mercredi 3 juin 2015

(blog à finir et à corriger)

Alors, mes chers cinq lecteurs, l'intelligence artificielle bénéfique pour l'humanité ou pas ?

(source : Les Moutons Enragés)

Utility Fog : le grand mystificateur invisible… !

Le titre ne vous dit rien? rassurez vous, à moi non plus jusqu’à hier, quand Merlin m’a envoyé cet article qui m’a fait froid dans le dos. Déjà que j’ai une aversion pour les robots humanoïdes, qui font les choses mieux que nous, et à terme, ils pourraient même nous remplacer ou carrément nous détruire, c’est ce que dit Stephen Hawking « l’intelligence artificielle pourrait être la plus grande erreur de notre histoire« …. Alors ceux que je ne vois pas m’angoissent. Et les progrès en la matière vont vite, très vite, jugez vous même. Pour les fans de Stargates SG1, les  « répliquants »ne sont pas des inconnus, et ils sont bigrement dangereux. On en revient à ces séries, qui intègrent dans leurs scénarii, des technologies qui s’avèrent bien réelles. Où va donc s’arrêter la folie? Si beaucoup de techniques nous soulagent, et nous aident au quotidien, il ne faudrait pas aller trop loin..

Ce sujet pourrait/devrait faire scandale, mais il pourrait/devrait révolutionner toutes nos pensées, sur tous les phénomènes mystérieux qui nous entourent et posent questions… mais pas que, car cela concerne toute notre vie, et toute l’humanité !
 Connaissez-vous Utility Fog ?
Utility fog, ou le Brouillard Utilitaire, serait un groupement de nano robots qui peuvent répliquer une structure physique. En tant que tel, il s’agit d’une forme de robotique modulaire auto-reconfigurable.
En gros l’idée se base sur l’hypothèse qu’une intelligence artificielle (IA) commanderait des milliards de milliards de  » poussières nano technologique  » complétement invisibles à l’oeil nu, ce qui existe déjà il faut le rappeler.
Ces myriades de nano robots ne dépassant pas 10 à 30 microns seraient capables de tout imiter, et ou répliquer, et ou simuler etc, que ce soit : ovnis, fantômes, objets, chaud, froid, lire dans les pensées, un pont, un fleuve, un océan, une planète etc leur pouvoir serait pratiquement illimité…
Pour ceux qui seraient plutôt sceptique sur tout cela, et qui auraient déjà un sourire en coin, voyez plutôt la suite qui va vous donner quelques sueurs froides dans le dos…
Par exemple, saviez-vous que la quantité de nanomatériaux fabriqués et/ou importés en France en 2012 par les industriels, est de …504 104 tonnes !
Imaginez plus de 500 000 tonnes, seulement en France et pour juste une année, faites le calcul pour le reste du monde !
De plus, on trouve des nanoparticules partout : alimentation, vêtements, bâtiments, etc sans que l’on en connaisse les possibles effets néfastes sur l’homme !
Parmi ces matériaux, le plus utilisé est le noir de carbone avec 274 000 tonnes. Il est présent dans les suies, dans certains parfums, et sert notamment de pigment dans les encres…
Source : Science & vie février 2014. Page 45
Mais encore : Tiré d’un article du journal le monde d’octobre 2012…
Automobiles, carburants, électroménager, équipements de sport, appareils électroniques, panneaux solaires, ciments, peintures, crèmes solaires, chaussettes, poudres alimentaires, pansements, instruments médicaux…
Plus de 2 000 articles de consommation courante contiennent des nanoparticules, dont la taille est de l’ordre du milliardième de mètre (50 000 fois moins que l’épaisseur d’un cheveu).
Le marché mondial des nanomatériaux serait de 11 millions de tonnes, d’après les services de Bruxelles, pour une valeur de 20 milliards d’euros.
Les nanoparticules présentent des risques particuliers, encore mal connus, pour la santé et l’environnement. Leur taille infinitésimale, qui leur donne des propriétés remarquables (résistance, souplesse, conductivité, adhérence…), les rend aussi extrêmement réactives.
Or elles sont susceptibles de pénétrer sous la peau ou dans les poumons, et de se disperser dans l’air, le sol ou l’eau. Une récente étude réalisée par l’administration française a montré que des nanoparticules pouvaient altérer la qualité et le rendement de cultures.
Mais encore, connaissez-vous Clinatec ? cette discrète clinique où l’on implante des nanos dans le cerveau… et cela se passe en France !
Un centre de recherche d’un nouveau genre s’apprête à mener ses premières expériences. Implants de nanotechnologies dans le cerveau, neurostimulation, « médecine régénérative », jusqu’à des technologies pouvant changer le comportement : tels seront les recherches menées à Clinatec, à Grenoble, sur des patients volontaires. Une certaine opacité entoure ce projet, résultat d’une alliance entre industrie nucléaire, « start-up » de nanotechnologies et neurochirurgiens.
Comment seront encadrées ces recherches ? Quel contrôle sera exercé sur leurs applications commerciales et industrielles ?
C’est une « clinique expérimentale » où l’on teste des dispositifs électroniques implantés dans le cerveau. Baptisée Clinatec, cette neuro-clinique, pilotée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Grenoble, travaille sur les applications des nanotechnologies dans le champ des neurosciences, en particulier sur les maladies neurodégénératives, comme Parkinson.
Mais difficile de savoir ce qui s’y passe vraiment : une certaine opacité entoure ses activités. Cas unique en France, l’établissement est situé en dehors du milieu hospitalier, sur un terrain du CEA dont certains bâtiments sont soumis au secret défense.
Au sein de Clinatec, on parle interface cerveau-machine, neuro-stimulation profonde, nano-implants dans le crâne… Lire la suite et le dossier complet ici sur le site de DAV : 2012 un nouveau paradigme..

