(blog à finir et à corriger)
Il est indéniable, mes chers cinq lecteurs, que daech envoie des combattants en Europe à travers le flot de réfugiés incontrôlable et le retour des djihadistes.
A mon avis, lorsqu'ils seront assez nombreux, ils déclencheront les hostilités, non pas pour conquérir l'Europe et l'islamiser, mais, pour ouvrir un nouveau front au coeur de l'Europe et s'affirmer comme le seul représentant de l'Islam dans le coeur de tous les islamistes et non pas les musulmans qui veulent sortir de la misère en utilisant l'Islam, donc bénis, pour se faire.
Le danger est évident, faire basculer les populations musulmanes d'Europe dans le djihad malgré eux.
Bref, le chaos parce que ces types sont sanguinaires grâce à la drogue qu'ils ingèrent.
Ce qui fait que nul part, les citoyens ne seront sécurisés, à part comme en Afrique du Sud dans des quartiers super-protégés.
Est-ce que les musulmans de France ou d'Europe s'opposent frontalement à ces gens à part des parlottes médiatiques ?
Non, ils ne dénoncent pas ceux qui partent à la dérive, ils ne se mobilisent pas pour les combattre alors qu'ils seront "LA" cible de la part des djihadistes et de la part de l'opinion publique, sinon des autorités parce que faire la différence entre les uns et les autres va être un peu compliqué.
Et de ce fait, un certain nombre risque de basculer du côté obscure.
Mais, le jeu trouble des chancelleries occidentales ne fait que laisser toujours plus d'espace au plus extrémistes. La France, par la voix de son ministre des affaires étrangères soutien al nosra, branche d'al quaïda en Syrie, les Etats-Unis combattent daech sans le combatte, Israël soutient tous ceux qui, non pas combattent Assad, mais travaillent à l'implosion de la Syrie dans une perspective d'extension territoriale et les armes circulent partout.
L'Arabie Saoudite et consorts par leur dons privés inondent daech de liquidité, car, ne nous faisons pas d'illusion, l'argent du pétrole en suffirait pas à assurer l'indépendance économique de ce mouvement.
Alors, quel intérêt à daech de s'attaquer à l'Europe et bizarrement pas pour le moment aux Etats-Unis ?
Simple, être le phare de l'Islam, attirer des finances et des centaines de milliers de combattants en leur promettant un avenir et un statut, n'oublions pas que la misère règne dans la majorité des pays musulmans et que le rêve de démocratie à l'américaine, vecteur de croissance ou plutôt d'assujettissement a fait long feu.
Que ces gens-là, les djihadistes, reprennent en quelque sorte le bon mot d'Obama, "You can do it !"
(source : Médiapart)
Et, en attendant dans la Rubrique, "Le Gabon l'a fait, augmenter le smig de 80.000 à 150.000 francs CFA et la France ?"
(source : Le Nouveau Gabon)
Il est indéniable, mes chers cinq lecteurs, que daech envoie des combattants en Europe à travers le flot de réfugiés incontrôlable et le retour des djihadistes.
A mon avis, lorsqu'ils seront assez nombreux, ils déclencheront les hostilités, non pas pour conquérir l'Europe et l'islamiser, mais, pour ouvrir un nouveau front au coeur de l'Europe et s'affirmer comme le seul représentant de l'Islam dans le coeur de tous les islamistes et non pas les musulmans qui veulent sortir de la misère en utilisant l'Islam, donc bénis, pour se faire.
Le danger est évident, faire basculer les populations musulmanes d'Europe dans le djihad malgré eux.
Bref, le chaos parce que ces types sont sanguinaires grâce à la drogue qu'ils ingèrent.
Ce qui fait que nul part, les citoyens ne seront sécurisés, à part comme en Afrique du Sud dans des quartiers super-protégés.
Est-ce que les musulmans de France ou d'Europe s'opposent frontalement à ces gens à part des parlottes médiatiques ?
Non, ils ne dénoncent pas ceux qui partent à la dérive, ils ne se mobilisent pas pour les combattre alors qu'ils seront "LA" cible de la part des djihadistes et de la part de l'opinion publique, sinon des autorités parce que faire la différence entre les uns et les autres va être un peu compliqué.
Et de ce fait, un certain nombre risque de basculer du côté obscure.
