(blog à finir et à corriger)
Dites-moi, mes chers cinq lecteurs, pourquoi, les grecs vont-ils voter pour la gauche radical ?
Une réponse à travers d'un ancien article de Bastamag en y rajoutant la misère sociale et la désespérance et en soulignant que depuis 2013, la situation des grecs a empiré.
Et, ce rappel, "En France, nous y allons tout droit !"
VENTE À LA DÉCOUPE
Stratégie du choc : comment le FMI et l’Union européenne bradent la Grèce aux plus offrants
C’est l’heure des soldes. La plus grande promotion du 21ème siècle. Tout doit disparaître ! Pour tenter de réduire sa dette, la Grèce liquide tous ses biens publics : énergies, transports, compagnies des eaux, universités, rivages préservés... Le pays s’enfonce toujours plus dans une crise économique sans fin, malgré les « plans de sauvetage » européens. Ceux-ci profitent en grande partie au secteur financier, alors que pour les Grecs, l’austérité est devenue un mode de vie. Reportage à Athènes, auprès d’un peuple victime du traitement de choc imposé par le « capitalisme du désastre ».
« Plus d’un tiers de la population grecque n’a plus accès à la sécurité sociale », estime Giorgos Vichas, cardiologue. A la clinique autogérée de Hellinikon, en banlieue d’Athènes, une centaine de médecins soignent bénévolement des patients toujours plus nombreux. Depuis un an et demi, 10 000 personnes ont franchi les portes de ce dispensaire de fortune, planté au milieu d’une ancienne base militaire américaine. Avec les coupes drastiques des salaires – baisse de 40 % en quelques années – même ceux qui ont un travail n’ont souvent plus les moyens de payer les frais médicaux. Et les hôpitaux publics grecs manquent de médicaments, notamment pour le traitement des cancers.
Le secteur de la santé est un des symboles de la déliquescence des services publics grecs. Dans une salle de consultation aux murs blancs, le cardiologue égrène des histoires qui en disent long sur l’état du pays : celle de cette femme qui vient d’accoucher et à qui l’hôpital ne veut pas rendre son enfant tant qu’elle ne paye pas les frais d’hospitalisation. Une autre a été retenue dans sa chambre d’hôpital, un garde devant la porte, parce qu’elle devait 2000 euros. « Nous recevons beaucoup de gens qui ne peuvent plus payer pour l’eau et l’électricité depuis que les taxes immobilières ont augmenté. Le courant a même été coupé chez des personnes qui ont besoin d’un équipement médical permanent, comme de l’oxygène », décrit Giorgos Vichas. L’hiver dernier, faute de pouvoir acheter du fioul, dont le prix a doublé, les habitants ont remis en fonctionnement les vieilles cheminées dans les appartements. Ils se sont chauffés au bois... ou aux ordures. « Le soir, à Athènes, l’air était irrespirable », commente Makis Zervas, professeur à l’Hellenic open university.
Malgré les « plans de sauvetage », la dette grecque explose
Trois ans après le premier « plan de sauvetage » européen, la Grèce s’enfonce dans une récession qui semble ne jamais devoir finir. Le taux de chômage atteint 27 %. Il a été multiplié par trois depuis 2009. Un chiffre officiel encore en-dessous de la réalité.« Les jeunes qui cherchent un travail après avoir terminé leurs études ne sont pas comptabilisés, ni tous ceux qui travaillent une heure par semaine », précise Makis Zervas. Ni les travailleurs indépendants qui ont peu à peu cessé leur activité, faute de clients. Dans le centre d’Athènes, les rideaux de fer sont baissés sur une partie des commerces. 63% des jeunes de moins de 25 ans sont aujourd’hui sans travail. La croissance ? Avec un taux à - 6% en 2012, elle semble bien loin. Le PIB a chuté de 25 % depuis 2008. Autant que celui des États-Unis au moment de la crise de 1929.
Quelles perspectives après six années de récession ? La Grèce est « en bonne voie pour achever son ambitieux plan d’ajustement budgétaire », ose la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Le pays pourrait « renouer » avec la croissance en 2016, prophétisent le FMI et l’Union européenne [1]. Mais pour cela, il faudra encore faire des efforts. Comme si on exigeait de la Grèce, à bout de souffle, de courir encore un marathon de plus. Les objectifs de réduction de la dette, fixés par la Troïka (FMI, Commission européenne, Banque centrale européenne) semblent irréels. Quelqu’un dans un bureau, quelque part à Bruxelles ou Francfort, a tracé des courbes, tapoté sur sa calculatrice, dessiné des projections. Reprises en cœur par les chefs d’État européens. Objectif : une dette à 124 % du PIB en 2020. Elle était de 156 % en 2012. Elle sera de 175% en 2013. C’est mal parti. Vite, répond la Troïka, il faut accélérer les privatisations, démanteler les services publics, et au pas de charge, recapitaliser les banques. La vente de la compagnie de gaz a échoué la semaine dernière – et c’est la télévision publique qui a pris le retour de boomerang [2]. 2 650 chômeurs de plus.
Milliardaires, c’est l’heure des soldes !
Compagnies d’électricité, d’eau, de gaz naturel, ports et aéroports, chemins de fer et autoroutes, loterie nationale... La Grèce brade ses biens publics. Ceux-ci doivent lui rapporter 9,5 milliards d’euros d’ici à 2016. « Ils sont même en train de privatiser la collecte des impôts, s’indigne Makis Zervas. Et des universités ont été rachetées à 49 % par des sociétés privées, ce qui est contraire à la Constitution. » Le « plan de cession d’actifs publics », exigé par le FMI et l’Union européenne, est mis en œuvre par le Fonds d’exploitation du patrimoine public (Taiped). Cette Société anonyme grecque, fondée en 2011, a pour objectif de « maximiser la valeur » des biens publics vendus. Car ces privatisations sont « l’élément-clé pour le rétablissement de la crédibilité, condition préalable fondamentale pour le retour de la Grèce sur les marchés de capitaux mondiaux », martèle le site de l’organisme. Qui propose, comme dans un catalogue touristique, des plages, des forêts, des îles désertes ou des sites archéologiques. Tout doit disparaître. Mesdames et messieurs les milliardaires, promoteurs immobiliers et industriels du tourisme, n’hésitez pas : c’est l’heure des soldes.
En tête de gondole sur le site de Taiped : un terrain de 1,8 millions de m² (l’équivalent de 250 terrains de football) avec 7 km de côte sur l’ile de Rhodes. Et des zonesclassées Natura 2000 sur lesquelles Taiped suggère de construire hôtels, golfs et centres commerciaux. Ou l’ancien aéroport d’Athènes, un terrain de 623 hectares (trois fois la superficie de Monaco) en bord de mer, où quelques vestiges d’infrastructures construites pour les JO de 2004 s’élèvent au milieu des herbes folles. « Ils ont essayé de le vendre au Qatar, qui n’en a pas voulu », explique Natassa Tsironi, une riveraine, qui entretient là un jardin autogéré. « Une loi a été votée qui autorise les investisseurs à faire ce qu’il veulent de ce terrain, y compris bâtir des tours ». « 69 obstacles réglementaires, administratifs et techniques, ralentissant les privatisations, ont été levés », se réjouit Taiped, dans son rapport 2013.
