une feuille pour commenter la vie et tous ses acteurs.
mardi 23 octobre 2012
Salut à Mosanto et à son armée de mercenaires de la société blackwater. Vous tuerez peut-être nos corps, mais, pas nos idées !
En ce jour 23 octobre de l'an 2012, nous allons insister une fois encore sur la question des OGM et notamment le maïs transgénique NK603 et de l'herbicide Round Up de Mosanto.
Eh, oui, mes cinq chers lecteurs, il s'agit encore de cette nébuleuse tentaculaire et totalitaire.
D'ailleurs, les autorités sanitaires européennes et françaises qui avaient approuvé la mise en circulation ont descendu en flèche l'étude menée par le professeur Gilles-Eric Séralini et qui pointe les méfaits du maïs transgénique et du Round Up.
En fait, Mosanto n'intervient pas, mais, ce sont d'autres qui le font pour lui. D'autres dont il a été dénoncé le fait qu'ils avaient, pour certains, des liens étroits avec Mosanto, ses satellites "scientifiques" ou ses concurrents.
La grosse artillerie est sortie. Et, l'on connaît les méthodes à la Mosanto ou si, vous les connaissez pas, renseignez-vous sur le net, cela est édifiant.
Mais, peut-être, c'est un mal pour un bien, parce que bien des scientifiques vont défendre Mosanto, des scientifiques dont les liens avec la multinationale ou d'autres pourront être mis au grand jour.
Pourtant, cela ne suffira pas à calmer mon hydre.
L'Italie nous montre l'exemple en condamnant des scientifiques, coupables d'avoir raconté des bobards à la population au sujet des tremblements de terre.
Et, cela qu'il faudra leur faire à tous ces scientifiques "inféodés", les envoyer en prison !
(source : le Monde Planète)
OGM : Les autorités scientifiques françaises critiquent les travaux de M. Séralini
LE MONDE |
• Mis à jour le
Par Stéphane Foucart
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L'étude de Gilles-Eric Séralini (université de
Caen, Criigen) se trouve, à nouveau, sous le feu roulant des critiques. A
la suite de ses homologues européenne, allemande, danoise et
néerlandaise, l'agence de sécurité sanitaire
française (Anses) a rendu publique, lundi 22 octobre, son opinion
scientifique sur les résultats du biologiste français. Et ce, quelques
heures à peine après que le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) en a fait de même.
Les deux instances avaient été saisies par le gouvernement après la publication de l'étude, le 19 septembre dans la revue Food and Chemical Toxicology,
qui concluait à l'apparition de tumeurs mammaires et de troubles
hépatiques et rénaux chez les rats exposés au maïs transgénique NK603
et/ou à son herbicide associé, le RoundUp.
Comme les avis précédents, ceux de l'Anses et du HCB sont sévères. En
particulier, celui du Comité scientifique du HCB est particulièrement
cinglant. Il pointe "un dispositif expérimental inadapté", avec un "nombre de rats par groupe insuffisant (...) pour pouvoirconclure à des effets statistiquement significatifs". Le HCB poursuit en notant une "présentation des résultats parcellaire et imprécise", dont sont tirées "des conclusions non justifiées, utilisées pour échafauder des hypothèses physiopathologiques qui ne peuvent être fondées". Le HCB évoque en outre "des lacunes rédhibitoires de raisonnement sur l'hormono-sensibilité des tumeurs" et juge l'ensemble des résultats non concluants.
TENTATIVE "AMBITIEUSE"
L'Anses est allée plus loin. "Nous avons obtenu de Gilles-Eric
Séralini et son équipe qu'ils nous fournissent des données
supplémentaires sur les vitesses d'apparition des pathologies et sur la mortalité des individus", explique Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques de l'Anses. "Après avoir
soumis ces données à des tests statistiques, il apparaît que les
différences relevées entre les groupes traités et le groupe témoin ne
sont plus significatives." (...)
Maintenant, passons à l'autre version qui défend l'étude du professeur Seralini.