Mais, le jeu trouble des chancelleries occidentales ne fait que laisser toujours plus d'espace au plus extrémistes. La France, par la voix de son ministre des affaires étrangères soutien al nosra, branche d'al quaïda en Syrie, les Etats-Unis combattent daech sans le combatte, Israël soutient tous ceux qui, non pas combattent Assad, mais travaillent à l'implosion de la Syrie dans une perspective d'extension territoriale et les armes circulent partout.
L'Arabie Saoudite et consorts par leur dons privés inondent daech de liquidité, car, ne nous faisons pas d'illusion, l'argent du pétrole en suffirait pas à assurer l'indépendance économique de ce mouvement.
Alors, quel intérêt à daech de s'attaquer à l'Europe et bizarrement pas pour le moment aux Etats-Unis ?
Simple, être le phare de l'Islam, attirer des finances et des centaines de milliers de combattants en leur promettant un avenir et un statut, n'oublions pas que la misère règne dans la majorité des pays musulmans et que le rêve de démocratie à l'américaine, vecteur de croissance ou plutôt d'assujettissement a fait long feu.
Que ces gens-là, les djihadistes, reprennent en quelque sorte le bon mot d'Obama, "You can do it !"
(source : Médiapart)
L’INTERVIEW DE MARC CHESNEY Samedi 27 juin 2015
Marc Chesney: «Une taxe sur les transactions financières pourrait remplacer tous les impôts actuels»
Dans son dernier ouvrage*, Marc Chesney dresse un parallèle entre la Première Guerre mondiale et la crise financière de 2008. Pour le professeur de finance de l’Université de Zurich, une société civilisée vacille dans les deux cas. Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir au détriment du reste de la population, dénonce-t-il, tout en proposant des solutions. Entretien.
Le Temps: Vous comparez la crise financière et la Première Guerre mondiale, n’est-ce pas exagéré?
Marc Chesney: Il s’agit uniquement de comparer l’Europe de 1914 à celle d’aujourd’hui. A l’époque, une société civilisée a subitement basculé dans la barbarie. Actuellement, la société vacille sur elle-même, tremble sur ses fondations, confrontée qu’elle est à une crise d’une grande ampleur, une crise aux dimensions non seulement financières, mais aussi économiques, sociales, politiques et environnementales. Une aristocratie financière a pris le pouvoir. Elle se drape dans les habits du libéralisme, mais sa pratique quotidienne contredit souvent les principes de base. Cette aristocratie arrive à imposer sa politique et ses intérêts. Ceux-ci ont provoqué la crise et nuisent aux perspectives d’amélioration. Si les dégâts causés par la crise sont d’une autre nature que ceux de la Grande Guerre, ils sont néanmoins dévastateurs. Le nombre de chômeurs dans le monde a augmenté d’environ 60 millions par rapport à 2007. Dans de nombreux pays européens, des pans entiers de la population perdent espoir, perspectives et repères. Ils sont confrontés à une situation difficile dont l’issue semble incertaine. Les frémissements de croissance sont une illusion car les véritables problèmes n’ont pas été résolus.
– Vous le dites, la croissance frémit. N’est-ce pas le signe que nous sortons finalement de la crise?
– La chute des prix du pétrole explique principalement ces frémissements de croissance. Mais les problèmes de fond demeurent: au niveau international le chômage et le sous-emploi sont énormes, les particuliers et les entreprises subissent des niveaux d’imposition bien trop élevés alors que les grandes banques sont sous-imposées. Quant à la politique de la Banque centrale européenne (BCE), qui consiste à maintenir un taux d’intérêt très faible et à inonder les marchés financiers de liquidité, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Ces liquidités, au lieu d’être investies dans l’économie, stagnent le plus souvent dans le secteur financier et contribuent au développement de la finance casino.
– Pourtant, des mesures ont été prises depuis la crise, notamment pour renforcer l’assise financière des banques pour éviter que les Etats ne doivent se porter à leur secours…
– En apparence effectivement. En réalité les lobbys sont à l’œuvre pour soit vider de leur contenu les projets de réformes, soit les complexifier de manière démesurée. En dernière instance, c’est le contribuable, sans parler du client, de l’employé et de l’actionnaire, qui le cas échéant s’acquitte de la facture laissée par les banques systémiques. Cette situation contredit un des principes de base du libéralisme, en l’occurrence que ceux qui prennent des risques se doivent de les assumer. Les banques systémiques sont incitées à prendre des risques et ce, aux dépens de la société.
