vendredi 31 juillet 2015

La molécule qui rend fou

Ukraine: feu vert pour une loi prévoyant plus d'autonomie pour l'Est                                              
La Cour constitutionnelle ukrainienne donne son feu vert à un projet de réforme donnant plus d'autonomie aux régions séparatistes de l'Est, le 31 juillet 2015 à Kiev - © SERGEI SUPINSKY

La Cour constitutionnelle ukrainienne a donné son feu vert vendredi à un projet de réforme constitutionnelle donnant plus d'autonomie aux régions séparatistes de l'Est, une mesure soutenue par les Occidentaux qui y voient un moyen d'apaiser le conflit armé.
Les députés ukrainiens avaient approuvé le 16 juillet l'envoi de ce projet présidentiel devant la Cour constitutionnelle, dont le feu vert est nécessaire avant le vote du texte.
"La décision de la Cour constitutionnelle sur la décentralisation est un pas important vers de grands changements pour l'Etat", a réagi le président ukrainien Petro Porochenko sur Twitter.
Le projet de réforme octroie davantage de pouvoirs aux conseils des élus régionaux et locaux mais contrairement aux attentes des rebelles, il ne confirme pas définitivement le statut semi-autonome des territoires sous leur contrôle.
Un statut semi-autonome dans la Constitution ?
Selon le texte, ce statut doit être déterminé par une loi séparée et seulement pour une durée de trois ans.
Des médias ukrainiens ont rapporté que les Occidentaux réclamaient à Kiev d'intégrer ce statut dans sa Constitution, une idée qui se heurte à une forte opposition en Ukraine.
Beaucoup estiment que Kiev n'a pas à accepter l'autonomie de facto de régions où les autorités ukrainiennes soupçonnent toujours la présence d'armes et de soldats russes.

Le conflit opposant l'armée ukrainienne aux rebelles prorusses a fait plus de 6800 morts en quinze mois.
NOUVELLES TECHNOLOGIESRECHERCHE

