(blog à finir et à corriger)
Une bonne nouvelle sur le front mosanto, mes chers cinq lecteurs !
(source : Jeune Afrique)
Une bonne nouvelle sur le front mosanto, mes chers cinq lecteurs !
(source : Jeune Afrique)
Le Burkina dit stop aux OGM de Monsanto
L'interprofession du coton, au Burkina Faso, a décidé d'arrêter, progressivement et d'ici à trois ans, l'utilisation des semences OGM de la firme américaine Monsanto, a appris "Jeune Afrique".
Les producteurs ne sont plus les seuls à grogner contre le coton génétiquement modifié de Monsanto. L’interprofession, qui regroupe notamment la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), leader public du secteur, Faso Coton (détenu par IPS) et la Société cotonnière du Gourma (Socoma, filiale du groupe français Geocoton), a décidé d’arrêter, progressivement et d’ici à trois ans, l’utilisation des semences OGM de la firme américaine, a apprisJeune Afrique.
En cause : les rendements, moins élevés que ce qui était annoncé dans le contrat, et la qualité de la fibre de coton, qui n’est pas au rendez-vous. En plus de dénoncer leur contrat avec Monsanto, les acteurs sont en train d’évaluer le montant des indemnités qu’ils vont lui réclamer, en fonction des pertes liées à la culture du coton transgénique depuis 2008.
Par contre en Europe, mosanto et compagnie continue à marquer des points, est-ce que cela signifie qu'au final, l'Afrique est moins corrompue que l'Europe et les Etats-Unis. Cela aussi serait une bonne nouvelle.
Et, en Ukraine, il serait temps que le gouvernement se décide à passer à un mode de très large autonomie pour les régions. Kiev refuse et les républiques auto-proclamées persiste dans leur proposition.
(source : Réseau International)
Au final, tout pourrait se régler par une négociation, mais, les néo-nazis à l'intérieur du gouvernement ukrainiens préfèrent la guerre avec l'aval des Etats-Unis et de l'occidentL
Mais, passons à ce qu'il y a dans notre assiette.
(source : Etat du Monde, état d'être)
Et, une mise au point concernant l'Ebola qui a soi-disant ravagé l'Afrique de l'ouest et permis à l'industrie d'engranger des profits bien réels ceux-là.
(source : Santénatureinnovation)
Pour en savoir plus, cliquez ici : http://www.santenatureinnovation.com/ebola-enfin-la-verite/#ixzz3ckPU6fMC
bbb
Et, en Ukraine, il serait temps que le gouvernement se décide à passer à un mode de très large autonomie pour les régions. Kiev refuse et les républiques auto-proclamées persiste dans leur proposition.
(source : Réseau International)
Donetsk et Lougansk se disent prêtes à rester en Ukraine
La position unificatrice des Républiques de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) n’a de sens que s’il y a une stratégie à long terme ayant l’objectif de libérer toute l’Ukraine. L’intérêt de la Russie est que l’Ukraine reste unie, quoi qu’il arrive, ce qui expliquerait que les deux républiques ne soient toujours pas reconnues officiellement par Moscou. Cela veut dire que, tôt ou tard, les bandits de Kiev seront dégagés, et nous pouvons être sûrs que des plans détaillés pour sceller leur sort sont déjà inscrits quelque part. RI
***
Les propositions seront examinées à la prochaine réunion du groupe dit « de Normandie » qui devrait se tenir à Paris le 10 juin.
Lundi 8 juin, les autorités des républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) ont remis au groupe de contact de Minsk de nouvelles propositions d’amendements à la Constitution ukrainienne qui incluent notamment l’assimilation des DNR et LNR au sein de l’Ukraine.
Le document stipule qu’un certain nombre d’agglomérations et de localités des régions de Donetsk et Lougansk, qui se trouvent sur le territoire des deux républiques populaires, forment certes « des « zones distinctes avec un statut particulier » mais font « partie intégrante de l’Ukraine ».