(source : les Moutons Enragés)
OGM : comment une étude bidonnée par Monsanto a été validée par les autorités sanitaires
Les
autorités sanitaires viennent de mettre à la poubelle une étude
indépendante et sérieuse, par
contre, elles laissent Monsanto faire ce bon lui semble. Cet article
de Bastamag met en évidence la faillite des autorités sanitaires qui
donnent grâce à une étude bidonnée du géant Monsanto (qui
aime tuer le monde). Quand il y a normalement un doute sur la santé,
on prend les mesures adéquates: Suspendre pour mener d'autres études,
prévenir plutôt que guérir. Adieu principe de précaution
! Ici, la protection des individus n'est pas pris en compte, aucun
OGM n'est retiré malgré les dangers potentiels. L'argent roi domine
votre santé, triste réalité. (Wikistrike)
La recherche scientifique menée par Gilles-Eric Séralini sur un OGM de
Monsanto a été violemment critiquée dans sa méthodologie. Mais qu'en
est-il des tests
menés par les firmes elles-mêmes ? Un rapport montre les
dissimulations et extrapolations bien peu scientifiques qui accompagnent
l'évaluation du seul OGM autorisé à la culture en Europe, le
Mon810. Des extrapolations reprises à leur compte sans vérification
par les autorités sanitaires européennes.
Avant
d'être commercialisés, les OGM sont-ils vraiment évalués avec la plus
grande rigueur scientifique, comme leurs
promoteurs le prétendent ? Toute entreprise sollicitant une
autorisation de mise sur le marché de son OGM doit produire une
évaluation censée démontrée que sa semence transgénique est
inoffensive. Ces analyses sont réalisées par des laboratoires que
les entreprises de biotechnologie rémunèrent directement.
Les
autorités sanitaires qui étudient ensuite le dossier, comme l'Agence
européenne de sécurité des aliments (EFSA
[1]), ne disposent ni de temps ni de crédits pour pratiquer leurs
propres analyses. Elles se contentent donc de lire le dossier de
l'entreprise et la littérature scientifique sur le sujet. D'un
côté, la firme est juge et partie. De l'autre, des instances
d'évaluation placent dans cette firme une confiance quasi absolue.
Que
doivent évaluer les experts ? Que l'OGM ne diffère pas d'une semence
non transgénique dont l'utilisation
commerciale a déjà été jugée sans risque. La firme va donc chercher à
démontrer « l'équivalence en substance » : comparer les composants
d'une plante transgénique (nutriments,
protéines, glucides...) avec des plantes conventionnelles. Si les
écarts enregistrés correspondent à des écarts connus entre variétés de
la même espèce, la plante transgénique est considérée
comme étant équivalente en substance, donc a priori inoffensive.
L'évaluation se fait en deux étapes : une analyse comparative pour
identifier des différences avec la plante non modifiée
génétiquement, et une évaluation des impacts nutritionnels, sanitaires et environnementaux de ces différences.
Le Mon810 « aussi sûr » qu'un grain de maïs conventionnel
?
Concernant
son maïs Mon810, Monsanto a affirmé en 2007 : « Comme il a été démontré
dans ce dossier de
renouvellement d'autorisation, Mon810 est équivalent à un maïs
conventionnel à l'exception de sa protection contre certains papillons
parasites ». Son OGM serait donc comparable à un banal
grain de maïs « naturel ». Une affirmation « d'équivalence » que les
autorités sanitaires européennes reprennent à leur compte : « Le maïs
Mon810 est aussi sûr que ses
équivalents conventionnels au regard de ses effets potentiels »,
conclut l'EFSA en 2009. Une conclusion pour le moins hâtive...
Problème
: sur quels éléments démontrés scientifiquement repose cette
affirmation ? Lorsque l'on teste la toxicité
d'un produit, on extrait deux échantillons de rats d'une certaine
lignée, et on regarde s'il est statistiquement raisonnable de penser que
l'échantillon « essai » a été modifié par
l'OGM par rapport à l'échantillon « témoin ». « Si quelque chose est
vu (ici, une différence), cela existe. Si ce n'est pas vu, cela ne veut
pas dire que ça n'existe pas, mais
juste que, dans les conditions de l'expérience, on ne l'a pas vu »,
explique le biologiste Frédéric Jacquemart, président d'Inf'Ogm, une
veille citoyenne d'information sur les OGM. Une
absence de preuve n'est pas une preuve d'absence.
Des extrapolations pas très scientifiques
Affirmer
que « le maïs Mon810 est aussi sûr que ses équivalents conventionnels »
est donc une
extrapolation sans preuves irréfutables. D'autant qu'aucun test
d'équivalence n'a en fait été réalisé ! Un tel test nécessite des
protocoles assez lourds à mettre en œuvre, avec un nombre de
cobayes élevés, pour prouver l'innocuité du produit. Si le test ne
s'appuie que sur un faible nombre de cobayes (des rats en l'occurrence),
il s'agit en fait d'un test « de
différence », visant à établir que sur tel ou tel aspect, l'OGM ne
semble pas produire des effets différents qu'une banale graine. Mais
cela ne prouve pas l'innocuité de
l'OGM.