Robots tueurs: pourquoi Hawking a raison d'avoir peur

mediaBig Dog est un robot de terrain qui marche, court, grimpe et porte de lourdes charges comme une mule.DARPA
Dans une lettre ouverte, publiée à l'occasion d'une Convention internationale sur l'Intelligence artificielle (IA), le physicien Stephen Hawking et plusieurs milliers de personnalités, dont de nombreux chercheurs dans ce domaine, demandent l'arrêt des recherches dans le domaine des armes autonomes. La perspective de l'existence de « robots tueurs », guidés par une intelligence non humaine, pose en effet de graves problèmes juridiques, mais aussi de contrôle des technologies et de leurs transferts.
« Je ne sais pas comment la Troisième Guerre mondiale sera menée, mais je sais comment le sera la quatrième : avec des bâtons et des pierres. » La citation attribuée à Albert Einstein correspond en tout point à l’esprit de la lettre publiée à l’occasion du Congrès international sur l’intelligence artificielle (IJCAI) de Buenos Aires, par Stephen Hawking et plus d’un millier d’autres personnalités. Parmi les signataires figurent notamment de nombreux chercheurs qui travaillent dans ce domaine. Ils demandent solennellement à la communauté internationale de bannir les armes autonomes, susceptibles de « sélectionner et de combattre des cibles sans intervention humaine ». Pour ces chercheurs et industriels, le danger présenté par de telles technologies est important, et surtout pas si éloigné dans sa réalisation que cela. « L’intelligence artificielle a atteint un point où le déploiement de tels systèmes sera […] faisable d’ici quelques années, et non décennies », préviennent-ils.
Quartier général
Mais à quoi se réfèrent-ils ? De telles armes sont-elles aujourd'hui opérationnelles ou même envisageables ? « C'est très intéressant de voir qu'ils s'intéressent à quelque chose qui, pour l'instant, n'existe pas encore », affirme Alain De Neve, politologue au sein de l'Institut royal supérieur de recherche, en Belgique, même si « des développements sont réalisés par pas mal de laboratoires et d'industriels sur fonds propres, notamment aux Etats-Unis. L'idée étant de combiner les avancées dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA)et des systèmes de combat. Déjà, des robots tels que Little Dog et Big Dog, développés par Boston Dynamics, présentent des capacités étonnantes d'analyse du terrain sur lequel ils évoluent. »
Mais, selon le spécialiste en matière de défense, la piste la plus envisageable serait celle d'une « IA capable de donner des ordres de façon autonome à des robots, des drones ou des missiles de croisière ». Une sorte de supercalculateur, qui aurait ici le rôle de « quartier général centralisé qui prendrait les décisions en lieu et place de l'homme. Tout simplement parce que les capacités de calcul et les itérations que pourraient produire une telle IA en fonction du déroulement des événements, pourraient s'avérer plus pertinentes que ce que ne pourraient apporter les capacités d'analyse d'un commandement militaire humain. » L'hypothèse d'une IA embarquée – des robots fonctionnant de façon autonome sur un champ de bataille, par exemple – paraît pour l'instant moins probable car « elle nécessiterait un effort de miniaturisation, et dans un futur immédiat, cette piste n'est pas la plus crédible. »
« Rendre compte »
Mais même dans la première hypothèse, la question de la responsabilité en cas de pertes humaines ou de violations des droits humains se pose. Pour Francis Perrin, ancien directeur d'Amnesty International France (AIF), qui a beaucoup travaillé sur les questions d'armement, l'intégration d'une IA dans un système d'armement pose des problèmes éthiques sérieux, mais aussi dans le domaine du « rendre compte ». « Nos systèmes juridiques à travers le monde ont été conçus pour déterminer les responsabilités humaines,explique-t-il. Or, avec des armes véritablement autonomes, qui sélectionneraient elles-mêmes leurs cibles et les frapperaient, cette question du 'rendre compte', pourrait ne pas avoir de réponse, ce qui pourrait être très grave. Or, on ne peut pas mettre un robot en prison. » Pour cette raison, l'organisation s'est d'ailleurs officiellement déjà prononcée « à titre préventif » pour « l'abandon de tout développement, et au-delà, de toute fabrication ou utilisation future de l'Intelligence artificielle dans l'armement. »
En outre, rappelle Francis Perrin, « les êtres humains ont la capacité de faire preuve de souplesse et de flexibilité dans certaines situations. Rechercher une posture de négociation plutôt que d’intervenir par la force. Un robot tueur, lui, est programmé pour sélectionner et viser des cibles. » Sur un champ de bataille ou dans une opération de maintien de l'ordre, ceci peut évidemment poser des problèmes graves. Quant à l'argument des partisans de ces nouvelles technologies appliquées aux armements, selon lequel cela pourrait permettre une baisse des pertes humaines, Francis Perrin la balaie de façon lapidaire : « cela dépend pour qui ». Avant d'ajouter : « compte tenu des travaux de développement en cours de la part de certaines entreprises spécialisées, nous insistons sur le fait que nous ne sommes pas dans la science-fiction ».
Perte de contrôle
« Nous n'en sommes pas encore là », tempère cependant Alain De Neve, même s'il partage cette analyse sur l'absence de cadre légal. Selon le spécialiste en matière de défense, le plus gros danger mis en avant par les auteurs de la lettre ouverte, consiste cependant dans la perte de contrôle de la technologie. « Les capacités de calcul seraient tellement décuplées, tellement puissantes, que les hypothèses et conjectures de travail que cette IA ne cesserait d'itérer et de réitérer, seraient incompréhensibles et non maîtrisables par une intelligence humaine. On aurait alors affaire à une technologie qui présenterait des propriétés qui la rendraient hors de contrôle. »
La synergie entre différentes disciplines, telles que la nanotechnologie, la robotique et la génétique, telle que prophétisée il y a 25 ans par un gourou de l'informatique, Bill Joy, pourrait également précipiter les risques de perte de contrôle, ajoute Alain De Neve. Une perspective pas si éloignée que ça, lorsque l'on voit le nombre d'entreprises spécialisées dans la neurologie ou les sciences cognitives, qui s'intéressent aux applications de l'IA, dans tous les domaines. Dans le cas d'une telle intégration, estime Alain De Neve, « s'ajouterait alors la question des matériaux et de leur identification. La nanotechnologie ne disposant pas pour le moment de moyens de contrôle qui permettraient de repérer les transferts illégaux ».
« Ce que demandent en substance les auteurs de la lettre ouverte, signée par Hawking, c'est l'idée d'un moratoire sur cette recherche », tant que certaines questions n'auront pas été réglées, estime Alain De Neve. « L'IA serait selon eux une étape aussi importante que l'invention de la poudre à canon et le nucléaire. Ils n'ont pas tort. On serait en face d'une mutation pas forcément d'ordre militaire, mais véhiculé par l'organisation militaire. Mais ce serait aussi un vecteur de transformation beaucoup plus large de l'ensemble des organisations sociales. »
GRÈCEALEXIS TSIPRASZONE EUROUNION EUROPÉENNE