Le projet d’amendement propose en outre de fixer au niveau législatif le maintien d’Alexandre Zakhartchenko et d’Igor Plotnitski aux postes de dirigeants de la DNR et de la LNR. Le document précise que les républiques décideront elles-mêmes des règles de cessation de pouvoir des hauts dirigeants mentionnés.
Le document, rédigé par les autorités des deux républiques, a d’abord été soumis aux représentants des organisations sociales des DNR et LNR avant d’être remis au coordinateur du groupe de travail pour les questions politiques de l’OSCE Pierre Morel, rapporte Kommersant citant une déclaration commune des représentants plénipotentiaires des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, Denis Pouchiline et Vladislav Deïnego.
Ce dernier a cependant tenu à rappeler que la volonté des républiques de trouver un arrangement avec les autorités de Kiev date de la première rencontre à Minsk en septembre 2014. « A ce moment-là, malgré les victoires remportées par les insurgés, nous étions prêts à faire un énorme compromis et à rester en Ukraine en tant qu’entités indépendantes afin de mettre fin à l’effusion de sang », a-t-il déclaré au Centre d’information de Lougansk, mardi 9 juin.
Les propositions seront examinées à la prochaine réunion du groupe de travail pour les questions politiques, ainsi que, probablement, à la prochaine réunion du groupe dit « de Normandie » [France, Allemagne, Ukraine et Russie] qui devrait se tenir à Paris le 10 juin. Kiev n’a, par ailleurs, pas encore réagi aux propositions des deux républiques.
Rappelons que le 12 février dernier, les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe ont signé les accords de Minsk-2 qui prévoyaient notamment un cessez-le-feu complet et le retrait des armes de la ligne de front. Malgré cela, la ville de Donetsk a de nouveau été secouée par les collisions armées entre les insurgés et les forces régulières avec l’utilisation d’armes lourdes interdites, mercredi 3 juin.
Mais, passons à ce qu'il y a dans notre assiette.
(source : Etat du Monde, état d'être)
Big Agro : du blé nocif pour tous les êtres humains
(Source : Santé Nature Innovation – Merci à Clara)
Chère lectrice, cher lecteur,
Lorsque vous voyez un champ de céréales, au bord de la route, savez-vous reconnaître s’il s’agit de blé, d’épeautre, de kamut ou de froment ?
Si oui, vous êtes très fort !
Car en fait, le mot « blé » que nous utilisons couramment, et qui dans notre esprit désigne une céréale qui sert à beaucoup de choses dans notre alimentation (pain, farine, pâtisseries, pâtes…) n’est qu’une appellation générale.
Il n’y a pas d’un côté le blé, de l’autre l’épeautre, le kamut ou le froment. L’épeautre est une sorte de blé, le froment et le kamut d’autres sortes, tout comme le Bourgogne et le Bordeaux sont des sortes de vin.
Si donc vous décidez d’arrêter de manger du blé et que vous choisissez de manger « à la place » de l’épeautre, c’est comme si un alcoolique déclarait qu’il arrête de boire et qu’il remplace désormais le vin par du Beaujolais !
.
S’y retrouver entre les différents blés
Le terme blé regroupe une dizaine d’espèces différentes.
Leur point commun est qu’elles ont un ancêtre commun, appelé l’engrain sauvage.
L’engrain sauvage a été domestiqué par l’homme à l’époque du Néolithique, il y a un peu plus de 10 000 ans. Il a ensuite été croisé avec d’autres plantes pour donner l’amidonnier, une sorte de blé préhistorique riche en amidon, comme son nom l’indique.
Différentes sortes d’amidonnier ont été sélectionnées pour donner le blé dur, avec lequel on fait les pâtes et le couscous. Le kamut est une autre sorte d’amidonnier sélectionné. Quand il est question, dans la Bible, de Pharaon qui faisait remplir ses greniers de blé, ce sont ces blés qui sont concernés.
L’amidonnier a toutefois été croisé à nouveau avec une autre plante herbacée (c’est-à-dire une plante à la tige tendre, sans bois) pour donner le blé tendre aussi appelé froment, et l’épeautre.
