(Parir avant l'effondrement de l'euro, la Pologne n'a pas adopté l'euro et de l'UE évitera l'effondrement de l'état et de maintenir un niveau de vie à ses habitants.k note de rené)
17 décembre 2019 Actualité source UPR
La presse polonaise met en avant le dernier sondage réalisé par Eurobaromètre qui révèle qu’il y aurait désormais une majorité relative de 47 % des Polonais qui souhaitent que leur pays sorte de l’Union européenne (le « Polexit »). Voici par exemple ce qu’écrit « Gazeta plus » :
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LE PiS (parti au pouvoir) PRÉPARE-T-IL LES POLONAIS AU POLEXIT ? DÉJÀ 47 % DES POLONAIS PENSENT QUE L’UNION EUROPÉENNE NUIT À LA POLOGNE.
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LE PiS (parti au pouvoir) PRÉPARE-T-IL LES POLONAIS AU POLEXIT ? DÉJÀ 47 % DES POLONAIS PENSENT QUE L’UNION EUROPÉENNE NUIT À LA POLOGNE.
Une enquête a été publiée sur le site officiel de l’Union européenne qui montre que 47 % des Polonais pensent que la Pologne aura un meilleur avenir en dehors de l’Union européenne.
Le pourcentage de personnes en Pologne qui sont d’accord avec l’opinion : « Notre pays pourrait mieux faire face à l’avenir en dehors de l’UE » atteint 47 % – l’un des plus élevés dans l’UE. 45 % des Polonais pensent le contraire. 8 % n’ont pas d’opinion sur ce sujet. Cette enquête « Eurobaromètre Standard 91 » a été réalisée au printemps 2019.
C’est le deuxième pays de l’UE à avoir une attitude aussi négative envers l’Union elle-même. Même les Britanniques n’ont pas une opinion aussi critique sur leur appartenance.
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Commentaires
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Plusieurs fois dépecée par ses deux grands voisins de l’Est et de l’Ouest (Russie et Allemagne) au cours de son histoire, isolat catholique dans un environnement majoritairement protestant ou orthodoxe, réputée pour le patriotisme intransigeant de son peuple et pour son irrédentisme, la Pologne a toujours été le « caillou dans la chaussure » des empires qui ont voulu l’asservir.
Commentaires
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Plusieurs fois dépecée par ses deux grands voisins de l’Est et de l’Ouest (Russie et Allemagne) au cours de son histoire, isolat catholique dans un environnement majoritairement protestant ou orthodoxe, réputée pour le patriotisme intransigeant de son peuple et pour son irrédentisme, la Pologne a toujours été le « caillou dans la chaussure » des empires qui ont voulu l’asservir.
Du temps de l’URSS et du camp socialiste, les autorités du Kremlin ne comptaient plus les soucis que leur causaient les dirigeants polonais, pourtant communistes, alors qu’ils se félicitaient de la docilité de pays comme la République démocratique allemande (RDA, Allemagne de l’Est) ou la Bulgarie, composés de peuples aux mentalités et aux histoires bien différentes de la Pologne.
De nos jours, nombreux sont les Polonais qui estiment que l’Union européenne n’est au fond qu’une dictature de même nature que la défunte URSS et son « camp socialiste » qui écrasaient leur souveraineté et leur indépendance.
L’histoire ne se répète jamais mais elle bégaie toujours.
Alors que l’Allemagne et la Bulgarie comptent aujourd’hui parmi les pays où le souhait de sortir de l’UE recueille les pourcentages les moins élevés (selon le sondage disponible dans l’article ici commenté), la Pologne arrive en tête, juste après la petite Slovénie, de ceux où ce pourcentage est le plus élevé, au point d’en devenir majoritaire.
L’affaire est d’autant plus significative que les sondages Eurobaromètre, organisme financé par l’Union européenne, sont désormais dénoncés par de nombreux spécialistes comme peu fiables et présentant un biais méthodologique systématiquement favorable aux partisans de la prétendue « construction européenne » (cf. analyse du journal danois Dagbladet du 4 décembre 2019, voir icihttps://www.upr.fr/actualite/le-journal-danois-dagbladet-information-revele-que-les-sondages-officiels-eurobarometre-surestiment-systematiquement-le-soutien-public-a-lue/ )
Du reste, ce sondage Eurobaromètre indique qu’il n’y aurait que 42 % des Britanniques favorables à la sortie de l’UE, alors que le référendum de juin 2016, puis les élections européennes de mai 2019, puis les élections générales qui viennent d’avoir lieu le 12 décembre 2019, ont prouvé et confirmé à deux reprises qu’il y a bien une majorité absolue de Britanniques (de l’ordre de 52 à 53 %) qui sont en faveur du Brexit.
En d’autres termes, le sondage Eurobaromètre donne 10 points de moins aux partisans du Brexit qu’ils n’en ont en réalité.
Si ce biais méthodologique dénoncé dans l’article du journal danois précité s’élève à 10 points également pour la France et la Pologne, on peut envisager qu’il y aurait en réalité 57 % des Polonais et 42 % des Français qui seraient en faveur respectivement du Polexit et du Frexit.
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Conclusion : le risque financier considérable d’un Polexit pour la France.
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Une dernière remarque : lorsque le peuple britannique a décidé le Brexit, les négociateurs européens ont demandé au gouvernement de Londres d’honorer les engagements financiers pris par son prédécesseur (le gouvernement de David Cameron), ce qui représentait quelque 40 milliards d’euros cumulés et actualisés à verser à l’UE, puisque le Royaume-Uni est contributeur net.
Conclusion : le risque financier considérable d’un Polexit pour la France.
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Une dernière remarque : lorsque le peuple britannique a décidé le Brexit, les négociateurs européens ont demandé au gouvernement de Londres d’honorer les engagements financiers pris par son prédécesseur (le gouvernement de David Cameron), ce qui représentait quelque 40 milliards d’euros cumulés et actualisés à verser à l’UE, puisque le Royaume-Uni est contributeur net.
Par raisonnement en miroir, si la Pologne décidait de procéder au Polexit, elle serait fondée à demander à ce que l’UE honore ses engagements financiers. Ce qui représenterait certainement des dizaines de milliards d’euros à verser immédiatement par l’UE au gouvernement de Varsovie, puisque la Pologne est bénéficiaire nette.
Le Polexit risquerait donc de coûter des sommes astronomiques aux pays contributeurs nets restants après le départ du Royaume-Uni, c’est-à-dire principalement l’Allemagne et… la France.
Décidément, et pour paraphraser Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie américain qui parlait de l’euro, ce sont les pays qui sortiront les premiers de l’UE qui s’en sortiront le moins mal.
François ASSELINEAU
17/12/2019
17/12/2019
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