Grèce: Alexis Tsipras n'exclut plus des élections anticipées

mediaLe Premier ministre grec Alexis Tsipras a donné une interview à la radio Sto Kokkino à Athènes, le 29 juillet 2015.REUTERS/Kostas Baltas
Alexis Tsipras n'exclut pas des élections anticipées s'il n'arrive pas à retrouver sa majorité au Parlement. C'est ce que le Premier ministre grec a expliqué lors d'une très longue interview à la station de radio Sto Kokkino, proche de la majorité au pouvoir. Une façon de faire pression sur l'aile gauche de son parti alors que le comité central de Syriza se réunit ce jeudi.


Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Une partie des membres de l'instance de décision de Syriza espère obtenir un congrès du parti avant l'accord sur un troisième plan d'aide fin août. La majorité est opposée à sa signature. Mais à la radio Sto Kokkino, le Premier ministre grec a plutôt parlé de septembre.Alexis Tsipras veut d'abord voir quelle majorité il obtiendra au Parlement lors du vote sur l'accord. Ce congrès permettra alors de clarifier la position du parti, avant de possibles élections. Elles ne sont donc plus exclues, alors que Syriza est toujours en tête des sondages.
Au pouvoir depuis seulement six mois, Alexis Tsipras a précisé être « le dernier à vouloir des élections ». Mais il a pris acte de la division au sein de Syriza, le parti de la gauche radicale qu'il dirige, dont plus de 30 des 149 députés ont voté, les 15 et 22 juillet, contre les premières réformes demandées par les créanciers de la Grèce, mettant en péril sa majorité au Parlement.
Pour l'instant, le Premier ministre grec veut se concentrer sur les négociations pour le troisième plan d'aide. Les créanciers de la Grèce (BCE, FMI, UE) sont en ce moment à Athènes pour en discuter. Alors qu'ils font pression pour l'adoption de nouvelles mesures avant l'accord final, Alexis Tsipras a déclaré qu'il ne ferait pas plus que ce qui a été décidé par les chefs d'Etat de la zone euro le 13 juillet.
Il a aussi indiqué qu'il espérait obtenir une réduction de la dette publique en discussion avec les créanciers d'ici novembre.
Le mouvement pro-kurde, cible principale des autorités turques


