lundi 3 novembre 2014

(blog à finir et à corriger)

Et, vive la biodiversité, mes chers cinq lecteurs !

(source : 7sur7.be)

L'Europe a perdu 421 millions d'oiseaux en 30 ans


Par: rédaction
3/11/14 - 06h39  Source: Belga
© getty.
L'Europe abrite 421 millions d'oiseaux de moins qu'il y a 30 ans et la gestion actuelle de l'environnement apparaît incapable d'enrayer l'hécatombe de nombreuses espèces récemment encore communes, révèle une étude publiée lundi par le journal scientifique Ecology Letters.


Cette disparition alarmante de la faune ornithologique européenne est liée aux méthodes modernes d'agriculture et à la disparition de l'habitat. "C'est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l'environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes", explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a co-dirigé l'étude.

Un déclin allant jusqu'à 90% a été enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, l'alouette des champs, le moineau et l'étourneau.

Parallèlement, certains espèces rares d'oiseaux ont vu pendant la même période leurs effectifs s'améliorer grâce à des mesures de conservation, selon l'étude.

Les scientifiques, qui recommandent l'application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain, ont analysé les données sur 144 espèces d'oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles."

Et, peut-être une bonne nouvelles pour les populations locales ?

(source : Basta !)



AGRICULTURE

Accaparement de terres : le groupe Bolloré accepte de négocier avec les communautés locales

PAR 

Des paysans et villageois du Sierra-Leone, de Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Cambodge sont venus spécialement jusqu’à Paris. Pour la première fois, le groupe Bolloré et sa filiale luxembourgeoise Socfin, qui gère des plantations industrielles de palmiers à huile et d’hévéas (pour le caoutchouc) en Afrique et en Asie, ont accepté de participer à des négociations avec les communautés locales fédérées en « alliance des riverains des plantations Bolloré-Socfin ». Sous la houlette d’une association grenobloise, Réseaux pour l’action collective transnationale (ReAct), une réunion s’est déroulée le 24 octobre, à Paris, avec des représentants du groupe Bolloré et des communautés touchées par ces plantations.
Ces derniers dénoncent les conséquences de l’acquisition controversée des terres agricoles, en Afrique et en Asie. Ils pointent notamment du doigt des acquisitions foncières de la Socfin qu’ils considèrent comme « un accaparement aveugle des terres ne laissant aux riverains aucun espace vital », en particulier pour leurs cultures vivrières. Ils dénoncent également la faiblesse des compensations accordées aux communautés et le mauvais traitement qui serait réservé aux populations. Les représentants africains et cambodgiens sont venus demander au groupe Bolloré et à la Socfin de garantir leur espace vital en rétrocédant les terres dans le voisinage immédiat des villages, et de stopper les expansions foncières qui auraient été lancées sans l’accord des communautés.

Interlocuteurs légitimes

« Nous sommes satisfaits que M. Bolloré assume ses responsabilités, explique Emmanuel Elong, représentant camerounais de l’Alliance des riverains. Les accaparements de terres sont un problème global et des négociations globales sont nécessaires. Nous attendions beaucoup de la rencontre du 24 octobre qui est une première historique. » Entre 2011 et 2014, les surfaces plantées par la société Socfin, dont le groupe Bolloré est l’actionnaire principal, ont augmenté de 24%, passant de 87 303 à 108 465 hectares.
Finalement, des représentants du groupe Bolloré étaient bien là, en particulier Marie Annick Darmaillac, secrétaire générale adjointe du groupe. Mais la Socfin n’était pas représentée. « L’absence des représentants de cette société, dont la présence était pourtant annoncée, a cependant semé le doute sur le sérieux des intentions du groupe français qui se présentait jusque-là comme « facilitateur de dialogue » entre les deux parties », commente le ReAct. Une absence également regrettée par les membres de l’alliance. « Nous n’avons pas obtenu tout ce que nous demandions mais la bonne nouvelle c’est que le dialogue a commencé », a déclaré Shiaka Musa Sama, du Sierra-Leone, au journal Jeune Afrique, à la sortie de la conférence. « Nous qui avons été traités en criminels, nous sommes désormais considérés comme des interlocuteurs légitimes. » Une nouvelle réunion devrait avoir lieu en février prochain.

Et, quand les multinationales françaises se mêlent de la politique intérieure étatsuniene.

(source : idem)



BUSINESS OU IDÉOLOGIE ?