– Vous êtes partisan d’une taxe sur les transactions financières, mais qui n’a rien à voir avec la taxe Tobin. Pouvez-vous en dire plus?
– Il s’agirait, comme le propose le financier zurichois Felix Bolliger, de taxer tous les paiements électroniques, comme les factures de restaurant… et pas seulement les achats d’actions ou d’obligations. En Suisse ces paiements sont de l’ordre de 100 000 milliards de francs par an. C’est énorme. Il s’agit d’environ 160 fois le PIB du pays. Il suffirait de prendre 0,2% sur chaque transaction pour obtenir 200 milliards, soit davantage que l’ensemble des impôts perçus en suisse, qui est de l’ordre de 170 milliards. Une telle taxe, si elle était introduite, pourrait théoriquement remplacer tous les impôts actuels et permettrait de simplifier le système fiscal. Cela pourrait délester l’économie d’activités qui lui sont néfastes comme le trading à haute fréquence.
– Certaines transactions ne se déplaceraient-elles pas simplement ailleurs, où aucune taxe n’est perçue?
– Oui, la Suisse risquerait de perdre certaines activités. Lesquelles? Les activités de négoce à haute fréquence par exemple? Elle peut certainement se passer des transactions sur actions exécutées en quelques microsecondes, c’est-à-dire d’activités de la finance casino. Et elle en gagnera par ailleurs, parce que les entreprises, tout comme le contribuable, bénéficieraient dans ce cas d’une véritable baisse des impôts qui leur permettrait d’investir et de créer des emplois.
– Une telle proposition pourrait-elle vraiment être mise en œuvre?
– Nous avons besoin – la Suisse, mais en général l’Europe aussi – de politiciens qui prennent leurs responsabilités et s’émancipent des lobbys de cette aristocratie financière. La société se doit aussi de comprendre les enjeux, même si, il est vrai, un certain jargon est favorisé pour rendre le tout très opaque. Des termes comme hors-bilan, trading à haute fréquence, darks pools sont souvent utilisés, mais qui comprend vraiment ces termes? Cette complexité permet à un secteur composé de «spécialistes» – l’aristocratie financière – de détenir le pouvoir aux dépens de la démocratie.
– Ne noircissez-vous pas quelque peu le tableau? Si l’on prend UBS, la banque a beaucoup changé depuis son sauvetage en 2008. Elle a augmenté ses fonds propres et considérablement réduit ses activités de banque d’affaires par exemple.
– Tant mieux. Mais regardez les bonus, les politiques de rémunération n’ont pas vraiment changé. A Credit Suisse, le directeur général sortant Brady Dougan a perçu approximativement 160 millions de francs durant son mandat, alors que pendant la même période le cours de bourse de celle-ci s’est effondré d’environ 75%. Par ailleurs, la banque a dû s’acquitter en 2014 d’une amende record de 2,8 milliards de dollars pour avoir incité des contribuables américains à échapper au fisc. Du point de vue économique aussi, ces rémunérations sont tout simplement injustifiables. Certains actionnaires réagissent, mais ils sont une minorité. Que font les autres?
– La question portait sur UBS…
– Parlons-en! Ces dernières années, elle a été confrontée à une série de scandales. Après les manipulations des taux Libor et des changes, l’aide à l’évasion fiscale, quel sera le prochain? La situation requiert un travail en profondeur. Le monde académique porte aussi sa part de responsabilité. Comparés aux programmes de cours datant d’avant la crise, les programmes actuels en finance n’ont pas suffisamment été modifiés. Dans les cours de finance, la question des prix des actifs est au premier plan, or c’est des valeurs de notre société qu’il faudrait parler. Actuellement, elles sont purement financières, le problème étant précisément que les valeurs d’une société démocratique et civilisée ne sauraient être purement financières.
* «De la Grande Guerre à la crise permanente», Presses polytechniques universitaires romandes, avril 2015.
Et, en attendant dans la Rubrique, "Le Gabon l'a fait, augmenter le smig de 80.000 à 150.000 francs CFA et la France ?"
