible, mes chers cinq lecteurs, que la république américain et les européenness se soient transformés en oligarchie sans que les peuples ne disent rien, trahis par ceux-là même qu'ils élisent au point que ces oligarchies détruisent la vie même ?
(source : France Inter, samedi16 mai à 06h30)
Les Etats-Unis auraient perdu 42% de leur population d'abeilles domestiques en un an. © MaxPPP - 2015 / Franck Dubray
Selon un rapport préliminaire de l'organisme "Bee Informed Partnership" et du ministère de l'agriculture, les apiculteurs américains auraient perdu 42% de leurs colonies d’abeilles domestique en un an. C’est la seconde plus grande perte du secteur et elle inquiète jusqu’ici en France.
Les ruches américaines ont été tellement décimées entre avril 2014 et avril 2015 que les professionnels et même le ministère de l’agriculture pensent que le secteur ne pourra pas s’en relever. Surtout que la mortalité des abeilles ces dernières année, reste inexpliquée. Les mites, les parasites, les maladies, les pesticides et autres pollutions ont tous été montrés du doigt pour tenter d’apporter une réponse à l’effondrement des colonies.
Pas d’abeilles, pas de cultures
Surtout que les Etats-Unis sont déjà confrontés à la disparition des insectes polinisateurs sauvages qui assurent tout naturellement la reproduction des plantes. Aux USA, les abeilles domestiques viennent donc à la rescousse, transportées par camions entiers, sur plusieurs centaines de kilomètres au bout desquels les ruches sont disposées dans les grands vergers, aspergés de pesticides.
En cause particulièrement, selon les entomologistes et les militants des associations de protection des abeilles : les néonicotinoides. Des semences enrobées de pesticides qui se diffusent dans la plante tout au long de sa croissance. Trois sont interdits en Europe pour certaines semences, mais aux USA, ils sont tous autorisés. Il faut pourtant les abandonner définitivement, et dans le monde entier plaide le président de génération future, François Veillerette.
Le reportage de Nathalie Fontrel pour France Inter >>>
Et, celle-là, vous la connaissiez ?
(source : Express.be)
Cet ordinateur ne coûte que 9 dollars et des dizaines de milliers ont déjà été
commandés sur Kickstarter
Que peut-on faire avec un ordinateur qui ne coûte que 9 dollars HT? Pas grand-chose, pourrait-on penser. Un ordinateur classique coûte habituellement quelques centaines d’euros. Mais les choses pourraient changer avec CHIP. Les fondateurs de The Next Thing Co. ont en effet conçu un mini-ordinateur puissant et ils ont lancé une campagne de crowdfunding sur la plateforme Kickstarter pour démarrer la production. L'idée centrale est de rendre l’acquisition d’un ordinateur accessible au plus grand nombre.
Une taille minimum, mais un maximum de fonctionnalités
L'ordinateur tient dans la paume de la main, mais il est très puissant pour sa taille. CHIP est une mini-carte mère équipée d’un processeur 1 GHz, qui offre 512 Mo de RAM et 4 Go de stockage. En outre, elle est équipée d’interfaces WiFi et Bluetooth et peut être connectée à un clavier et une souris.
CHIP est commandé par le système d'exploitation open-source Linux qui permet d’exécuter de nombreuses applications. La mini-carte mère est livrée avec Scratch, un langage très simple qui est un outil idéal pour apprendre la programmation. Elle est également idéale pour les jeux et l'édition de documents dans LibreOffice. Grâce à sa batterie intégrée, elle offre une grande portabilité et il est possible de l'emmener partout.
Pour quelques dollars de plus, on peut même la doter d’une sortie vidéo VGA ou HDMI.
Des modèles d’ordinateurs ultra-économiques, tels que le Raspberry Pi, vendu pour 45 dollars sur Amazon, avaient déjà été lancés sur le marché, mais aucun n’était proposé à un prix aussi faible que 9 dollars HT.