Alors
que le Mon810 est aujourd'hui cultivé en Europe, l'Agence nationale de
sécurité sanitaire (Anses) a reconnu
que 80 % des effets constatés lors des tests n'étaient pas
significatifs ! Affirmer que le Mon810 est « aussi sûr » que les autres
maïs est donc, au mieux, une extrapolation sans
fondements, au pire, mensonger. Aucun effet toxique ne peut en fait
être exclu. Cette extrapolation des résultats, qui rend un OGM
équivalent à une autre semence, est sévèrement jugée par le
biologiste Frédéric Jacquemart : « Lorsque deux populations sont
comparées, les tests statistiques ne peuvent faire qu'une chose :
réfuter, au risque statistique choisi près, une
hypothèse ». On peut donc réfuter un risque précis, mais en aucun
cas affirmer une absence totale de risques.
Dans
son rapport intitulé « Expertise des OGM, l'évaluation tourne le dos à
la science », l'association
Inf'Ogm a ainsi pris le parti d'éplucher le dossier du Mon810.
L'association dénonce une série considérable de dissimulations
scientifiques dans l'étude de ce maïs insecticide. A commencer par l'entorse à une règle de base en méthodologie scientifique : trier les données pour les présenter de
manière « avantageuse » plutôt que de les soumettre telles quelles.
Dans
le dossier de sa demande d'autorisation du Mon810, Monsanto fournit
toute une littérature scientifique
analysant différentes variétés et cultures de maïs (dont des
analyses souvent anciennes, remontant avant 1982, dont la méthodologie
est aujourd'hui dépassée). Si Monsanto ne constate pas de
différence significative avec son OGM cultivé aujourd'hui, la firme
estime que tout va bien. En revanche, lorsque des différences sont
observées, elles sont présentées comme « non
biologiquement significatives » ou « sans valeur informative » ! La comparaison n'est utilisée que lorsqu'elle sert les intérêts de Monsanto et permet de conclure à une composition
similaire entre un maïs OGM et une plante témoin non génétiquement modifiée.
Quand « similaire » devient « identique »
« En
se basant sur ces données, nous avons conclu que les grains du Mon810
et ceux du contrôle sont de
composition similaires et sont représentatifs des grains de maïs
actuellement sur le marché », assure la firme. Par dérive sémantique
« similaire » devient ensuite « de
composition équivalente », puis... « identique » ! Finalement, « on
peut conclure que
le Mon810 est aussi sain et nutritif que le maïs conventionnel »...
Une conclusion qui excède de toute évidence la portée des données. « Si
l'on ne prend en compte que les données qui
soutiennent la conclusion souhaitée et qu'on néglige les autres, on
aboutira fatalement à ce que l'on a envie de montrer », rappelle
Inf'OGM. Si cette pratique est scientifiquement
irrecevable, Monsanto semble particulièrement adepte de cet
exercice.
« Tout
cela est validé par l'[EFSA] sans que cela ne fasse tousser personne »,
déplore Frédéric
Jacquemart. Malgré des extrapolations non étayées, une faiblesse des
tests, un tri des données, les conclusions de Monsanto quant à
l'innocuité de son maïs Mon810 ont été reprises par des experts
qualifiés d'agences officielles, censées être « neutres », comme
l'Agence européenne de sécurité des aliments. Les recommandations de
cette Agence concernant les méthodes statistiques à
utiliser sont pourtant très claires, et parfaitement contradictoires
avec les pratiques des firmes dépositaires d'un dossier de demande
d'autorisation d'OGM. Le panel OGM de l'EFSA indique
notamment que les deux tests, de différence et d'équivalence,
doivent être faits. Elle met également en garde contre l'usage de
données prises hors de l'expérience elle-même.
Conflits d'intérêts
Comment
expliquer le laxisme de l'EFSA sur le dossier Mon810 ? Frédéric
Jacquemart y voit une « parfaite
mauvaise foi ». Cette Agence, censée être un organisme de contrôle
indépendant, a été décriée ces derniers mois après la révélation de
plusieurs conflits d'intérêt au sein de la structure.
Un rapport de la Cour des Comptes publié le 11 octobre épingle
l'EFSA pour sa mauvaise gestion des conflits d'intérêts.
Deux
ans plus tôt, l'Observatoire européen des entreprises (CEO) avait déjà
apporté les preuves de liens entre
plusieurs membres du conseil d'administration de l'EFSA et
l'Institut international des sciences de la vie (ILSI, International
Life Science Institute), financé par l'industrie agro-alimentaire
(lire un précédent article). La présidente de l'EFSA avait été
contrainte de démissionner de l'ILSI où elle siégeait comme membre du
Conseil des Directeurs.