Les gens imaginent souvent que l’épeautre est une variété très ancienne de blé mais ce n’est pas le cas. C’est une des plus récentes. La confusion vient du fait que l’engrain sauvage, qui est un des ancêtres du blé moderne, est aussi appelé parfois « petit épeautre » (alors que cela n’a rien à voir car le « petit épeautre » est un engrain domestiqué et modifié).
L’épeautre est donc, comme le blé tendre (ou froment), une forme moderne de blé, plusieurs fois hybridée. Elle contient en outre beaucoup de gluten. Cela veut dire qu’elle lève bien, mais cela veut aussi dire qu’il ne sert à rien de prendre de l’épeautre si vous cherchez à manger sans gluten…
.
Les nouveaux blés
Mais l’histoire du blé ne s’est pas arrêtée là.
Dans les années 50 et 60, de nouvelles variétés de blé à haut rendement ont été développées en laboratoire.
Incroyable mais vrai, les espèces actuelles de blé comportent 42 chromosomes, tandis que le blé ancestral, l’engrain sauvage, n’en avait que 14 !
Comme l’explique l’excellent Julien Venesson dans son livre « Gluten, comment le blé moderne nous intoxique », ces blés sont des mutants, avec des conséquences imprévues et inquiétantes, autant sur notre santé que sur l’environnement.
.
Le blé moderne torture notre intestin
À force d’hybridation et de modifications génétiques, le blé moderne contient désormais quantité de protéines nouvelles que nous sommes incapables d’assimiler.
Mais le problème ne s’arrête pas là.
Ces protéines, qui ne sont pas transformées par notre digestion, passent telles quelles dans l’intestin, et chez certaines personnes génétiquement prédisposées, cela déclenche des inflammations équivalentes à une véritable torture. On parle alors d’intolérance au gluten (ou « maladie cœliaque »), une maladie qui ne touche « que » 1 % de la population.
C’est là que s’arrête le discours officiel, car en réalité, plusieurs études scientifiques récentes ont démontré que le gluten du blé moderne est nocif pour tous les êtres humains, y compris pour les personnes qui ne sont pas intolérantes !
.
Du blé nocif pour tous les êtres humains
C’est un travail qui vient d’être publié. Il est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs de l’hôpital général du Massachusetts, de l’université John Hopkins et de l’université médicale du Maryland (Etats-Unis).
Les chercheurs ont testé l’effet de la consommation de gluten sur 3 groupes de personnes : un groupe de malades cœliaques, un groupe de malades hypersensibles et un groupe en pleine santé. Résultat : dans tous les cas la consommation de blé augmente fortement la perméabilité intestinale en perturbant une hormone intestinale appelée « zonuline ». Et les conséquences de cette perturbation sont terribles.
Non seulement notre intestin souffre et peine à assimiler les nutriments, mais il peut laisser passer dans le flux sanguin certaines protéines qui vont agir dans notre organisme à la façon d’authentiques petits terroristes, déclenchant des maladies auto-immunes et augmentant le risque de cancer.
Parmi ces protéines, les plus connues sont les prolamines et les gluténines. Elles forment une bande organisée terrorisant les populations. Elles sont devenues célèbres dans le grand public sous le nom de « gluten ».
Le gluten est en effet un mélange de prolamines et de gluténines. Ce n’est pas une matière en soi.
Longtemps minimisés par les autorités sanitaires, les dangers du gluten sont aujourd’hui de plus en plus reconnus.
Car nous sommes beaucoup plus nombreux à souffrir d’une hypersensibilité au gluten, qui se manifeste par des symptômes diffus allant de la diarrhée aux ballonnements, à la dépression et aux douleurs articulaires, jusqu’à toutes les formes de maladies.
D’où les effets étonnants d’un régime sans gluten, qui peut non seulement résoudre les problèmes de digestion, mais aussi donner meilleur moral, plus d’énergie, moins de sensibilité aux infections.
.
Quels sont les effets positifs d’une alimentation sans gluten ?
Si vous n’êtes touché par aucun des symptômes ci-dessus, gardez en tête qu’une alimentation sans gluten est un moyen simple et efficace de conserver un intestin en meilleure santé et de limiter l’apparition de maladies chroniques incurables comme les maladies auto-immunes.