Kickstarter, la voie du succès
CHIP est proposé sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter, et à l’origine, les inventeurs de CHIP pensaient lever 50.000 dollars pour démarrer la production de ces mini-ordinateurs. Ils craignaient que la petite taille et l'aspect dépouillé de leur produit, très éloigné de l'aspect d'un ordinateur standard, ne suscite la méfiance du public. Mais le succès a dépassé les espérances, et plus de 1 million de dollars ont déjà été recueillis pour ce projet. La campagne prend fin le 6 juin prochain."
Quant-à l'Ukraine, la seule solution émerge, un peu comme le statut de large autonomie de la Nouvelle Calédonie, ce territoire français avec Tahiti de l'océan Pacifique. Mais, gageons que les fascistes ukrainiens vont s'y opposer mordicus en faisant encore couler le sang des populations.
(source : le Saker Francophone)
Alexander Mercouris
Par Alexander Mercouris – Le 14 mai 2015 – Source Russia Insider
Des propositions faites par les Républiques populaires du Donetsk et de Lugansk, ainsi que quelques commentaires de Kerry et Steinmeier suggèrent qu’une structure confédérale, à part une partition pure et simple, est le meilleur que l’Ukraine peut maintenant espérer.
Des propositions faites par les Républiques populaires du Donetsk et de Lugansk, ainsi que quelques commentaires de Kerry et Steinmeier suggèrent qu’une structure confédérale, à part une partition pure et simple, est le meilleur que l’Ukraine peut maintenant espérer.
En l’absence de toute proposition de réforme constitutionnelle de Kiev, l’espace est rempli par les Russes et par les deux régions dans le Donbass qui résistent à l’autorité du gouvernement issu du coup d’état au Maidan, les Républiques populaires du Donetsk et de Lugansk.
Il y a peu de doute que les deux républiques coordonnent les propositions de réforme constitutionnelle qu’elles viennent tout juste d’annoncer avec les Russes et que ces propositions ont été convenues avec les Russes.
C’est également une quasi-certitude que Mme Merkel et John Kerry ont été tenus informés de ces propositions lors de leurs récentes visites à Moscou et Sotchi.
Une dépêche de l’agence Interfax décrit ce qui est proposé. En bref :
1.Les Républiques populaires sont autorisées à fixer les taux pour les taxes locales et les frais pour les services administratifs locaux;
2. Ils établissent leurs propres budgets et ont leur mot à dire sur l’élaboration du budget central ukrainien à Kiev;
3. Ils contrôlent les tribunaux et les services d’enquêtes sur leurs territoires;
4. Ils réglementent leurs propres frontières et ont le droit de signer des accords économiques avec des États étrangers et des régions des États étrangers;
5. Ils sont autorisés à convoquer des élections et des référendums locaux, ce qui aurait pour effet de leur donner le droit de former leurs propres organes de pouvoir locaux, distincts de ceux de Kiev;
6. Ils sont habilités à autoriser l’utilisation des langues russe et d’autres sur leurs territoires.
Au-delà de ces dispositions, les deux Républiques populaires proposent également un statut officiel de neutralité pour l’Ukraine en «faisant un amendement à la Constitution de l’Ukraine, par exemple en complétant l’article 17 ou 18, par les mots suivants : l’Ukraine ne doit pas être membre d’un bloc militaire ou d’une alliance, mais doit maintenir sa neutralité et ne pas participer à des hostilités en dehors de son territoire, et / ou en promulguant une loi ukrainienne décidant le statut de neutralité de l’Ukraine.»
Ces propositions ne sont pas seulement définies dans le cadre du statut spécial temporaire que l’Ukraine était censé accorder à ces régions avant la fin du mois de mars, suite aux accords de Minsk 2, en attendant une solution définitive du conflit.
Elles sont destinées à former la base de la solution permanente du conflit, qui doit être inscrite dans la nouvelle constitution de l’Ukraine, selon le protocole de Minsk 2, signé en février, stipulant qu’elle doit être approuvée d’ici la fin de l’année 2015.
Ces propositions, si elles étaient appliquées, marqueraient la fin du projet Maidan. Elles transformeraient l’Ukraine, d’État unitaire d’aujourd’hui, en un État non pas fédéral, mais confédéral avec des liens très lâches.