Élections aux États-Unis : quand des champions du CAC 40 financent des extrémistes

PAR 

Les États-Unis votent ce 4 novembre pour renouveler leur Chambre des représentants et une partie du Sénat. Comme pour les précédentes campagnes électorales, l’argent coule à flots. Les entreprises françaises ne sont pas en reste : elles ont dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars via leurs « political action committees ». Et soutiennent en majorité… les candidats du parti Républicain, la droite états-unienne, dont certains figurent parmi les plus rétrogrades en matière d’écologie ou de droits des minorités. Objectif affiché : entraver toute nouvelle régulation environnementale, sociale ou financière, alors que se négocie le futur traité de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis.
Les élections de mi-mandat se déroulent ce mardi 4 novembre aux États-Unis. En jeu, le renouvellement d’une partie du Congrès et du Sénat. Comme lors des précédents scrutins, l’argent coule à flots pour alimenter les campagnes électorales des futurs sénateurs et congressmen. Des sommes titanesques, comparées aux budgets d’une campagne présidentielle française, collectées par les « political action committees » (PACs). Ces structures sont créées par des grandes fortunes, des entreprises, des lobbies en tout genre pour financer les dépenses des candidats, ou acheter des annonces publicitaires dans les médias pour éreinter leurs adversaires. Et aux États-Unis, il n’existe aucune limite.
Exemple ? Le PAC lancé par Thomas Steyer, un milliardaire partisan d’Obama, et à la fibre écologiste, a récolté 76 millions de dollars pour soutenir les démocrates. En face, les frères Koch, à la tête d’un empire pétrochimique considéré comme l’un des plus gros pollueurs aux États-Unis, ou le milliardaire Karl Rove, un « stratège » politique présenté comme l’architecte des victoires de George Bush Junior, ont investi chacun plus de 20 millions de dollars en faveur des candidats républicains les plus conservateurs [1]. Ce déferlement d’argent peut jouer un rôle crucial : les Républicains, alignés idéologiquement sur leur frange la plus extrémiste, celle du tea party, ambitionnent de consolider leur mainmise sur la Chambre des représentants et de conquérir la majorité au Sénat, avec pour conséquence de bloquer encore davantage les institutions et d’empêcher l’adoption de toute nouvelle régulation sociale ou environnementale.
Une vingtaine de grandes entreprises françaises participent de près aux élections états-uniennes : leurs propres « political action committees » ont récolté près de trois millions de dollars. Et pour financer qui ? Les Républicains, en majorité, et quelquefois les plus réactionnaires de leurs candidats. Lors des élections présidentielles de 2012 aux États-Unis, Basta ! et l’Observatoire des multinationales avaient déjà publié unelongue enquête sur l’implication financière des entreprises françaises dans la campagne électorale pour la Maison blanche – un sujet jusqu’alors totalement ignoré en France.

Les entreprises françaises préfèrent les Républicains

Cette enquête avait révélé l’ampleur du soutien financier apporté par des entreprises telles que Sanofi, GDF Suez, Lafarge, Vivendi ou Areva à des candidats républicains, y compris ceux défendant les positions les plus réactionnaires, voire extrémistes [2]. Parmi les hommes et femmes politiques bénéficiant des largesses des « champions » du CAC 40 figuraient ainsi des proches du tea party – la droite extrême états-unienne –, des candidats qui prêchent le déni du changement climatique, le créationnisme, l’abrogation de toute forme de régulation environnementale, l’homophobie ou le renvoi des immigrés chez eux.
Deux ans plus tard, à quelques exceptions près, plusieurs grandes entreprises françaises, via leurs PACs, continuent de miser sur les mêmes écuries. Les données ci-dessous sont tirées du site opensecrets.org, qui collecte et met en ligne les déclarations transmises à la Commission électorale fédérale (Federal Electoral Commission, FEC). Il s’agit des chiffres déclarés au 24 octobre 2014.

Top 20 des entreprises françaises impliquées financièrement dans la campagne 2014

˜EntrepriseFinancements déclarés, en dollarsPart des financements aux Républicains
1Sanofi933 27063%
2Airbus370 60278 %
3AXA284 74057%
4Vivendi218 33047%
5Areva217 92758%
6BNP Paribas119 25032%
7ArcelorMittal93 36063%
8Michelin56 41674%
9GDF Suez56 20055%
10Lafarge53 00047%
11Louis Dreyfus48 45089%
12Arkema47 60064%
13Société Générale36 93670%
14Safran3650047%
15Suez environnement35 70015%
16Alcatel3316526%
17Air Liquide2875059%
18Danone258500%
19BPCE/Natixis2415027%
20Sodexo2049076%
C’est Sanofi qui, via son comité d’action politique, investit le plus dans la campagne électorale. Au fil des scrutins, ses financements n’ont cessé d’augmenter et se dirigent de manière toujours plus marquée vers les Républicains : 210 000 dollars lors des élections de mi-mandat de 2010, 489 000 en 2012, et près du double cette année, dont les deux tiers au profit de la droite états-unienne. Une tendance que l’on ne peut manquer de mettre en rapport avec les options de son directeur exécutif récemment « débarqué », Chris Viehbacher, qui voulait diriger l’entreprise pharmaceutique depuis les États-Unis. En plus de sa contribution au PAC de Sanofi, celui-ci a d’ailleursfinancé directement, à titre personnel, plusieurs figures de l’establishment républicain. Les financements d’Areva sont eux aussi en hausse, quoique de manière plus modérée, avec une nette inflexion vers les Républicains. MichelinAirbus etArcelorMittal déclarent des chiffres globalement stables, mais de plus en plus nettement marqués en faveur des Républicains.
Autre cas notable : celui de la Société générale, particulièrement mise en cause suite à la publication de notre article en 2012. Deux ans plus tard, elle n’affiche plus que 36 936 dollars de financements. C’est vingt-cinq fois moins qu’en 2012 (933 670, à 83% pour les Républicains). Difficile de savoir si ces financements ont continué par un autre biais. Reste que le patron de la banque aux États-Unis, Craig Overlander, ne cache pas ses préférences : il a versé une contribution personnelle de 15 000 dollars au Comité national républicain pour les sénatoriales [3]. Quant à Danone, Alcatel et le groupe Banque populaire Caisse d’épargne, ils sont les rares à préférer les Démocrates.