« Le plus grand programme de cessions au monde »
La société de « dénationalisations » est pilotée par un bureau de cinq membres, tous issus du secteur privé et des banques grecques. Son président dirigeait jusqu’en 2013 la plus grande compagnie des eaux en Grèce, et a fondé une entreprise de construction de piscines – les débouchés semblent assurés, avec tous ces futurs complexes de loisirs qui vont pousser sur la côte... Le directeur général de Taiped, Yiannis Emiris, était responsable de la banque d’investissement d’Alpha Bank. Accompagnés par deux « observateurs » nommés par l’Eurozone et l’UE, ce groupe a donc en charge la liquidation des biens publics grecs. Et dispose d’une « autorité absolue concernant les décisions ». Tout actif transféré au Fonds doit être vendu ou liquidé : « Le retour des actifs à l’État n’est pas autorisé ». La grande braderie – « le plus grand programme de cessions au monde » – a commencé. Aux commandes : les entreprises privées grecques et la Troïka.
Le peuple grec a du mal à voir partir en miettes son patrimoine ? « On ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs », rétorque le Premier ministre, Antonis Samaras, dans une tribune [3], à propos de la privatisation de la télévision-radio publique grecque, ERT. « Nous devons montrer [au peuple grec] que nous osons nous opposer aux bastions les plus criants de l’opacité et du gaspillage », écrit-il. ERT était pourtant excédentaire. Que les citoyens se débrouillent pour trouver une logique dans ces décisions arbitraires. L’omelette est-elle réussie, au moins ? Les objectifs sont loin d’être atteints : en deux ans, les privatisations n’ont rapporté que 2 milliards d’euros. Même pas 1% du montant total de la dette.
La priorité : recapitaliser les banques
Celle-ci d’ailleurs ne diminue pas d’un iota. Elle était de 310 milliards d’euros en 2009. En 2013, quelques « plans de sauvetage » plus tard, alors que le pays s’enfonce dans le marasme économique et que la démocratie grecque est à l’agonie, la dette s’élève toujours à 309 milliards d’euros. Tout ça pour ça. Le PIB ayant subi de violents coups de butoir, la dette représente aujourd’hui 180 % du PIB (contre 130 % en 2009) [4]. La Grèce n’est plus un pays développé, estime le fournisseur d’indices boursiers MSCI, qui la classe désormais dans la catégorie des pays émergents. Combien d’années faudra-t-il pour retrouver le taux d’emploi de 2009 ? « Avec 4 % de croissance, on peut espérer atteindre ce niveau en 2020-2025, évalue Sotiris Koskoletos, économiste à l’Institut de recherche Nicos Poulantzas [5]. Mais qui peut aujourd’hui espérer une croissance à 4 % ? »
À quoi ont servi les plans de sauvetage successifs ? À sauver la Grèce d’une banqueroute immédiate en lui octroyant des nouveaux crédits. Et à effacer une partie de la dette, grâce à une « restructuration » de celle-ci [6], tout en lui ajoutant de nouveaux prêts sur le dos. Mais aussi – et surtout – à renflouer les banques grecques et les créanciers étrangers. « Une bonne partie du plan d’aide a été utilisée pour la recapitalisation des banques, c’est un fait. Elles étaient sous-capitalisées, risquaient de graves difficultés financières et pouvaient faire faillite », décrit Céline Antonin, économiste au département analyse et prévision de l’OFCE [7].
77% de l’aide européenne dirigée vers le secteur financier
Qui a reçu les 207 milliards d’euros débloqués par l’Union européenne et le FMI depuis 2010 ? Les banques grecques (pour 58 milliards) et les créanciers de l’État grec (pour 101 milliards), banques et fonds d’investissement pour la plupart. Au moins77% de l’aide européenne n’a donc pas bénéficié aux citoyens mais, directement ou indirectement, au secteur financier ! Une étude d’Attac Autriche montre ainsi que seuls 46 milliards ont servi à renflouer les comptes publics – toujours sous forme de prêts, bien sûr. A mettre en parallèle avec les 34 milliards payés par l’État à ses créanciers en intérêt de la dette sur la même période [8].
Sauver les banques est donc bien la priorité de la Troïka. « On peut avoir l’impression en tant que citoyen, et à juste titre, que c’est un chèque en blanc aux banques », poursuit Céline Antonin, de l’OFCE. C’est surtout un moyen de transformer la dette privée détenue par les banques et les créanciers, en dette publique ! La part de la dette grecque détenue par les créanciers privés a été divisé par deux [9]. Sur qui pèse dorénavant le risque de banqueroute de la Grèce ? Sur l’Union européenne et le FMI. Donc sur les États et les citoyens européens.
Capitalisme du désastre
Pourquoi les Grecs ont-ils accepté ces mesures d’austérité, en échange d’un plan de sauvetage qui n’a rien résolu ? « On a perdu un million d’emplois dans le secteur privé. C’est comme si, en France, on supprimait d’un coup 6 ou 7 millions d’emplois. On reçoit plusieurs fois par jour des mauvaises nouvelles. Comment un cerveau humain peut-il suivre cette cadence ? », questionne Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue, auteur du blog Greek crisis. « Après plus de 8 000 manifestations et grèves en trois ans, les Grecs se sont résignés. Que peut-on faire de plus ? Chaque ligne du mémorandum (liste des mesures d’austérité imposée par la Troïka, ndlr) a été votée. On annule des lois mises en place depuis plusieurs décennies. La Constitution est bafouée. A quoi sert le Parlement ? »
« On n’est plus dans le capitalisme, mais dans sa prolongation, une sorte de méta-capitalisme », poursuit-il. Le traumatisme est collectif. Une situation qui ressemble étrangement à la stratégie du choc, définie par Milton Friedman, théoricien du libéralisme économique : « Attendre une crise de grande envergure, puis, pendant que les citoyens sont encore sous le choc, vendre l’État morceau par morceau, à des intérêts privés avant de s’arranger pour pérenniser les « réformes » à la hâte » [10].
Bienvenue en Grèce, laboratoire européen du « capitalisme du désastre » ! Milton Friedman décrit comment des changements économiques soudains et de grande ampleur provoquent des réactions psychologiques « facilitant l’ajustement ». Un ajustement qui se traduit par des attaques systématiques contre la sphère publique. Une approche similaire à la doctrine militaire des États-Unis en Irak, Shock and Awe(« choc et effroi »), décrit l’auteure canadienne Naomi Klein, qui vise à « contrôler la volonté, les perceptions et la compréhension de l’adversaire et le priver de toute capacité à agir et réagir ». Pour mieux réussir, ensuite, la thérapie de choc économique.
« Ils paieront un jour pour leurs crimes »
« Sortir la Grèce de la crise n’était pas la plus grande préoccupation de la Troïka,analyse Haris Grolemis, responsable de l’Institut de recherche Nicos Poulantzas. S’ils avaient vraiment voulu aider le pays, ils l’auraient fait moins violemment et plus solidairement. Mais l’essentiel pour eux était de protéger l’euro. Et d’imposer une discipline aux pays qui ne suivent pas strictement les règles de Maastricht. » Résultat : la Grèce est devenue une sorte de zone économique spéciale, à la main d’œuvre bon marché.
Le 5 juin 2013, le FMI fait son mea culpa : Christine Lagarde admet que le premier plan de sauvetage de la Grèce s’est soldé par des « échecs notables ». Et pointe la responsabilité de l’Union européenne : les États européens n’auraient pas les « compétences » requises pour mener à bien ce type de programme d’aide ! Mais la privatisation des biens publics et le sauvetage des intérêts financiers privés se poursuivent.
