mardi 17 décembre 2019

La CIA et les jihadistes ouïghours

Les « Xinjiang papers », publiés le 16 novembre 2019 par le New York Times, ont été interprétés en Occident comme un plan de répression de la culture ouïghoure en Chine[1]. Ces documents, rédigés en chinois, restent difficiles d’accès pour les Occidentaux. En réalité, la Chine protège la culture ouïghoure, tolère la religion musulmane, mais combat le terrorisme et le séparatisme du World Uyghur Congress (WUC).
La Chine a déjà publié de nombreuses études[2] justifiant sa politique.
Les documents révélés par le New York Times attestent de la volonté du gouvernement chinois de maintenir la paix civile par tous les moyens. Le président Xi a invité les Forces de l’ordre à se montrer « absolument sans pitié » avec les terroristes. En effet, il fait face à une puissante organisation, le World Uyghur Congress, créé par la CIA durant la Guerre froide, que le quotidien états-unien fait mine de croire pacifique.
Or, le World Uyghur Congress, basé à Munich (Allemagne), revendique de nombreux attentats meurtriers en Chine. En outre, cette organisation a envoyé des milliers de combattants se former en Syrie avec l’aide de la Turquie[3]. Ainsi, plus de 18 000 jihadistes ouighours ont investi la ville d’al-Zanbaki (gouvernorat d’Idleb) où ils bénéficient de la logistique alimentaire et sanitaire « d’ONG » allemandes et françaises.
Les jihadistes ouïghours disposent désormais de nombreux soutiens en Europe. Ainsi, un séminaire de trois jours à réuni des lobbyistes à huis-clos à Bruxelles, du 7 au 9 décembre 2019, puis une conférence s’est tenue au Parlement européen sous la présidence du député européen français, Raphaël Glucksmann, et du président du World Uyghur Congress, Dolkun Isa, le 10 décembre.
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[1] “‘Absolutely No Mercy’ : Leaked Files Expose How China Organized Mass Detentions of Muslims”, Austin Ramzy and Chris Buckley, The New York Times, November 16, 2019
[3] « La CIA utilise la Turquie pour faire pression sur la Chine », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 février 2019.
photo de l’article : Le président du World Uyghur Congress, Dolkun Isa, et le Premier ministre turc Binali Yıldırım, le 16 février 2018 à Munich.

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