Bannir toute régulation

Qui sont les candidats qui bénéficient de ces largesses ? Les entreprises françaises ont tendance à privilégier les leaders républicains en place plutôt que les plus extrémistes du tea party. Mais la notion d’« extrémisme » semble devenue très relative au sein de la droite états-unienne dès lors que l’on touche à des sujets comme le changement climatique, les armes à feu, la fiscalité ou le droit à l’avortement. Parmi les candidats préférés des entreprises françaises, des personnalités politiques se sont particulièrement illustrés dans ce domaine. Areva, Sanofi et GDF-Suez ont ainsi dépensé plusieurs milliers de dollars en faveur de Ed Whitfield (Kentucky), auteur d’une législation bannissant toute régulation des gaz à effet de serre. Ces mêmes entreprises, aux côtés d’ArcelorMittal ou du groupe Louis Dreyfus, l’un des leaders dans le négoce de matières premières, ont ensemble accordé plus de 15 000 dollars à John Shimkus (Illinois), qui avait déclaré ne pas craindre la montée des mers parce que, selon la Bible, Dieu a promis à Noé que l’humanité ne serait plus jamais menacée par un déluge...
Si les Républicains conquièrent effectivement le Sénat, le mieux placé pour occuper la présidence du Comité de l’environnement et des travaux publics – une position stratégique – n’est autre que James Inhofe, sénateur de l’Oklahoma. Airbus, Sanofi, Areva et Michelin en ont fait un de leurs favoris. Problème : c’est aussi l’un des climato-sceptiques les plus fanatiques du parti républicain. Il considère que la question du changement climatique n’est qu’une vaste conspiration [4]. Il a aussi été classé comme le membre le plus à droite de tout le Sénat : il s’illustre régulièrement par son soutien à l’ultra-droite israélienne et par son combat contre les droits des immigrés ou des homosexuels.

Armement, finance, médicaments : des intérêts bien compris

Après nos révélations de 2012, l’excuse la plus souvent avancée par les entreprises pour justifier ces financements pour le moins dérangeants est que les PACs sont des fonds créés officiellement par leurs employés. Les grands groupes concernés n’exerceraient donc aucune influence sur la destination des fonds collectés. Or, ces PACs sont souvent hébergés au sein des entreprises. Certaines ont même encouragé leurs employés à y contribuer. Et leurs plus gros donateurs ne sont autres que les dirigeants de ces entreprises, ce qui ne les empêche pas de financer par ailleurs les candidats républicains à titre personnel, comme Chris Viehbacher de Sanofi, Craig Overlander de la Société Générale, ou encore Clyde Selleck, le patron de Michelin aux États-Unis [5] : Chris Viehbacher pour Sanofi, le directeur général Louis Schorsch pour ArcelorMittal, le directeur général Allan McArtor et sa femme pour Airbus (aux côtés de Marc Paganini, président d’Aribus Helicopters et de Guy Hicks, directeur du bureau de Washington)]].
Étrangement, quelle que soit l’étiquette politique des candidats financés, leur profil et leur programme correspondent très étroitement aux intérêts des entreprises. Les financements accordés par BNP Paribas bénéficient par exemple à des hommes politiques hawaiiens, la banque y possédant une importante filiale, la First Hawaiian Bank. Cela explique pourquoi BNP Paribas penche plutôt vers les Démocrates, Hawaii étant un bastion historique de ce parti. Mais les autres PACs liés à BNP Paribas sont largement favorables aux Républicains. Autre exemple : les PACs de Michelin, Safran ou Airbus privilégient les candidats siégeant dans des comités déterminants pour les contrats d’équipement militaires. Parmi les principaux bénéficiaires de la générosité d’Airbus, on trouve ainsi Buck McKeon de Californie, président du Comité des forces armées de la Chambre des représentants (le Congrès), ou encore Jeff Miller de Floride, lui aussi membre du Comité des forces armées de la Chambre des représentants.

