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Ils se disent déçus du Front national. Après Arnaud Cléré dimanche, Nadia Portheaultou Benoît Girard, c'est au tour d'une autre candidate du Rassemblement Bleu Marine (RBM), le parti satellite du FN pour les municipales, de claquer la porte. Dans une interview à Libération (article abonnés), lundi 25 novembre, Anna Rosso-Roig explique pourquoi elle ne se présentera pas à Marseille (Bouches-du-Rhône) sous l'étiquette RBM.
Qu'ils soient transfuges d'un autre parti ou simples citoyens à l'origine, ils expliquent avoir découvert un parti différent de ce qu'ils imaginaient. "Quand on voit Marine Le Pen à la télévision, on ne peut pas imaginer à quoi ressemble l'arrière-boutique", explique Arnaud Cléré à Rue89.

Un parti "non républicain" et "dictateur"

Militant UMP, Arnaud Cléré décide en mai 2013 de nouer une alliance avec le FN pour les municipales à Gamaches (Somme) et d'adhérer au parti Souveraineté indépendance et liberté, associé au Front national. Six mois plus tard, il s'en mord les doigts. "J'ai commis l'erreur de m'allier avec un parti non républicain, sectaire et dictateur qu'est le FN", explique-t-il.
Pour appuyer ses propos, il raconte une réunion, mi-octobre, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), avec les têtes de liste et quelques colistiers du nord de la France. "J'ai vu des tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes", assure-t-il. Mais le FN dément et promet des poursuites judiciaires.
De son côté, Anna Rosso-Roig décrit elle un FN marseillais "beaucoup plus radical que Marine Le Pen". "Monsieur Ravier [tête de liste du FN à Marseille] et beaucoup de responsables estiment que le Rassemblement Bleu Marine est trop doux, accuse-t-elle. Ils pensent qu'il faut utiliser la méthode forte".

Un parti "xénophobe" et "homophobe"

Les deux transfuges ont surtout été choqués par l'ambiance et le vocabulaire des militants FN. "Ici, ils sont contre des gens, pas pour un projet", explique Anne Rosso-Roig, qui rapporte qu'à chaque règlement de comptes, ses anciens camarades se réjouissaient d'"un chômeur de moins"
"Ils sont aussi obsédés par le cosmopolitisme, ajoute-t-elle. Dans une ville comme Marseille, ce n'est pas possible. On ne peut pas se présenter contre toute une partie de la population !" Elle précise au passage que Stéphane Ravier définit le viol comme un "rapport amoureux qu'une partie des deux souhaite. La deuxième pourrait faire un effort".
Arnaud Cléré dit lui avoir "été choqué par les propos homophobes et xénophobes des militants". Et d'ajouter : "Ils parlent sans arrêt de 'pédé', de 'pédé', de 'pédé', ça me fait froid dans le dos." Début novembre, Nadia Portheault dénonçait déjà une "arrière-boutique spécialisée dans les blagues vaseuses sur les Arabes et les homos". Un responsable de la fédération de Haute-Garonne lui aurait même glissé, selon elle :"Toi et tes enfants, vous êtes bons pour le four."
Deux fois candidat dans les Ardennes, Benoît Girard regrettait lui le poids de ce discours xénophobe par rapport aux thématiques sociales. "Le vote FN [procède] beaucoup plus d'un réflexe 'anti-immigré' que d'une aspiration collective à sortir d'un système socio-économique vécu par beaucoup comme une donnée imperméable au questionnement", expliquait-il à L'Union."
Et, oui, mes chers lecteurs, nous ne savons plus où aller, surtout, si, les prédateurs vont désormais là où, nous ne sommes pas supposer les attendre.

(source : Reporterre)

Le coup de gueule de Naomi Klein contre l’alliance des écolos et des capitalistes

HÉLÈNE CRIÉ-WIESNER ET HERVÉ KEMPF (REPORTERRE)
mardi 17 septembre 2013
Les grandes organisations d’environnement ont une responsabilité aussi grande que les climato-sceptiques dans le présent reflux de la politique écologique : c’est la forte thèse défendue par la journaliste altermondialiste Naomi Klein. Selon elle, le choix de collaborer avec les grandes compagnies et l’idéologie néo-libérale a conduit à l’échec. Ses propos provoquent un vif débat aux Etats-Unis.