« En France, vous êtes les prochains. Préparez-vous »
« Des milliers de gens perdent leur vie ou subissent des dommages irrémédiables concernant leur santé, à cause de la politique menée aujourd’hui en Grèce, s’insurge le docteur Giorgos Vichas. Ce ne sont pas de simples morts. Ce sont des meurtres. Ceux qui ont voté des lois qui provoquent l’exclusion de plus en plus de personnes de la Sécurité sociale sont des meurtriers. Ce n’est pas seulement une responsabilité politique, mais une responsabilité criminelle. Nous espérons qu’ils paieront un jour pour leurs crimes. »
La mort subite de la télévision publique a suscité un sursaut de la population grecque. Un réveil démocratique ? C’est ce que nous expliquent, les yeux brillants, ceux que nous croisons dans les locaux occupés de la télévision publique ERT, là où techniciens et journalistes s’affairent pour continuer la diffusion des programmes, sur des canaux clandestins. La Grèce n’est qu’un laboratoire, d’autres pays seront bientôt concernés, préviennent-ils. « En France, vous êtes peut-être les prochains. Préparez-vous ». Les politiques d’austérité et la stratégie du choc de la Troïka seront-elles bientôt étendues à tout le continent ? Le seul moyen de l’empêcher est de lutter aux côtés de ceux qui en sont les premiers cobayes.
Agnès Rousseaux
@AgnesRousseaux sur twitter
Photo : CC Rupert Ganzer
Et, une bonne nouvelle pour les industriels.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/0204055862002-la-chine-abandonne-les-quotas-sur-les-terres-rares-1080360.php?9kPOEwtgVDdR32GB.99
Et, pour une fois un article concernant la Nouvelle Calédonie.
(source : Dur-à-avaler)
- See more at: http://www.dur-a-avaler.com/malathion-insecticides-pesticides-dengue-zika-chikungunya-malaoxon-nouvelle-caledonie-insectes-utiles-intoxication-populations/#sthash.SWguk25g.dpuf
Et, un rappel mesdames pour changer du trompe couillon.
(source : Améliore ta santé)
Bon, maintenant, mesdames et messieurs, après ce conseil qui vous évitera d'utiliser les produits de la marque loréal, maintenant, une idée d'organisation pour mieux consommer. En n'oubliant pas que le bien manger va avec le bien être qui va avec une bel apparence.
(source : La Croix)
SÉVERIN HUSSON
Et, du même site.
Recueilli par Agnès Rotivel
Et, quand l'Europe soutient l'Ukraine alors qu'elle n'a pas les moyens de lui éviter la faillite.....sans l'aide de la Russie.
(source : les Echos)
« L’Ukraine n’est pas seule. L’Europe soutient unanimement l’Ukraine et le programme de réformes de son nouveau gouvernement », selon Jean-Claude Juncker AFP PHOTO/ SERGEI SUPINSKY
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204066498628-bruxelles-devoile-un-nouveau-plan-daide-pour-lukraine-en-2015-1081488.php?8mosjqVbAQU7TP0Y.99
Angela merkel, la chancelière de fer, combien lui reste-t-il de temps avant que l'économie ne plonge. Car, un phénomène n'a pas émerger, la solidarité entre les Brics qui face aux attaques des USA vont reconsidérer leurs relations avec les économies européennes.
De toute façon, ils trouveront la même qualité ailleurs sauf pour de rares secteur très pointus, et, en plus pour longtemps.
C'est la raison pour laquelle, je dis que pour le dollars, c'est paradoxalement une course de vitesse et une question de temps.
Mais, passons à la rubrique, "Quand le président français finit de nous faire rire !".
(source : idem)
La Chine abandonne les quotas sur
les terres rares
Et, pour une fois un article concernant la Nouvelle Calédonie.
(source : Dur-à-avaler)
Malathion en Calédonie: du massacre des insectes utiles à l’intoxication des populations
Un article de Jérémy Anso 8 commentaires
Du malathion dans l’air calédonien depuis 2007
Cela fait maintenant six ans que le service d’inspection et de prévention des risques environnementaux et sanitaires (SIPRES), avec la bénédiction du Gouvernement, de l’Institut Pasteur (IP) et de la Direction des affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC), épand du malathion dans les rues de Nouméa.
Tout le monde le connait, ce fameux pick-up, qui crache une fumée blanche dans les rues où des foyers épidémiques de dengue ou de Zika ont été retrouvés. Tout le monde sait également qu’il ne vaut mieux pas trop trainer dans le coin, on ferme les fenêtres de la voiture, on retient sa respiration si on est piéton, on s’éloigne autant qu’on peut.
On évite le nuage mystérieux. Ouf il est passé. Mais à quoi ça sert ?
La pulvérisation aérienne de malathion sert officiellement pour la lutte antivectorielle en tuant les moustiques adultes qui transmettent par piqûre des arboviroses (dengue, zika, chikungunya).
Le malathion est un neurotoxique puissant chez les moustiques, qui vient inhiber l’action d’une enzyme, la cholinestérase, ce qui entraîne la paralysie du diptère hématophage et sa mort.
NC1ère publiait il y a peu une vidéo sur les épandages en cours dans la capitale, dans laquelle des passants témoignaient et le directeur du SIPRES. Le plus intéressant dans ce reportage selon moi, c’est le moment où l’on peut voir le véhicule technique qui asperge au moins 4 passants sur le trottoir.
Est-ce normal ? Ou plutôt choquant ? Est-ce sans risque pour nous ? Et pour nos amis les bêtes, que l’on a trop tendance à ignorer ?
C’est bien ces questions là que se pose EPLP, l’association écologique médiatique de la Nouvelle-Calédonie, et qui intime les autorités locales de stopper les épandages au malathion jugés toxiques.
Malathion : interdit en Europe depuis 2008
C’est l’argument n°1 des anti-malathion, et c’est également l’argument phare de la pétition qui circule « NON AU MALATHION » sur la toile, popularisé par l’article très récent des Nouvelles Calédoniennes ce 9 avril.
Toujours dans cet article du quotidien local, nous apprenons que le malathion aurait une « toxicité relativement basse » chez l’Homme, mais qu’il peut se dégrader en un sous-produit nommé le malaoxon, qui lui serait « très toxique ».
Et pas qu’un peu à en croire les auteurs de la pétition et l’association EPLP : 60 fois plus que le malathion !
Nous avons donc d’une part des associations écologiques et des mouvements citoyens qui montent au créneau et pointent du doigt les dangers d’un insecticide neurotoxique interdit en Europe depuis 2008, et qui serait, lui et ses produits de dégradation, toxiques pour les populations humaines et animales (amphibiens, oiseaux, poissons, insectes, etc.)
De l’autre côté, nous avons les autorités sanitaires qui répondent avec une argumentation bien rôdée. Enquête.
« Nous suivons les recommandations de l’OMS »
Le directeur du SIPRES, Kevin Lucien, indique dans l’article des Nouvelles que le malathion est « recommandé par l’Organisation mondiale de la santé » (OMS) dans cette lutte antivectorielle, sous certaines conditions.
C’est l’argument n°1 des autorités sanitaires pour défendre l’utilisation du malathion dans ce contrôle épidémique. L’OMS, forte de sa notoriété, force le respect. Mais pourtant.
Il n’est pas aisé de trouver ces fameuses recommandations d’usage du malathion sur la toile. Mais quand on cherche, on trouve. L’OMS a émis en juin 2012 un document sur l’utilisation du malathion en condition tropicale, avec son groupe de travail le WHOPES.
Dans ce document d’une centaine de pages, on peut y lire que la première recommandation de l’OMS est d’utiliser cet insecticide « uniquement en espace extérieur ».
