D’habitude utilisés pour transporter le pétrole, les navires-citernes sont désormais réquisitionnés pour stocker la production qui submerge le marché alors que la demande est au plus bas, raconte The Guardian.
Coût de l’opération : “335 000 dollars par jour”, chiffre qui a doublé par rapport au mois dernier, note le quotidien britanniqueChaque navire peut contenir 2 millions de barils et le 19 avril, l’équivalent de 160 millions de barils était déjà entreposé de cette manière.
La dernière fois que de telles quantités ont été stockées de la sorte, c’était en 2009, lorsque 100 millions de barils ont été placés sur ces bateaux avant que les traders ne les revendent lorsque l’économie a commencé à se relever.”
Et les spécialistes s’attendent à une “augmentation massive” des besoins de stockage dans les prochains jours, jusqu’à 500 millions, voire 1 milliard de barils.

Retour à la normale l’année prochaine ?

Cette saturation des équipements survient alors que la demande de pétrole est au plus bas, conséquence de la mise en confinement de près de la moitié de la population mondiale et du ralentissement des économies.
Ces facteurs combinés ont poussé le marché dans une situation inédite lundi 20 avril, avec la chute sans précédent du prix du brut américain au-dessous de 0 dollar le baril.
Le 12 avril, un accord avait été trouvé entre les pays exportateurs de pétrole pour essayer de stabiliser le marché et endiguer son effondrement. Malgré tout, un retour à la normale n’est pas attendu avant l’année prochaine, à moins que l’accord“ne soit pas suffisant et arrive trop tard”, selon S & P Global Platts Analytics, qui répond aux questions du Guardian.