Le traité de libre-échange en toile de fond

Il n’y a pas que les entreprises françaises qui s’immiscent dans la campagne électorale. Les entreprises européennes – en particulier des firmes britanniques et des banques suisses – sont de loin les plus impliquées. Ces multinationales favorisent elles aussi nettement les Républicains, davantage hostiles à toute forme de régulation, environnementale, sanitaire ou financière. Les banques, les firmes pharmaceutiques et chimiques et les industries d’armement apparaissent comme les principaux contributeurs. Le PAC de la banque suisse UBS a ainsi collecté plus de 1,3 million de dollars tandis que celui du groupe d’armement britannique BAE System y a investi plus de 800 000 dollars. Cette ingérence illustre l’interpénétration des intérêts politiques et économiques des deux côtés de l’Atlantique, alors même que se négocie un futur traité de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis.
Ces données ne constituent très probablement que la pointe de l’iceberg. Depuis ladécision Citizens United de la Cour suprême américaine, en janvier 2012, toutes les barrières pour limiter l’influence de l’argent en politique sont tombées. Le fonctionnement de l’institution chargé de contrôler ces financements, la Federal Elections Commission (FEC), est délibérément entravé par ses membres républicains. Le nombre de procédures de contrôle ou de sanction initiées par la FEC s’est effondré. Les financements des entreprises peuvent être canalisés à travers des PACs, lesquels sont soumis à certaines obligations de transparence. Mais l’argent arrive aussi, et de plus en plus souvent, par d’autres biais : sociétés fantoches créées pour l’occasion, organisations à but non lucratif, ou encore associations professionnelles. N’étant pas soumises à l’obligation de déclarer la source de leur argent, ces structures permettent aux entreprises ou aux milliardaires de peser sur les campagnes électorales en toute discrétion. Aucun moyen ou presque de savoir si les entreprises françaises et leurs filiales y ont recours, et dans quelle mesure.

Neutralité de façade

Les entreprises qui souhaitent maintenir une neutralité de façade ont également recours à des associations professionnelles. Elles leur permettent de mener campagne de manière souterraine contre une législation ou un candidat. Si l’on ne connaît pas le montant des donations éventuelles effectuées par les firmes françaises, on connaît au moins les organisations professionnelles dont elles sont des membres actives, en siégeant au conseil d’administration. C’est le cas pour la plus puissante d’entre elles, la Chambre de commerce états-unienne (US Chamber of Commerce). Autrefois chambre de commerce classique, elle s’est muée en véritable machine de guerre au service des lobbies économiques… et des candidats républicains. L’US Chamber of Commerce est pour l’instant le principal financeur de la campagne électorale 2014, avec 31,8 millions de dollars dépensés au 25 octobre, quasi exclusivement en faveur de candidats républicains, et dans les circonscriptions les plus contestées [6].
« Lorsque des grandes entreprises décident qu’elles veulent pousser leurs propres candidats mais qu’elles ne souhaitent pas que cela se voit, elles appellent l’US Chamber of Commerce »explique Lisa Gilbert de Public Citizen. On sait peu de choses sur ces généreux contributeurs. Mais deux entreprises françaises, Sanofi et Air Liquide, siègent, via leurs directeurs exécutifs, au Conseil d’administration de l’US Chamber of Commerce. Sans surprise, le lobby patronal est aujourd’hui l’un des principaux acteurs, à Washington comme à Bruxelles, de la promotion du traité de libre-échange transatlantique (TTIP).

150 millions de dollars en loblying

Les associations professionnelles sectorielles jouent aussi un rôle important dans la campagne. L’American Chemistry Council (Conseil américain de la chimie), grand défenseur du gaz de schiste et pourfendeur de la régulation des produits chimiques, a ainsi dépensé 2,4 millions de dollars. Air Liquide, Arkema, Solvay et Total en sont membres, et toutes, sauf Arkema, siègent à son conseil d’administration. Même phénomène pour l’American Petroleum Institute (Institut américain du pétrole), qui représente les intérêts de l’industrie pétrolière et gazière, ou PhRMA qui représente l’industrie pharmaceutique.
Les dirigeants des entreprises françaises expliqueront qu’ils ne font que suivre l’exemple – et souvent à une bien plus petite échelle – des entreprises nord-américaines avec lesquelles elles sont en concurrence. « Le système [états-unien] est totalement différent des usages européens »argumenteront-ils. Leurs entreprises doivent bien s’adapter ! Les entreprises françaises ne sont d’ailleurs pas avares en dépenses de lobbying. En quatre ans, vingt groupes français cotés ont ainsi dépensé près de 150 millions de dollars pour des actions de lobbying à Washington. Et on retrouve une partie de celles qui sont les plus impliquées dans l’actuelle campagne électorale, comme le montre le tableau ci-dessous [7].