Elles permettraient également de mettre un terme une fois pour toutes à la possibilité pour l’Ukraine de rejoindre l’Otan ou l’UE.
En effet, la disposition proposée pour la neutralité de l’Ukraine exclurait à jamais la possibilité de rejoindre l’Otan, tandis que la disposition autorisant les Républiques populaires à contrôler leurs frontières et à établir des liens économiques avec les États ou régions d’États étrangers (bien sûr la Russie) serait incompatible avec l’adhésion de l’Ukraine au marché unique européen et à l’Union européenne.
Ces propositions sont bien sûr totalement inacceptable pour le gouvernement actuel ukrainien et le mouvement Maidan.
Elles sont cependant exactement en ligne avec ce que le journal Der Spiegelnous dit, à savoir ce que Poutine et Merkel ont accepté, à la fois en public et en privé, lors de discussions, en février à Moscou et à Minsk.
Le fait que Kerry a maintenant formellement engagé les États-Unis pour soutenir Minsk 2, et met maintenant en garde les Ukrainiens contre toute reprise de l’action militaire pourrait signifier que les réalistes à Washington ont finalement gagné, et que les États-Unis ont maintenant aussi, à contrecœur, adhéré à ce plan.
Le fait que le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier parle maintenant d’une percée pourrait également signifier que les Allemands sont désormais convaincus que le processus de paix accepté par Poutine et Merkel en février, dont les propositions qui viennent d’être annoncées font évidemment partie, est maintenant enfin sur les rails, avec les États-Unis dans la locomotive.
Rien de tout cela ne signifie, bien sûr, que le conflit ukrainien est terminé. Les Ukrainiens vont amèrement résister à ces propositions. Il est loin d’être certain que les puissances occidentales feront pression sur les Ukrainiens pour qu’ils les acceptent, même si elles ont promis en privé de les soutenir. Ils doivent savoir, comme bien entendu les Russes, que le présent gouvernement ukrainien ne survivrait pas si ces propositions étaient mises en œuvre, et que cela suffit pour justifier la résistance des Ukrainiens .
Un optimisme excessif serait donc mal placé, mais les derniers mouvements renforcent l’impression que les puissances occidentales ont accepté à contrecœur que les objectifs qu’ils se sont fixés quand ils ont appuyé le coup d’État du Maidan sont irréalisables, et qu’ils cherchent maintenant des façons de se désengager du conflit.
Si c’est le cas, cela pourrait signifier que si les Ukrainiens non seulement rejettent les propositions, mais optent pour la guerre, ils vont se retrouver tout seuls, et que même le soutien largement rhétorique qu’ils ont obtenu jusqu’à maintenant de l’Ouest baissera d’un ton.
Alexander Mercouris
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone
Et, peut-être le gouvernement américain finira par comprendre que c'est la seule solution et que ses multinationales ont largement de quoi piller sur le reste de l'Ukraine.
(source : Theorisk.wordpress.com)
Le désengagement ukrainien des Etats-Unis a-t-il commencé ?
Moins de 24 heures après le 70ème V-Day à Moscou, les diplomates américains John Kerry et Jen Psaki étaient à Sotchi pour rencontrer leur homologue Sergueï Lavrov et le président russe Vladimir Poutine… en compagnie de leur collègue faucon Victoria Nuland qui ne put assister aux discussions, priée par son patron de patienter dans sa chambre d’hôtel ou dans un de ces coquets salons de thé dont la Russie a le secret. Il n’est rien de surprenant à ce que les médias et les analystes européens gardent le silence sur ce virage amorcé par l’administration Obama vis-à-vis de l’Ukraine et de la Russie : l’Union Européenne vassalisée puis abandonnée au milieu du gué par son suzerain américain n’est pas prête pour une douche froide.
À ce sujet, la lecture préalable de l’excellent blog Russie Politics est vivement recommandée. Son auteure livre des développements hautement enrichissants sur le récent changement d’attitude de Washington dans « Le cadeau empoisonné de Kerry à Poutine » et « Vents contraires sur le projet Ukraine ».