La célèbre journaliste canadienne, militante altermondialiste connue pour ses livres No Logo et La Stratégie du choc, vient de déclencher une furieuse polémique au sein du mouvement écologiste nord-américain.
Il y a deux ans, Klein avait écrit dans le journal The Nation que le militantisme climatique et le capitalisme étaient incompatibles. Elle observait que les climato-sceptiques l’étaient pour des raisons idéologiques : ils comprennent très bien que si le changement climatique se produit, la seule façon d’échapper à ses conséquences est de remettre en cause le système économique actuel, le capitalisme. Selon elle, la seule réponse adaptée à la menace climatique résidait « dans la pulvérisation de l’idéologie du marché libre, laquelle a dominé l’économie depuis plus de trois décennies ».
Elle poursuit dans cette voie en accusant cette fois les principaux groupes environnementalistes de n’avoir pas compris cette vérité élémentaire, ce qui les a conduit à nouer des alliances coupables avec les grandes corporations.
Les « Big Greens », mauvais leaders
Voici une traduction partielle des propos de Naomi Klein, tirés d’un long entretien publié par le Earth Island Journal :
« Le mouvement écologiste fait preuve d’un déni profond quand il s’agit des« Big Greens », « les principales organisations environnementales. Selon moi, celles-ci ont fait plus de dégâts que les négationnistes climatiques de droite. Si on a perdu tellement de temps, c’est bien à cause d’elles, qui nous ont tous entrainés dans une direction débouchant sur des résultats déplorables.

Si on examine ce qui s’est passé sous l’égide du protocole de Kyoto dans la dernière décennie– les mécanismes de l’ONU, ceux mis en place par l’Union européenne - , on voit combien tout cela a été désastreux. (…)

La droite avait combattu les échanges de permis d’émission en prétendant qu’ils allaient nous mener à la faillite, qu’on distribuait des aumônes aux grandes compagnies, et qu’en plus ça n’allait pas marcher. La droite avait raison ! Non pas pour la faillite de l’économie, mais pour le fait qu’il s’agissait de cadeaux énormes consentis aux grandes sociétés. Elle avait raison aussi de prévoir que ces mécanismes ne nous rapprochaient pas de ce que souhaitaient les scientifiques, à savoir baisser les émissions. Alors, pourquoi les groupes verts se sont-ils obstinés dans cette voie ? »
Naomi Klein observe que "le niveau de réduction des émissions dont nous avons besoin dans les pays développés est incompatible avec la croissance économique".
Elle rappelle que, dans les années 1970, le mouvement environnemental était très puissant, et avait réussi à imposer un fort appareil législatif pour réduire la pollution. Mais avec l’élection de Ronald Reagan comme président des Etats-Unis, une politique opposée à l’environnement s’est mis en place. Et plutôt que d’y résister, les mouvements environnementaux ont choisi de chercher à collaborer avec les grandes entreprises. Elle cite Fred Krupp, le président d’Environmental Defense Fund, une importante ONG états-unienne, pour avoir clairement énoncé cette politique. Il se trouve, ce qu’elle ne dit pas, que Fred Krupp est un participant régulier du groupe Bildelberg, qui réunit chaque année des grands patrons et des responsables politiques pour définir la politique néo-libérale à appliquer dans le monde.
Ainsi, explique Naomi Klein, «  pour les environnementalistes, il s’agissait d’établir des alliances avec les entreprises. Ils n’étaient pas sur la ligne :« Attaquons ces salauds ! », mais sur la ligne : « Oeuvrons ensemble, les salauds et nous ! » Cela revient à désigner les corporations comme acteurs volontaires de la solution. »
«  Nous avons globalisé un modèle économique insoutenable d’hyperconsommation. Il se répand dans le monde avec succès, et il nous tue. (…) Les groupes environnementalistes n’ont pas été les spectateurs de ce phénomène, ils en ont été les partenaires. Ils voulaient en faire partie. »
Les grandes ONG d’environnement ont ainsi accepté, voire soutenu, le traité de libre-échange entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, dit Alena, malgré son l’abaissement des protections de l’environnement qu’il impliquait.
« Je ne dis pas que tous les groupes ont été complices : ni Greenpeace, ni les Amis de la terre, ni, globalement, le Sierra Club. Et ni 350.org, qui n’existait pas encore. Mais cela remonte aux racines du mouvement. (…)

Ces élites historiques avaient décidé de sauver la nature, elles étaient respectées pour cela. Si donc le mouvement environnementaliste avait décidé de les combattre, leurs élites auraient risqué perdre leur aura, et personne n’était vraiment prêt à assumer cela. Je pense que cette situation est largement à l’origine du niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre. (…)