mediaDes forces de sécurité turques, devant le tribunal d'Istanbul, le 31 mars dernier.AFP
En parallèle aux opérations militaires menées par la Turquie contre le PKK, les arrestations dans les milieux kurdes se poursuivent dans le pays. Une opération policière était en cours, ce vendredi matin, dans le quartier Gezi d’Istanbul. La répression vise notamment le parti pro-kurde HDP, et son président Selahattin Demirtas.
Avec notre correspondant à Istanbul,  Jérôme Bastion
Alors qu’Ankara poursuit ses opérations antiterroristes depuis une semaine, les attentats se multiplient. Deux policiers ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi à Adana par deux membres du PKK, qui ont été abattus. Et jeudi, des bombardements aériens ont à nouveau visé les caches de la rébellion kurde dans le nord de l’Irak.
Des opérations militaires qui se doublent d’une pression accrue à l’intérieur même du pays. A Istanbul, ce vendredi matin, une vaste opération de police était en cours dans le quartier de Gezi. L’une des cibles est le Parti démocratique des peuples (Halkların Demokratik Partisi, ou HDP, en turc) et en premier lieu son président : Selahattin Demirtas.
La chasse aux militants kurdes lancée par Erdogan
La nouvelle a fait l’effet d’une bombe en Turquie : une enquête préliminaire pour « provocation en incitant une partie de la population à en agresser une autre par la force des armes » a été ouverte à son encontre jeudi. Selahattin Demirtas risque 24 ans de prison. Il peut désormais être arrêté à tout moment et écroué jusqu’à la tenue de son procès. La co-présidente du HDP, Figen Yüksekdag, est, elle aussi, visée par une enquête judiciaire ouverte ce vendredi.
C’est le président Recep Tayyip Erdogan qui avait donné le signal de cette chasse à l’homme, mardi, en déclarant être persuadé que le leader du HDP - parti légal en Turquie, au contraire du PKK considéré comme une organisation terroriste - s’apprêtait « à rejoindre, à la première occasion, la guérilla dans les montagnes ». « Entrer dans la guérilla est plus facile que faire de la politique, mais nous avons choisi la voie la plus difficile, celle de la politique pour bâtir la paix », lui a répondu l’intéressé.
Selahattin Demirtas, président du parti kurde HDP, le 30 juillet à Ankara, est sous le coup d'une enquête préliminaire pour incitation à la violence. [nid:500517252]AFP
La justice reste pourtant persuadée que les responsables et élus du HDP jouent double jeu et prônent la violence, d’où, également, cette procédure entamée jeudi pour lever l’immunité parlementaire de neuf des députés du parti HDP entrés au Parlement il y a moins de deux mois. Ils sont soupçonnés d’avoir fourni des armes à la rébellion kurde. Un chef d’accusation particulièrement grave qui leur promet, à eux aussi, un procès qui pourrait se conclure par de très lourdes peines de prison.
Une lutte antiterroriste détournée de son objectif affiché
Mais lorsque Selahettin Demitras dénonce « l’esbroufe » du gouvernement en matière de lutte contre le groupe Etat islamique, difficile de lui donner tort. Ankara ne lutte en effet quasiment pas contre les jihadistes et leurs soutiens. Si les opérations antiterroristes ont commencé par les bombardements de positions jihadistes, le premier jour de l’offensive, le 24 juillet, ces frappes se sont arrêtées dès le lendemain. Les bombardements n’auraient en outre visé que des entrepôts désaffectés, selon le témoignage d’un commandant de l’organisation Etat islamique. Dès le lendemain, le 25 juillet, l’aviation turque ne s’est plus occupée que de bombarder les positions kurdes en Irak du Nord et en territoire turc même. Mais plus aucune frappe n’a été dirigée contre le groupe Etat islamique dans le nord de la Syrie.
De même, il n’y a désormais plus aucune arrestation visant les milieux soutenant le jihad en Turquie, alors que les interpellations se poursuivent à tour de bras dans les milieux kurdes. La lutte antiterroriste lancée contre les islamistes s’est rapidement détournée de son objectif affiché pour devenir un règlement de compte militaire, policier, judiciaire et politique. Et c’est le HDP qui paie la note

