une feuille pour commenter la vie et tous ses acteurs.
mardi 7 octobre 2014
(blog à finir et à corriger)
Hélas, mes chers cinq lecteurs, Fukushima continue à faire des dégâts sur la population et pourtant, le gouvernement japonais autorise la culture dans la région, la culture et la vente des produits.
Mari Takenouchi se bat pour l’évacuation des enfants et des femmes enceintes des territoires contaminés par la catastrophe nucléaire de Fukushima. Dans un billet du mois d’août 2014, elle rapporte une information qui a été peu diffusée, à savoir que pour deux enfants atteints du cancer de la thyroïde, des métastases s’étaient propagées aux poumons.
Elle revient également sur les attaques qu’elle continue de subir. Malgré la suspension des charges dont elle avait fait l’objet suite à la plainte d’une responsable d’Ethos à Fukushima, Ryoko Ando (alias Yoko Kamata), des trolls et des harceleurs diffusent des infos calomnieuses comme quoi elle serait paranoïaque et coupable de fraudes. Manifestement, son combat entre en conflit avec des intérêts politiques et économiques.
Parallèlement, Jan Hemmer, un de ses amis militant en Allemagne, a également reçu des messages hostiles après avoir soutenu Mari Takenouchi dans son blog .
A partir du 10 décembre 2014, la loi de protection des secrets d’Etat va être appliquée au Japon. Ce qui est arrivé à Mari Takenouchi préfigure ce qui peut se passer : un simple tweetpourra envoyer quelqu’un en prison. C’est pourquoi il est important de soutenir les journalistes et les blogueurs qui continuent à informer sur ce qui se passe dans les centrales nucléaires japonaises, sur la réalité de la contamination et sur les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire en cours.
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Des métastases aux poumons retrouvés chez des enfants de Fukushima atteints de cancer de la thyroïde
Aujourd’hui [29 août 2014], j’ai appris une nouvelle très triste par l’Agence Kyodo News. Deux enfants de Fukushima atteints d’un cancer de la thyroïde avaient aussi des métastases dans leurs poumons.
Je réclame l’évacuation des enfants et des femmes enceintes depuis les tout premiers instants après l’accident de Fukushima.
Quelles que soient les précautions que l’on prend pour manger, personne ne peut s’arrêter de respirer. J’ai eu moi-même des toux persistantes après avoir été exposée à la radioactivité à Tokyo le 15 mars, et ce dont j’ai eu le plus peur, c’était d’avoir un cancer des poumons.
J’ai visité Fukushima une seule journée, à l’automne 2011. Ce jour-là, mon échine s’est glacée quand j’ai vu des affiches annonçant la tenue d’un marathon féminin à Fukushima.
Après ça, j’ai appris que même des marathons pour enfants étaient organisés dans des zones avec des doses correspondant aux zones où l’on contrôle la radioactivité.
NHK, une chaine japonaise de télévision publique, n’évoque jamais l’incidence du cancer de la thyroïde dans la préfecture de Fukushima (alors qu’elle le fait sur NHK International, mais jamais dans les programmes domestiques), et à la place, elle continue de couvrir les événements sportifs en extérieur et la cueillette des fruits par les enfants à Fukushima.
NHK diffuse des programmes qui encouragent les habitants des zones contaminées à rentrer chez eux, et ils ne parlent jamais de ces questions graves.
Pendant ce temps, j’ai été accusée pénalement par un leader d’ETHOS, une ONG de Fukushima qui encourage les habitants à rester vivre chez eux, et j’ai été menacée par d’innombrables trolls sur Internet.
Je crois vraiment qu’un gouvernement ou un média qui ignore la santé/ la vie de ses propres enfants est fou.
En outre, récemment, le Premier ministre Abe a été pénalement accusé d’avoir dissimulé le don fait par le producteur en chef de la NHK à son organisme de gestion de campagne, mais la NHK a ignoré ce scandale important.
Je veux que ces faits soient connus de tous les citoyens éveillés du monde.
De Kyodo News
Le 28 août, à la Société Japonaise de Traitement du Cancer, le professeur Shinichi Suzuki de l’Université de Médecine de Fukushima a présenté des exemples concrets d’enfants ayant ou étant soupçonnés d’avoir un cancer de la thyroïde, à partir des examens de la thyroïde réalisés dans le cadre du suivi de la population de la préfecture de Fukushima après l’accident de Fukushima Daiichi.
Après avoir expliqué son point de vue selon lequel l'influence de l'accident nucléaire serait faible, il a souligné, que "son traitement était conforme à la norme."
Les examens de la thyroïde ont été réalisés sur 370 000 enfants de moins de 18 ans vivant dans la préfecture de Fukushima au moment de l’accident. Les cas [note des traducteurs : de cancer] confirmés sont au nombre de 57 et les cas suspectés 46. Comparé à l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986, le professeur Suzuki a déclaré : « Aussi bien les symptômes que la distribution des âges sont différents ».
