vendredi 14 novembre 2014

(blog à finir et à corriger)

Eh, bien, mes chers lecteurs, les espagnols ont raison, il faut se débarrasser des systèmes de bi-partisme où si les étiquettes différent, le but reste commun. Blanc bonnet ou bonnet blanc au service de la finance (plutôt des escrocs de wall street) et des industries les plus polluantes et celles qui délocalisent le plus.

(source : les inroks)


Podemos : Les Indignés premier parti d’Espagne ?

12/11/2014 | 10h20
Pablo Iglesias, leader charismatique (Andrea Comas/Reuters)

Issu des Indignados, le mouvement espagnol mené par l’atypique Pablo Iglesias, 
joue la carte de la différence. Profitant du dégoût de la population envers 
une classe politique corrompue, il pourrait supplanter les deux grands partis du pays.

Prendre le ciel d’assaut” : tel est le slogan de Podemos 
(“Nous pouvons”), mouvement espagnol issu des Indignés 
de la Puerta del Sol. Ils y sont presque parvenus après 
dix mois d’existence légale.
Entre leur manifeste de janvier 2014, où ils prétendaient 
“passer de l’indignation au changement politique” et les 
élections européennes du 25 mai, où ils emportaient 8 % 
des suffrages et cinq sièges de députés, il s’est passé 
quatre petits mois. Six de plus et les sondages les donnent 
au coude à coude avec les deux grands partis espanols : 
le PSOE (socialistes) et le PP (droite). Entre 22 et 27 % 
des intentions de votes : du jamais vu. Comment ont-ils 
accompli pareil exploit dans un pays où, depuis 1978 et le 
vote de la constitution, les deux grands (partis) totalisent 
toujours 70 % des voix ?
Pablo Iglesias superstar
Le premier élément de réponse s’étale à la une des journaux. 
Depuis des mois, le personnel politique espagnol est tétanisé 
par la corruption. Rien qu’en octobre, les Espagnols, pourtant 
blasés, ont dû encaisser deux affaires de plus. La première 
concerne des cartes de crédit “opaques”distribuées par deux 
banques madrilènes à des responsables politiques ou syndicaux : 
de 2 500 à 12 000 euros par mois, sans aucune déclaration au fisc espagnol. La seconde, fin octobre, a conduit à l’arrestation d’une cinquantaine de politiques, fonctionnaires et entrepreneurs 
castillans soupçonnés d’avoir prélevé des commissions illicites 
sur des marchés de travaux publics.
Le credo de Podemos repose sur l’épuisement des élites, 
le rejet de la corruption et du système – y compris capitaliste. 
Le parti est donc le premier bénéficiaire du dégoût de la population. 
Un dégoût d’autant plus profond que la société demeure brisée 
par six longues années de crise et que le chômage reste en Espagne 
à un niveau impressionnant : près de 25 %.
De plus, Podemos s’est trouvé un leader : Pablo Iglesias, 
dont l’investiture comme secrétaire général sera effective 
ce 15 novembre. A 35 ans, ce docteur en sciences politiques 
est une bête médiatique. Son style familier tranche avec le 
côté gourmé de la droite et le profil de gendre idéal du nouveau 
leader socialiste, Pedro Sánchez.
Podemos tire donc avantage des circonstances mais avec 
intelligence. Encore peu structuré, il fera l’impasse sur les 
municipales de mai 2015. Sauf à Madrid. L’enjeu, ce seront 
donc les législatives, dans un an exactement. Le temps 
d’élaborer un programme qui ne soit pas uniquement 
une protestation, comme c’est encore largement le cas.
Quelle réponse aux indépendantistes ?
Podemos n’a, par exemple, pas de réponse à la question 
politique du moment : la gestion du défi indépendantiste catalan. 
Ce parti est de racines castillanes, né à Madrid, dans les 
couloirs de l’université Complutense. Moins important à Barcelone, 
il prône certes l’autodétermination du Pays basque, de la Navarre 
ou de la Catalogne mais sans solution constitutionnelle. En clair, 
il élude le problème.
Enfin, comme en Grèce avec Syriza, Podemos n’est pas 
à l’abri de remporter les législatives de 2015, en devenant – 
avec disons 30 à 35 % des suffrages – le premier parti 
d’Espagne, sans pouvoir prendre le pouvoir si le PP et 
le PSOE se coalisent. Ce parti si dynamique, si créatif 
et si fortement incarné par Pablo Iglesias, résistera-t-il à 
quatre longues années d’opposition et d’attaques de la part 
de ceux que son irruption sur la scène politique et son 
succès dérangent ?
le 12 novembre 2014 à 10h20






























































































A part cela, les spéculateurs institutionnels et privés américains s'inquiètent, ils risquent de ne plus pouvoir utiliser la planche à billet ou fabriquer de la monnaie virtuel pour leur opération qui a ruiné des millions de citoyens américains et du monde.