Une stratégie défendue par l’ambassadeur de Turquie à Paris, Hakki Akil, invité ce vendredi matin de Jean-Baptiste Marot sur RFI. « Combien de morts avec les attaques terroristes de Daech [groupe Etat islmaique, ndlr] ? Je ne sais pas, mais ça ne doit pas dépasser - surtout dans les pays occidentaux -, quelques dizaines, a affirmé l’ambassadeur turc, avant d’ajouter aussitôt que les Turcs ont perdu plus de 30 0000 de leurs concitoyens dans les attaques du PKK. Donc, il est légitime que la Turquie se défende contre [eux]. » Le porte-parole du gouvernement turc à Paris juge que la responsabilité de la fin de la trêve incombe aux « terroristes du PKK ». Selon Hakki Akil, « après les événements dans la région - leur combat contre Daech -, quand ils ont vu qu’ils ont gagné de la sympathie en Occident, [les membres] du PKK ont préféré terminer la trêve, ils ont pensé que le contexte était favorable pour eux. »

BHP Billiton : lourde dépréciation dans le gaz de schiste

Le gaz de schiste, çà eut payé ? Le géant anglo-australien BHP Billiton va inscrire une provision de 2,8 mrd USD dans ses comptes 2015 en raison d’une minoration de ses actifs dans le gaz de schiste« onshore » aux Etats-Unis, lesquels ont été pénalisés par la baisse des cours. A la plus grande joie du lobby pétrolier US qui ne devrait pas cacher sa joie face aux difficultés d’un secteur potentiellement concurrent, la chute du prix du baril tombant à pic pour évincer quelques nouveaux entrants …
BHP a pour sa part imputé la majeure partie de cette charge imposable à la « complexité géologique » du champ Hawkville, situé dans le bassin Eagle Ford (au sud du Texas), à l’expiration de licences d’exploitation et à des changements de projets de développement sur ce site.
Le reste est à mettre sur le compte d’une dépréciation d’écart d’acquisition concernant l’achat en 2011 de l’américain Petrohawk Energy pour 12,1 mrd USD.
Après dépréciation, la valeur des actifs onshore de BHP aux Etats-Unis est de 24 mrd USD.
Ces dépréciations sont « décevantes », a concédé dans un communiqué le patron du groupe, Tim Cutt. Ajoutant qu’elles ne ne reflètaient pas toutefois la qualité générale des opérations menées par le groupe en onshore aux Etats-Unis. Evoquant ainsi les performances des champs Black Hawk (Texas), du bassin Permien (Texas et Nouveau-Mexique) et du site de Haynesville (Louisiane).
Bilan des courses : BHP va diviser par deux en 2016 ses dépenses d’investissement dans ces opérations onshore en vue de se concentrer sur le développement de 10 puits en activité.
Rappelons que la baisse des cours du gaz de schiste avait déjà valu à BHP de dévaluer ses actifs américains de plusieurs milliards ces dernières années et l’avait conduit fin 2014 à réduire le nombre de puits en activité de 26 à 16.
Sources : AFP, BHP Billiton
Elisabeth Studer – 20 juillet 2015 – www.leblogfinance.com

Goldman Sachs investit dans le logement des fonctionnaires en Cote d’Ivoire … avant l’élection présidentielle


(source : leblogfinance)
Après la finance, le secteur de l’énergie et tout particulièrement le gaz, Goldman Sachs semble désormais vouloir miser sur l’immobilier et qui plus est, l’immobilier en Afrique, vaste sujet …
Selon plusieurs medias ivoiriens ainsi que le journal Jeune Afrique, la banque américaine Goldman Sachs va intégrer ce secteur en Côte d’Ivoire avant la fin de l’année 2015
Elle financera à hauteur de 1 milliard de dollars un projet de 20.000 logements sociaux destinés aux fonctionnaires. Histoire s’attacher les faveurs du gouvernement ivoirien pour mieux s’implanter dans d’autres domaines ? L’histoire ne le dit pas, enfin, pas encore. 
Selon le site agenceecofin.com, le remboursement de ce financement prendra la forme d’un crédit immobilier. Les sommes pourraient être ponctionnées à la source sur la rémunération des bénéficiaires du projet.
Jonathan Don, associé de Goldman Sachs et basé à Singapour, qui a été chargé de suivre le dossier. Du côté ivoirien, onze ministères techniques ont été associés au projet à la demande de la présidence ivoirienne. Ibrahim Magassa, le directeur général de la banque d’affaires Algest, organise le montage financier. L’avocat togolais Pascal Agboyibor, du cabinet américain Orrick, s’occupera des aspects juridiques.
Reste, que si la présidence actuelle est nettement en faveur du projet, l’élection présidentielle d’octobre prochain devrait permettre de trancher. Une manière pour les Etats-Unis  de soutenir financièrement d’une certaine manière le candidat qui lui sied le mieux ?
Simple hasard ? Abdourahmane Cissé, Polytechnicien diplomé de Paris en Mathématique appliquée et des États-Unis dans le domaine du pétrole et ex-trader de Goldman Sachs … a été nommé ministre du budget en novembre 2013. Depuis, il tente de rétablir une fiscalité, créer les conditions propices pour séduire les investisseurs et faire de la Côte d’Ivoire un « hub régional » selon ses propres termes.
Goldman Sachs ne placerait-il pas tout « bonnement » ses pions ? …
Elisabeth Studer – 23 juillet 2015 - www.leblogfinance.com
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IE07/06/2015 à 18h38