Les 20 entreprises françaises les plus actives dans le lobbying à Washington

˜EntrepriseDépenses de lobbying déclarées 2010-2014, en millions de dollars
1Sanofi36,695
2Airbus18,965
3Vivendi15,32
4Renault-Nissan11,5
5ArcelorMittal7,97
6Alstom7,48
7Alcatel-Lucent6,31
8Safran5,792
9Michelin4,662
10SNCF3,95
11AXA3,89
12Areva3,58
13Arkema3,32
14Sodexo3,225
15Pernod-Ricard3,04
16Lafarge2,92
17Air liquide2,475
18GDF Suez2,28
19Thales1,84
20Veolia1,545
Problème : entre mener des actions de lobbying et s’immiscer directement dans une campagne électorale, en tentant d’influencer le résultat, il existe une frontière éthique. Le rôle toujours croissant des entreprises et des milliardaires dans la vie politique est un sujet suffisamment polémique aux États-Unis – une importante campagne citoyenne est en cours pour limiter à nouveau rigoureusement le rôle de l’argent en politique – pour que des groupes français prennent davantage de précaution. En particulier si c’est pour soutenir des candidats parmi les plus extrémistes. Et a fortiorilorsque ces groupes sont majoritairement ou partiellement propriété de l’État français, comme c’est le cas d’Airbus, d’Areva et de GDF Suez. Les représentants de l’État au sein de ces groupes ont-ils pour mandat de cautionner le soutien financier à des climato-sceptiques ou des représentants de l’ultra-droite ?

Entre business et idéologie

Ce que révèle l’implication des multinationales françaises dans la politique états-unienne, c’est aussi l’amalgame de plus en plus fort entre ce qui relève des « intérêts économiques bien compris » des entreprises et de l’idéologie. L’hostilité envers l’État régulateur, le déni du changement climatique ou de la gravité des diverses formes de pollutions, la promotion de la liberté individuelle… autant de points de convergence entre un certain radicalisme d’extrême-droite et la vision du monde néolibérale. C’est cette convergence nouvelle – inventée aux États-Unis depuis quelques années, et qui fonde aujourd’hui l’identité même du parti républicain – que les firmes françaises paraissent prêtes à encourager. Le feront-elles demain en France et en Europe ?
Olivier Petitjean
Photo : CC BlankBlankBlank


Notes

[1Lire ici, en anglais.
[2La version longue de cette enquête est disponible ici.
[3Lire ici.
[4Il est l’auteur d’un livre paru en 2012 intitulé Le plus grand hoax de tous les temps : comment la conspiration du changement climatique menace votre futur (The Greatest Hoax : How the Global Warming Conspiracy Threatens Your Future).
[5Voir ici).
[6Voir le rapport publié il y a quelques jours par l’ONG Public Citizen. Lire aussi cette enquête duWashington Post.
[7Ces données sont aussi tirées du site OpenSecrets.org. Elles sont vraisemblablement très incomplètes, pour les mêmes raisons que celles invoquées à propos des financements politiques, notamment le rôle des associations professionnelles.



Et, quand, le pétrole se fait rare et qu'on en trouve de plus en plus dans le monde.
Où quand la manipulation a permis l'exploitation du gaz de schiste en faisant monter les cours.

(source : RFI)

CHRONIQUE DES MATIÈRES PREMIÈRES

Le pétrole au Sénégal



Le pétrole au Sénégal
Selon les premières estimations, les réserves du puits découvert dépasseraient les 250 millions de barils de pétrole. DR

    L’annonce a été faite le mois dernier par l'entreprise pétrolière britannique Cairn Energy et ses partenaires : un gisement de pétrole off-shore a été découvert au Sénégal, à 100 kilomètres des côtes. Les premières estimations des réserves de ce puits dépasseraient les 250 millions de barils de pétrole, des études complémentaires sont en cours.

    Même si le premier baril ne sortira pas de l’eau avant cinq à six ans, du pétrole au Sénégal, cela laisse songeur. A Dakar, certains imaginent déjà tout ce que permettra cette manne financière dont le pays a tant besoin : un prix du gasoil et de l’essence en baisse à la pompe, des transports moins chers, plus de coupures de courant…
    « La découverte annoncée par nos partenaires est bien réelle, ce n’est pas une fiction », a lancé en conférence de presse Mamadou Faye, le directeur général de la société publique sénégalaise Petrosen, qui rappelle que la facture pétrolière du Sénégal « tourne autour de 10 % du Produit intérieur brut ». Selon lui, tous les travaux techniques ont été faits dans les règles de l’art, 100 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) ont déjà été dépensés dans l’exploration. « C’est un pétrole d’excellente qualité », assure Mamadou Faye.

    Autre précision de Pétrosen : dans les contrats pétroliers, la part de l’Etat se situe à plus de 60 % pour les petits gisements et plus de 80 % pour les grands gisements. Cela comprend la part de Pétrosen en tant que société dans le projet, la part directe de l’Etat dans les profits et les recettes dues à l’impôt sur les sociétés.

    Restent de nombreuses questions, qui concernent notamment l’importance et la gestion de cette future manne. L’économiste Moubarak Lo fait remarquer que d’autres permis d’exploration ont été octroyés mais que si l’on ne trouve pas d’autres gisements, l’impact de cette découverte ne sera pas très élevé.

    « 2020, c’est demain : il faut poser dès à présent la question de la transparence », affirme pour sa part Paul-Dominique Correa, du Forum civil, qui est membre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. « Nous avons besoin de plus d’informations sur la nature des contrats et sur les flux financiers qui sont déjà engagés si l’on veut que cet argent tombe bien dans les caisses de l’Etat et non pas dans les poches de nos dirigeants » conclut-il.