Et là, il y a un hic. Rappelez-vous des propos du directeur du SIPRES qui nous confirme le respect des recommandations de l’OMS. Malheureusement, si l’on se réfère aux recommandations actuellement en vigueur par la mairie de Nouméa, du SIPRES, de l’Institut Pasteur et de la DASS, nous devrions tous « ouvrir les fenêtres » durant l’épandage au cas où des moustiques se réfugieraient dans les maisons.
Autrement dit, nos autorités sanitaires conseillent indirectement d’ouvrir les fenêtres des maisons afin de laisser l’insecticide s’y diffuser, ce qui constitue un manquement à la 1ère recommandation de l’OMS, sur l’usage unique en extérieur.
Nous sommes donc en pleine contradiction, car les autorités sanitaires devraient au contraire conseiller les habitants de fermer tous les accès à l’insecticide, de fermer les fenêtres, et laisser les moustiques se débrouiller à l’extérieur avec le nuage de fumée.
Malathion : interdit pour des raisons administratives ?
Un autre point sème le doute dans l’article du quotidien local. Les groupes et associations qui luttent contre le malathion affirment que le malathion a été interdit en 2008 en Europe et en France.
Cela est bien vrai, et les journalistes savent pourquoi le malathion a été interdit, mais pas pour les raisons que l’on croit (toxicité).
Non, selon les journalistes il aurait été interdit pour des raisons purement administratives, le fabricant n’ayant pas renouvelé l’homologation pour des questions financières.
D’un coup d’un seul, le malathion parait moins dangereux. Mais est-ce bien vrai tout cela ? J’ai beau chercher, impossible de trouver la moindre information sur un défaut d’homologation pour ce fameux malathion.
En réalité, nul besoin de chercher bien loin, car il y a une décision de la Commission Européenne émise en 2007 à propos du malathion, une directive d’ailleurs mise en avant par les groupes anti-malathion.
Cette directive est extrêmement claire au sujet du malathion. La directive, dans son point n°8, invite à prendre toutes les mesures nécessaire « garantissant que les autorisations accordées pour des produits phytopharmaceutiques contenant du malathion seront retirées dans un délai déterminé et ne seront pas reconduites, et qu’aucune nouvelle autorisation ne sera octroyé pour ces produits »
Comment pourrait-on être plus clair ? Et bien on pourrait regarder le point n°6 de cette même directive qui nous indique que les produits phytopharmaceutique contenant du malathion ne satisfont pas les conditions fixées à l’article 5, paragraphe 1, points a) et b), de la directive 91/414/CEE.
Or dans l’article 5 de cette directive, les points a) et b) stipulent formellement que les principes actifs des produits phytopharmaceutiques ne doivent pas avoir « d’effets nocifs sur la santé humaine ou animale ou sur les eaux souterraines ou d’influence inacceptable sur l’environnement […] ».
Comprenne qui pourra.
J’ai cependant demandé l’avis d’un ami qui étudie le droit, un véritable expert pour décrypter ces textes imbuvables, et voici son analyse :
Tout d’abord, la Commission Européenne a préconisé le retrait et le non-octroi futur des autorisations concernant le malathion par décision du 6 juin 2007. Il faut rendre à la Commission ce qui lui appartient, en lui reconnaissant son caractère d’administration, particulière certes car n’étant pas chargée d’assurer le fonctionnement d’un Etat, d’une collectivité territoriale ou d’un service public, mais administration malgré tout.Or, si décision a été prise de ne pas faire figurer le malathion à l’annexe I de la directive 91/414/CEE du Conseil, du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, elle ne s’est pas prise toute seule. Des évaluations, menées collégialement, ont conduit à exclure le malathion de la liste de substances actives autorisées de l’annexe I de la directive.En résumé, sauf à qualifier des expertises scientifiques d’acte administratif, on ne peut pas affirmer sans sourciller que le malathion est exclu de la composition des pesticides pour motif administratif. Même s’il est vrai que fait partie de la spécificité française le caractère extrêmement attractif de notre droit administratif, ce serait faire preuve de malhonnêteté et d’un bien curieux chauvinisme de ne voir, dans l’interdiction du malathion en France depuis 2008, qu’un « problème administratif. »
Il ne doit dorénavant plus faire aucun doute : l’invocation des motifs administratifs ou financiers par les journalistes sont non avenus et irrecevables.
Malathion ou malaoxon : Toxique ou pas ? Et pour qui ?
On reste un peu sur notre faim avec l’article des Nouvelles Calédoniennes. On se réfugie derrière l’OMS d’un côté, on parle « d’hyper toxicité » d’un autre, mais où est la vérité ?
Comment le syndicat des apiculteurs polynésiens a-t-il réussi pour faire stopper l’usage du malathion ? Mais surtout pourquoi ?
Du côté des autorités sanitaires, c’est le silence radio. C’est à croire qu’on pourrait boire du malathion sans risque, et que les tenues de protection des agents le manipulant sont du folklore.
En effet, ni la DASS, ni l’IP, ni le SIPRES ou la mairie de Nouméa ne mettent en garde contre un quelconque danger du malathion ou de ses sous-produits.
Pourtant, si je me réfère à la seule référence qu’est l’OMS, souvent cité par le SIPRES, au moins les nourrissons devraient être tenu éloignés des nuages de malathion.
Même cette recommandation de l’OMS n’est pas prise en compte par nos autorités sanitaires (ou du moins elle n’est visible nulle part !)
Cela étant, soyons un peu égoïste, et commençons donc par établir les risques pour notre santé.
Quels sont les dangers pour nous ?
D’après les Nouvelles Calédoniennes, le malathion ne présenterait que peu de danger pour l’Homme, d’après un rapport de l’ANSES (l’agence sanitaire française) de 2007.
J’ai trouvé un rapport plus récent, datant de 2011, émis par l’ANSES pour déterminer les meilleurs insecticides dans la lutte antivectorielle. D’après ce rapport d’expertise, le malathion appartient au groupe « 3L » qui compte les substances avec un bon score d’exposition/devenir et une toxicité/écotoxicité moyenne pour l’Homme.
Le malathion est considéré selon l’ANSES comme non cancérogène, mais ignore s’il est un potentiel perturbateur endocrinien par manque de données.
C’est un peu léger, malgré tout. Heureusement, un rapport toxicologique sérieux émis par l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA) apporte des éléments de réponses.
Le malathion possède une toxicité aigüe faible (c’est-à-dire directe, immédiate), principalement représentée par une irritation cutanée et des yeux. L’EPA classe la malathion comme « légèrement toxique et irritant », en inhalation directe, par voie cutanée ou orale.
Mais plus grave qu’une simple irritation des yeux, cette intoxication peut se manifester par « des tremblements, des convulsions, une salivation excessive et une dyspnée [difficulté à respirer normalement, ndlr] » selon le Gouvernement Québécois.
Au-delà des risques immédiats, jugés faibles, c’est bien l’exposition chronique au malathion qui est la plus grave pour notre santé. Toujours selon l’organisme d’information indépendant du Québec sur la toxicité du malathion, celui-ci possède un risque « élevé » pour notre santé à long terme.
Le malathion et son métabolite le malaoxon (son produit de dégradation) peuvent réduire d’une manière dramatique une activité enzymatique essentielle, celle des cholinestérases, et entrainer tout un spectre de perturbations métaboliques.
Boulimie, augmentation du volume de certains organes (foie, reins, thyroïde et parathyroïde), « dégénérescence et hyperplasie de l’épithélium olfactif [une muqueuse du nez qui nous permet de sentir, ndlr] ».