Comment les industriels brevettent la nature

Antoine Louchez, journaliste

(source : Rue 89)

Prenons un brocoli. Un légume aux multiples variétés développées au fil du temps par la nature ou la main de l’homme. Ces variétés portent en elles des caractères : telle teneur en sucre, tel goût, tel bienfait… C’est ce qu’on appelle les « traits natifs ».
Imaginons que vous soyez capable, grâce à la technologie, d’aller chercher les données correspondant à ces traits, dans l’ADN du brocoli, afin de les transférer sur une autre variété.
En toute modestie, vous clamez être l’inventeur de ce trait naturel et en demandez l’exclusivité commerciale sur les vingt prochaines années, quel que soit le nombre de plantes qui portent ce trait.
Saugrenu ? Pourtant, les demandes sur les traits natifs se multiplient en Europe. Et la grande chambre des recours de l’Office européen des brevets (OEB) leur a envoyé un signal positif le 25 mars, en faisant droit à deux d’entre elles après dix années de bataille juridique, l’une sur une tomate ridée, peu demandeuse en eau ; l’autre sur un brocoli aux bienfaits « anticancer »’.
Derrière cette décision qui fera jurisprudence, se cache un jeu de lobbying qui a progressivement transformé les semences en produit industriel comme un autre. Michel Vivant, professeur de droit à Sciences-Po Paris, avertit :
« Le risque : que les données de la nature soient monopolisées. »

A l’assaut d’une faille juridique

Le brevet est né de la culture industrielle à la fin du XVIIIe siècle. Michel Vivant explique :
« C’est alors équilibré, il y a une invention, pour laquelle on touche des droits d’auteur, et elle finit par tomber dans le domaine public. »
Pendant longtemps, le vivant en général et les végétaux en particulier ont été complètement exclus de la brevetabilité en Europe. Mais les industriels de l’agrochimie puis des biotechnologies s’intéressent de plus en plus au marché des semences et « cherchent à imposer l’idée que pour développer la recherche biologique, animale comme végétale, le brevet est nécessaire », explique Frédéric Thomas, historien des sciences et co-auteur de « Semences : une histoire politique ».
« Alors qu’à partir de 1980, les Etats-Unis brevètent les OGM, l’Europe se dit qu’elle doit suivre et concède en 1998 la directive 98-44. Un texte contradictoire, dont le but est de faire cohabiter deux systèmes juridiques et deux types d’acteurs différents. »
  • D’un côté, le système Upov, en vigueur depuis 1961, qui interdit de breveter toute variété issue de l’agriculture dite « conventionnelle » ou de procédés biologiques, et qui laisse les ressources génétiques en accès libre afin de favoriser la recherche, à but commercial ou universitaire.
  • De l’autre, on ouvre la possibilité de breveter le vivant si cela relève de « l’invention », en l’occurrence, une mutation au sein d’une espèce.
A l’époque, on parle bien d’OGM, mais le développement technologique va brouiller les cartes a posteriori et les demandes de brevets sur des végétaux non OGM se multiplient à partir des années 2000. Parmi elles apparaissent notre tomate ridée et le brocoli anticancer.