    Une source au ministère de l’Energie se veut rassurante : « le président Macky Sall s’est engagé dans un processus de transparence. C’est son choix et il s’y tiendra ». « La seule garantie, c’est bien la transparence et l’investissement, insiste Moubarak Lo, c’est la seule condition pour qu’au lieu d’être une malédiction qui provoque malversations et conflits, le pétrole au Sénégal soit une bénédiction ».

    Et, comme d'habitude, faites gaffe à votre santé.

    (source : Santé Nutrition)


    Le lien entre benzodiadépines et maladie d’alzeimer est confirmé


    Une étude française publiée dans la dernière édition du British Medical Journal le confirme : la prise régulière de benzodiazépines sur une période supérieure à 3 mois augmente fortement le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer.

    Qu’est-ce que les benzodiazépines ?

    Les benzodiazépines sont une classe de médicaments psychotropes, c’est-à-dire qui agissent sur le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) en modifiant certains processus chimiques naturels (physiologiques), ce qui entraîne des modifications  de la conscience, de l’humeur, de la perception et du comportement.
    Les benzodiazépines ont des propriétés anxiolytiques (contre l’anxiété), myorelaxantes (décontractant musculaire), hypnotiques (provoquant le sommeil), antiépileptiques (contre l’épilepsie) et amnésiantes (provoquant des troubles de la mémoire).
    Ils sont couramment utilisés dans le traitement de troubles tels que l’anxiété, les spasmes, l’insomnie, les convulsions, l’agitation ou lors d’un sevrage alcoolique.

    En quoi l’usage prolongé des benzodiazépines est-il dangereux ?

    On sait depuis de nombreuses années que la prise de benzodiazépines au-delà d’1 mois entraîne une accoutumance (besoin d’augmenter les doses pour obtenir le même effet), une dépendance(difficulté voire impossibilité de se passer du produit), et que l’arrêt du traitement peut provoquer unsyndrome de sevrage (réapparition des symptômes de façon plus marquée, risque de chute de la tension artérielle, de délire psychotique, d’hallucinations, de convulsions, de malaises, …).
    L’étude menée par Sophie Billioti de Gage, chercheuse à l’Inserm, et son équipe, vient compléter de ce tableau déjà sombre en démontrant que les benzodiazépines augmentent considérablement le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
    La maladie d’Alzheimer, maladie neurodégérative par excellence, touche près de 900 000 Français.

    L’étude de l’équipe de l’Inserm

    Les travaux ont porté sur près de 9000 personnes âgées de plus de 66 ans, qui ont été suivies pendant 6 à 10 ans.
    Ils ont démontré que la prise quotidienne de psychotropes pendant plusieurs mois augmente le risque de développer une maladie neurodégénérative :
    • une prise quotidienne pendant 3 à 6 mois augmente le risque de maladie d’Alzheimer de 30 %
    • une prise quotidienne pendant plus de 6 mois augmente le risque d’Alzheimer de 60 à 80 %

    Les Français sont particulièrement concernés

    La France détient le triste record de championne du monde en matière de consommation de psychotropes (en 2012, près de 12 millions de Français en auraient pris au moins 1 fois).
    Les benzodiazépines sont le plus souvent prescrits pour traiter le stress, l’anxiété et les troubles du sommeil : autant de symptômes qui peuvent être pris en charge par des solutions alternatives (phytothérapie, homéopathie, acupuncture, …), sans oublier que le fait d' »effacer » les symptômes ne résoud pas la question de la cause, et que par conséquent ces symptômes réapparaissent généralement à l’arrêt du traitement.
    Ce phénomène entraîne alors une consommation prolongée au-delà des recommandations des autorités sanitaires, qui limitent à 12 semaines maximum ce type de traitement : de nombreux patients prennent des psychotropes pendant des années …

    Conclusion

    Cette étude vient confirmer la dangerosité des psychotropes.
    ​Il reste à souhaiter qu’elle sera un facteur déclenchant pour une remise en question de la prescription de ces médicaments qui agissent sur le cerveau :
    • en ne les proposant pas en première intention pour traiter un stress, une anxiété, une insomnie, …
    • en limitant strictement leur usage à une durée n’excédant pas 3 mois si le recours à des telles molécules est indispensable.
    Les patients, quant à eux, doivent être conscients des risques encourus avec de tels traitements pour s’orienter vers d’autres prises en charge (médecine alternative, psychothérapie).

