Bon, je m'excuse mes chers cinq lecteurs, j'étais en train de ravaler la façade de ma maison d'habitation en prévision d'un hiver qui selon certains s'annonce très froid.
A la fin de la journée, j'étais mort de fatigue.
Alors, reprenons en commençons par l'obsolescence programmée. Vous savez, ces industriels qui programment les biens produits pour qu'il cesse de fonctionner relativement rapidement et qui emplissent nos déchetteries et souvent se retrouvent dans les pays pauvres en polluant les terres.
Eh, bien, il y a des industriels qui réfléchissent.
(source : Monde blogs)
Difficile d'aborder la question de l'obsolescence programmée avec les industriels.
Accusés de produire des biens "prêts à jeter", certains ne veulent plus
en entendre parler, ou accusent les consommateurs et l'évolution de
leurs usages. Pourtant, des marques s'engagent sur la durabilité de leurs produits et modifient leur modèles économiques en fonction.
La preuve avec trois d'entre elles, interrogées cet été dans le cadre
d'une enquête menée pour le Hors-Série Réussir "Ces métiers qui changent
le monde de L'Express", en kiosques depuis le 31 octobre 2013.
Commençons par cet échange avec Dimitri Peucelle, directeur général de Dyson France, marque d'électroménager britannique connue entre autre pour ses aspirateurs sans sac et le design de ses produits.
En 2011, sur un chiffre d’affaires d’1 milliard de livres (1,2 milliards d'euros), Dyson a consacré £1,3 millions (1,5 millions d'euros) par semaine en recherche et développement, et cet investissement devrait augmenter de 20% chaque année au cours de ces cinq prochaines années.
En France, Dyson est en tête du marché des traîneaux depuis 2010, avec 21.6% de part de marché valeur
(GfK, mai 2013). Présent depuis seulement 3 ans sur le marché des
balais, Dyson s’impose à la 3ème place de ce segment avec une part de
marché valeur à 18.5% (GfK, mai 2013), réduisant de plus en plus son
écart avec le n°2 du marché.
Du côté des marchés internationaux, Dyson est n°1 en valeur des ventes d’aspirateurs brosseurs aux États-Unis, avec une part de marché de 26,6%. Le Japon a dépassé le Royaume-Uni, devenant le deuxième marché le plus important de Dyson après les USA. En 2011, nous avons d’ailleurs vendu plus de 85% de ses machines à l'extérieur du Royaume-Uni, contre 30% en 2005.
Programmer la mort prématurée d’un produit fait partie des écueils de la consommation actuelle. Les enjeux économiques régissent trop souvent les stratégies de développement industrielles, écartant par là même le pouvoir décisionnel du consommateur. C’est une atteinte à la liberté individuelle que de ne pas lui laisser la possibilité de choisir la raison pour laquelle il changera son produit.
Saviez-vous que 70% de l’impact écologique d’un aspirateur est lié à sa consommation électrique ? Depuis ses débuts, la technologie Dyson prévient le gaspillage énergétique et permet d’éviter l’utilisation de gros moteurs tout en garantissant une performance d’aspiration élevée et constante. C’est un choix industriel que Dyson a fait et qui va à l’encontre des réflexes de consommation actuels puisqu’aujourd’hui encore la majorité des consommateurs pensent que la puissance du produit se mesure en fonction des watts (75% des produits vendus ont en moyenne 1800 watts. Les aspirateurs traîneaux Dyson fonctionnent à partir de 1100 watts).
Ainsi un Dyson consommera beaucoup moins tout en proposant une performance supérieure qui ne déclinera pas à l’utilisation alors que la majorité des autres systèmes consommeront plus, et verront leur performance décliner à l’usage. Dans plus de la moitié des cas, il devra aussi penser à changer son sac à poussière, ce qui ajoutera à la note environnementale.
Les ingénieurs Dyson ont également pour mission d’utiliser moins de matériaux tout en préservant la qualité et la robustesse des produits. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser les matériaux les plus facilement recyclables, il s’agit d’inscrire le choix de ces matériaux dans la durée. Par exemple, on pourrait penser qu’un aspirateur en carton est une proposition écologique mais s’il s’agit de le remplacer tous les ans, son empreinte carbonique sera très importante.
Le rôle d’un ingénieur est d’inventer de nouveaux appareils qui fonctionnent mieux - et qui durent.