Une étude qui a suivi des adultes en bonne santé pendant un mois a aussi montré une importante diminution de la production de cytokines pro-inflammatoires grâce à un régime sans gluten.
Or, l’inflammation est un facteur majeur de maladies cardiaques, de cancers, de dépression, et de bien d’autres maladies.
Il se pourrait donc bien que l’alimentation sans gluten, ou limitée en gluten, ait également de gros effets positifs sur notre santé. Pourquoi ne pas essayer ?
Et, une mise au point concernant l'Ebola qui a soi-disant ravagé l'Afrique de l'ouest et permis à l'industrie d'engranger des profits bien réels ceux-là.
(source : Santénatureinnovation)
Ebola : enfin la vérité
Chère lectrice, cher lecteur, Qui s’intéresse encore à Ebola ? Plus grand monde apparemment. L’armée américaine est repartie le 26 février 2015 [1], et il n’y a plus aucun cas au Libéria depuis une semaine [2].
Ebola avait fait 4057 victimes au Libéria, pays le plus touché par l’épidémie [3]. Mais maintenant que la psychose médiatique est passée, la vérité commence à sortir. Une vérité dérangeante. Je vous avais promis de continuer à suivre l’affaire. Vous n’allez pas être déçus. Ce que je vous raconte aujourd’hui, vous ne risquez pas de le lire dans Le Monde, le Figaro ou de l’entendre surFrance-Info…
Un cas d’école de psychose médiatique
Tous les jours, de septembre à novembre 2014, les journaux, radios, télés et sites Internet d’information nous ont expliqué à l’unisson que l’Afrique de l’Ouest était « ravagée », que les gens « tombaient comme des mouches », que les « cadavres jonchaient les rues », que « rien ne serait plus comme avant », que les « cultures locales étaient détruites », qu’il fallait plus de crédits, plus d’aide, plus d’argent, l’armée, les hélicoptères pour lutter contre la plus grave pandémie qui ait jamais menacé l’humanité. Et puis… plus rien. En quelques semaines, Ebola a presque disparu du paysage médiatique, sauf pour les passionnés comme moi qui continuaient à chercher activement des informations où ils pouvaient.
Des chiffres qui ne collent pas
Ebola m’a passionné dès le départ car, en faisant un rapide calcul, j’avais flairé quelque chose de bizarre. On nous parlait de milliers de morts. D’une maladie qui tue 9 fois sur 10. Du pire virus qui ait jamais existé. Mais les chiffres ne collaient pas. 8,7 millions d’Africains meurent chaque année de maladies [4].
La seule diarrhée tue, tous les jours, 2195 enfants [5]. Le paludisme tue chaque année de 1 à 3 millions de personnes [6]. Mais concernant Ebola, l’échelle n’était tout simplement pas la même. On ne parlait pas de plusieurs milliers de morts par jour, comme pour les autres maladies, mais de plusieurs milliers de morts en tout, sur six mois d’épidémie (3338 morts du début de l’épidémie en avril 2014 jusqu’au 28 septembre 2014). Aussi tragiques et consternants que soient ces décès, ils ne représentaient que 0,035 % du total. Soit à peine deux fois le nombre de tués sur les routes de France durant la même période.
Pourquoi une telle psychose ?