Cette
affaire a révélé la manière dont l'industrie des biotechnologies est
parvenue à influencer les décisions de
l'agence européenne en plaçant dans ses instances décisionnelles des
personnalités scientifiques qui reprennent ses analyses et partagent
ses objectifs. C'est pourtant sur la base des avis de
l'EFSA que la Commission européenne prend les décisions d'autoriser
ou non les OGM...
Expertises : deux poids, deux mesures
Les
autres dossiers de demande d'autorisation d'OGM ne vaudraient en
général pas mieux. Deux dossiers en cours
d'instruction (la pomme de terre Modena et le maïs MIR604) [2] en
vue d'autorisations dans l'UE ont fait l'objet d'avis plus que sévères
par le Haut Commissariat aux Biotechnologies, souligne
Inf'Ogm. Au même moment, l'étude du Professeur Gilles-Eric Séralini
sur la toxicité du maïs transgénique NK603 et du Round up était jugée
non valable scientifiquement par l'EFSA.
« Alors
que l'EFSA vient de réagir dans un délai ridiculement court à la
dernière étude de G.-E. Séralini, en
prétendant qu'elle n'avait aucune portée, cette agence ferait mieux
de faire son travail sérieusement et de s'assurer que les dossiers de
demande d'autorisation d'OGM sont réalisés avec la
meilleure rigueur scientifique possible », juge François
Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « L'EFSA n'est
manifestement qu'une des instances qui fonctionnent comme des
chambres d'enregistrement destinées à rassurer le public, au sujet
des OGM, mais non à en assurer la sécurité », conclut le rapport
d'Inf'Ogm.
Les
critiques formulées à l'encontre du protocole de Gilles-Eric Séralini
pourraient concerner les protocoles de
l'ensemble des dossiers déposés par les entreprises de
biotechnologie pour obtenir les autorisations commerciales de leurs
plantes génétiquement modifiées (PGM). Inf'OGM avait remis en 2011 au
ministère de l'environnement une pétition pour demander la révision
de l'évaluation de l'ensemble des PGM, autorisées et en cours
d'autorisation. Une demande restée sans réponse à ce jour, du
moins pour les 46 OGM autorisés en Europe.
Notes : [1] European Food Safety Authority [2] La pomme de terre Modena est enrichie en amylopectine (constituant de l'amidon), le maïs MIR604 produit un
insecticide contre les chrysomèles.
Source: Bastamag
Et, pour finir une réaction d'un membre de l'Académie des Sciences en France.
(source : le Nouvel Observateur)
L'étude de Séralini sur les OGM, pomme de discorde à l'Académie des sciences
LE PLUS. Ce vendredi, les Académies nationales d’Agriculture, de Médecine, de Pharmacie, des Sciences, des Technologies, et Vétérinaire ont publié un communiqué au sujet de l'étude de Gilles-Eric Séralini sur l'OGM NK 603 de Monsanto. Leur verdict ? Elle contient "de nombreuses insuffisances de méthodologie et d’interprétation". Paul Deheuvels, lui-même membre de l'Académie des sciences, s'indigne.
Des rats avec tumeurs à la suite de l'expérimentation de Séralini sur l'OGM Monsanto (CRIIGEN/AFP)
Je viens d'apprendre qu'un tout petit nombre de représentants des six Académies (Sciences, Médecine, Technologies,...) se sont réunis pour publier un communiqué commun concernantl'étude du professeur Séralini (éditée récemment dans la revue "Food and Chemical Toxicology").
Les Académies ne sont pas engagées dans leur ensemble
Sans même avoir lu leur déclaration, je me dois d'attirer l'attention du public sur le fait que le dit communiqué ne peut engager l'une ou l'autre de ces académies dans leur ensemble. En effet, un groupe d'experts a été convoqué en urgence, on ne sait par qui, on ne sait comment, dans une absence totale de transparence concernant le choix de ses membres, et sur la base de 2 représentants par académie. Ces personnes ont cru bon de rédiger dans un espace de temps très bref un avis très critique sur cette étude. Elles ne peuvent prétendre à elles seules incarner l'avis de l'ensemble du monde scientifique français, et ce serait une forfaiture que de le laisser croire.
Étant le seul membre de l'Académie des sciences représentant la discipline des statistiques en tant que telle, il aurait été normal que je sois consulté, et tel n'a pas été véritablement le cas.