Sur le long terme, et bien que l’ANSES ne le classe pas comme cancérogène, il est désigné comme ayant « une évidence suggestive de cancérogénicité » par le Gouvernement du Québec et l’Agence de protection de l’environnement américaine.
Autrement dit, les études faites sur les rats montrent un potentiel cancérogène, qu’il est bien délicat de transposer à l’heure actuelle chez l’Homme.
Sur le long terme, le malathion pourrait avoir des effets négatifs sur le développement du fœtus d’une mère, et sur la mère également.
Pour terminer, et cela pourrait sembler contradictoire avec Mme Guerassimoff d’UFC Que Choisir, mais le malathion n’est pas considéré comme un perturbateur endocrinien chez l’Homme.
En réalité, il est fortement suspecté de l’être, car il agit en tant que tel chez les poissons et les rats ; il est placé en tête de liste du programme américain sur les perturbateurs endocriniens pour déterminer ces effets sur la santé humaine.
Quels sont les dangers pour nos amis les bêtes ?
Pour les insectes et les poissons c’est une autre histoire. Malheureusement pour notre faune endémique et utile, le malathion possède des seuils de toxicités « hautement à extrêmement toxique » chez les poissons et les invertébrés d’eau douce.
Pour nos amis les oiseaux, ils s’en sortent tant bien que mal avec une toxicité légère mais bien présente, autant par voie orale que cutanée.
Mais le malathion démontre toute sa puissance et sa toxicité surtout chez les plus petits, les insectes utiles, les abeilles, les champignons, les fourmis, ou encore les mouches. La très grande majorité des insectes utiles, c’est-à-dire ceux qui possèdent des rôles écologiques fonctionnels majeurs dans le maintient des équilibres naturels, sont tout simplement atomisés par le malathion et ses dérivés.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire met à notre disposition les effets ravageurs du malathion sur les araignées prédatrices, les coccinelles, les fourmis prédatrices et mêmes les acariens utiles.
On comprend mieux pourquoi le syndicat des apiculteurs polynésiens a fait suspendre l’utilisation du malathion, et pourquoi les épandages provoquent la grogne des jardiniers, des agriculteurs biologiques et des apiculteurs.
Malaoxon : 60 fois plus toxique ?
C’est un chiffre qui sort régulièrement des bouches, des articles de la toile et même de la pétition en ligne contre le malathion. J’étais au départ sceptique, mais en réalité ce chiffre est légèrement sous estimé !
C’est bien l’Agence de protection de l’environnement américaine qui a émis un facteur d’ajustement de toxicité du malaoxon, le produit de dégradation du malathion, de 61 par rapport au malathion (voir p.15 du rapport de l’EPA/RED 2006, partie 1, paragraphe e).
Autrement dit, les effets du malaoxon sont estimés comme étant 61 fois plus toxiques que ceux du malathion. Ca laisse rêveur.
Ratio bénéfices/risques : faut-il continuer avec le malathion ?
La question mérite d’être posée et de prendre l’ensemble des données à notre disposition pour trouver le compromis idéal, un autre compromis que celui des Nouvelles Calédoniennes.
Pour résumer tant bien que mal la situation, nous avons du côté des autorités sanitaires, la sainte Organisation mondiale de la santé qui recommande le malathion, « sur la base des études de risques pour l’Homme et l’environnement réalisées par le fabricant » ( !). L’OMS occulte ouvertement les effets néfastes, avérés et dramatiques, du malathion sur la faune utile et conseille simplement d’utiliser le malathion en extérieur.
Du côté de chez nous, le SIPRES, la DASS et l’IP ne communique aux populations concernées par les épandages aucune information sur les risques éventuels pour leur santé, et conseillent même indirectement de laisser pénétrer le malathion dans les maisons. Etrange.
Je ne vais rien n’inventer de toute manière. La lutte antivectorielle centrée sur les adultes est une chose que l’on ne peut pas prendre à la légère dès lors que les risques pour nous et notre environnement sont connus et reconnus.
Comme l’association EPLP l’écrit régulièrement, les habitants doivent être en premier lieu sensibilisés à l’impact négatif des épandages chimiques, afin de créer une réelle volonté de contrôler, chez soi, les gîtes larvaires (entre autres choses).
Effectivement cela devrait également s’accompagner par une augmentation de la taille du personnel en charge de cette mission, avec un regain de sérieux dans cette tâche, et pourquoi pas instaurer des pénalités pour les réfractaires aux actions citoyennes (une proposition déjà réalisée par EPLP). Car un citoyen qui refuse de s’occuper de sa propriété, et de nettoyer ces gîtes larvaires, participe activement aux développements épidémiques et de facto aux épandages chimiques.
Les épandages au malathion devrait en tout état de cause être réduit au maximum, voire supprimés, et pourquoi pas remplacés par d’autres produits mieux placés dans la balance bénéfices/risques.
Car oui, où est le risque ? Zika, Dengue, Chikungunya, des épidémies oui, mais des morts par centaines ?
C’est un sujet délicat à aborder, mais il convient de rappeler que la grippe saisonnière tue 2,5 fois plus que la dengue et que j’avais estimé l’an passé un taux de mortalité de 0,05% pour l’ensemble des personnes diagnostiquée pour notre dernière épidémie.
Pour le Chikungunya, « le taux de mortalité est très faible ». Et ce n’est pas moi qui le dit, mais Mme Renaud, la directrice adjointe du Centre national de référence des arbovirus à l’Institut Pasteur dans une interview de 2010.
Le taux de mortalité du Chikungunya est de 0,001% !
Pour le Zika, qui apparait en Nouvelle-Calédonie, le taux de mortalité est quasi nul. Pas très loin de chez nous, à Tahiti et Moorea, plus de 7000 cas suspects de Zika ont été diagnostiqués depuis le début de l’année, aucune victime.
En réalité, et selon l’Institut de veille sanitaire (INVS), aucun cas de décès imputable au Zika n’est à déplorer.
Conclusions et recommandations
Cet article doit inciter les autorités sanitaires à prendre plus de recul par rapport à l’usage systématique de produits phytopharmaceutiques par épandages dans les rues de Nouvelle-Calédonie.
L’impact sur la faune utile, comme les indispensables et ô combien menacées abeilles polinisatrices, doit être sérieusement pris en compte dans la balance bénéfices/risques lors d’épidémies.
Les comportements citoyens et éco-responsables doivent être mis en avant en priorité :
Installation de moustiquaires, des bacs à piège pour les larves, destruction des gîtes larvaires, pénalités pour les réfractaires au nettoyage des domiciles, etc.
La mise en place d’une équipe municipale formée et imposante pour à la fois sensibiliser et aider les habitants dans la gestion des épidémies paraît indispensable.
La polémique sur le malathion est loin d’être terminée, et quand bien même celui-ci serait remplacé par un autre insecticide, il y aura toujours un article scientifique, un rapport, quelque part, qui attestera bien des dangers pour l’environnement (nous compris).
Je pense donc que tous les citoyens calédoniens seront réceptifs, dans ces intenses périodes électorales, aux candidats prompts a contrôler ces épandages systématiques et favoriser le respect de l’environnement, notamment certains, qui se sont mis au vert.
Il est grand temps de devenir éco-responsable, surtout ici, dans ce théâtre de la biodiversité envié par le monde entier, et unique au monde.
La pétition actuellement engagée ne peut être qu’utile, alors signez-là.
668 16
Et, un rappel mesdames pour changer du trompe couillon.