Et, des nouvelles de la Russie qui fait face aux sanctions internationales imposées par les States et l'occident :

(source : Russ-Europe, le carnet de Jacques Sapir)

Stratégie industrielle russe

30 mai 2015
Par 
La question de la diminution de la dépendance de l’économie russe aux importations a été l’un des thèmes abordés dans la conférence organisée par la Banque Centrale d’Autriche ou Oesterreichische Nationalbank le vendredi 29 mai à Vienne[1]. Ce thème a été mis au premier rang des priorités gouvernementales par le Président V. Poutine, qui a insisté sur la nécessité d’une stratégie de substitutions aux importations, dès la fin du mois de mai 2014. Un an après que cette nouvelle priorité ait été définie, il importe d’ne tirer un premier bilan. A cet égard, il apparaît désormais qu’il ne s’agit pas d’une priorité conjoncturelle mais bien d’un nouveau paradigme devant structurer dans la durée le modèle de développement de la Russie. En un sens, la crise ukrainienne et les sanctions prises par les pays de l’OTAN auront créé un nouveau contexte qui aura permis ce basculement de politique économique.

L’état des lieux.

L’économie russe est une économie largement ouverte aux échanges internationaux, c’est ici une évidence, et elle ne peut complètement se fermer. Les exportations ont largement le fait de matières premières (qu’il s’agisse des hydrocarbures ou d’autres produits, incluant les matières premières agricoles) avec cependant un petit bloc d’exportations de biens manufacturés pour lesquels la Russie semble conserver un avantage comparatif évident. Les importations de la Russie sont composées à 42% de biens d’équipements et de transports, à 27% d’autres produits manufacturés (incluant les biens de consommation), à 13 % de biens agricoles et de produits alimentaires et à 12% de produits chimiques et pharmaceutiques. Une large part des produits importés est constituée de produits qui sont par ailleurs nécessaires à des productions locales. Ainsi, dans la production automobile russe, près de 30% des composants sont importés. Certaines activités sont plus dépendantes que d’autres. Ainsi, la Russie importe massivement des machines-outils (90%), des produits de l’électronique, de l’industrie médicale et des équipements utilisés dans l’industrie agro-alimentaire.
On voit immédiatement se dégager trois caractéristiques de ces importations. La première est que tout accroissement de la production finale de la part de l’industrie résidente en Russie impliquera en amont de nouvelles importations d’équipements. C’est essentiellement cette caractéristique qui a été visée par les prises de position de Vladimir Poutine. La seconde caractéristique est qu’il y a à l’évidence un grand espace ouvert à une stratégie de substitution aux importations au niveau de la consommation finale. On a beaucoup parlé ces derniers mois de l’industrie agro-alimentaire, mais ce marché potentiel touche aussi des biens industriels. Une troisième caractéristique est que l’effet-prix et l’effet-qualité sont étroitement mélangés dans cette dynamique des importations. Bien entendu, on peut identifier des productions où l’effet-prix joue directement (essentiellement dans l’agro-alimentaire) et des productions ou la question de la qualité, voire de l’image, des produits est essentielle. Mais, et cela a été abordé dans la conférence (et lors des discussions qui ont eu lieues en marges des sessions) pour les cas majoritaires des effets mélangeant la composante prix et la composante qualité, la part de ces effets dépend de l’ampleur de la dépréciation monétaire que l’on connaît. Ainsi, une dépréciation monétaire modérée (-10% environ) n’induira que de très faibles effets en matière de substitution alors qu’une dépréciation plus forte (-25%) et considérée par les acteurs économiques comme durable, pourrait induire des transferts de techniques dont les effets deviendraient, avec le temps, irréversibles.
