(Tout doit être mis en place pour empêcher la reconstruction de la Syrie. On n'a pas pu détruire l'état syrien, alors, on va en faire un vers rampant économiquement pour faire renaître le mécontentement de la population. note de rené)
par Gordon Duff.
Le 20 décembre 2019, Donald Trump a signé la H.R.31/S.52, la Caesar Syria Civilian Protection Act. Dans cette loi, il accuse la Russie et la Syrie d’avoir assassiné des centaines de milliers de civils en Syrie par une série de crimes de guerre coordonnés, comprenant le bombardement d’hôpitaux, d’orphelinats et d’écoles et la mise en place de dizaines, voire de centaines d’attaques chimiques.
Bien sûr, aucune attaque chimique n’a été perpétrée par la Russie ou la Syrie, bien au contraire, toutes ces attaques, certaines réelles, d’autres mises en scène pour les médias, sont clairement liées aux États-Unis, à Israël et à leurs alliés terroristes.
Selon une organisation soutenue par la CIA et liée à Al-Qaïda et à Daech, connue sous le nom d’Americans for a Free Syria :
« J’attends ce jour depuis des années : avec sa signature, le Président Trump a pris des mesures énergiques pour tenir le criminel Bachar Assad – responsable de la mort de centaines de milliers de Syriens – responsable de ses attaques répréhensibles contre des civils« , a déclaré Ismaël Basha, Président d’Americans for a Free Syria. « Sachant que les sanctions du Caesar Syria Civilian Protection Act se profilent à l’horizon, Assad et ses alliés ont intensifié leurs attaques contre les civils dans la province d’Idlib, en bombardant des zones résidentielles à Maarat al Numan et à Saraqeb. Ces sanctions sont plus que jamais nécessaires. L’administration ne doit pas tarder à faire peser tout le poids de la loi César sur Assad et ses voyous« .
« Depuis que le transfuge César est arrivé au Congrès en 2014 pour témoigner de la brutalité de Assad, les législateurs ont travaillé sans relâche aux côtés de leurs électeurs syro-étasuniens pour inciter deux administrations à agir. En envoyant la loi César sur le bureau du Président, le Congrès a transmis au peuple syrien un message, haut et fort, que les États-Unis feront pression pour que les auteurs des attaques soient soumis à la justice économique et légale« , a déclaré Erica Hanichak, Directrice des Relations Gouvernementales de Americans for a Free Syria.
« La signature de la Loi César par le Président ouvre un nouveau chapitre dans la politique US à l’égard de la Syrie. L’étape la plus cruciale vient maintenant, dans sa mise en œuvre. Maintenant que la loi a été officiellement signée, ceux qui continueraient d’alimenter la machine de guerre de Assad sont avertis. Une fois qu’elle sera entrée en vigueur, le poids économique de « César » donnera au Département d’État le poids nécessaire pour des discussions à Genève en vue d’une transition politique« .
L’objectif déclaré, une trahison des accords établis depuis longtemps avec la Russie, présenter la politique de Trump comme la défaite totale du peuple syrien et de son gouvernement élu et établir un État fantoche dirigé par les États-Unis.
Cette idée, alors que l’Armée Arabe Syrienne et ses alliés aidées par les forces aérospatiales russes commencent à nettoyer la province d’Idlib, le dernier bastion terroriste, est de la pure folie.
Il y a encore deux autres bastions terroristes, l’un dans les champs pétrolifères syriens à l’est de l’Euphrate, le pétrole que Trump s’est vanté de « garder » et un autre près de la frontière jordanienne où les forces du régime Trump infiltrent des armes dans des cellules isolées de terroristes de Daech encore en liberté dans le désert occidental.
L’initiative de la Loi César a vu le jour en 2014 lorsque 50 000 photographies ont été délivrées aux États-Unis, provenant soi-disant d’une source anonyme utilisant le nom de « César » et représentant soi-disant des crimes de guerre commis par le gouvernement Assad.
À cette époque, il n’était pas ouvertement connu en Occident que « l’Armée Syrienne Libre » était, en fait, simplement une ramification d’Al-Qaïda et de Daech et qu’elle était sous le contrôle de la CIA, des faits établis depuis longtemps.
L’examen des photos par des enquêteurs indépendants montre qu’il s’agit de photos montées et passées ou trafiquées sur Photoshop, utilisant principalement des sections de photos de morts et de blessés pendant les combats, principalement dans les provinces de Hama et d’Alep.
La clé, bien sûr, est que beaucoup de ces photos sont des victimes de groupes soutenus par les États-Unis qui ont sommairement exécuté des responsables syriens et leurs familles dans des zones occupées par des terroristes. D’autres photos sont clairement des morts au combat non identifiés, d’apparence moyen-orientale, peut-être de Syrie, peut-être du Yémen ou d’Irak, car les photos n’ont pas de métadonnées.
Ce qui est clair, c’est qu’il s’agit d’images sans contexte livrées aux auteurs eux-mêmes et présentées comme des faits sans aucune validation d’aucune sorte.
Le plus important est ceci : alors que le Président russe Poutine se tient aux côtés de Donald Trump pendant son épreuve de destitution, Trump a fait tous les efforts possibles pour noircir et salir la Russie dans ses efforts de lutte contre le terrorisme et pour déprécier les sacrifices des Russes morts en Syrie, dont la plupart ont été tués « accidentellement » par l’aviation et l’artillerie US.
Ce qui est tout aussi important, c’est que Trump utilise du matériel de propagande, un peu comme les faux messages sur Facebook dont il dépendait comme « preuve » des attaques au gaz syrien à Douma, fabriqués de la manière la plus puérile pour servir de base à ses politiques.
Ceux qui ont pris le temps d’examiner le trésor de fausses preuves trouvent du matériel retiré de YouTube et de Facebook, parfois le même matériel avec des morceaux d’une photo transposés sur une autre, une tâche facile avec les logiciels d’aujourd’hui, des « preuves » que n’importe quel enfant avec un iPad pourrait créer et il semble que cela ait été le cas dans cette affaire.
Les mêmes photos ont été utilisées à maintes reprises comme on utilise plusieurs personnes avec de faux numéros de dossier d’enquête pour faire monter les chiffres.
Des exemples typiques sont le cas 765908 de Human Rights Watch qui est la même personne que le cas 948944. Un autre cas est le cas 480324 qui est aussi le cas 706348.
L’origine de la plupart des photos est supposée être les archives du Ministère syrien de la Justice dirigé le Dr Najem Al Hamad.
En 2014, je me suis rendu à Damas en tant qu’invité du Dr Najem et j’ai examiné les dossiers sur les arrestations et les détentions de terroristes dans les locaux du Ministère de la Justice avec le Dr Franklin Lamb et une délégation mixte russe et US.
Les dossiers examinés étaient des listes de détenus, qui ne se comptent pas par milliers mais plutôt par centaines, comprenant des officiers supérieurs des forces armées d’Arabie Saoudite et du Qatar qui avaient été capturés dans une installation d’armes chimiques près de Raqqah.
La clé pour comprendre le problème ici est la dépendance continue des États-Unis vis-à-vis du terrorisme et des méfaits, ce qui inclut non seulement l’utilisation de fausses preuves, aujourd’hui vieilles de plusieurs années et démystifiées depuis longtemps, mais aussi les actions les plus récentes des États-Unis, le vol de pétrole, qui est vendu à profit pour financer les opérations de Daech que les États-Unis tentent de relancer.
traduit par Réseau International
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