(source : 24hgold)

La fin d’une époque : le pétrodollar est-il menacé ?
Par OilPrice.com - oilprice.com
Publié le 11 novembre 2014
1304 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Les récents accords commerciaux passés entre la Russie et la Chine ont déclenché des signaux d’alarme en Occident, où les législateurs et les professionnels du pétrole et du gaz observent avec la plus grande attention le déplacement des marchés de l’énergie vers l’Orient.
Les raisons derrière le rapprochement des deux grandes puissances sont évidemment liées à la crise en Ukraine et aux sanctions imposées à la Russie par l’Occident, ainsi qu’au besoin de la Chine d’assurer ses réserves d’énergie sur le long terme. En revanche, l’une des conséquences de ce rapprochement économique de la Russie et de la Chine pourrait aussi être le début de la fin de l’hégémonie du dollar, ce qui pourrait avoir un impact profond sur les marchés de l’énergie.

Le règne du dollar

Avant le XXe siècle, la valeur de la monnaie était liée à l’or. Les banques qui prêtaient de l’argent étaient limitées par les réserves d’or à leur disposition. Les accords de Bretton Woods de 1944 ont établi un système de taux de change qui permettait aux gouvernements de vendre leur or au Trésor des Etats-Unis. Mais en 1971, le président américain Richard Nixon a pris la décision d’abandonner l’étalon or et de briser le dernier lien entre l’or et les devises du monde.
Le dollar a ensuite traversé une dévaluation importante, et c’est le pétrole qui lui a permis de grimper à nouveau. Nixon a négocié des accords avec l’Arabie Saoudite selon lesquels, en échange d’armements et de la protection des Etats-Unis, les Saoudiens effectueraient toutes leurs ventes futures de pétrole en dollars. Les autres membres de l’OPEP ont signé des accords similaires, et assuré ainsi une demande perpétuelle en billets verts. La domination du pétrodollar se poursuit encore aujourd’hui.

La Russie et la Chine se rapprochent

Les plus récentes informations qui ont émané de la Russie suggèrent en revanche que la domination du dollar puisse toucher à sa fin, en raison de la compétition des Etats-Unis avec la deuxième économie du monde et plus gros consommateur mondial de ressources, la Chine.
La Chine et la Russie ont signé des accords énergétiques qui laissent supposer leurs intérêts énergétiques mutuels. Le plus évident est l’accord sur le gaz de 456 milliards de dollars signé par le géant russe Gazprom avec la Chine en mai dernier. Mais il ne s’agissait alors que du plus gros maillon d’une chaine d’accords qui remonte à 2009. Cette année-là, le géant pétrolier russe Rosneft signait un accord de 25 milliards de dollars avec Pékin. Et l’année dernière, Rosneft a doublé ses exportations vers la Chine suite à un accord évalué à 270 milliards de dollars.
Suite aux sanctions imposées à la Russie par l’Occident qui ont eu pour effet déclencheur l’annexe de la Crimée par la Russie et l’abattage d’un avion commercial, Moscou s’est intéressé à son ancien rival de la Guerre froide en tant qu’acheteur clé de pétrole russe – source d’exportation majeure du pays. Liam Halligan, chroniqueur pour The Telegraph, est d’avis que le « vrai danger » de ce rapprochement entre la Russie et la Chine n’est pas l’éclatement des relations entre la Chine et les Etats-Unis, qui menacerait les routes commerciales de charbon et de GLN vers la Chine, mais son impact sur le dollar.
« Si la Russie se tourne vers l’Asie et que Moscou et Pékin commençaient à s’échanger mutuellement de l’énergie dans une devise autre que le dollar, le mode opératoire de l’économie globale s’en trouverait changé, et les Etats-Unis et leurs alliés verraient leur puissance diminuée, écrivait Halligan en mai dernier. Puisque la Chine est aujourd’hui le plus gros importateur de pétrole du monde et que la production domestique des Etats-Unis subit des pressions accrues, les jours du dollar en tant que moyen de paiement pour l’énergie, et donc de la dominance du dollar, sont comptés ».
Bien que personne ne sous-entende aujourd’hui que cela puisse se passer très bientôt, dans la mesure où le dollar est encore la devise de choix des banques, la proposition d’Halligan commence à gagner du terrain. En juin, la Chine a signé un accord de 29 milliards de dollars avec le Brésil dans un effort de promouvoir le yuan chinois en tant que devise de réserve, et un peu plus tôt ce mois-ci, les banques centrales russe et chinoise signaient un accord de swaps roubles-yuans. Selon les analystes, cet accord de 150 milliards de dollar, qui s’inscrit dans une série de 38 accords rédigés à Moscou, est un moyen pour la Russie de s’éloigner des accords commerciaux en dollars.
« Ces accords ne signifient pas à eux-seuls la fin du dollar en tant que devise de référence internationale, a expliqué Jim Rickards, gestionnaire de portefeuille chez West Shore Group et partenaire de Tangent Capital Partners à la CNBC. Mais lorsqu’observés aux côtés d’autres évènements comme la frustration ressentie par l’Arabie Saoudite face aux politiques étrangères des Etats-Unis à l’égard de l’Iran et l’appétit vorace de la Chine pour l’or, ils représentent un grand pas de plus dans la direction opposée au dollar ».