La stratégie du soi-disant win-win (gagnant-gagnant) a lamentablement échoué. C’était l’idée générale des échanges de permis d’émission. Les groupes verts ne sont pas aussi malins qu’ils ne le croient. Ils ont joué à trop grande échelle. Nombre de leurs partenaires avaient un pied dans le Climate Action Partnership, et un autre à la Chambre de commerce. »
Naomi Klein observe qu’en Europe, les choses bougent dans un autre sens. Plus de cent organisations ont ainsi pris position pour en finir avec le marché du carbone« C’est le genre de choses que nous devons faire maintenant. Nous n’avons plus le temps de perdre du temps. »
Les premières réponses outrées – et argumentées – commencent à tomber. Le site ClimateProgress écrit notamment :
« Elle n’a pas seulement tort, elle a profondément tort. Son approche révisionniste est fausse, et contredite par ses propres prescriptions politiques. »
Il souligne notamment qu’en Europe, les émissions de gaz carbonique ont diminué, ce qu’il attribue au marché des émissions, dit ETS (European trading system) :
Evolution des émissions de CO2 et du produit intérieur brut dans l’Union européenne.
A quoi Naomi Klein a répondu à son tour sur son propre site, conseillant d’attendre la parution de son prochain livre, promis pour 2014.
La critique des grandes ONG environnementales a déjà été menée en France. Dans Qui a tué l’écologie ? (éd. Les liens qui libèrent, 2011), le journaliste Fabrice Nicolino a mené une vive charge contre le WWF, FNE et Greenpeace pour leur politique de collaboration avec les grandes entreprises et le gouvernement. De même, dans Comment la mondialisation a tué l’écologie (éd. Les Mille et une nuits, 2012), Aurélien Bernier a montré que l’idéologie néo-libérale a fortement influencé le mouvement écologiste à partir des années 1980.

Source : Hélène Crié-Wiesner et Hervé Kempf pour Reporterre.
Illustrations :
- portrait Naomi Klein : Earth island
- graphe émissions : Climate progress

Et, un appel au boycott, mes chers lecteurs ;

(source : RTBF.be)

Plusieurs appels à un boycott d'Amazon pour les achats de Noël

MONDE | Mis à jour le vendredi 29 novembre 2013 à 16h04



    • Des députés britanniques et l'organisation de commerce équitable Ethical Consumer ont appelé vendredi à un "boycott de Noël" d'Amazon, accusé de réduire sa contribution à l'impôt grâce à des montages artificiels. Le géant de la vente en ligne est par ailleurs accusé de chercher à affaiblir les nouvelles règles européennes sur les données personnelles.
      "Il est extrêmement important de prendre tous position et d'endommager la réputation et les affaires des sociétés comme Amazon qui évitent délibérément de payer leur juste contribution au porte-monnaie commun", affirme la députée Labour Margaret Hodge, citée dans un communiqué.
      Les montages fiscaux agressifs d'Amazon, mais aussi de Starbucks et de Google ont été très critiqués l'an dernier au Royaume-Uni, où des représentants des trois sociétés ont été publiquement sermonnés par une commission parlementaire dirigée par Margaret Hodge.
      Ethical Consumer organise un appel au boycott sur son site internet. La page a été visitée plus de 50 000 fois et de nombreux internautes ont cliqué sur les liens de sites concurrents, a indiqué l'organisation, qui relance sa campagne à l'approche de Noël.
      Cette campagne britannique n'est pas le seul vent contraire pour Amazon ces jours-ci. Jeudi, l'organisation Corporate Europe Observatory (CEO) a dénoncé son lobbying pour affaiblir les nouvelles règles sur la protection des données personnelles.
      Le lobbying très actif des géants du web autour de cette proposition n'est pas passé inaperçu au Parlement européen. Récemment, le site Lobbyplag a montré que de nombreux amendements avaient été tout simplement copiés-collés par des députés. La centaine d'amendements déposés par l'assistant de l'eurodéputé MR Louis Michel ont été épinglés dans ce cadre.
      Selon CEO, Amazon a largement participé à cette campagne de lobbying, notamment à travers un document de 41 pages d'amendements et des rencontres fréquentes avec des députés.
      Belga


    Bon, à part cela deux réflexions pour faire dans la provocation :

    1) On accuse les musulmans de massacrer les moutons à l'occasion de leur fête religieuse de l'Aïd et bien moi, j'accuse les chrétiens de massacrer les sapins, ces millions de sapins pour les fêtes de Noël. 
    Nous emplissons nos maisons de cadavres végétaux !