(source : Le Nouveau Gabon)
Hausse des salaires des fonctionnaires : le point sur un casse-tête public au Gabon
( Le Nouveau Gabon) - C’est ce 26 juin 2015 que le gouvernement gabonais représenté par le Premier ministre Daniel Ona Ondo présentera officiellement le nouveau système de rémunération des 80 000 agents publics. Pour le Gouvernement, quoiqu’il en soit, l’augmentation sera effective dès le 25 juillet. Les syndicalistes, eux, en veulent un peu plus.
Tout commence à Mouila dans la Province de la Ngounié le 06 octobre 2011, lors du Conseil des ministres délocalisé. Lors de ce Conseil, Ali Bongo instruit le gouvernement de mettre en place un Nouveau système de rémunération (NSR) de l’agent public. Une équipe conduite par Jean-Marie Ogandaga, actuel ministre en charge de la Fonction publique, est mise sur pied à cet effet. 31 décembre 2014, récidive. Cette fois-ci, c’est au public gabonais que le président gabonais s’adresse. « Je demande au gouvernement, tout en prenant en compte nos contraintes budgétaires, de la situation de crise actuelle du pétrole, des équilibres macroéconomiques, de procéder à l’augmentation des salaires des agents publics, sans nuire à notre compétitivité », prescrit Ali Bongo dans son message de fin d’année aux populations gabonaises. Certes, il y a la joie, mais c’est aussi le début des polémiques entres syndicalistes et membres du gouvernement.
La décision présidentielle est prise après un audit du système de paiement des agents de l’Etat qui a recommandé au gouvernement d’élaborer et de présenter de nouvelles grilles sectorielles de prenant en compte la particularité de certains emplois et d’une grille rémunérant les agents des autres secteurs d’activités; de prendre en compte la mesure du décret N°12/PR/MTEPS du 23 avril 2010 fixant le revenu minimum mensuel en République gabonaise à 150 000 francs ou encore de mettre en place un système de rémunération basé sur les principes d’équité, d’attractivité et de compétitivité. Des recommandations faites après le constat de nombreuses anomalies dans le système de paiement comme l’utilisation inadaptée du SMIG dans la constitution du solde de base ou encore la double rémunération de certains agents.
Immédiatement donc après l’annonce du président, c’est la liesse auprès des fonctionnaires. Mais, de courte durée, ceux-ci attendant la concrétisation de cette promesse. Mais aussi et surtout, en prenant en compte leurs exigences. La dynamique unitaire réunissant des fonctionnaires et des syndicats du service public se forme pour exiger une meilleure répartition salariale. Notamment, l’augmentation du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) de 80 000 à 300 000 francs CFA et le relèvement de l’indice des salaires de 425 à 1500. A noter qu’au Gabon, c’est le décret n° 855/PR/MTE du 9 novembre 2006 qui fixe à 80 000 FCfa par mois le Smig. Il est calculé sur la base de 6 heures et 40 minutes par jour pour les activités soumises au régime général, et de huit heures de travail par jour pour les activités agricoles et assimilées. Les syndicalistes veulent donc une revalorisation de ce Smig à 300 000 francs Cfa.
Evolution du Smig au Gabon
25 juillet 2015
En effet, comme l’a recommandé l’audit, le gouvernement propose la revalorisation du Smig en République gabonaise à 150 000 F.Cfa et la mise en place de nouvelles grilles salariales par secteur. Le 21 juin dernier, Jean-Marie Ogandaga, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, présentant cette réforme aux ministres a indiqué que « la construction de ces grilles a pris en compte la mesure du Chef de l’Etat instaurant un revenu minimum mensuel à 150 000 F.Cfa. Cela signifie que, dès que la grille sera appliquée, le 25 juillet 2015, plus aucun agent de l’Etat Gabonais ne percevra moins de 150 000 FCfa». Plus encore, a-t-il déclaré, pour calmer les rumeurs : « Nous sommes présentement sur le lissage des écarts observés sur les grilles de bonification qui sont encore en mouvement jusqu’à ce que nous atteignions le point d’équilibre. C’est pourquoi, je tiens à faire savoir aux compatriotes qu’ils ne doivent pas se fier à des grilles actuellement en circulation et qui ne reposent sur rien, puisqu’à ce jour aucune grille n’est consolidée. Les équipes sont encore à pied d’œuvre, le travail est quasiment achevé et je rassure tout le monde, nous serons prêts, le 25 juillet prochain, à redonner le sourire aux agents de l’Etat comme le souhaitent le Président de la République et le Premier ministre, Chef du Gouvernement».