La montée en puissance du yuan

Il n’est un secret pour personne que Pékin tente depuis un certain temps déjà de promouvoir le yuan en tant que devise internationale alternative. Ce statut pourrait permettre à la Chine d’accéder aux marchés de capitaux du monde et de profiter de moindres frais de transaction dans le cadre des échanges internationaux, et verrait la puissance économique de la Chine se décupler en parallèle à la part croissante du yuan dans les échanges internationaux.
Les Chinois ont toutefois un problème. Le gouvernement n’a pour l’instant pas aboli les contrôles de capitaux qui permettraient l’établissement d’une convertibilité totale, de peur de déchainer des flux spéculatifs qui pourraient endommager l’économie chinoise.
« Il est pourtant clair que la Chine coule actuellement les fondations de l’internationalisation du yuan, a déclaré Karl Schamotta, stratégiste chez Western Union Business Solutions. Selon IBT, plus de 10.000 institutions financières effectuent des échanges commerciaux en yuans chinois, contre 900 en juin 2011. La quantité de yuans off-shore, qui était insignifiante il y a encore trois ans, s’élève aujourd’hui à près de 900 milliards de yuans (143 milliards de dollars). Et la proportion des exportations et importations chinoises réglées en yuans a été multipliée par six en trois ans pour passer à près de 12% ».

Théorie de la conspiration

Pour ajouter de la couleur à cette affaire, Martin Katusa, analyste spécialiste du secteur de l’énergie chez Casey Research, expliquait dans une récente chronique que la mort du PDG de Total, Christophe de Margerie, dont le jet privé est entré en collision avec un chasse-neige à Moscou, n’a peut-être pas été un accident. Selon Katusa, les mystérieuses circonstances autour de sa mort et la très faible probabilité d’entrer en collision avec un chasse-neige sur une piste d’aéroport pourraient avoir plus en commun avec les intérêts commerciaux de de Margerie en Russie qu’avec le simple fait de s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Selon Katusa, Total prévoyait de construire une usine de GNL dans la péninsule de Yamal, en partenariat avec Novatek. La société cherchait également à lever des fonds pour le développement d’un projet en Russie malgré les sanctions imposées par l’Occident.
« Total prévoyait de financer sa part du projet de 27 milliards de dollars en euros, en yuans, en roubles et en toutes autres devises sauf en dollars, écrit Katusa, avant de poursuivre : Cette menace directe pour le pétrodollar a-t-elle fait de cet « ami de la Russie » - comme l’appelait Poutine – l’un des ennemis des pouvoirs en place, qu’ils soient français, anglais ou américains ? »
Ce pourrait être tiré par les cheveux, mais les références de Katusa au dollar montrent qu’aucune décision qui contribuerait à un éloignement du dollar en tant que devise de référence internationale ne pourrait passer inaperçu."

Autre question, les Etats-Unis en s'attaquant à la Russie et aux Brics, coupent-ils la branche de ses financiers et spéculateurs rapaces ?