    2) En France, nous sommes en passe d'édicter une loi qui punit les clients des prostituées, à part ce cri que je lance, "LAISSEZ LES VIVRE !", pourquoi condamner les prostituées alors que l'on ne condamne pas les patrons qui ferment des usines qui marchent au nom de la spéculation et qui font vraiment du mal ?
    Mais, cette question que vont faire les handicapés à qui le droit à une vie sexuelle vient d'être reconnu et qui profitent des services de ces dames, va-t-on leur faire payer des amendes et les envoyer en prison ?

    Bon, mes chers lecteurs, cela sera tout pour la provocation aujourd'hui.
    Passons plutôt au cadeau de Noël du président boliviens à ses concitoyens qui vont pouvoir consommer à l'occasion des fêtes.
    Notre président national français, françois hollande devrait, à mon avis y réfléchir, pour relancer la consommation, vu que de plus en plus d'experts en économie, affirment que l'austérité est une grosse "CONNERIE".

    (source : Solidarité Intenationale PCF)

    0125evo articleCadeau de fin d'année pour les travailleurs boliviens : un 13 ème mois de salaire accordé par le président Evo Morales !


    Au moment où en Europe les gouvernements « sociaux-démocrates » baissent les salaires, en Amérique latine, les gouvernements progressistes, comme celui d'Evo Morales en Bolivie, choisissent de frapper le capital et d'augmenter les salaires.

    Ce sera le cadeau de fin d'année du président bolivien pour les salariés du public et du privé : une prime équivalente à un mois de salaire (un « 13 ème mois ») annoncée mercredi dernier avec le Décret suprême 1802.

    On devrait même plutôt parle d'un 14 ème mois, puisque la loi prévoit déjà que les salariés boliviens voient leur salaire doubler au mois de décembre, si la croissance est supérieure à 4,5 %, ce qui sera le cas cette année puisqu'on attend une croissance de 6,7 %.

    Une mesure de justice sociale rendue possible par une transformation sociale radicale

    Pour le président Evo Morales, leader du Mouvement vers le socialisme (MAS), c'est une mesure de justice sociale : « L'économie se porte bien, la croissance du pays doit revenir aux travailleurs avec cette double prime de Noel », a-t-il dit lors d'une rencontre avec les dirigeants syndicaux.

    Cette politique de cadeaux aux salariés est aussi rendue possible par la politique de transformation de l'économie, reposant sur la nationalisation des secteurs-clés – télécoms, réseau électrique – et la renégociation favorable au pays des accords d'extraction du gaz naturel avec les multi-nationales.

    C'est cette reprise en main de l'économie par la collectivité qui permet de tirer bénéfice des exportations records en 2012, avec 12 milliards de $ : « Autrefois, les richesses étaient privatisées, la pauvreté socialisée. Notre politique consiste à réduire l'écart entre les riches et les pauvres ».

    Cette mesure, naturellement, a ses soutiens et ses détracteurs.

    La centrale ouvrière bolivienne derrière Morales

    Du côté des soutiens, sans surprise, on retrouve la centrale syndicale de la Centrale ouvrière bolivienne (COB) – pourtant souvent critique envers le gouvernement – qui a salué cette mesure :

    « C'est une mesure positive, à saluer. Nous la saluons et la soutenons, on verra les résultats », déclare le secrétaire-général de la COB Juan Carlos Trujillo. « Il n'y a pas de raisons que les patrons licencient les travailleurs, car ils réalisent beaucoup de profits ».

    Les dirigeants de la COB, qui ont un moment pensé soutenir une candidature indépendante du dit Parti des travailleurs (PT) aux contours incertains, ont annoncé il y a quelques jours qu'ils soutiendraient finalement le président Evo Morales.

    Pour les communistes : « une victoire du travail face au capital »

    Le Parti communiste bolivien (PCB) a également soutenu cette mesure soulignant qu'il « s'agit d'une victoire du face au capital » et d'une mesure qui entre « dans l'approfondissement du processus de transformation ».