(source : Améliore ta santé)
Les fruits qui rajeunissent votre visage
Avoir un visage parfait est une lutte de tous les instants car, avec le temps qui passe, notre corps, et donc notre visage, perdent de leur tonus. Il est donc nécessaire de prendre soin de notre peau pour la maintenir jeune et en bonne santé. Il n’y a pas que les effets de l’âge qui vieillissent notre visage, il y a aussi : la mauvaise hygiène, l’usage excessif de maquillage, l’usage de produits non recommandés (qui font souffrir votre peau et la vieillissent), l’apparition de rides ou de petites tâches, les pores ouverts, etc. Il est essentiel de faire attention à notre peau, car notre visage est la carte de visite que nous offrons au monde extérieur. Découvrez dans cet article les meilleurs produits naturels pour garder une peau jeune.
Les fruits
Les fruits contiennent une forte teneur en vitamines, minéraux et antioxydants qui sont fondamentaux pour notre corps lorsque nous les consommons, et qui nous apportent de grands bienfaits lorsque nous les utilisons comme masques pour la peau. Découvrez les fruits les plus efficaces pour ce type d’usages.
La banane et la banane plantain
Les deux sont très riches en potassium et en magnésium, et elles apportent à notre corps beaucoup de vitamines, essentielles à son bon développement. Ces aliments sont très efficaces lorsque l’on pratique un sport, ou lorsque l’on est fatigué physiquement ou mentalement, car ils nous permettent de fortifier notre corps et de mieux récupérer.
Si vous souhaitez consommer de la banane pour garder votre peau jeune, sachez que sa qualité principale réside dans les vitamines qu’elle contient, notamment les vitamines A, B et E qui sont des antioxydants très bons pour notre corps.
Le citron
Le citron intervient dans le processus de restauration de la peau car il contient beaucoup de vitamine C. De plus, il est facile d’en trouver toute l’année dans le monde entier et il s’intègre facilement à diverses recettes. En somme, il est très pratique.
Le citron n’apporte pas seulement de la vitamine C, il peut être également appliqué directement sur la peau pour éliminer les points noirs, les boutons et les imperfections qui produisent une peau grasse. Ce puissant agrume est un véritable allié de notre peau. Il n’est cependant pas recommandé de s’exposer au soleil lorsque vous en avez appliqué sur votre peau car son interaction avec les rayons UV peut provoquer de petites tâches noires. Son utilisation doit également être raisonnable.
L’orange
L’orange est l’un des agrumes qui contient le plus de vitamine C ce qui aide notre corps à se maintenir sain, et agit sur notre peau en la rendant lisse, propre et jeune.
L’orange est l’un des produits de beauté les plus utilisés pour maintenir la jeunesse de la peau du visage, car elle apporte beaucoup de collagène qui aide à maintenir la peau jeune et à avoir un teint plus lisse.
La papaye
La papaye est l’un des fruits qui possède le plus de d’antioxydants sur le marché. En consommer nous aide à améliorer notre digestion et à éliminer des substances parasites, nous aidant ainsi à avoir un corps plus sain.
Tous ses apports sont liés à une substance, la papaïne, qui élimine les impuretés et les cellules mortes de notre corps, tout en réparant les éventuelles lésions qui y sont présentes. Si elle est appliquée sur la peau, elle lui permet de récupérer son aspect jeune et élimine les tissus morts.
La mangue
Ce fruit apporte énormément de vitamine A qui agit directement sur la peau en l’aidant à récupérer son élasticité et à faire disparaître les rides. C’est un grand allié pour notre santé et pour ceux qui veulent gagner quelques années dans leur apparence physique.
N’oubliez pas !
Pour maintenir la peau saine il est également nécessaire de consommer beaucoup d’eau, car elle permet d’hydrater la peau et de nettoyer les impuretés. L’idéal est d’accompagner tout cela avec une bonne alimentation, l’utilisation de crème solaire lorsqu’on s’expose longtemps au soleil, ce qui nous permet de protéger et d’améliorer l’aspect global de notre visage. Tous les traitements de beauté nécessitent une certaine constance pour obtenir de bons résultats. Vous devez les suivre scrupuleusement, ne pas oublier de les faire, car c’est seulement de cette manière que vous obtiendrez la peau du visage que vous souhaitez.
Bon, maintenant, mesdames et messieurs, après ce conseil qui vous évitera d'utiliser les produits de la marque loréal, maintenant, une idée d'organisation pour mieux consommer. En n'oubliant pas que le bien manger va avec le bien être qui va avec une bel apparence.
(source : La Croix)
Un supermarché coopératif va s’installer à Paris
La Louve, magasin à but non lucratif devrait ouvrir d’ici à la fin de l’année à Paris. Ses membres y trouveront des produits bon marché mais devront, en échange, donner un peu de leur temps
9/1/15 - 10 H 20La coopérative devrait prendre ses quartiers dans le 18e arrondissement de la capitale.
AVEC CET ARTICLE
C’est une louve « protectrice, indépendante et nourricière » qui veut entrer dans Paris. Une louve « capable de protéger ceux de son clan, mais pas complètement gentille non plus », selon l’Américain Tom Boothe, qui rêve de l’aider à franchir le périphérique. Si tout se passe bien, l’animal devrait prendre ses quartiers, d’ici fin 2015, dans un vaste espace de 550 mètres carrés situés au cœur du 18e arrondissement de la capitale. Mais que les riverains se rassurent, il ne dévorera personne, au contraire : c’est lui qui devrait nourrir ses protégés – et même plutôt bien.
Car La Louve est le nom d’un supermarché d’un genre nouveau, qui ambitionne d’être à la fois coopératif et à but non lucratif. « Nous travaillons depuis cinq ans à ce projet », souligne Tom Boothe, cofondateur de la structure avec un autre américain, Brian Horihan.
Tous deux issus de la « lower middle class » américaine (le bas de la classe moyenne) et installés à Paris depuis plusieurs années, ils rêvent de créer un magasin « capable de vendre, à un prix aussi bas que possible, des produits de qualité pour que chacun puisse se nourrir correctement. »
BAS PRIX CONTRE BÉNÉVOLAT
Ils ont imaginé un magasin au fonctionnement aussi simple que novateur. Tous ceux qui le souhaitent (mais évidemment plutôt des habitants du quartier) peuvent devenir membre de la coopérative La Louve, moyennant l’achat d’une part sociale de 100 €. En échange de quoi le coopérateur pourra alors fréquenter les linéaires du magasin et acheter des produits de bonne qualité à un prix censé défier toute concurrence.
Par quel tour de passe-passe ? « Les membres devront accomplir trois heures de travail bénévole par mois sur l’un des multiples postes du supermarché : caisse, nettoyage, réception des marchandises, comptabilité. En réduisant les charges salariales, la coopérative pourra se permettre des prix de vente imbattables, précise Tom Boothe. En plus, La Louve est une coopérative à but non lucratif : tout bénéfice sera réinvesti ou servira à baisser les prix. »
INSPIRATION DOUBLE
La Louve – qui ne sera pas la première coopérative de consommateurs en France – revendique une double filiation. Les deux fondateurs reconnaissent d’abord s’être beaucoup inspirés de Park Slope Food Coop, un magasin similaire créé à Brooklyn (New York) en 1973 et qui rassemble 16 000 membres.