(source : The vineyard saker)

La Russie lance un nouveau système de paiement pour contourner le réseau Swift

De nombreux observateurs se sont réjouis à propos de ce qu’ils décrivent comme des efforts pour briser l’hégémonie du dollar, par exemple l’effort commun des pays dits du BRICS pour créer une banque de développement. Mais, autant c’est important de disposer d’une série d’entités de financement internationales, en particulier d’entités axées sur les activités qui (en théorie) accroissent les avantages collectifs de s’appuyer sur une monnaie de réserve…. autant il ne suffit pas de lancer de nouvelles institutions de financement utiles pour briser la domination du dollar.
Bien que l’abus par les US de leur position d’émetteur de la monnaie de réserve soit clairement perçu, aucun concurrent n’attend dans les coulisses [pour prendre leur place]. La zone euro a raté l’occasion, par son incapacité à assainir des banques encore plus malades qu’aux États-Unis, et en créant de mauvaises conditions, par son adhésion à des politiques d’austérité destructrices. La Chine a clairement le potentiel pour destituer les États-Unis à long terme, mais elle n’est pas disposée à encourir les déficits commerciaux nécessaires, car cela signifie exporter de la demande et donc des emplois. Et aucun pays n’a encore fait la transition d’une position d’exportateur vers une situation économique tirée par la consommation. Une crise ou un malaise prolongé retarderaient également la Chine dans ses efforts pour déloger les États-Unis de leur position de devise dominante.
Mais même si  les pays que les États-Unis tentent de punir, en utilisant leur influence sur le système des paiements internationaux, ne seront pas en mesure de se débarrasser du dollar avant longtemps, cela ne signifie pas qu’ils ne trouveront pas d’échappatoires à plus court terme. La Russie est devenue l’ennemi numéro un de l’Amérique et la cible de sanctions économiques de plus en plus strictes, apparemment pour avoir pêché en intercédant en Syrie (alors que le Congrès est fermement opposé à une action militaire), pour s’être opposée avec succès au coup d’État soutenu par les USA en Ukraine, pour avoir collaboré avec l’Iran, et pour avoir hébergé Edward Snowden. Les sanctions qui font vraiment mal sont celles qui visent les banques russes ayant des expositions en devises étrangères, ainsi que celles ayant utilisé les marchés de capitaux étrangers pour émettre de la dette et des titres.
La Russie a annoncé aujourd’hui [12 novembre] qu’elle prévoit de lancer un nouveau système de paiements, de sorte qu’elle n’aura plus besoin d’utiliser le système de paiements Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) .
De Russia Today  :
« La Russie entend avoir son propre système interbancaire international opérationnel en mai 2015. La Banque centrale de Russie dit qu’elle doit accélérer les préparatifs pour sa version de Swift en cas de « défis » possibles de l’Ouest.
« Compte tenu des défis, la Banque centrale de Russie crée son propre système de transmission de messagerie financière … Il est temps de se presser, donc dans les prochains mois, nous aurons terminé  certaines tâches. L’ensemble du projet de transmission de messages financiers sera achevé en mai 2015″, a déclaré Ramilya Kanafina, chef adjoint du département national du système de paiement à la Banque centrale de Russie .
Les appels à ne plus utiliser le système Swift dans les banques russes ont commencé à être plus pressants, à mesure que les relations entre la Russie et l’Occident se sont détériorées, après les sanctions. Jusqu’à présent, les responsables de Swift disent que, malgré la pression de certains pays occidentaux à rejoindre les sanctions anti-russes, il n’ont pas l’intention de le faire…
Swift est actuellement l’une des principales connexions de la Russie au système bancaire international, et pourrait, s’il est désactivé, nuire à l’économie russe à court terme. Globalement, ce réseau transmet des ordres de transactions d’une valeur supérieure  à 6 000 milliards de dollars, et implique plus de 10 000 institutions financières dans 210 pays. Selon le statut de Swift, le système a des groupes nationaux de membres et d’ utilisateurs dans chaque pays. En Russie, c’est ROSSwift,  la deuxième plus grande association mondiale Swift après les États-Unis. »
Je me réjouis des commentaires de lecteurs, mais je crois qu’il y a deux questions ici.
La première question est que, même si Swift est encore ouvert pour les affaires avec la Russie, il pourrait être coupé à une date ultérieure. Il ne peut pas avoir échappé à l’attention de Moscou que la Banque centrale d’Iran et la plupart des autres grandes banques de ce pays ont été interdits d’accès à Swift en 2012. Du Wall Street Journal :