Parlant de ces grilles qui font polémique, Jean-Marie Ogandaga expliquait en avril dernier dans le magazine gouvernemental L’Action que l’Etat mettra un point d’honneur sur les critères de performance dans le nouveau système de rémunération. « Nous partons de ce fait de la grille unique des agents de l’État à des grilles sectorielles. Il y aura certes des grilles communes, mais à côté de celles-ci vous aurez des grilles par secteur et grands secteurs. Les grilles que nous concevons intègrent la notion de performance. A ce titre, nous avons mis en place un outil d’évaluation de la performance. Car la performance ne se décrète pas et ne se lit pas ex nihilo. La performance se mesure, c’est une évaluation et elle se vit. Mais, pour mettre en place les critères de performance, il faut disposer d’un outil et d’un cadre d’évaluation. Tous les critères doivent clairement être établis pour que l’évaluateur regarde en fonction de ce qui est prévu », précisait-il.
Explosion de la masse salariale
Les explications du gouvernement ne confortent cependant pas les syndicats qui ont récemment organisé des mouvements grèves (paralysant certains services, notamment les cours dans certains établissements scolaires) pour protester contre les propositions du gouvernement. « Les 18% d’augmentation des salaires bruts n’entrainent aucune hausse du pouvoir d’achat, mais plutôt une baisse (…) Ces 18% sont inférieurs au montant de la Prime d’incitation à la performance perçue par plusieurs catégories d’agents publics en 2014», lance Louis-Patrick Mombo, l'un des représentants du collectif Dynamique unitaire, sur le site d’informations Gabon Review. Des déclarations qui interviennent pourtant au lendemain des assurances et explications du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, face aux députés de la Nation en mai dernier. Pour le chef du gouvernement, accepter les revendications des syndicalistes serait insoutenable pour le pays, car cela entrainera un accroissement de la masse salariale de 253%. Soit à 2500 milliards de FCfa contre les 732 milliards de FCfa inscrits dans la loi de finances 2015. En somme, une augmentation de 242%. Ce qui devient compliqué pour l’Etat. « Les ressources fiscales du budget de l’Etat, estimées à un peu plus de 1800 milliards de F.Cfa, ne suffiraient pas pour couvrir une telle charge. L’Etat devrait alors s’endetter pour payer rien que les salaires des agents de la fonction publique, qui perçoivent déjà régulièrement un revenu, dans un contexte d’accroissement du chômage, notamment des jeunes », confesse le Premier ministre.
Arguments confirmés par le spécialiste en Sécurité financière Mays Mouissi qui explique également sur son blog qu’en l’état actuel de la situation des finances publiques au Gabon, le SMIG ne pourrait pas être augmenté à 300 000 FCfa comme le réclament les syndicalistes tout comme le niveau de 150 000 FCfa sera difficilement atteint par le gouvernement. « Quoi qu’en dise le gouvernement, le Gabon rencontre d’énormes tensions de trésorerie. En raison de la baisse de moitié des prix du pétrole, le Gabon va perdre sur la seule année 2015 plus 400 milliards de recettes budgétaires non-compensées », justifie-t-il. La faute, explique-t-il au gouvernement qui, à défaut de résultats économiques, a multiplié des promesses. « Sur la seule année 2015 et sous le poids des promesses gouvernementales, les charges salariales ont augmenté de 52 milliards en passant de 680 à 732 milliards FCFA. Dans le même temps, les recettes budgétaires baissaient de 400 milliards. Sur la base des projections gouvernementales, la mise en œuvre des revendications syndicales relatives à l’augmentation du SMIG ferait passer les charges salariales de 750 milliards inscrits dans la Loi des finances 2015 à 2500 milliards. Il apparait clairement que le Gabon n’aura ni suffisamment de rentrées budgétaires, ni suffisamment de réserves pour assurer des charges de fonctionnement de cette ampleur », conclût-il.
Au vu des contraintes du gouvernement, tout porte à croire que l’Etat mettra en œuvre une des déclarations faite par le Premier ministre gabonais en février 2015 au terme d’une rencontre avec les syndicalistes : « Les propositions syndicales ne sont pas des décisions. C’est le gouvernement qui gouverne et le gouvernement continuera à gouverner ».
Beaugas-Orain Djoyum
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