C’est cette combinaison de performance et d’innovation technologique
qui est à la genèse du design des produits et qui fait leur succès, non
l’inverse.
Quand James Dyson a mis au point le premier aspirateur sans sac qui fonctionnait grâce à la technologie cyclonique, la forme du produit s’est imposée naturellement. Il a choisi de rendre visible sa différence (collecteur à poussières transparent et cyclones apparents) plutôt que de la cacher derrière des artifices inutiles.
L’intentionnalité n’est donc pas de créer du désir pour le désir. Il s’agit de proposer un produit qui fonctionne différemment et mieux. Si cela est source de désir, tant mieux !
Quant à l’extension de notre garantie à dix ans, à vrai dire, nous ne nous sommes pas posé la question. Nous préférons concentrer nos efforts sur l’innovation et nous développer dans des catégories nouvelles de produits pour répondre à des problèmes encore insatisfaits.
La garantie cinq ans est venue quant à elle bousculer le système de l’offre des extensions de garantie, elle aussi source de revenus. Cela nous a valu beaucoup de défis. Aujourd’hui, c’est un fondamental de notre offre qui n’est plus questionné. Innover, c’est faire des choix. C’est revisiter les règles et proposer des améliorations aux process existants.
Aujourd’hui tous les distributeurs acceptent de vendre nos appareils avec la garantie cinq ans. Nous n’avons jamais transigé sur ce point.
nnnnn
A la fin de la journée, j'étais mort de fatigue.
Alors, reprenons en commençons par l'obsolescence programmée. Vous savez, ces industriels qui programment les biens produits pour qu'il cesse de fonctionner relativement rapidement et qui emplissent nos déchetteries et souvent se retrouvent dans les pays pauvres en polluant les terres.
Eh, bien, il y a des industriels qui réfléchissent.
(source : Monde blogs)
Obsolescence déprogrammée, ces industriels qui s’engagent (1/3): Dyson
Photo : Andrea
Commençons par cet échange avec Dimitri Peucelle, directeur général de Dyson France, marque d'électroménager britannique connue entre autre pour ses aspirateurs sans sac et le design de ses produits.
Quelle est le positionnement de Dyson aujourd'hui sur le marché de l'électroménager ?
Dyson emploie aujourd'hui près de 4 000 personnes dans le monde, dont un tiers de scientifiques, ingénieurs et designers qui travaillent au développement de nos technologies. La grande majorité d’entre eux est basée à Malmesbury, dans le Wiltshire.En 2011, sur un chiffre d’affaires d’1 milliard de livres (1,2 milliards d'euros), Dyson a consacré £1,3 millions (1,5 millions d'euros) par semaine en recherche et développement, et cet investissement devrait augmenter de 20% chaque année au cours de ces cinq prochaines années.
Du côté des marchés internationaux, Dyson est n°1 en valeur des ventes d’aspirateurs brosseurs aux États-Unis, avec une part de marché de 26,6%. Le Japon a dépassé le Royaume-Uni, devenant le deuxième marché le plus important de Dyson après les USA. En 2011, nous avons d’ailleurs vendu plus de 85% de ses machines à l'extérieur du Royaume-Uni, contre 30% en 2005.
Quel est votre avis sur la question de l'obsolescence programmée?
L’obsolescence programmée est bien présente dans l’industrie actuelle. Les moyens ne manquent pas. On peut introduire volontairement une défectuosité ou une fragilité (pièces en plastique), un arrêt programmé à partir d’un certain nombre de cycles, une limitation technique, une impossibilité de réparer (pièces soudées).Programmer la mort prématurée d’un produit fait partie des écueils de la consommation actuelle. Les enjeux économiques régissent trop souvent les stratégies de développement industrielles, écartant par là même le pouvoir décisionnel du consommateur. C’est une atteinte à la liberté individuelle que de ne pas lui laisser la possibilité de choisir la raison pour laquelle il changera son produit.
Comment Dyson conçoit-elle ses produits, source les matériaux, travaille la solidité et l'éco-conception de ses aspirateurs ?
La politique de Dyson est celle du "lean engineering": faire plus avec moins sur toute la chaîne de commercialisation des produits, depuis la conception jusqu’à la livraison en magasin.Saviez-vous que 70% de l’impact écologique d’un aspirateur est lié à sa consommation électrique ? Depuis ses débuts, la technologie Dyson prévient le gaspillage énergétique et permet d’éviter l’utilisation de gros moteurs tout en garantissant une performance d’aspiration élevée et constante. C’est un choix industriel que Dyson a fait et qui va à l’encontre des réflexes de consommation actuels puisqu’aujourd’hui encore la majorité des consommateurs pensent que la puissance du produit se mesure en fonction des watts (75% des produits vendus ont en moyenne 1800 watts. Les aspirateurs traîneaux Dyson fonctionnent à partir de 1100 watts).