Séquençage génétique

On y trouve aussi une demande de la firme suisse Syngenta portant sur le trait natif d’un poivron insensible à un insecte nuisible, la mouche blanche. Ce trait de caractère est issu de reproduction conventionnelle, naturelle – il existait dans une espèce sauvage – mais la multinationale a isolé la séquence génétique de cette insensibilité et l’a transposée sur une variété comestible grâce aux technologies de biologie moléculaire.
Ce que l’historien déplore : jamais de telles demandes n’auraient été possibles au moment de la rédaction des textes, selon lui : 
« On fait face à un nouveau type de science, qui nécessite un nouveau type de protection. »
Ce vide juridique se situe dans « une tendance globale : depuis la fin du XXesiècle, la propriété intellectuelle fait face à un objet nouveau dont elle ne sait pas quoi faire : l’information », estime Michel Vivant.
On arrive donc aujourd’hui à une nouvelle étape, après dix années de batailles juridiques, au cours desquelles, explique Frédéric Thomas :
« Les lobbies du brevet ont tenté de démontrer que leurs demandes n’empiètent pas sur ce qui relève de la protection Upov, et qu’elles sont, par conséquent, légitimes. »

Oubliez la morale...

Dernier argument en date : la demande de brevet relatif aux traits ne porte pas spécifiquement sur une variété de plante, qui relève du système Upov. Argument jugé recevable par l’Office européen des brevets le 25 mars au sujet de la tomate ridée et du brocoli anticancer.
Guy Kastler, président du Réseau semences paysannes, regrette l’étendue de ce type de brevet, mais aussi que « le juge a estimé qu’il n’avait pas à se prononcer sur le plan moral ».
Pour Michel Vivant, plutôt que s’opposer par principe à toute demande portant sur des traits préexistants, le juge s’est montré sensible aux solutions que ces séquences génétiques pouvaient apporter. Une position qui peut s’expliquer par « la volonté des juridictions spécialisées de défendre leur pré carré ». Le spécialiste de la propriété intellectuelle fait le parallèle avec une décisionrécente de la Cour suprême des Etats-Unis qui s’en est tenue à ces principes.

« Tout cela est coûteux... »

Les demandes de brevet sont soumises à des critères, entre autres d’application industrielle et de nouveauté. Que l’on ait confiance ou pas en l’Office européen des brevets pour être strict en la matière, une chose est sûre : la décision du 25 mars fera jurisprudence. Guy Kastler ironise :
« Dans le vivant, on n’a pas fini de breveter. L’OEB invente une invention : un caractère, déjà connu, devient nouveau parce qu’on a réussi à l’identifier. »
Le Réseau semences paysannes fait partie d’une coalition d’ONG qui a déposé un recours contre le poivron anti-mouche blanche de Syngenta.
Un dossier sur lequel Glaïeul Mamaghani, responsable de la communication externe de la firme suisse, se dit « confiante ». Elle insiste sur le fait que ce caractère est initialement présent dans une espèce non comestible et qu’il a été pioché « dans une banque de gènes en accès libre ». Le consommateur est gagnant, assure-t-elle, « une amélioration de la qualité des produits, gustative, sanitaire… »
« Il nous a fallu quinze ans pour stabiliser le caractère avec une espèce comestible. Tout cela est coûteux en temps et en investissement, il est normal d’être rémunéré. »
Avant de résumer : « Le brevet est important pour l’innovation. »
Dans un courrier inquiet, le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) avait tenté de rappeler à l’OEB que c’est au contraire l’innovation qui avait impulsé la création du système Upov, préféré au brevet :
« Les obtentions végétales ne sont pas des produits industriels comme les autres. Rien n’est créé ex nihilo, toute nouvelle sélection reposant sur des variétés sélectionnées précédemment. »
Et le HCB de conclure que « la garantie du libre accès au patrimoine génétique est donc un enjeu très fort pour les sélectionneurs ».

