mais, où sont donc les intellectuels

Mais, où sont donc les intellectuels, ceux qui nous ont fait rêvé en défendant les causes des veuves et des opprimés. Où sont donc passé ces gens là ?
Je me souviens, je me souviens de jours heureux où nous défilions parmi des centaines, pour ne pas dire des milliers de gens qui s'imaginaient pouvoir changer le monde. En tête des manifestations, les intellectuels engagés se faisaient porte parole pour un monde, sinon nouveau, du moins différent. Où sont donc passés ces hommes de conviction.
Alors, je vais vous dire, je les ai cherchés dans les cimetières de mon quartier, ils sont tous enterrés.
Alors que faire, puisque, ceux qui s'affirment les têtes pensantes de la nation ont tous intégré une pratique issue de la société du spectacle. Eh, oui, la fameuse société du spectacle, celle qui dit que si tu ne passes pas dans les médias et surtout à la télé, tu n'existes pas.
Peut-être que les grandes idées, vu la longueur exigé par leur explication, ne rentrent pas dans le cadre d'une émission télé dont la plage horaire est relativement courte. Imaginez Karl Marx venant expliquer le Capital en deux, trois coups de cuillère à pots devant PPDA, il ne pourrait qu'introduire sa démonstration que par la conclusion. Encore qu'il faudrait qu'il la raccourcisse d'une façon drastique.
Alors, la question demeure, où sont passés nos brillants intellectuels. Pourtant les causes à défendre fleurissent de Washinghton jusqu'à Pékin et en passant par Paris.
Peut-être qu'au lieu de me faire gourou, je ferais mieux de me faire intellectuel pour pouvoir porter ma voix pour défendre la veuve.
Combien, y'en-a-t-il de ces femmes qui élèvent seuls leurs enfants et qui leur font manger des nouilles à la fin du mois ? Combien y-en-t-il de ces femmes qui vont sauter le repas de midi à leurs enfants ?
Mais, sarkho va changer le monde, mais ségolène va changer le monde et nous serons tous des pauvres heureux.
Sur ces bonnes paroles, je vous dit bonjour chez vous et roule ma poule.
René
ps: définition de la méritocratie : vivre ça se mérite