    Liste alphabétique des principaux médicaments à base de benzodiazépines :

    Alprazolam Générique
    Anxyrex
    Ativan
    Bartul
    Belseren
    Bromazépam Générique
    Bromiden
    Clobazam Générique
    Clonazépam Générique
    Clozan
    Demetrin
    Dialag
    Diazépam Générique
    Dormicum
    E-Pam
    Euhypnos
    Frisium
    Halcion
    Havlane
    Hypnovel
    Imeson
    Lectopam
    Levanxol
    Lexomil
    Lexotanil
    Librax
    Librium
    Lorazépam Générique
    Loridem
    Lysanxia
    Megavix
    Midazolam Générique
    Mogadon
    Myolastan
    Narcozep
    Nitrazépam Générique
    Noctamide
    Noctran
    Nordaz
    Normison
    Novazam
    Nuctalon
    Oxazépam Générique
    Paceum
    Panos
    Planum
    Prazépam Générique
    Psychopax
    Quietiline
    Restoril
    Rivotril
    Rohypnol
    Serax
    Serenase
    Seresta
    Sigacalm
    Stesolid
    Témazépam Générique
    Temesta
    Tétrazépam Générique
    Tranxène
    Tranxilium
    Triazolam Générique
    Urbanyl
    Valium
    Veratran
    Versed
    Vivol
    Xanax
    Sources:
    Inserm
    Vulgaris medical"
    Et, enfin, une bonne nouvelle, le peuple se réveille en Espagne !

    (source : Wikistrike)

    Une première en Europe: PODEMOS, premier parti anti-système en tête des intentions de vote en Espagne
    Cela risque de se répandre
    Une première en Europe: PODEMOS, premier parti anti-système en tête des intentions de vote en Espagne

    Ce billet est un complément à l'excellente synthèse d'Alfred Ledinguesur la situation actuelle de l'Espagne, embourbée dans une crise profonde ( 52 % de sa jeunesse au chômage, apparition de la grande pauvreté,etc...) et plongée depuis plusieurs années dans une série d'affaires de corruption qui démontrent chaque jour qu'il ne s'agit pas de simples cas isolés mais de dérive d'une génération politique corrompue dont les représentants ont été achetés par les grandes puissances financières nationales et internationales. 

    Dans ce contexte, et face au discrédit des partis qui ont gouverné pendant 3 décennies ce pays, le parti PODEMOS né des plateformes citoyennes et du mouvement du 15-M apparaît comme la seule forme de regénerer toute une classe politique corrompue jusqu'à la moelle et dont on n'a aucune raison de penser qu'elle est à même de se corriger. 

    Le sondage metroscopie publié par EL PAIS aujourd'hui dimanche 2 Novembre va provoquer un petit séisme car pour la première fois dans l'histoire de l'Espagne et d'un pays européen, un parti anti-système engrange le plus grand nombre d'intentions de votes. 

    Les Etats-majors des 2 grands partis de pouvoir PP et PSOE assistent impuissants à une déferlante qu'ils ne peuvent contenir après ce mois d'Octobre de folie pendant lequel ont eu lieu des dizaines d'arrestations d'élus et d'hommes d'affaires ( opération PUNICA). 

    Hier il y a eu un grand débat télévisé sur la SEXTA sur le phénomène PODEMOS avec des représentants de tous les grands courants, et d'ores et déjà on voit de quelle manière l'establishment va tenter de juguler l'effet devastateur de cette nouvelle force politique. Les partis traditionnels jouent sur la peur et tentent de diaboliser PODEMOS, en promettant mille maux pour la société en cas de victoire de ceux-ci : 

    - programme économique utopique qui mènera le pays à la ruine 
    - perte des libertés individuelles due à un parti qui serait selon eux subventionné de manière occulte par le Venezuela ou l'Iran...ou d'autres puissances " maléfiques", voire des groupes terroristes. 
    - perte pour la middle-class de son patrimoine (agitation du spectre d'une révolution chaotique avec des bolchéviques le couteau entre les dents...) 

    PODEMOS se défend très bien de toutes ces attaques qui ne font que le renforcer et a déjà assigné en justice le journal EL MUNDO qui colporte des infamies et qui essaie de salir l'image de Pablo Iglesias. 

    Ces tentatives me paraissent pathétiques car le mouvement PODEMOS n'est pas centré sur le personnage de Pablo IGLESIAS mais sur une série d'idées concrètes soumises à l'approbation démocratique directe. Par ailleurs, il y a dans cette formation 5 ou 6 représentants très bien préparés qui peuvent parfaitement reprendre le flambeau à n'importe quel moment. PODEMOS ce n'est pas un leader, ni même un groupe de personnes, mais des idées... 

    Enfin il faut savoir que le projet de PODEMOS est de gagner les élections générales de 2015 mais avant il y aura les municipales et les régionales pour lesquelles ce parti n'est pas préparé ( il est bien trop jeune) pour présenter des listes dans chaque municipalité. Ces élections de l'année prochaine pourraient se transformer en piège et PODEMOS préfère ne pas s'y présenter en tant que parti, et simplement appuyer localement des forces d'opposition...c'est très sage de leur part car l'objectif c'est GAGNER les générales et il ne faut pas prendre le risque d' une érosion ou d'une rupture d'un élan et d'une dynamique nationale à cause de "lapsus" locaux... 