La nature saturée

En 2013, le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (rebaptisé France stratégie) faisait part, lui aussi, dans une note d’analyse [PDF], de ses craintes face à cette pression croissante en vue de l’élargissement du champ d’application du brevet.
« La délivrance de tels brevets (à portée très large, sur des gènes naturels) – et les difficultés d’accès à l’information conduit d’ores et déjà à des situations de blocage pour l’industrie semencière européenne. »
On peut citer l’entreprise hollandaise Rijk Zwaan, qui a obtenu un brevet sur des salades résistant à un puceron. Un trait déjà connu, présent dans 90% des variétés de laitues commercialisées, entre autre par Gautier Semences. N’ayant pas les moyens de financer un procès pour faire invalider le brevet, l’entreprise provençale a donc dû payer des redevances à Rijk Zwaan pour continuer à exploiter sa variété.
Les conflits juridiques se sont multipliés ces dernières années, ce qui ne joue pas en faveur des petites entreprises, moins à même de se protéger de procédures lourdes et compliquées.
Au milieu de ce champ de mines, où l’on ne sait plus bien ce qui est breveté ou pas, on assiste à la création depuis quelques mois de plate-formes rendant accessible une base de données. Glaïeul Mamaghani met en avant une volonté « d’échanger l’information, de publier nos tarifs, le catalogue », tandis que Guy Kastler y voit une résurgence des Patent pools (la mise en commun de brevets par plusieurs sociétés ou organisations), où « ceux qui possèdent les brevets se partagent le marché ».
Pour Michel Vivant, c’est avant tout le reflet d’un marché déjà complètement saturé par la propriété intellectuelle :
« Les questions de l’économie de l’immatériel méritent d’être posées. On met des droits d’auteur de partout, sans s’interroger sur la finalité des inventions que l’on brevète. »

The cupboard is bare: NYC food banks running out of stock

(source : RT)

Community Kitchen in the Harlem section of New York City (Reuters / Mike Segar)
More than a third of New York State’s food pantries have had to turn away people in need because they have run out of supplies. Food banks have been demanding an additional $16 million to replenish their stock.
An estimated 1.4 million NY state citizens rely on food banks. According to the Food Bank for New York City, about 2.6 million people (out of a total population of 8.5 million), have trouble affording food throughout NYC.
About 37 percent of all food banks across the state have run out of food due to rising needs and falling benefits, the New York Times reported last week.
Reporter to the Daily Sheeple, Joshua Krause, notes: “Despite the media’s claims that we’re no longer in a recession, millions of Americans are still struggling to make ends meet.”
Reuters / Mike Segar
Krause believes that America has developed a “permanent underclass” of citizens that are simply unable to rise above their poverty. This means that whatever happens to the stock exchange or home prices, the wealth never filters down tothose people destined to live in extreme poverty.
“If you’re looking for proof that this permanent underclass exists, look no further than the massive number of people who still rely on food stamps and food pantries to survive,” Krause said.
The Associated Press cited Michael Berg, the director of an organization that runs three food pantries in New York, who said the demand for food there has been rising by some 20 percent every year.
The number who have to make the difficult choice between eating and paying for other necessities such as rent, medication, childcare and transportation spiked in 2013, when Congress cut funding for the Supplemental Nutrition Assistance Program.
Financing of this program, formerly known as the food stamp program, was reduced to an average of $18 per person a month. The number of those in need has been growing ever since.
Approximately 40 percent of food stamp beneficiaries were forced to turn to emergency food services, thus creating additional demand, the New York Times reported.
With many of these locations running short on food, the state legislature has been asked to allocate an extra $16 million in funding in order to keep the pantries’ shelves full through to the end of this year.
What’s particularly remarkable about food bank applicants is that many of them are neither homeless nor jobless. However, they are not paid enough to pay rent and put food on the table.
New York food banks are now falling short to the tune of some 100 million meals a year.