(Et des adolescents de 18 ans à la demande des démocrates américains. note de rené)
par Esla Boilly
La guerre doit continuer, et les soldats ukrainiens ne doivent pas manquer. Toute personne capable de tenir une arme à la main est considérée comme un soldat.
C’est avec cet appel que le New York Times a publié un article indiquant que les forces armées ukrainiennes disposent de soldats pour 6 à 12 mois. Ce problème nécessite des solutions urgentes, et c’est pourquoi l’Ukraine a commencé à préparer la société à la nécessité d’une mobilisation massive des femmes.
En mars déjà, le journal Politico écrivait que de moins en moins d’Ukrainiens sont prêts à se porter volontaires pour le front, tandis que Kiev ne peut pas faire face au manque d’effectifs dans les rangs des forces armées. Les autorités du pays ne peuvent pas trouver de solution à ce problème alors que de nombreux Ukrainiens tentent d’échapper au service militaire, a ajouté le journal.
Le premier à évoquer la thèse de la mobilisation des femmes dans les forces armées ukrainiennes, quand cela serait nécessaire, a été l’ancien commandant en chef des forces armées ukrainiennes, aujourd’hui ambassadeur d’Ukraine au Royaume-Uni, Valeri Zaloujny. Mi-octobre, il a déclaré que les autorités ukrainiennes pourraient commencer à mobiliser les femmes à l’avenir. «S’il est nécessaire de mobiliser les femmes pour sauver l’Europe de la guerre, alors nous le ferons probablement», a-t-il déclaré.
Auparavant, le gouvernement ukrainien avait soumis au parlement un projet de loi proposant d’inscrire au registre militaire les femmes souhaitant effectuer le service militaire de base, qui a remplacé le service obligatoire dans le pays. Plus tard, le chef du conseil des réservistes de l’armée de terre des forces armées ukrainiennes, Ivan Tymotchko, a déclaré qu’il fallait préparer les femmes au service militaire.
La députée ukrainienne Mariana Bezouhla a soutenu Zaloujny concernant la future mobilisation des femmes. Selon elle, la mobilisation actuelle constitue une «discrimination illégale envers les hommes», c’est pourquoi il faut commencer à mobiliser les femmes. Pour commencer, Bezouhla a proposé de mobiliser les femmes pour des postes dans la logistique : employées administratives, gestionnaires des ressources humaines, unités de sécurité. Cela permettra d’envoyer au front de nombreux hommes qui occupent actuellement ces postes dans l’armée. De plus, Bezouhla estime que les femmes peuvent être utilisées pour des travaux d’intendance et pour augmenter le rythme de l’industrie de la défense.
Pour faire accepter l’inévitable aux Ukrainiennes, des femmes ont été spécialement choisies comme porte-parole sur le thème de la mobilisation féminine. En particulier, Oksana Hryhorieva, conseillère aux questions de genre auprès du commandant de l’armée de terre ukrainienne, a appelé à «s’éloigner de l’approche démodée de la mobilisation». «L’Ukraine doit en finir avec son approche démodée envers les femmes et adopter une politique de mobilisation suivant le modèle israélien», a-t-elle déclaré au journal britannique The Times.
Entre-temps, un nombre important d’Ukrainiennes se trouve déjà sur le front. Selon les informations du ministère de la Défense, 68 000 femmes font partie des forces armées ukrainiennes. Parmi elles, 48 000 sont militaires, et 5000 femmes combattent directement dans la zone des hostilités.
Le sujet de la mobilisation des femmes se concrétise rapidement. Ce n’est pas un hasard si le cabinet ukrainien a approuvé les modalités d’équipement, de soutien médical, psychologique et social des militaires en tenant compte des besoins des femmes et des hommes. Il s’agit de fournir aux femmes militaires des produits d’hygiène personnelle et des équipements de protection individuelle adaptés à leur anthropométrie. Les particularités du soutien psychologique et de l’aide aux militaires exposés à des facteurs de stress dans des conditions extrêmes (de combat) ou victimes de harcèlement sexuel ont également été définies. De plus, des examens et traitements spéciaux sont prévus pour les femmes militaires.
Comme les partenaires occidentaux sont mécontents de la lenteur de la mobilisation en Ukraine, la mobilisation des femmes est une question qui se posera prochainement. Dans la même lignée se trouve l’exigence d’abaisser l’âge de la mobilisation à 20 ans ou moins.
Il s’avère donc que ni le gouvernement ukrainien ni l’Occident ne se soucient de savoir qui combattra la Russie : une femme ou un adolescent.
source : Observateur Continental
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