« L’Union européenne a déclaré qu’elle interdisait tout type de transactions avec les entreprises financières iraniennes sur la liste noire, mais les décideurs américains ont clairement déclaré qu’ils allaient maintenir la pression pour une action plus large.
La Société Swift, basée en Belgique et utilisée par la plupart des grandes banques du monde, a déclaré qu’elle se conformerait à l’ordre de l’Union européenne.
L’interdiction s’applique uniquement aux banques iraniennes que l’Union européenne a mises sur une liste noire de sanctions. Elle concerne la Banque centrale d’Iran et plus d’une douzaine d’autres firmes.
Le Congrès américain, quant à lui, demande l’arrêt des transactions avec toutes les banques iraniennes, et menace de sanctions contre l’administration et les dirigeants de Swift, s’ils ne coupent pas tous les liens avec le secteur financier de l’Iran. Les législateurs américains affirment que l’Iran est en train de transférer le financement de son programme nucléaire sur des banques non sanctionnées. »
La seconde question est que la création d’un canal de paiements Swift extérieur peut permettre à la Russie de mettre en place un système financier pour ceux qui ne veulent pas être soumis aux diktats américains. Les banques qui ont fait des affaires avec l’Iran, à la fois avant et après les sanctions de Swift, ont été frappées par des sanctions de blanchiment d’argent. Les paiements étaient des paiements en dollars et ont été compensés dans les succursales des banques à New York, les soumettant ainsi à la loi américaine. Toutes les transactions en dollars entre les banques sont réglées à la fin de la journée à New York. Les systèmes de paiement interbancaires dépendent en définitive du filet de sécurité de la banque centrale, et de nombreuses transactions importantes passent par Fedwire, le système interbancaire de la Fed. Donc, il n’y a aucun moyen technique de contourner ce problème, au moins maintenant. Benjamin Lawsky, le surintendant des services financiers de New York, a menacé de retirer sa licence à la succursale de New York au première mécréant qu’il rencontrerait.
Les régulateurs fédéraux et britanniques ont été outrés par son comportement, mais les régulateurs fédéraux ont rapidement reconnu que Lawsky leur avait fait une énorme faveur. Il a considérablement fait monter les enchères, quand ils ont poursuivi les banques étrangères qui défiaient les États-Unis en faisant des affaires, grâce à des systèmes de paiement des États-Unis, avec les pays étrangers sur la liste noire. En 2012, Lawsky a imposé une amende de 340 millions de dollars à la banque Standard Chartered, à quoi se sont ajoutées des amendes fédérales pour un montant supplémentaire de 327 millions de dollars. Aussi stupéfiant que ce montant pouvait être jugé à l’époque, il pâlit à côté de 8,9 milliards de dollars d’amendes exigées de BNP Paribas, en plus des accusations criminelles. (Lawsky a également frappé Standard Chartered d’une amende de 300 millions de dollars en août pour la poursuite de ses comportements non conformes).
Mais de nombreuses banques étrangères, et même des organismes de réglementation étrangers, ont été indignés par l’ampleur des amendes imposées aux États-Unis pour blanchiment d’argent, (comme c’est le cas dans l’utilisation du système de paiements des États-Unis pour effectuer des transactions avec les contreparties interdites). Journaux et hommes politiques français hurlaient sur la pénalité de 8,9 milliards de dollars contre BNP Paribas. Si le système de paiement russe fonctionne (comme il sera censé être à l’épreuve de la NSA, vous pouvez être certain que les États-Unis utiliseront leurs meilleurs talents de piratage contre lui), il permettra aux banques comme BNP Paribas et Standard Chartered de traiter avec l’Iran. Cela leur ferait probablement un plaisir immense d’obtenir un peu de revanche sur les États-Unis de cette façon là.
En outre, il y a certainement des entreprises en Europe qui ne sont pas ravies de devoir se conformer aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie, quand ces sanctions mettent en péril leurs activités. On ne sait pas clairement combien d’entre elles seraient prêtes à défier les sanctions, mais le traitement des transactions grâce à un système de paiement sous contrôle russe serait beaucoup moins sensible à la détection que via Swift.
En d’autres termes, cette mesure se présente comme une arme pour réduire l’efficacité de l’utilisation de la domination du dollar dans les paiements. Que les Russes puissent lancer un système suffisamment robuste rapidement est une question ouverte, mais c’est une mesure défensive judicieuse et potentiellement une mesure offensive. Ce système peut avoir des ramifications à long terme, si d’autres pays mécontents des États-Unis décident de l’employer pour des raisons pratiques ou politiques. Restez à l’écoute.

Traduit par Jean-Jacques pour vineyardsaker.fr

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