Sur les 54 patients atteints d’un cancer de la thyroïde qui ont été opérés à l’Université de Médecine de Fukushima [note des traducteurs : 3 patients ont été opérés ailleurs], plus de 80% avaient une tumeur d’une largeur supérieure à 10mm, ou une métastase sur les ganglions lymphatiques ou d’autres organes, qui a nécessité une opération. Deux avaient des métastases dans les poumons.
Les 9 derniers patients avaient des tumeurs inférieures à 10 mm, sans métastase. Mais, selon le professeur Suzuki, « 7 d’entre eux avaient un cancer proche des voies respiratoires et l’intervention chirurgicale était une bonne décision ». L’opération des deux derniers aurait pu attendre un examen ultérieur, mais ils ont été opérés à leur demande et à celle de leurs familles.
90% des patients ont subi une ablation de seulement la moitié de la thyroïde.
Pour le cancer de la thyroïde à Fukushima, quelques experts ont demandé « N’y avait-il pas de cas où la chirurgie n’était pas nécessaire ? » et l’appel à la divulgation des données des patients prenait de l’ampleur.
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En savoir plus sur Ethos avec le blog de Jan Hemmer (en anglais)
Les négociateurs de la formation du gouvernement fédéral ont un accord de principe mardi pour relever l'âge légal de la pension, a-t-on appris à plusieurs sources. Il passera progressivement à 66 ans en 2025 et à 67 ans en 2030.
Le relèvement de l'âge légal de la pension ne figurait pas parmi les recommandations du rapport d'experts réalisé à la demande du gouvernement sortant. Cependant, les experts qui s'étaient penchés sur l'avenir des pensions, parmi lesquels l'ancien ministre Frank Vandenbroucke, avaient retenu l'idée d'un relèvement progressif de l'âge jusqu'à 67 ans parmi les pistes de travail étudiées.
Outre l'âge légal, des mesures seront également prises pour rallonger les carrières. Il est question de décourager les départs anticipés à la retraite. Un cadre transitoire sera prévu pour les personnes qui atteindront prochainement l'âge de départ actuellement autorisé. Celui qui atteindra l'âge de 58 ans en 2016 devra travailler 2 années supplémentaires. Celui qui aura 59 ans ou plus en 2016 devra travailler une année de plus.
Un cadre transitoire spécifique est prévu pour le problème soulevé par la police. Le régime spécial pour les ex-gendarmes a en effet disparu à la suite d'un arrêt de la Cour constitutionnelle. Les policiers avaient manifesté à Bruxelles il y a quelques jours. Le deuxième pilier de pensions (assurance complémentaire via les entreprises) sera élargi.
Les travailleurs indépendants pourront bénéficier du deuxième pilier. Il y aura également un assouplissement des règles permettant de travailler moyennant un salaire illimité après une carrière complète.
Outre les pensions, les négociateurs ont également abordé le chapitre Emploi. Il est notamment question d'élargir de 12 mois le crédit-temps, singulièrement pour les soins palliatifs et la garde des enfants malades (jusqu'à huit ans). Le congé parental serait également étendu. On ne touche pas à la dégressivité des allocations de chômage mais un service d'intérêt général sera instauré (deux demi-jours par semaine) pour les chômeurs de longue durée. On évoque également une activation de bénéficiaires de l'assurance invalidité.
L'annualisation du temps de travail se trouvera également dans l'accord de gouvernement. Les négociateurs continuaient mardi à examiner le cadre budgétaire. Ils en ont terminé avec les volets Pension, Emploi et Progrès social (soins de santé, chômage...) et doivent encore boucler le chapitre relatif à la fiscalité, probablement le plus délicat.
"Il faudrait d'abord que tout le monde travaille jusqu'à 65 ans"
"Nous devons d'abord tout faire pour que tout un chacun travaille jusqu'à son 65e anniversaire. Cela est et reste essentiel", a estimé mardi Christine Mattheeuws, la présidente du SNI, en réaction à l'accord sur l'augmentation de l'âge de la pension à 66 ans en 2025 et 67 ans en 2030. Le SNI trouve que cette mesure est "insensée à l'heure actuelle".
"Il faudrait d'abord que le travail jusqu'à 65 ans soit la norme pour tout le monde. Cela inclut également que le régime de chômage avec complément d'entreprise (RCC, anciennement prépension) soit totalement supprimé. Après tout, à qui profiterait l'augmentation de l'âge légal de la retraite, si rien n'est fait pour inciter les personnes à effectivement travailler jusqu'à l'âge effectif de la pension?", précise le SNI."
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