    Face à ce plan stratégique, les partis traditionnels n'opposent pour l'instant qu'un seul atout : LA PEUR. La peur du chaos économique, la peur de la misère, la peur d'une révolution bolivarienne qui balaie tout, la peur pour les petites gens de perdre leur modeste patrimoine... 

    Les partis de la CASTE agitent cet épouvantail : "sans nous, point de crédit international... sans nous la prime de risque s'envole...sans nous les investisseurs internationaux fuiront...sans nous le pays s'enfoncera dans la récession...sans nous point de salut...." 

    Je suis convaincu que cette riposte basée sur la peur ne sera pas de nature à freiner l'émergence d'un mouvement qui est en train de lisser tout ce qui pourrait dans son discours apparaître comme une prise de pouvoir violente et antidémocratique. 

    Les partis traditionnels n'ont pas mesuré à quel point les gens sont exaspérés, et écœurés par leur gestion irresponsable, par leur manque de vergogne, par l'incroyable culot avec lequel ils se sont enrichis alors qu'ils portaient le pays à la ruine... Ces gens-là doivent partir et laisser la place à d'autres. 

    Le Parti Socialiste espagnol a déjà réagi en se défaisant d'Alfredo RUBALCABA l'ancien secrétaire général qui tenait les rênes et en élisant un jeune quadra, Pedro Sanchez, capable de représenter la régénération et qui ne traîne aucune vilaine casserole derrière lui. 

    Le PP de Rajoy n'arrive pas ( pour l'instant) à se régénérer car il faudrait virer tout le monde ("la cúpula") ou presque à commencer par le propre président Rajoy, qui a demandé pardon au peuple espagnol cette semaine dans des conditions et avec un manque de cohérence et de crédibilité assez pathétiques... 

    Alors, les amis, que penser de PODEMOS ? 

    Moi, je ne suis pas prophète, et ce n'est pas ma vocation : simplement je pense qu'aujourd'hui l'Espagne a la nitro dans une main et la glycérine dans l'autre...L'Espagne pourrait devenir la première puissance européenne et occidentale où des forces non directement issues d'une classe politique archaïque, acquise à la grande finance, offre au peuple une alternative. Il n'est pas interdit de rêver qu'il se produise un bouleversement au sein de l'UE et que la tête de pont soit PODEMOS qui pourrait non seulement avoir un effet national révolutionnaire, mais aussi un effet de contagion sur tous les pays en crise.


    Et, cet article intéressant qui affirme qu'il aurait fallu que 5 milliards de dollars pour sauver
    Leehman Brothers. Le peuple américain s'est bien fait avoir et.......nous avec.

    (source : Jo le corbeau)

    Au lendemain de la publication des stress tests bancaires par la Banque centrale européenne, les Verts européens ont publié leurs propres tests. Ils n’obtiennent pas du tout le même résultat. Pour eux, le système bancaire européen est toujours aussi risqué.

    85,7 milliards d’euros de subventions implicites pour les banques européennes en 2013
    Au lendemain de la publication des stress tests bancaires par la Banque centrale européenne, le groupe des Verts au parlement européen publie ses propres tests sur les banques européennes. Étonnant : ils n’obtiennent pas du tout le même résultat. Pour les Verts européens, la situation des banques en Europe n’a pas du tout été assainie depuis la crise financière de 2008 : « Le système bancaire n’a pas été réformé en profondeur. Il reste une source réelle de danger pour la zone euro », décalrent-ils.
    Le groupe européen des Verts juge que le message envoyé par la BCE à l’occasion de ces tests de résistance est un très mauvais signal. La Banque Centrale Européenne laisse penser qu’« une réforme structurelle du secteur bancaire européen ne serait plus nécessaire », que les problèmes bancaires sont résolus. Or, il n’en est rien, soutiennent les Verts.
    D’abord, notent-ils, les méthodes d’évaluation qui ont été utilisées pour évaluer la solidité des bilans bancaires sont biaisées : ce sont les modèles internes des banques qui ont servi pour estimer les risques encourus. « Les banques peuvent ainsi respecter les exigences de fonds propres réglementaires sans nécessairement réduire l’effet de levier », insiste leur étude. Même la banque d’Angleterre s’est montrée plus sévère en ce moment, soulignent-ils, puisqu’elle a inclus ce ratio dans ses évaluations, en ne se contentant pas d’un simple ratio de capital.
    Ensuite, les tests ont été faits banque par banque, en niant totalement les interconnexions bancaires, soulignent-ils. Or, ces liens constituent les risques les plus grands mais aussi les plus opaques du système bancaire international. Si la faillite de Lehman Brothers avait été limitée à ce seul établissement, elle n’aurait jamais provoqué la crise financière de 2008. Mais c’est parce que la banque américaine avait des engagements, et était contrepartie pour des montants représentant des milliers de milliards, que la panique a saisi tout le système. Personne ne connaissait l’étendue des risques et des désastres possibles. Après des mois de travail, les liquidateurs ont eu une meilleure vision : 5 milliards de dollars environ auraient suffi pour sauver Lehman Brothers.

    vvv

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