Ainsi un Dyson consommera beaucoup moins tout en proposant une performance supérieure qui ne déclinera pas à l’utilisation alors que la majorité des autres systèmes consommeront plus, et verront leur performance décliner à l’usage. Dans plus de la moitié des cas, il devra aussi penser à changer son sac à poussière, ce qui ajoutera à la note environnementale.
Les ingénieurs Dyson ont également pour mission d’utiliser moins de matériaux tout en préservant la qualité et la robustesse des produits. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser les matériaux les plus facilement recyclables, il s’agit d’inscrire le choix de ces matériaux dans la durée. Par exemple, on pourrait penser qu’un aspirateur en carton est une proposition écologique mais s’il s’agit de le remplacer tous les ans, son empreinte carbonique sera très importante.
Comment concevez-vous en interne le rôle des designers et des ingénieurs ?
Quand James Dyson a mis au point le premier aspirateur sans sac qui fonctionnait grâce à la technologie cyclonique, la forme du produit s’est imposée naturellement. Il a choisi de rendre visible sa différence (collecteur à poussières transparent et cyclones apparents) plutôt que de la cacher derrière des artifices inutiles.
L’intentionnalité n’est donc pas de créer du désir pour le désir. Il s’agit de proposer un produit qui fonctionne différemment et mieux. Si cela est source de désir, tant mieux !
Vos produits sont garantis cinq ans. Avez-vous des statistiques sur les réparations effectuées pendant cette période ? Auriez-vous intérêt à étendre cette garantie à 10 ans ? Cela serait-il économiquement viable ?
Ce qui compte pour nous, c’est, à la fois, de développer des technologies performantes, les tester jusqu’à leur point de rupture pour qu’elles durent dans le temps ; mais aussi d’apporter des services complémentaires comme un bon service après-vente, rapide et efficace, en cas de panne, et une garantie dans la durée qui couvre toutes les pièces et la réparation. C’est pourquoi nous avons été les premiers à offrir à nos utilisateurs une garantie cinq ans. D’ailleurs, nous sommes encore les seuls à proposer une couverture complète des pièces, des accessoires, de la main d’œuvre et du transport pendant ces cinq ans.Quant à l’extension de notre garantie à dix ans, à vrai dire, nous ne nous sommes pas posé la question. Nous préférons concentrer nos efforts sur l’innovation et nous développer dans des catégories nouvelles de produits pour répondre à des problèmes encore insatisfaits.
Quid des distributeurs qui ne voulaient plus pendant un temps vendre vos produits à cause de cette garantie de cinq ans?
Quand il s’agit de la performance et de la qualité des produits, Dyson ne transige pas ! Nous avons commencé par nous débarrasser du sac, qui générait beaucoup de profit aux fabricants et distributeurs. Cette première bataille a ralenti considérablement le lancement de la technologie cyclonique sur les marchés européens, les industriels n’étant pas prêts à se séparer de cette source de revenu, quittes à faire le choix de l’offre à la place du consommateur. C’est ce qui a poussé Dyson à commercialiser ses produits en son nom propre.La garantie cinq ans est venue quant à elle bousculer le système de l’offre des extensions de garantie, elle aussi source de revenus. Cela nous a valu beaucoup de défis. Aujourd’hui, c’est un fondamental de notre offre qui n’est plus questionné. Innover, c’est faire des choix. C’est revisiter les règles et proposer des améliorations aux process existants.
Aujourd’hui tous les distributeurs acceptent de vendre nos appareils avec la garantie cinq ans. Nous n’avons jamais transigé sur ce point.
Que faites-vous des produits en fin de vie ?
Nous respectons l’obligation légale des directives européennes 2002/96/CE et 2003/108/CE (DEEE). Cette règlementation distingue deux types de déchets en fonction de la date d'acquisition des produits. Si les produits ont été mis sur le marché avant le 13 août 2005, les détenteurs sont responsables de leur traitement. S'ils ont été mis sur le marché après cette date, le fabricant se doit d’assurer la collecte de l’appareil.
Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter
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