« Je n’avais jamais vu un lieu de commerce comme celui-ci, raconte Tom Boothe. Ceux qui y viennent font un jour leurs courses et le lendemain, se retrouvent de l’autre côté de la caisse. Tout le monde participe et cela donne une ambiance extraordinaire. »
La Louve s’inscrit aussi dans la tradition des coopératives de consommateurs, issues notamment du catholicisme social, qui ont fleuri en France au XIXe siècle. « C’est un mouvement qui est venu de Grande-Bretagne, rapporte le jeune homme. Mais après la Commune, des centaines de structures de ce type sont apparues à Paris. La Bellevilloise, par exemple, transformée aujourd’hui en espace culturel, regroupait 15 000 membres. On y vendait de la nourriture, mais les membres possédaient aussi un château, pour les colonies de vacances des enfants. »
UNE VASTE GAMME DE PRODUITS
La Louve, elle, ne porte aucune idéologie politique. En revanche, elle compte bien s’imposer comme une alternative aux supermarchés traditionnels. Ce qui l’obligera à vendre des produits très variés – aliments de toutes sortes (viandes, fruits et légumes…), produits d’entretien, ampoules… – et dans une gamme très étendue.
« On ne veut surtout pas se transformer en lieu réservé à une certaine catégorie de population, précise Tom Boothe. Nous vendrons donc des aliments bios et produits localement, mais aussi des produits industriels, pour des raisons de prix. L’objectif n’est surtout pas de tenir un discours moralisateur : on ne juge personne, chacun est libre d’acheter ce qu’il veut ou peut. »
DÉJÀ PLUS DE 500 COOPÉRATEURS
Y compris du Coca-Cola ? « C’est à décider par les membres, tranche Tom Boothe. À Brooklyn, ils ont choisi de soumettre ce choix au vote des membres chaque année. Pour l’instant, ils n’en vendent pas. »
Pour fonctionner, la coopérative prévoit un budget de 1,5 million d’euros.« Nous devons en apporter 15 % en fonds propre d’ici à la fin du mois pour rassurer les partenaires financiers, notamment Paris initiative entreprise, et débloquer le reste. »
La coopérative espère aussi convaincre 2000 coopérateurs dès cette année. Ils seraient déjà 550, ce que Tom Boothe considère comme « très encourageant àpresque un an de l’ouverture du magasin ».
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Les coopératives de consommation
La distribution est l’un des secteurs qui compte le plus de coopératives.
Les coopératives de commerçants (Leclerc, Système U) : les membres de la coopérative sont les directeurs de magasin, qui choisissent de se regrouper pour mutualiser leurs moyens, construire ensemble un réseau, effectuer leurs achats en commun. Beaucoup sont regroupés au sein de la Fédération des enseignes du commerce associé.
Les coopératives où les membres sont les consommateurs eux-mêmes : elles sont beaucoup plus rares. Les plus connues sont Coop Atlantique et Coop Alsace. Toutes deux se positionnent en concurrentes directes des enseignes traditionnelles. D’ailleurs, la première exploite le plus souvent des enseignes du groupe Système U, la seconde des enseignes Leclerc, Coop, ou Le Mutant.
Et, du même site.
Qu’apporte à la Palestine son adhésion à la CPI ?
Les Palestiniens sont devenus officiellement membres de la Cour pénale internationale (CPI) mercredi 7 janvier, malgré les objections des États-Unis.
8/1/15 - 18 H 02Le siège de la Cour pénale internationale à La Haye.
AVEC CET ARTICLE
Cela leur permettra de mettre Israël en accusation devant cette juridiction, compétente pour juger les crimes de guerre.
Entretien avec Aymeric Elluin, responsable de campagne « armes et impunité » à Amnesty International
« Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a accepté mercredi 7 janvier la demande palestinienne d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) déposée vendredi 2 janvier.
> À lire aussi : Les Palestiniens menacent Israël de la CPI après leur échec à l’ONU
La CPI, juridiction permanente, est chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. Elle est régie par le statut de Rome.
La CPI est habilitée à poursuivre non pas des États mais des personnes physiques ou morales, des officiels de haut rang, des politiciens, des militaires.
RECONNAISSANCE EN TANT QU’ÉTAT
L’adhésion de la Palestine interviendra le 1er avril. Avant cette demande d’adhésion, le président palestinien Mahmoud Abbas avait fait une déclaration préalable reconnaissant la compétence de la Cour pour les crimes de guerre commis par Israël, lors de l’offensive militaire de juillet 2014. Amnesty International l’a encouragé à faire aussi une déclaration de reconnaissance pour les crimes commis par Israël à partir de 2002, lors de la seconde Intifada.
En autorisant l’Autorité palestinienne à adhérer à la CPI, on reconnaît son statut d’État, car seul un État peut y adhérer. Ce ne pouvait être le cas avant le 29 novembre 2012, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations unies a accordé à la Palestine le statut d’État non membre observateur auprès de l’ONU.
La Palestine a maintenant l’obligation de mettre en conformité son droit national avec celui du statut de Rome et doit ratifier l’accord sur les « privilèges et immunités » qui permettront aux membres de la CPI de travailler sur le territoire palestinien en toute liberté. L’action de la CPI sur le terrain est une procédure longue et un chantier faramineux pour retrouver les preuves, les témoins, etc.
ISRAËL PEU ENCLINE À SE SOUMETTRE À LA CPI
La bataille va porter maintenant sur le terrain politique. Amnesty International souhaite que les pays européens, au nom de l’Union européenne, fassent une déclaration se félicitant de l’adhésion de cet État au statut de Rome, comme c’est le cas à chaque fois.
Il faut s’attendre toutefois à ce qu’Israël se batte pour qu’aucun de ses soldats ne tombe sous la coupe de la CPI.
L’État hébreu, qui n’a pas souscrit au statut de Rome, est membre des Nations unies. À ce titre, il doit respecter les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU, qui peut enjoindre à Israël de respecter les injonctions de la CPI de produire des documents ou livrer des personnes… »
Et, quand l'Europe soutient l'Ukraine alors qu'elle n'a pas les moyens de lui éviter la faillite.....sans l'aide de la Russie.
(source : les Echos)
Bruxelles dévoile un nouveau plan d’aide
pour l’Ukraine en 2015
« L’Ukraine n’est pas seule. L’Europe soutient unanimement l’Ukraine et le programme de réformes de son nouveau gouvernement », selon Jean-Claude Juncker AFP PHOTO/ SERGEI SUPINSKY
Après un soutien de 1,36 milliard en 2014, Bruxelles prévoit 1,8 milliard pour aider Kiev en 2015.La Lettonie s’engage dans le dialogue avec Moscou dans l’espoir d’une levée des sanctions.
« Notre solidarité avec l’Ukraine n’est pas un vain mot », a proclamé, hier à Riga, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, en annonçant la mise au point par la Commission européenne d’un nouveau plan d’aide de 1,8 milliard d’euros en faveur de l’Ukraine. Au moment où les marchés parient sur la faillite de l’Ukraine tandis que le financier George Soros réclame un plan Marshall pour le pays, la Commission prend les devants. Sa proposition complète un programme d’assistance de 1,36 milliard d’euros déjà versés à Kiev en 2014 et devrait permettre à l’Ukraine de faire face à ses obligations de remboursement en 2015. « L’Ukraine n’est pas seule. L’Europe soutient unanimement l’Ukraine et le programme de réformes de son nouveau gouvernement », a déclaré Jean-Claude Juncker.