La fièvre hémorragique Ebola était paraît-il exceptionnellement dangereuse, car très contagieuse, nous assurait-on. C’était faux. Ebola n’est pas une maladie très contagieuse. Les spécialistes le savaient tous dès le départ. Elle ne se transmet que par contact direct avec les fluides corporels (vomis, sang, excréments) sur une plaie ou une muqueuse (œil, bouche, nez). Vous ne pouvez pas l’attraper par simple contact comme une poignée de main d’un malade, et encore moins par l’air, comme la grippe. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’expliquait d’ailleurs elle-même sur son site :
« La transmission nécessite un contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques de la personne ou de l’animal infecté, vivant ou mort, autant d’expositions peu probables pour le voyageur lambda. [7] »
De plus, un virus change très difficilement de mode de transmission, même en cas de mutation. Il était donc hautement improbable que l’épidémie d’Ebola mute et se mette à se propager massivement. Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de l’Institut Pasteur à Lyon, l’expliquait dans la presse :
« Le virus Ebola ne pourra très probablement pas changer du tout au tout pour acquérir, de façon efficace et dans un court laps de temps, la capacité de se transmettre par voie aérienne. (…) On peut quasiment dire que ceux qui prédisent ou évoquent cette possibilité sont dans le domaine du fantasme. [8] »
Pourtant, à l’issue d’une remarquable campagne de relations publiques, l’OMS et les gouvernements occidentaux ont décidé d’engager des dépenses folles pour lutter contre Ebola, se chiffrant en centaines de millions de dollars [9]. Aujourd’hui, entre les dépenses des Etats-Unis, de l’OMS, de tous les pays européens, des gouvernements locaux et de toutes les organisations humanitaires, la dépense totale a été de 2,4 milliards de dollars [10].
On peut se réjouir d’un tel effort de solidarité, au niveau mondial. Mais d’un autre côté, il faut se mettre à la place des populations locales. Victimes de guerres atroces et de gouvernement corrompus qui les laissent se faire massacrer sans les défendre, elles voient leurs enfants mourir parce qu’il leur manque le minimum, de l’eau potable par exemple, un peu de vitamines, bref, quelques euros. Ce qui a été dépensé pour Ebola représente, par contraste, plus de 230 000 dollars par personne décédée, l’épidémie ayant fait 9700 morts [11]. 230 000 dollars représentent de quoi sauver 230 000 enfants de la diarrhée. Des associations humanitaires affirment en effet pouvoir sauver un enfant de ce fléau pour un seul dollar [12].
Cette somme permettrait aussi de soigner 4000 à 6000 personnes malades du paludisme. Le médicament anti-palud bien connu (atovaquone et chlorhydrate de proguanil) permet de traiter la plupart des cas. Il coûte 11 à 17 euros pour un enfant, 45 euros pour un adulte [13]. Mais pour cela, il n’y a pas de budget.
Une pandémie mondiale évitée ?
Au moins tout cet argent dépensé pour Ebola aura-t-il permis d’éviter une pandémie mondiale, penseront certains. Il est vrai que les chiffres annoncés par les autorités étaient angoissants. Au mois de septembre 2014, les experts du Centre pour le contrôle des maladies des Etats-Unis avaient prévu que, au 20 janvier 2015, l’épidémie aurait touché 1,4 million de personnes au Libéria et au Sierra Leone [14]. En réalité, le nombre total de cas d’Ebola, sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, n’a été jusqu’à présent que de 22 894 cas. Il ne s’agit pas du nombre de décès, mais du nombre de personnes touchées. Depuis quasiment un an que sévit la « pandémie » dans une zone qui compte 21 millions de personnes, cela représente 1 personne sur 10 000. Un nombre à comparer avec celui des malades du choléra en Haïti en 2010, qui a touché 700 000 personnes [15], sur une population deux fois moindre, soit 1 personne sur 15 [16].
Pour Ebola, les « experts » se sont donc trompés de 70 000 % dans leurs prévisions à 4 mois. Oui, j’ai bien écrit 70 000 %, avec cinq chiffres. Si bien que, selon un article paru le 1er février 2015 dans le New York Times :
« Les experts essayent de comprendre comment la maladie, qui a défié les prédictions inquiétantes des meilleurs chercheurs du monde sur les maladies infectieuses, semble être en train de disparaître d’elle-même à une vitesse surprenante.[17] »
Mais la conclusion qui s’impose aujourd’hui, le New York Times nous la donne en détails dans un article qui vient de sortir [18]. Au Libéria, ce ne sont absolument pas les organisations internationales qui ont causé le reflux de l’épidémie :
« Le plus grand changement est venu des précautions prises par les locaux eux-mêmes. » « Sans aucune aide extérieure, ou le minimum, ils ont installé des lieux pour se laver les mains aux endroits stratégiques » (en fait, des seaux avec de l’eau javellisée, NDLR). « Ils ont repéré les malades et les morts. Beaucoup ont aussi placé sous quarantaine les familles malades et restreint les visites de personnes extérieures. »
Et qu’en est-il des hôpitaux construits en urgence pour accueillir les malades ? On apprend dans le New York Times que :
« Quelques rares cliniques gérées par des Libériens ou des associations caritatives ont ouvert, mais la forte baisse du nombre de malades s’est produite un bon mois avant que les centres construits par l’armée américaine n’aient accueilli leur premier patient ».