L’opposition classique entre un effet-prix et un effet-qualité, si elle reste pertinente en statique ne capture pas la logique des stratégies de substitution aux importations qui se modifient en fonction de l’ampleur de la dépréciation monétaire, mais aussi des capacités d’investissement qui sont attribuées à ces stratégies. Cela implique que les relations linéaires, qui sont largement utilisées dans les modèles macroéconomiques cherchant à mesurer l’impact d’une dépréciation monétaire sur les phénomènes de substitution aux importations, ne sont pas valides. On peut ici estimer que la mise en place d’une stratégie de substitution aux importations qui soit réussie dépend dans une large mesure de l’ampleur de la dépréciation de la monnaie et de la durabilité de cette dite dépréciation. Cela implique la mise en place d’institutions monétaires particulières qui assurent alors la cohérence de la politique de change avec les autres instruments de politique industrielle et économique.

La situation au début de 2015

C’est dans ce contexte qu’il faut envisager le développement des stratégies de substitution aux importations en Russie. De ce point de vue, plusieurs faits sont évidents :
  1. Il y a eu un mécanisme de substitution, réel mais modéré, qui a touché l’industrie mécanique et la métallurgie. La production de tubes et tuyaux pour les gazoducs, oléoducs, et divers systèmes de transport de liquides, a bien augmenté, entraînant avec elle une partie de l’activité métallurgique.
  2. Des mouvements du même ordre semble affecter l’industrie automobile où la part des composants importés se réduits et où certaines fabrications ont été transférées en Russie. Le fait que la région de Kalouga, où sont installés de nombreux équipementier, connaisse une forte dynamique positive témoigne de ce phénomène. A contrario, l’exportation vers la Russie de véhicules est devenue de plus en plus difficile.
  3. On signale des montées en production dans les industries optiques, optroniques et électroniques, ceci correspondant à une substitution forcée de produits frappés par les sanctions occidentales dans un certain nombre de cas, mais aussi à un avantage de coût, à la suite de la forte dépréciation du rouble dans d’autres. Les informations sur la part des composants importés sont ici très fragmentaires. Il semble que l’on ait assisté à la fois à une substitution des importateurs (des firmes allemandes ou américaines ayant été remplacées par des firmes chinoises et taiwanaises) mais aussi, dans certains cas, une réelle substitution aux importations avec le développement de composants produits par l’industrie russe.
  4. La substitution aux importations a été relativement faible dans le domaine agro-alimentaire. Dans ce secteur, le point de comparaison était fourni par ce qui s’était produit en 1998-1999 à la suite de l’ample dépréciation qui avait accompagnée la crise financière d’août 1998. Or, on constate qu’en dépit d’une dépréciation importante du rouble, surtout à partir de novembre 2014, et de l’effet des sanctions russes touchant les importations de produits en provenance des pays de l’UE, la substitution aux importations a été relativement faible. On a assisté essentiellement à une substitution des importateurs. Les importations en provenance des pays de l’UE ont été remplacées par des importations en provenance des pays d’Amérique Latine (Argentine et Brésil), de la Turquie, des pays d’Asie Centrale, voire de la Chine.

Le phénomène de la substitution aux importations a donc été réel, et il explique tant le rebond de la production industrielle à partir d’avril 2014 que la résilience de l’industrie dans la crise. Mais ce phénomène reste relativement modéré, surtout si on le compare aux ambitions du gouvernement russe. Il faut donc tenter de comprendre quels sont les obstacles à la mise en œuvre d’une substitution aux importations bien plus élargies.

Les limites du processus.

On peut considérer que trois facteurs ont eu tendance à limiter les effets de la stratégie de substitutions aux importations.
Le premier de ces facteurs se révèle dans la comparaison avec 1999-2000. Ce qui frappe aujourd’hui, surtout si l’on compare ce qui se passe avec ce qui s’était produit en 1999 et 2000, tient au fait que l’industrie russe travaille désormais à proximité de ses capacités techniques de production. Le taux d’utilisation des capacités de production est souvent supérieur à 80%. La différence est ici massive avec 1999. L’industrie souffre d’une pénurie de main d’œuvre qualifiée, qui correspond au « trou » dans l’enseignement supérieur provoqué par les années 1990-2000 et leurs conséquences. Il y a aujourd’hui peu de capacités industrielles « dormantes » en Russie qui pourraient être réactivées par la forte dépréciation du Rouble.
Le deuxième facteur vient du manque d’investissement. Dans une situation où les capacités dites « dormantes » sont faibles, il faut développer un fort investissement qui permette non seulement de se hisser au niveau technique des production à substituer, mais aussi d’atteindre des conditions de rentabilité suffisante. Ici se pace le débat sur le niveau optimal de dépréciation. Plus l’investissement sera fort et moins la dépréciation nécessaire sera importante. L’investissement a donc été insuffisant, et cela se voit en particulier dans l’industrie agro-alimentaire. Les taux d’intérêts pratiqués par la Banque Centrale sont un obstacle en ce qui concerne l’investissement des grands groupes. Pour les entreprises de taille moyenne, il est clair qu’il faut attendre qu’elles accumulent des profits pour encore une certaine période avant de pouvoir relancer l’investissement par l’autofinancement. L’inadaptation du système bancaire au financement des entreprises de taille moyenne est aussi un facteur qui contribue à maintenir l’investissement au-dessous de son niveau optimal. Ici, une stratégie plus agressive de la part de l’Etat pourrait permettre de faire le relais entre la situation présente et le possible retour en force de l’investissement privé.
Le troisième facteur qui limite aujourd’hui le mouvement de développement d’une substitution aux importations apparaît dans les coûts salariaux. Compte tenu de la pénurie relative de travailleurs qualifiés, du moins dans certains domaines, cette hausse des coûts salariaux obère les capacités des entreprises à réaliser des profits leur permettant d’investir. Une solution pourrait être trouvée dans les gains de productivité. Mais, ces gains ont déjà été importants ces dernières années. La question de la profitabilité des entreprises apparaît donc comme critique au succès durable d’une stratégie de substitution aux importations. Elle devrait inciter le gouvernement à accepter un niveau du taux de change nominal qui corresponde à une dépréciation forte du taux de change réel (taux de change/différence des taux d’inflation).

Quel bilan ?

Globalement, l’orientation générale de l’économie russe vers la reconquête de son marché intérieur est indéniable. On peut dire, comme l’ont souligné plusieurs des intervenants de cette conférence, que les sanctions offrent à la Russie une possibilité exemplaire de réorienter son économie sur la production manufacturière et sur l’innovation. Les indices en ce sens qui existent sont à cet égard encourageants. Les efforts consentis depuis maintenant plus de sept ans sur le développement de technoparcs et d’incubateurs d’entreprises, est en train lentement de porter ses fruits[2]. On doit ici signaler que l’engagement du gouvernement russe dans cette stratégie lui ouvre aussi la possibilité de renouer le dialogue avec une partie des jeunes scientifiques, en offrant à ces derniers des perspectives crédibles de matérialisation de leurs projets. Mais cette restructuration implique aussi une sérieuse réforme du système, qu’il s’agisse de la mise e place des institution garantissant la pérennité de droits de propriété sur l’innovation et ses produits ou des institutions spécialisées dans le financement des entreprises. Il faudra à cet égard que la politique du gouvernement fasse preuve d’une continuité dans l’action. De même, il faudra garantir le maintien d’un cadre qui soit favorable aux entreprises (en particulier du point de vue du taux de change). Enfin un effort de l’Etat est attendu, à la fois pour rationaliser son action et pour soutenir l’investissement par des investissements publics importants, et qui ne se démentent pas. On rappellera ici que la baisse des investissements constatée en 2012 et 2013 fut essentiellement liée à la baisse des investissements publics, ceux du secteur privé ayant continué à progresser.
D’une manière générale, si la dépréciation monétaire a été un instrument clé – et cette nouvelle stratégie aurait été impossible tant que le rouble était surévalué jusqu’en décembre 2013 – elle ne donnera tous ses fruits que si elle est associée dans une stratégie économique de longue durée. Telle est aussi la leçon que l’on peut tirer du premier anniversaire de la priorité donnée à la politique de substitution des importations.
[1] Cette note s’inspire des discussions qui ont été animées par Birgit Niessner, Head of Analysis Countries,Raiffeisen Bank International AG, Alexander Libman Associate, Deutsches Institut für InternationalePolitik und Sicherheit, Yaroslav Lissolvolik Deutsche Bank, Moscou, Peter Havlik, Research Economist , WIIW, Vienne,
[2] Je tiens ici à remercier les responsables des technoparcs d’Astrakhan, de Novosibirsk et de Kazan qui ont accueillis les chercheurs du CEMI-EHESS ces dernières années."

Et, pendant ce temps, en France, le super réacteur nucléaire pinaille. Ces défauts de construction à répétition en font un super fukushima, si, jamais, ils le faisaient fonctionner.
Ce truc hyper dangereux est un échec majeur, il faut arrêter les frais et certainement arrêter le nucléaire tout court en planifiant la mise en place de structures de remplacement pour la fourniture d'électricité.
Il faut arrêter de promouvoir le nucléaire comme nucléaire propre, les déchets pourrissent la planète pour des centaines, sinon, des milliers d'années !

(source : L'Usine Nouvelle)

Au-delà d’Areva, l’Elysée doit trancher la question de l’EPR

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Chantier de l'EPR de Flamanville 
© EDF

Une réunion entre EDF et Areva se tient à l’Elysée ce mercredi 3 juin. Au-delà des périmètres des deux sociétés, le Président de la République doit décider quoi faire des chantiers EPR en France et en Finlande. Le premier pèse dramatiquement sur les comptes d’Areva, le second pourrait condamner le réacteur tricolore.
Depuis trois mois, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a pris en charge le dossierAreva. Avec ses 4,9 milliards d’euros de pertes enregistrés en 2014 et près de 6 000 suppressions d’emplois annoncées, le champion nucléaire n’a jamais fait aussi pâle figure. Le tout dernier scénario tend vers une scission d’Areva, son activité Réacteurs étant reprise par EDF pour environ 2 milliards d’euros. A cela, s’ajoutera l’entrée d’électriciens chinois au capital du groupe pour redonner une assise financière aux activités rentables (car il y en a !). Une première étape importante sera franchie mercredi 3 juin : les dirigeants d’Areva et d’EDF se retrouvent à l’Elysée. Le Président de la République et ses équipes doivent analyser l’offre de l’électricien. L’Etat, actionnaire des deux groupes à plus de 80 %, devrait donner son feu vert pour poursuivre les négociations plus en avant.
DES CHOIX STRATÉGIQUES HASARDEUX
Le problème est que la refonte d’Areva et, par essence, d’une large partie de la filière nucléaire française, ne suffit pas à faire table rase du passé. Comme l’expliquait Emmanuel Macron dans une interview accordée à l’Usine Nouvelle : "On paie avant tout des choix stratégiques hasardeux, dans lesquels l’État actionnaire des années 2000 a sa part : le choix d’Areva de porter seul le risque de la construction du premier réacteur EPR à Olkiluoto en Finlande, sa diversification dans les mines sans assurer la profitabilité de son cœur de métier et un dysfonctionnement profond de la filière nucléaire française qui s’est fait concurrence à elle-même à l’international".
François Hollande doit décider, en particulier, du sort du réacteur EPR et des chantiers en cours. L’EPR en construction en Finlande, chantier débuté en 2005, affiche 7 ans de retard. Il pèse lourdement sur les comptes d’Areva. En 2014, le groupe a passé 720 millions d’euros de provisions, pour un montant total approchant les 3 milliards. "Ce contrat comportait au moins deux clauses constituant une bombe à retardement, sans compter, sans doute, une sous-évaluation du prix de vente. D’une part, le délai de réalisation était exagérément bref. D’autre part, les pénalités de retard n’étaient ni limitées dans le temps, ni plafonnées. Du coup, l’énorme retard constaté est supportable par le client finlandais. Mais pour Areva, il en résulte des milliards de perte", analyse Jean Syrota, ex-directeur de la Cogema, société fusionnée avec Framatome pour donner naissance à Areva.
LA CUVE DE TOUS LES DANGERS
L’EPR français, en construction à Flamanville (Manche), affiche cinq ans de retard et un surcoût de 3 milliards d’euros. Une épée de Damoclès est désormais suspendue au-dessus du réacteur depuis que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a pointé du doigt un défaut sur la cuve construite par les ateliers d’Areva à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Il s’agit d’une anomalie dans la résistance de l’acier sur le fond et le couvercle de la pièce de 11 mètres de haut et 425 tonnes. Lors d’une audition au Sénat fin mai, Pierre-Franck Chevet, le président de l’ASN, parlait "d’une anomalie très sérieuse  (…) sur un organe crucial en terme de sûreté". En octobre prochain, Areva remettra de nouvelles études sur cette lourde pièce forgée. Fin 2015 ou début 2016, l’ASN indiquera si la cuve est utilisable moyennant une surveillance renforcée ou si elle doit être remplacée. Dans ce dernier cas, difficile d’imaginer les surcoûts et les retards supplémentaires… la survie du chantier est même questionnée.
EDF ne veut pas porter l’ensemble des risques des deux EPR en construction en Europe. Son budget est déjà serré alors qu’il doit investir pour construire deux EPR en Grande-Bretagne et réaliser le Grand carénage du parc nucléaire français, afin de porter la durée de vie des centrales hexagonales de 40 à 50 ans, pour 55 milliards d’euros. De plus, l’électricien a déjà engagé des travaux d’ingénierie pour l’après-EPR. Cet "EPR NM" (pour Nouveau Modèle) sera toujours un réacteur de troisième génération mais plus petit, plus simple et plus constructible. Dans les années 90, lorsque l’Etat a forcé au rapprochement d’Areva et de Siemens (alliance aujourd’hui rompue), EDF ne voulait pas de l’EPR, ayant déjà dans ses cartons son propre réacteur, le REP 2000.
François Hollande va donc devoir, au-delà de l’organisation de la filière nucléaire, donner aussi des indications sur ses orientations technologiques. Une première piste se dessinera ce mercredi 3 juin dans le bureau du chef de l’Etat à l’Elysée. Des décisions plus concrètes devrtaient être actées mi-juillet à l’occasion d’un Conseil de politique nucléaire.
Ludovic Dupin

Et, l'agriculture polonaise, elle se porte comment ?

(source : RFI)

POLOGNEAGRICULTURE ET PÊCHEUNION EUROPÉENNE

Onze ans de Politique agricole commune (PAC) en Pologne

mediaLa Pologne est devenue le poids lourd de l’agroalimentaire en Europe.RFI/Agnieszka Kumor
Depuis son adhésion à l’Union européenne en 2004, la Pologne a vécu une profonde transformation. Son agriculture a contribué à faire de ce pays le poids lourd de l’agroalimentaire en Europe. La vie des paysans a changé : bon nombre de fermes familiales ont été sauvées de la faillite et modernisées. Mais son secteur agraire est toujours très fragmenté, et la cherté de la terre devient un problème pour les exploitants qui cherchent à se développer.
En parcourant la Pologne, on se rend compte à quel point un changement historique s’est opéré dans l’agriculture polonaise ces onze dernières années. Et pourtant, les agriculteurs constituaient le groupe social le plus eurosceptique avant l’adhésion. Dans leurs cauchemars, ils voyaient déjà le marché national noyé sous les produits européens bon marché, ce qui, selon eux, allait provoquer la faillite de leurs exploitations, celle des coopératives laitières ou encore des usines de transformation de viande.
L’agriculteur polonais, toujours eurosceptique ?
Aujourd’hui c’est, sans doute le groupe dont le niveau de vie a le plus changé sous l’impulsion des aides européennes. Un changement générationnel s’est opéré. Les jeunes s’installent à la campagne et les agriculteurs polonaissont les plus jeunes dans l’Union européenne. Selon l’Agence de la restructuration et de la modernisation de l’agriculture (ARiMR) chargée en Pologne de la distribution d’aides directes, les agriculteurs polonais ont bénéficié de 14,6 milliards de zlotys, soit 3,4 milliards d’euros l’an dernier. Cela signifie un peu plus de 220 euros à l’hectare. La moyenne européenne étant de 268 euros, les Polonais attendront encore avant de rattraper leurs collègues européens. S’ajoutent à cela, comme partout en Europe, des aides couplées destinées aux différentes filières, ainsi que des aides au développement rural qui ont pour but notamment d’augmenter la compétitivité de l’agriculture, le développement durable, la protection des ressources.
Championne de la pomme
L’agriculture représente 3% du PIB de la Pologne qui exporte plus de produits agroalimentaires qu’elle n’en importe. Troisième producteur mondial de pommes, après la Chine et les Etats-Unis, la Pologne a quadruplé la valeur de ses exportations agroalimentaires pour dépasser les 21 milliards d’euros, en 2014. Dans l’Union européenne, le pays est le premier producteur de pommes, de cassis, de champignons de Paris, de choux blancs, de carottes, de cerises noires et de framboises.
La Pologne, quelle marque ?
L’Union européenne reste de loin le premier marché d’exportation du pays. Mais à l’international, la Pologne n’a pas su valoriser ses produits d’exportation sous une marque de pays d’origine, et malgré leur qualité, ses produits souffrent d’un déficit de reconnaissance. Par exemple, le secteur des fruits et légumes exporte énormément, mais ce sont majoritairement des produits semi-transformés, vendus à l’international sous forme de purée ou congelés. Ils servent ensuite à la fabrication de produits finis, notamment de jus, de yaourts ou de soupes. Mais ceux-ci sont commercialisés sous marque française, allemande ou espagnole, et pas polonaise. La Pologne manque de marques mondialement connues. Ce sera sans doute l’un des défis ces prochaines années, afin que l’agroalimentaire polonais soit payé à sa juste valeur.

vvvvv



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