Il ressort des conversations que j'ai eues à postériori sur ce communiqué que les représentants des cinq académies mentionnés plus haut y aient critiqué la partie descriptive de l'étude du professeur Séralini, concernant les tumeurs, en lui reprochant de ne pas être significative sur le plan statistique. Ils auraient, par contre, ignoré la partie toxicologique de l'article, traitée avec sophistication par des méthodes modernes (dites de PLS). Notons que l'article de Gilles-Eric Séralini est, justement, publié dans une revue de toxicologie.
Un mauvais procès fait à l'étude de Séralini
Dans tout texte du genre, la partie descriptive se contente de décrire, sans pour autant en tirer de conclusion démontrée. C'est bien ce qui se passe ici, et je ne trouve rien à redire sur le plan professionnel à cette composante, quoi que puisse en dire le petit groupe de signataires de la motion.
A l'inverse, la composante de toxicologie de l'article a l'immense mérite d'étudier la cohorte de données complète des analyses réalisée sur une durée d'environ 16 mois. Cette partie de l'article aboutit, quant à elle, à la mise en évidence de différences significatives sur le plan statistique, sous réserve, bien entendu, que leur traitement ait été correctement réalisé, et je ne vois aucune raison de penser que ce n'ait pas été le cas.
On pourra m'objecter que ce sont précisément ces parties descriptives de l'article de Séralini qui ont attiré l'attention des médias, puisqu'elles parlent des tumeurs dont les animaux d'expérience ont été victimes. Ce n'est pas la question. Je pense qu'on fait à cette étude un mauvais procès, par de mauvais arguments, et avec un acharnement parfaitement suspect compte tenu des immenses intérêts financiers qui sont en jeu. Il ne s'agit pas de savoir ce qu'en pensent les médias, mais plutôt de juger la qualité technique de ce travail.
Je tiens à dire, avec force, que l'article du professeur Séralini se situe à un niveau élevé de qualité parmi les articles de même catégorie. On ne peut lui reprocher sa valeur scientifique qui est indéniable. On ne peut l'attaquer sur sa partie descriptive qui ne cherche pas à établir des preuves, au sens statistique du terme, mais à donner une présentation lisible, purement factuelle, des résultats obtenus. Il est d'autant plus anormal que le communiqué des cinq académies ne s'intéresse guère (si mes renseignements sont corrects) à la composante toxicologique de l'analyse, qui, elle, fait usage de niveaux de confiance établis selon les règles habituelles de la statistique.
Pour une saine confrontation des idées
Je récuse donc par avance tout texte qui serait présenté au nom de cinq académies sur ce sujet, partant du fait évident que le comité qui l'a signé ne représente que lui-même, indépendamment de l'éminence de ses membres.
C'est d'ailleurs un procédé à la limite du scandale de vouloir parler au nom de tous lorsqu'on est peu nombreux. Quelle que soit la qualité des signataires, ils expriment un avis qui ne peut prétendre constituer une vérité universelle, tant que le problème n'aura pas été véritablement discuté ouvertement, et sur le fond.
L'article du professeur Séralini a l'immense mérite de mettre en évidence qu'il n'y a pas suffisamment d'études portant sur les effets à long terme des alimentations à base d'OGM. Au lieu de critiquer dans cette étude ce qui ne peut pas l'être, tout en omettant de l'apprécier pour sa composante authentiquement innovatrice, les organismes établis comme l'INRA ou l'ANSES, devraient entreprendre des études approfondies sur des échantillons plus nombreux. Celles-ci permettraient de sortir par le haut d'une querelle aux paramètres évidemment biaisés. Il faut que le débat d'idées ait lieu, dans le calme, et sans avoir à subir les pressions des lobbys qui s'expriment pour ou contre des opinions, sans même prendre le temps de les discuter.
J'exprime un avis personnel, basée sur mon expérience professionnelle, et je n'insulte pas ceux qui ont une opinion contraire. L'intérêt de la science se situe, avant tout, dans une saine confrontation des idées et des arguments, qui soit, si possible, sans parti pris. On est, semble-t-il, très loin d'une telle situation, je le crains.
Alors, qu'en pensez-vous, mes chers lecteurs.
Etes-vous comme moi qui en a marre de se faire empoisonner à petits feux par l'industrie chimique et de l'agro-alimentaire.
Tous ces gens qui nous collent dans le corps des petits techernobyl qui en se recomposant en nous finiront par nous coller dans un cercueil en sapin après avoir bien souffert comme des damnés.
Et, sur ce, je vous souhaite bien le bonjour chez vous.
René.
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