Kerry, Psaki et la délégation américaine ont passé plus de quatre heures avec le président russe. Non seulement cela, mais Kerry a fait quelques remarques plutôt intéressantes, en disant que l’accord de Minsk-2 était la seule façon d’avancer et qu’il mettait fortement en garde Porochenko contre l’idée de renouveler les opérations militaires.
Dire que cette évolution est étonnante serait un euphémisme. Pour commencer, cela signifie que le soi-disant isolement de la Russie est maintenant officiellement terminé, même pour l’Empire indispensable. Ensuite, et pour autant que je sache, il s’agit de la première reconnaissance officielle des accords de Minsk par les États-Unis. Ceci est plutôt humiliant étant donné que l’accord a été négocié sans eux.
Pour la première fois, les États-Unis ont effectivement mis en garde la junte ukraino-nazie contre une attaque militaire. Ceci à un moment où ces derniers sont dans un état de frénésie belliqueuse et où Porochenko a tout simplement promis de reconquérir non seulement l’aéroport de Donetsk, mais tout le Donbass et même la Crimée. Pour la première fois les États-Unis et Kiev ne sont pas sur la même longueur d’onde.
Enfin, les États-Unis ont, pour la première fois, déclaré que si les accords de Minsk étaient mis en œuvre, les sanctions européennes et américaines seraient levées. Fait intéressant, les Russes n’étaient même pas intéressés à discuter de la question des sanctions.
Alors qu’est-ce que tout cela veut dire? À ce stade, rien de plus.
Les Américains sont des négociateurs farouches, et dans chaque négociation américano-russe sur le conflit en Ukraine, les Russes ont complètement mis hors-jeu à chaque fois leurs « partenaires » géostratégiques américains (terme russe ironique quasi-officiel pour parler des interlocuteurs occidentaux). Ce qui se passe habituellement, c’est que Kerry s’écrase, puis revient à Washington et change son fusil d’épaule à 180 degrés. Les Russes le savent et les médias russes l’ont souligné dans leurs analyses.
Pourtant, les États-Unis peuvent zigzaguer autant de fois qu’ils le veulent, la réalité, elle, va tout droit. Quoi qu’il en soit, la présence récente des troupes chinoises et indiennes sur la Place Rouge a montré que l’idée d’isoler la Russie est un fiasco retentissant, que Kerry & Co le veuillent ou pas.
Puis, il y avait le comportement plutôt intéressant de Nuland, qui était avec la délégation de Kerry; elle a refusé de parler à la presse et a levé le camp l’air plutôt malheureux.
Enfin, une vérification rapide sur les organes de presse des oracles impériaux révèle que le Département de la propagande de l’Empire ne sait pas vraiment quoi faire de tout cela.
Donc que se passe-t-il vraiment ?Honnêtement, c’est trop tôt pour le dire et, comme on le sait déjà, les chances d’un autre virage US sont très élevées. Pourtant, il n’est pas impossible que les Américains aient finalement (?) compris quelques faits élémentaires :
1. La Russie ne reculera pas
2. La Russie est prête à la guerre
3. L’Ukraine occupée par les nazis s’effondre
4. La plupart des pays du monde soutient la Russie
5. L’ensemble de la politique américaine envers la Russie a échoué
2. La Russie est prête à la guerre
3. L’Ukraine occupée par les nazis s’effondre
4. La plupart des pays du monde soutient la Russie
5. L’ensemble de la politique américaine envers la Russie a échoué
Tout ce qui précède est assez évident pour un observateur débutant, mais pour une administration complètement enivrée d’hubris impériale exceptionnaliste, d’ignorance crasse et de déni, ce sont des réalités très très douloureuses à admettre. Cependant, les refuser pourrait, au bout du compte, les atomiser. Comme dit l’expression, si vous avez la tête dans le sable, votre cul est à l’air.
Ainsi, il est possible que ce qui se passe soit juste le premier signe d’un dégrisement US et que Kerry soit venu explorer avec Lavrov et Poutine une sorte d’option pour sauver la face par une sortie honorable. Si tel est le cas, alors ce sont des nouvelles terminales pour Porochenko. Cela signifie que les États-Unis ont essentiellement jeté l’éponge, dégoûtés par les monstres au pouvoir à Kiev.