Comment la population locale a-t-elle réussi à gérer, sans hôpitaux ? C’est bien simple :
« Les gens chez eux ont commencé à mieux se protéger, se couvrant les bras avec des sacs en plastique pour soigner les membres malades de leur famille. Cet équipement (les sacs plastique) a reçu le sobriquet de PPE Libérien. »
PPE est le nom des tenues imperméables complètes (personal protective equipment) et moult fois montrées à la télévision car très spectaculaires pour les caméras. Mais ces images n’étaient pas du tout représentatives de la réalité : tandis que les journalistes de CNN et de LCI filmaient les humanitaires équipés à l’occidentale, l’immense majorité des Africains se débrouillait courageusement avec les moyens du bord, comme d’habitude. Ils utilisaient des sacs plastique, qui ont suffi à les protéger dans bien des cas. On peut supposer bien sûr qu’il y aurait eu encore moins de contamination avec des PPE, mais heureusement qu’ils n’ont pas attendu pour se défendre comme ils le pouvaient ! Mais comme les Africains ne veulent pas faire de peine aux Occidentaux qui ont voulu tout organiser chez eux pour les sauver d’Ebola, ils ont trouvé les mots qui font chaud au cœur :
« La réaction internationale a aussi été vitale, ont déclaré les officiels Libériens. (…) Même si la plupart des lits sont arrivés trop tard et sont restés vides, le fait de voir le monde accourir à nos côtés a apporté un fort soutien psychologique à une population en détresse. » (c’est moi qui souligne)
Autrement dit, « vous n’avez servi à rien sur le plan pratique mais enfin, ça nous a fait sacrément plaisir que vous soyez venus ! »
« C’était la première fois dans l’histoire de notre nation que nous avons vu de vrais soldats américains débarquer sur notre sol, a déclaré le président du Libéria, Ellen Johnon Sirlezaf. Vous ne pouvez pas imaginer la différence que cela a fait dans les espoirs des gens. Cela les a inspirés à faire plus. »
À 2,4 milliard de dollars, ça fait cher l’inspiration mais, quand on aime, on ne compte pas ! Le son de cloche est toutefois moins joyeux dans le pays d’à côté, la Sierra Leone. Selon un autre article du New York Times [19] :
« En Sierra Leone, les habitants ont aussi pris les choses en main eux-mêmes, critiquant leur gouvernement et la Grande-Bretagne, leur ancienne puissance colonisatrice, pour une réaction lente et désorganisée. »
Des centres pharaoniques sont construits en pure perte :
« Sur une colline en dehors de la capitale, les arbres ont été abattus et remplacés par des hectares de gravier lisse : le nouveau centre de traitement Ebola semble tout avoir. Il y a des sols en caoutchouc rose, des bottes en latex blanc, des salles de bain qui sentent l’Ajax, des panneaux solaires, une pharmacie, et même une hutte au toit de chaume pour se détendre. Une seule chose manque : le personnel. L’établissement a récemment ouvert mais il n’y a pratiquement personne pour y travailler. Dans une zone particulièrement durement touchée par Ebola, où les gens meurent chaque jour parce qu’il n’y a pas de clinique, 60 des 80 lits à la clinique Kerry ne sont pas utilisés. »
Cette absurdité digne de l’Union Soviétique n’est malheureusement pas une exception :
« La moitié des patients de certaines cliniques créées d’urgence pour Ebola ne sont même pas malades d’Ebola, mais il est si long d’obtenir des résultats d’analyse sanguine qu’il restent là des jours et des jours, occupant les lits de personnes dont la vie est en danger, et augmentant fortement leur propre risque d’attraper le virus en restant là. Même une fois que les patients sont guéris, beaucoup de centres de traitement retardent leur départ de la clinique de plus d’une semaine jusqu’à ce qu’il y ait assez de gens guéris, parfois des dizaines, pour pouvoir faire une grande cérémonie d’adieu pour tout le monde – ce qui, encore une fois, prive de lit des personnes qui en auraient désespérément besoin. » Et malgré cette confusion lamentable, les habitants, sur le terrain, font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils ont pris, eux, les mesures nécessaires, et simples, avec les moyens du bord, qui ont réellement permis d’enrayer l’épidémie.