Cette aide complète le plan de 14 milliards d’euros du Fonds monétaire international (FMI) et va de pair avec l’engagement de Kiev dans un programme de réformes économiques mais aussi politiques, notamment pour améliorer le système judiciaire et lutter contre la corruption. Jean-Claude Juncker a annoncé cette aide à Riga, où était célébré le début de la présidence tournante lettonne de l’Union européenne. Un signal important dans un pays qui paie un lourd tribut dans le conflit entre l’Europe et Moscou à propos de l’Ukraine. En raison de l’embargo russe sur les produits agricoles de l’Union, la Lettonie a enregistré une chute de ses exportations de produits laitiers, lesquels pèsent traditionnellement pour 20% de ses exportations. Une chute qui s’est accompagnée d’une forte baisse des prix pour les paysans. La Lettonie doit aussi faire attention à ce que le conflit ukrainien ne déteigne pas sur sa politique intérieure, alors que plus du tiers de sa population est russophone et est soumise à une intense propagande via les télévisions russes. Aussi Edgars Rinkēvičs, ministre des Affaires étrangères de la petite République balte, compte jouer un rôle actif pour trouver une solution au conflit entre Kiev et Moscou. Il sera à Kiev ce week-end, puis à Moscou lundi.
Selon lui, il y a des signes d’ouverture de la part de la Russie, qu’il faut saisir. La Haute représentante pour la diplomatie européenne, Féderica Mogherini, a aussi évoqué « certains signes positifs, bien que limités » du côté russe. L’heure est en tout cas au dialogue, alors que chacun espère que la crise économique va ramener Moscou à la table des négociations et permettre de mettre fin à des embargos mauvais pour l’économie de tous.
A Berlin, la chancelière allemande n’a pas montré un optimisme démesuré. Après une rencontre avec le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, elle a déclaré ne pas croire à une levée des sanctions imposées à Moscou en mars prochain. Les sanctions contre Moscou votées par les Européens viennent à échéance entre mars et juillet prochain, ce qui les obligent, déjà, à prendre position sur leurs reconductions ou non. Angela Merkel a rappelé que l’application du protocole de Minsk dans son ensemble était le seul moyen de lever les sanctions économiques européennes. François Hollande n’avait, lui, réclamé que des progrès.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/europe/0204066498628-bruxelles-devoile-un-nouveau-plan-daide-pour-lukraine-en-2015-1081488.php?8mosjqVbAQU7TP0Y.99
Angela merkel, la chancelière de fer, combien lui reste-t-il de temps avant que l'économie ne plonge. Car, un phénomène n'a pas émerger, la solidarité entre les Brics qui face aux attaques des USA vont reconsidérer leurs relations avec les économies européennes.
De toute façon, ils trouveront la même qualité ailleurs sauf pour de rares secteur très pointus, et, en plus pour longtemps.
C'est la raison pour laquelle, je dis que pour le dollars, c'est paradoxalement une course de vitesse et une question de temps.
Mais, passons à la rubrique, "Quand le président français finit de nous faire rire !".
(source : idem)
La taxe à 75% sur les millionnaires avait été très décriée chez
nos voisins lors de son annonce par François Hollande en 2012.
Son enterrement le 1 er janvier réjouit la presse étrangère,
notamment anglo-saxonne.
« Débouchez le Dom Perignon, la taxe Gerard Depardieu est morte ! » : c’est avec humour que l’Indian Express, le quotidien indien de centre droit publié, a accueilli la fin de la taxe française à 75% sur les hauts revenus, annoncée il y a trois mois par le Premier ministre Manuel Valls lors d’une visite à Londres.
Cette loi phare du gouvernement socialiste avait été très décriée dans la presse internationale à peine dévoilée par François Hollande en 2012. Son abandon au 1er janvier 2015 est aussi très commenté à l’étranger et donne lieu à des bilans peu flatteurs sur la morosité économique française.
Soulagement général
« Adieu, French supertax » : le Wall Street Journal relaye l’information avec un « soulagement » très compréhensible pour ce titre libéral, propriété de Ruper Murdoch depuis quelques années. Le quotidien financier new yorkais « ne regrette pas cette super-erreur » qui s’était révélée «un « fiasco immédiat » : « Il y a là une leçon à tirer pour les hommes politiques progressistes du monde : vouloir régler la lutte des classes par le biais de la fiscalité, c’est cher payer un résultat dérisoire ! ». Business Insider, le site américain de référence du business et de la technologie, le confirme : la mesure « n’a apporté que 420 millions d’euros en 2013 et 2014, soit moins de 0,5% du déficit budgétaire courant français ». Une goutte d’eau étant donné la situation économique « plutôt morne » dans l’Hexagone, confronté à un taux de croissance qui ne devrait pas dépasser 0,3% au premier semestre de 2015 et un taux de chômage remonté à 10,4%, malgré des progrès récents. Dans ce contexte, le Seattle Times et la Deutsche Welle allemande donnent raison à notre économiste-star Thomas Piketty : au lieu de s’empêtrer dans cette décision symbolique qui s’est d’emblée révélée son « boulet », le gouvernement aurait dû privilégier une réforme fiscale totale et ambitieuse.
L’image de la France est touchée
Certes, la « taxe sur les millionnaires » n’a pas entraîné la catastrophe prédite il y a deux ans par les plus alarmistes. « Il n’y a pas eu d’émigration en masse » des talents les mieux payés, souligne le Daily Mail, deuxième quotidien anglais par son tirage. Mais l’attractivité de l’Hexagone en a pris un sérieux coup. « La mesure a causé de gros dégâts à l’image de la France », note le tabloid, qui donne la parole à Jorg Stegemann, patron de Kennedy Executive, un cabinet de chasseurs de têtes actif en Allemagne et en France : « il est notamment devenu nettement plus difficile d’attirer des managers internationaux de haut niveau dans l’Hexagone ». Pas sûr que le French bashing aie été enterré avec l’année 2014 !
Isabelle LESNIAK
Et, dans la rubrique, "Cet univers impitoyable !"
(source : Rue 89)
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Et, dans la rubrique, "Cet univers impitoyable !"
(source : Rue 89)
73 variétés de melons en 1900. Une seule en 2014
Les plantes que nous mangeons se ressemblent de plus en plus. Selon la FAO(Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), 150 variétés de plantes seulement nourrissent la plus grande partie de l’humanité, alors que l’homme a cultivé jusqu’à 10 000 variétés différentes de légumes. Depuis le début du siècle dernier, les trois quarts environ de la diversité génétique des plantes cultivées ont été perdus à tout jamais.
Haricot du Saint-Sacrement
Et à l’échelle de la France ? La toute jeune association Graines de vie, qui lanceun vaste projet de sauvegarde des variétés en voie de disparition, a comparé lecatalogue 2014 du grainetier Vilmorin avec celui datant de 1900. Elle publie ses résultats dans l’infographie ci-dessus.
La plupart des variétés connues au début du XXe siècle ont disparu. Les variétés nouvelles sont le plus souvent hybrides, ce qui veut dire qu’elles sont issues du croisement de deux parents de la même espèce mais au patrimoine génétique différent et complémentaire. Cela les rend plus résistantes à la sécheresse et au gel par exemple ; plus grosses, plus colorées ou plus faciles à cultiver.
Mais le consommateur y perd du goût et, surtout, cette chute de biodiversitérend les cultures très vulnérables face à un nouveau ravageur ou une nouvelle maladie : il suffit d’un plant affecté pour qu’ils se répandent facilement dans tout un champ.
L’association Graines de vie ne vous laisse pas sur votre faim et racontesur son site les passionnantes histoires des légumes qu’elle veut préserver, du haricot du Saint-Sacrement au potiron bleu de Hongrieen passant par la sucrine du Berry.
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