En outre, cela pourrait être un signe que les analystes militaires américains ont adopté une vue très négative sur les chances de succès ukraino-nazis dans leur Reconquista planifiée du Donbass. En allant en Russie et en endossant officiellement les accords de Minsk, Kerry veut peut-être envoyer un message à Porochenko : « oubliez vos rêves de reconquête, ça se fera pas » !
Pourtant, je voudrais vivement mettre en garde contre tout optimisme prématuré. Je considère le virage américain comme une quasi-certitude. Mon espoir est que le virage sera limité en amplitude et que quand il arrivera, il s’agira plus de sauver la face d’Obama que d’un déni de la réalité.
Il est cependant certain que la Russie a remporté une autre bataille dans cette longue guerre et que tous les signes annoncent une défaite inévitable de l’Empire.
La version française de Yet another huge diplomatic victory for Russia (The Saker.is) a été reproduite avec l’aimable autorisation du Saker francophone.
Explosera, explosera pas et dans combien de temps ?
(source : SRV497.FR.NF)
Le supervolcan de Yellowstone sur le point d’entrer en éruption (vidéo)
Le supervolcan du Yellowstone National Park tremble et se déforme, causant une modification de la topologie du terrain de manière spectaculaire, selon un rapport du National Geographic. S’agit-il de signes précurseurs d’une éruption catastrophique ou d’un simple « ronflement » cyclique ?
Le point chaud de Yellowstone a produit plusieurs groupes de cratères volcaniques imbriqués, appelés caldeiras, au cours des 16 derniers millions d’années. Et, au cours des deux derniers millions d’années, trois éruptions majeures se sont produites.
La première, dénommée Heise, a eu lieu il y a 2,1 millions d’années : l’éruption a émis tellement de magma que la chambre magmatique s’est effondrée créant une dépression, la caldeira avec des dimensions impressionnantes : 80 km de long, 65 km de large et des centaines de mètres de profondeur.
La deuxième éruption, Picabo, s’est produite il y a 1,3 millions d’années et la troisième il y a 640 000 ans. C’est cette dernière qui a formée la caldeira actuelle de Yellowstone qui s’étend sur 40 à 60 km[1].
Depuis, environ 30 petites éruptions y compris une datée d’il y a seulement 70 000 ans, ont rempli la caldeira de lave et de cendres, et ont construit le paysage relativement plat que nous connaissons aujourd’hui.
Yellowstone : le plus grand réservoir de magma au monde (MAJ)
Le volcan du Yellowstone se caractérise par une imposante chambre magmatique souterraine dont les évaluations ne cessent d’en augmenter la taille. D’après les premières estimations, elle faisait faire plus de 70 kilomètres de large pour une hauteur de plus de 10 kilomètres.
Toutefois, selon une étude rendue publique fin octobre 2013, les dimensions de la gigantesque chambre magmatique pourraient avoir été sous-estimées. En effet, Robert Smith de l’université de l’Utah a indiqué que la chambre magmatique résidant sous le parc de Yellowstone mesurerait 90 km de long pour 20 km de large. Par ailleurs, elle se situerait entre 2 km et 15 km de profondeur sous la caldeira, selon les endroits.
Une nouvelle étude publiée en avril 2015 par des chercheurs de l’Université de l’Utahrévèle la présence d’une autre réservoir colossal sous cette première chambre. Constitué d’eau chaude et de roche partiellement en fusion, ce réservoir 4,4 fois plus volumineux que la chambre magmatique serait situé entre 19 et 45 km sous la surface. Sa capacité est telle qu’elle pourrait combler 11,2 fois le Grand Canyon, contre 2,5 fois pour la première chambre magmatique, estime le chercheur Jamie Farrell, co-auteur de l’étude publiée dans la revue Science. Cela en fait, jusqu’à preuve du contraire, la plus grande chambre magmatique connue sur Terre.
« Pour la première fois, nous avons imagé le système de plomberie volcanique continue sous Yellowstone« , explique le premier auteur Hsin-Hua Huang, également chercheur en géologie et géophysique. « Cela inclut la chambre magmatique supérieure que nous avons vu précédemment, plus un réservoir de magma dans la croûte inférieure qui n’avait jamais été représenté avant et qui relie la chambre supérieure au point chaud de Yellowstone. »
Cependant, contrairement à une idée reçue, la chambre magmatique et le réservoir de magma ne sont pas remplis de lave en fusion. Il s’agit davantage de roche chaude, principalement solide et spongieuse, avec des poches de roche en fusion qui représenteraient respectivement 9% et 2% du volume des chambres supérieures et inférieures.
Cette nouvelle représentation du système volcanique de Yellowstone n’augmente pas le risque proche d’une éruption : « Le danger réel reste le même, mais maintenant nous avons une bien meilleure compréhension du système magmatique complet, » explique le co-auteur Robert Bob Smith, un expert de longue date dans le volcanisme de Yellowstone de l’Université d’Utah, professeur émérite en géologie et en géophysique.
Les pressions du magma déforment le sol
Alors que l’épaisseur de la croûte terrestre est d’environ 30 km, à Yellowstone elle n’est que de 7 à 10 kilomètres. Ce qui fait que la pression exercée par la chambre magmatique se traduit par des déformations en surface. Ainsi, à partir de 2004, les scientifiques ont vu le sol au-dessus de la caldeira s’élever de 7 centimètres par an. Bien que ce taux ait ralenti entre 2007 et 2010 à un centimètre par an ou moins, depuis le début de ce gonflement, le sol s’est soulevé de plus de 25 centimètres à plusieurs endroits.
« Il s’agit d’une élévation extraordinaire, car il couvre une grande surface et les taux sont très élevés », a déclaré Bob Smith. Les scientifiques pensent qu’un réservoir de magma gonfle, 7 à 10 kilomètres sous la surface de la terre, ce qui entraîne ce soulèvement. Heureusement, l’élévation ne semble pas annoncer une catastrophe imminente, a déclaré Bob Smith : « Au début nous pensions à une éruption ».
« Mais une fois que nous avons vu que le magma était à une profondeur de dix kilomètres, nous n’avons pas été si préoccupés. S’il se situait à une profondeur de deux ou trois kilomètres, là, nous aurions été beaucoup plus vigilants ». Les études offrent de précieux indices sur ce qui se passe dans la tuyauterie souterraine du volcan, ce qui pourrait éventuellement aider les scientifiques à prédire quand aura lieu la prochaine éruption volcanique à Yellowstone.
Les respirations insondables de Yellowstone
Smith et ses collègues de US Geological Survey (USGS) et de l’observatoire du volcan de Yellowstone ont cartographié les soubresauts de la caldeira à l’aide d’outils tels que les systèmes de positionnement GPS et d’interférométrie radar (InSAR), qui mesurent la déformation du sol. La déformation du sol suggère que le magma est en mouvement vers la surface, signe précurseur d’une éruption. Les flancs du mont St-Helene, par exemple, ont gonflé de façon spectaculaire dans les mois précédents l’explosion de 1980. Ce fut également le cas avant l’éruption plus modeste de l’Eyjafjallajökull en avril 2010 : son flanc avait enflé de plus de 15 centimètres environ, étant donné que le magma avait coulé dans les chambres étroites sous la montagne.
Mais il existe aussi de nombreux contre-exemples, y compris dans le cas du supervolcan de Yellowstone, où le sol enfle sans que cela soit suivi par une éruption. Selon la théorie actuelle, le réservoir magmatique de Yellowstone est alimenté par un panache de roches chaudes provenant du manteau terrestre. Lorsque la quantité de magma qui afflue dans la chambre augmente, le réservoir se gonfle comme un poumon et la surface s’élève. Lors du soulèvement des dernières années, les modèles indiquent que le réservoir s’est rempli d’environ 1 million de mètres cube de magma par an. Lorsque cet afflux ralentit, en théorie, le magma se déplace horizontalement pour se solidifier en refroidissant, ce qui fait redescendre le niveau de la surface terrestre.
« Sur la base de preuves géologiques, Yellowstone a probablement vu un cycle continu d’élévation puis de régression au cours des 15 000 dernières années, et ce cycle continuera probablement« , a déclaré Bob Smith. Les enquêtes montrent, par exemple, que la caldeira a augmenté d’environ 18 centimètres entre 1976 et 1984 avant de redescendre d’environ 14 centimètres au cours de la décennie suivante. Il ajoute « ces caldeiras ont tendance à monter et descendre, mais de temps en temps, elles créent des explosions hydrothermales, des tremblements de terre, ou des éruptions volcaniques« .
Les chercheurs estiment que 10 à 30% du magma présent sous Yellowstone est à l’état liquide, c’est donc encore insuffisant pour déclencher une éruption majeure (il en faudrait au moins 50%). Mais des poches de magma en fusion dans la chambre pourraient quand même causer des éruptions plusieurs fois plus fortes que celle de 1980 au Mont St Helens (Etat de Washington), prévient Jacob Lowenstern, qui dirige l’Observatoire de Yellowstone pour le compte de l’USGS de Menlo Park, en Californie.
De la difficulté de prévoir une éruption de Yellowstone
Prévoir l’imminence d’une éruption volcanique reste extrêmement difficile, en partie parce que de nombreuses données font encore défaut dans le cas de Yellowstone. De plus, les enregistrements en continu de l’activité de Yellowstone ne sont disponibles que depuis les années 1970, ce qui est insignifiant à l’échelle des temps géologiques et ne permet donc pas de tirer de conclusions sur les observations effectuées.
De toute évidence, il y a encore du magma sous Yellowstone souligne Dan Dzurisin, un expert de Yellowstone. Ceci se manifeste par l’activité hydrothermale continue juste sous la surface : geysers (il y en a plus de 500), sources d’eau chaude (plus de 10 000), boues chaudes, fumerolles qui constituent une attraction pour de nombreux touristes. Ce large système hydrothermal pourrait aussi jouer un rôle dans les déformations du sol, mais il est difficile de savoir dans quelle mesure.
Quelque 3000 tremblements de terre secouent chaque année Yellowstone[2]. Par exemple, entre le 26 décembre 2008 et le 8 janvier 2009, environ 900 séismes se sont produits dans une zone localisée autour du lac Yellowstone. Cette concentration de secousses pourrait avoir relâché la pression du magma dans le réservoir en permettant aux fluides de s’échapper ralentissant du coup l’élévation du sol, comme l’indique Smith de l’Université de l’Utah.
Ces séismes devraient fournir de précieux indices sur les relations entre la chambre magmatique et les déformations du sol.
Au final, l’histoire géologique de Yellowstone et les causes des déformations enregistrées sont devenues de plus en plus complexes avec l’évolution des techniques disponibles pour les étudier.
2014 : le réveil de Yellowstone ?
Depuis fin 2013, la gigantesque caldeira montre des signes de réveil : l’activité sismique reprend, les déformations du sol s’accentuent…
Nombreux séismes sur Yellowstone dont le plus puissant depuis 30 ans
Pourtant, l’agence géologique américaine (USGS) se veut rassurante : ces tremblements de terre ne sont pas anormaux et ont déjà été constatés par le passé comme le montre ce graphique sur 20 ans :
20 ans d’activité sismique à Yellowstone (avril 1994 – avril 2014). Situation géographique : nord de la caldeira, au centre du Geyser Norris Geyser Basin (Wyoming).
© USGS
20 ans d’activité sismique à Yellowstone (avril 1994 – avril 2014). Situation géographique : nord de la caldeira, au centre du Geyser Norris Geyser Basin (Wyoming).
© USGS
Notons toutefois que Yellowstone a connu le 30 mars 2014 un séisme de magnitude 4,7 à seulement 6 km au nord-est du Norris Geyser Basin. Il s’agit du plus puissant tremblement de terre depuis le début des années 1980 dans le parc.
Le sol de Yellowstone enfle et se déplace légèrement
Au niveau des déformations du sol, le réseau de GPS de Yellowstone a enregistré une légère élévation dans le centre-nord du parc national. Depuis le 1er août 2013, cette zone a enflé de plus de 5,5 cm et s’est déplacée de 1,5 cm à l’est et de 2 cm au sud. Les autres mesures GPS indiquent la présence d’une augmentation mineure de pression entre 6 à 10 km de profondeur, près de la jonction de Norris.
Déformations du sol à Yellowstone depuis 2004. Premier graphique : déplacement horizontal nord/sud. Deuxième graphique : déplacement horizontal est/ouest. Troisième graphique : déplacement vertical du sol. Station NRWY (YellowstoneContin Network)
© USGS
© USGS
Là aussi, l’USGS souligne qu’entre 1996 et 2003, le Norris Geyser Basin avait connu une élévation de 12 cm, avant de dégonfler en 2004. La situation actuelle n’est donc pas particulièrement alarmante.
Pour l’instant, nous assistons donc simplement au ronflement du supervolcan… Et c’est très rassurant.
Une éruption peu probable à court terme
Selon Ilya Bindeman, professeur en sciences géologiques à l’Université de l’Oregon (USA),une éruption majeure à Yellowstone devrait effectivement se produire… Mais plutôt dans 1 à 2 millions d’années. En effet, « nos recherches sur les modèles d’un tel volcanisme dans deux anciennes caldeiras complètes dans le sillage de Yellowstone suggèrent que Yellowstone est dans une phase d’endormissement plutôt que sur un cycle de montée en puissance » dit-il.
Si il ne s’agit pas d’une certitude, mais seulement d’une extrapolation à partir des témoins des éruptions passées, la prochaine éruption majeure de Yellowstone devrait donc se produire dans 1 à 2 millions d’années, dans l’Etat du Montana.
Selon Robert B. Smith, le risque que le supervolcan Yellowstone entre en éruption est, chaque année, de 1 sur 700 000[3].
Les conséquences cataclysmiques d’une éruption de Yellowstone
Une éruption à Yellowstone serait une catastrophe majeure, inconnue de la civilisation moderne.
Selon Bindeman, une telle éruption détruirait tout sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres. Mais ce n’est pas tout : les Etats-Unis et le Canada seraient recouverts de plusieurs centimètres de cendres qui détruiraient toute végétation jusqu’à 1600 km du cratère. Deux tiers des États-Unis et un tiers du Canada deviendraient inhabitables. Les émanations toxiques du volcan rendraient l’air irrespirable… Un tel événement causerait des dégâts gigantesques, équivalant à environ 1 000 fois celle du mont Saint Helens (Washington – USA) en 1980. En effet, l’explosion du mont St. Helens avait engendré l’émission d’un kilomètre cube de matière dans l’air, l’ éruption du mont Pinatubo aux Philippines en 1991, dix kilomètres cubes. Or, la dernière éruption de Yellowstone il y a 640 000 ans, a rejeté 1 000 kilomètres cubes de matériaux !
Enfin, du dioxyde de soufre serait libéré en grande quantité, ce qui entraînerait un refroidissement du climat planétaire pendant au moins une décennie et une altération de la couche d’ozone.
Notes
- Ces éruptions ont été respectivement 2 500, 280 et 1 000 fois plus puissantes que celle du mont St-Helens de 1980.
- Les secousses sismiques sur Yellowtone peuvent être suivies en direct sur la page dédiée de l’Université d’Utah. Une autre page archive toutes les secousses enregistrées sur Yellowstone.
- A titre de comparaison, c’est la chance que nous avons de gagner (seulement) 6 000 euro à l’Euro million.
Sources
- Yellowstone Has Bulged as Magma Pocket Swells – National Geographic
- Planetary disasters: It could happen one night – Nature 493, 154–156 (10 Janvier 2013) doi:10.1038/493154a
- How many giant eruptions have occurred in the Yellowstone National Park region and how large were they? – USGS
- Will the Yellowstone supervolcano erupt in our lifetime? – NSF
- Yellowstone Volcano Observatory – USGS
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