« Les écoles ayant fermé, ce sont les enseignants licenciés qui sont allés suivre la diffusion de la maladie, certains villages ont créé des centres d’isolation informels (comprenez, un enclos où ils mettaient les malades pour les empêcher de sortir), et les habitants de certains quartiers ont installé des barricades, prenant la température des personnes qui y entraient. La cavalerie n’arrivait pas », dit David Mandu Farley Keili-Coomber, le chef de la tribu Mandu du Sierra Leone est. “C’était nous la cavalerie.” »
Et voilà. Les Land Rovers équipés de téléphones satellite des humanitaires occidentaux repartent, les avions redécollent vers l’Europe et les Etats-Unis. Ils n’auront pratiquement servi à rien, mais cette affaire aura permis de vendre un sacré paquet de journaux, de faire monter l’audimat pendant des mois sur les télévisions et radios, et à un certain nombre de dirigeants politiques et hauts fonctionnaires internationaux de se présenter une nouvelle fois comme les « sauveurs du monde ». Elle aura donné à des centaines de millions d’Occidentaux blasés un vrai frisson, l’impression délicieusement inquiétante qu’enfin, quelque chose de terrifiant va peut-être arriver.
Il y a bien sûr un gagnant
Enfin, et surtout, on a assez entendu parler d’Ebola pour que personne ne se choque que l’industrie pharmaceutique engage maintenant des campagnes massives de vaccination en Afrique, et la diffusion de nouveaux médicaments prétendument miracles. Le fait que l’épidémie ne touche plus que quelques centaines de personnes n’empêche pas certains de miser sur la vente demillions de médicaments, financés par la généreuse « communauté internationale » (vos impôts), dont les fonds atterriront directement sur les comptes des compagnies pharmaceutiques. L’efficacité reste purement hypothétique : « Les premiers essais se sont révélés encourageants et offrent l’espoir d’être mieux armé contre la fièvre hémorragique », explique le journalSciences & Avenir le 6 février 2015, dans un article intitulé « Ebola : enfin un médicament efficace contre la maladie ? [20] »
Notez bien le prudent point d’interrogation à la fin du titre. Car dans l’article il n’y a aucun chiffre, ce qui est très curieux puisque des études scientifiques ont été réalisées sur des malades. On parle de résultats « plutôt positifs », de « guérison accélérée » mais on prend soin de rester complètement flou, pour éviter les remises en cause et les critiques. Je parle bien de ces mêmes journalistes qui, concernant la vitamine D ou les oméga-3, sont toujours prompts à contester la validité des études et à exiger, avant d’en dire du bien, de nouveaux résultats venant confirmer la confirmation de la confirmation…
Par contre, ce qui n’est pas flou, c’est que le médicament anti-Ebola, lui, est « déjà commercialisé au Japon », et que « le producteur japonais assurait ainsi fin 2014 disposer de « réserves suffisantes pour plus de 20.000 personnes » » [21]. Gageons que, d’ici peu, ce sont des millions de doses, achetées au prix fort, qui arriveront en Afrique.Et si ce n’est pas cette firme, c’en sera une autre. Heureusement, pendant ce temps, la vie en Afrique, elle, continue.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : Si vous n’êtes pas abonné à La Lettre Santé nature Innovation, je vous invite à faire l’essai ci-dessous en inscrivant votre adresse de messagerie électronique dans la case prévue à cet effet.
Pour en savoir plus, cliquez ici : http://www.santenatureinnovation.com/ebola-enfin-la-verite/#ixzz3ckPU6fMC
bbb
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire