jeudi 3 juin 2010

Salut à ceux qui crient cocorico à l'impulsion du secteur exportateur grâce à la descente de l'euro. Sauf que les industriels la jouent différemment.

Eh, bien, mes chers trois lecteurs, pourquoi j'énonce un tel axiome, tout simple, parce que les entreprises françaises qui délocalisent se portent bien. Alors, moi, je pense que si les consommateurs se décidaient de boycotter les pneus Michelin, peut-être que cette société se projeterait autrement. Après tout, Goodyear, c'est pas mal, non plus.
Parce qu'entre-nous, Michelin ne gardera au final qu'une activité symbolique en France. Donc, de toute façon, la majorité des ouvriers et des cadres finiront par être virés. Donc, moi, à leur place, je serais pour un boycott dur dans l'hexagone.
Mais, là, de toute façon, les syndicats ne sont pas d'accords. Ils affirment qu'une telle action ne fera que jeter des ouvriers français au chômage. Sauf, qu'une telle attitude ne changera pas le fait que les entreprises délocaliseront.
Alors, en fait, ils défendent quoi les syndicats ?
Leur petite position confortable ?
Mais, revenons-en à Michelin et souhaitons que les travailleurs s'organisent en dehors des syndicats pour se défendre face à un patronnat glorifié par le gouvernement.

(source : le Quotidien du Peuple)

"Michelin envisage de déplacer son usine de Shenyang pour en accroître la capacité

Le fabricant de pneumatiques français Michelin attend l'autorisation du gouvernement pour réaliser un gros investissement en Chine, dont le déplacement de son usine de Shenyang pour en étendre les capacités, a déclaré mercredi un haut responsable de l'entreprise.

« Nous avons besoin de déplacer l'usine de Shenyang pour une extension de capacité vraiment importante dans le domaine des pneus de camions et de bus, mais aussi pour les pneus de voitures de tourisme, étant donné la demande croissante sur le marché automobile chinois », a déclaré Michel Rollier, gérant Associé commandité de Michelin.

Ce projet sera le plus gros de Michelin, a-t-il dit. La nouvelle usine chinoise sera l'un des trois projets importants au niveau mondial de Michelin dans les deux années qui viennent, a précisé M. Rollier, les deux autres usines étant situées au Brésil et en Inde.

M. Rollier a cependant refusé de donner davantage de détails sur la nouvelle usine, disant que le projet « attendait toujours l'autorisation finale du gouvernement ».

Des sources en provenance de l'actuelle usine Michelin de Shenyang ont déclaré que l'investissement total pour la nouvelle usine devrait tourner aux alentours de 1,5 milliards de Dollars US. L'extension de capacité ajoutera un million d'unités de pneus pour camions et bus à la capacité annuelle actuelle, qui est de 800 000 unités, ainsi que la multiplication de sa capacité de production de pneus pour voitures de tourisme, qui passera de 2,2 millions d'unités à 10 millions d'unités. Le nouveau projet comprendra aussi le rechapage de 295 000 pneus de camions et de bus chaque année".

En tout cas, Michelin, merci pour les ouvriers français !
Et, pour finir, je vous livre ce témoignage paru dans El Watan sur l'interviention israélienne contre la flotte humanitaire tentant de rompre le blocus de Gaza.

"Agression israélienne contre la flottille humanitaire : Un blessé dans la délégation algérienne.

Les trente-deux membres de la délégation algérienne, rescapés de l’assaut israélien sur « la flottille de la liberté » en partance vers Ghaza, ont encore du mal à se remettre du choc.
M. Gharbi, adjoint du président de l’APN, nous a expliqué, à partir de Amman, que « la délégation algérienne a opposé une féroce résistance aux miliaires israéliens ». « L’assaut a eu lieu juste après la prière du sobh, raconte-t-il avec enthousiasme. Nous sommes restés inflexibles face aux gaz lacrymogènes et aux balles en caoutchouc. Nous nous sommes battus avec les mains et quelques barres de fer, car nous n’avions rien d’autre. » Notre interlocuteur a expliqué que les délégués algériens ont été si « vaillants » que les Israéliens n’ont pas pu pénétrer à l’intérieur du bateau. « Nous avons fait honneur au peuple algérien », affirme M. Gharbi. Dans la foulée, Mohamed Douibi, membre du mouvement Ennahda, a été atteint par une balle israélienne. Actuellement, il se trouve à l’hôpital de Amman pour des soins. Ses blessures seraient, selon le ministère des Affaires étrangères, « sans gravité ».
Les membres de la délégation algérienne ont passé plus de six heures, les mains ligotées, sous un soleil brûlant, avant d’être transférés dans la prison Bir Sabaâ, près de Ghaza. « Nous nous sommes mis d’accord pour ne rien signer. Nous n’avons pas eu à le faire », souligne M. Gharbi, à propos des engagements dans lesquels les humanitaires devaient reconnaître qu’ils enfreignaient le droit international. Et d’ajouter : « Cette fois-ci, nous avons vu l’ennemi israélien en face. Dès que nous élevions la voix, les soldats prenaient peur. »
Les effets personnels et les documents administratifs des rescapés algériens, explique-t-il, sont encore entre les mains des Israéliens. L’Etat hébreu a confisqué les portables et les appareils photo pour effacer toute trace de l’attaque israélienne. Hier, un avion de la compagnie nationale Air Algérie s’est envolé vers la capitale jordanienne pour le rapatriement du groupe algérien. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, quatre médecins, dont deux psychologues, des membres des groupes parlementaires des partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) et du groupe parlementaire des Indépendants ainsi que des journalistes font partie de la délégation.

Par Amel B".

Et, sur ce, je vous souhaite, bien le bonjour chez vous.
A bientôt.
René.

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