    Mais ce processus doit aussi passer « par un rôle actif des travailleurs des villes et des champs, un approfondissement des mesures sociales et politiques, pour lui donner un cap véritablement socialiste. »

    Cette mesure devrait encore renforcer la popularité du président Evo Morales, qui bénéficie du soutien de 60 % de la population, d'après un sondage réalisé en octobre, un an avant les élections présidentielles.

    Le patronat furieux contre Morales, derrière l'opposition de droite

    Par contre, sans plus de surprise, la mesure a été violemment critiquée par la Confédération des entrepreneurs privés de Bolivie qui y voit un « signal terrible pour les investisseurs » et une augmentation « très grave, qui n'avait pas du tout été budgétée par les entreprises ».

    A la tête de la fronde contre cette augmentation de salaire, l'opposant numéro 1 d'Evo Morales, le candidat de la coalition de droite « Union nationale », Samuel Doria Medina, lui-même grand patron de l'industrie du ciment.


    La lutte de classes est aiguë en Bolivie, mais les travailleurs peuvent compter – avec ses contradictions et les limites d'un processus de transition vers le socialisme loin d'être achevé – sur un président qui prend le parti des travailleurs contre le capital bolivien et international."

    Et, oui, mes chers lecteurs, il y a des présidents qui s'occupent du bien du peuple et d'autres qui s'occupent de l'obliger à adopter la posture de l'esclave.

    Espagne… un avant-gout de ce qui nous attend?

    Publié: 25 novembre 2013 par pagedesuie dans Articles
    Mots-clés : 
    La mort de la liberté d’expression en Espagne!
    Les nouveaux franquistes au pouvoir en Espagne appellent ça, "loi citoyenne de sécurité"… preuve que même des merdes fascistes peuvent faire montre d’humour. Ce panel de lois liberticides est une atteinte flagrante au droit de manifester, et ce, même en mode "indignés pacifiques". Certes, elle n’a pas encore été approuvé par le Conseil des ministres, mais c’est une question de jours, et on sait que, comme chez nous avec les trois salopes, quand l’intérieur et la justice proposent… la "loi" dispose selon leurs désidératas!
    Le ministre de l’Intérieur Jorge Fernandez Díaz a déclaré que le durcissement était indispensable pour lutter contre la “spirale de violence” des “collectifs antisystème” qui utilisent des “techniques de guérilla urbaine” [...] “il ne s’agit pas seulement de réagir juridiquement aux initiatives de guérilla urbaine qui prolifèrent dans nos villes”, mais de refuser l’“angélisme juridique”. Il faut que “les gens craignent davantage l’Etat”, n’a pas hésité à aboyer le ministre de l’Intérieur du gouvernement autonome catalan, Felip Puig. Ils souhaitent notamment qualifier “la résistance passive ou active à grande échelle” comme un délit d’“atteinte à l’autorité”…
    l'ombre du franquisme
    Les infractions "graves"… de 1.000 à 30.000 €
    Il s’agit de "menaces ou insultes envers un policier"  (laissé à leur appréciation, connaissant leur honnêteté légendaire…)
    Ou encore de "disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes" (toutes obstructions sur la voie publique, plus de manifs "barrages"…)
    Les infractions "très graves"… jusqu’à 600.000 €
    Ces délits méritant la damnation éternelle sont :
    "La captation ou la diffusion d’images attentant à l’honneur, l’image ou la sécurité de membres des forces de l’ordre"  (l’interdiction de filmer les flics…)
    Manifester "sans préavis, devant des institutions de l’état, comme le Congrès, le Sénat ou les hauts tribunaux"  (donc toutes manifs ou actions non autorisées ou spontanées…)
    "Porter une capuche" lors d’une action ou manifestation sera également considéré comme une infraction gravissime, tout comme la pratique des "escraches" – que Basagoiti, leader régional du PP, voit comme une "attitude nazie" et que Mariano Rajoy qualifie de "profondément antidémocratiques" (sic) – , lorsque des mouvements ou associations citoyennes se rendent sur le lieu de travail ou le domicile des personnes qu’ils veulent dénoncer publiquement.
    spainprotest
    Foutez-moi ces terroristes en taule, et circulez, y a rien a filmer!
    Bien sur toutes ces joyeusetés seront assorties de peines de prison – et vice versa – , ben ouais…
    Selon le futur arsenal législatif espagnol, celui qui occupe un bâtiment tel qu’une agence bancaire peut être puni de 3 à 6 mois de prison. Si on interrompt les transports publics, on peut être condamné jusqu’à deux ans d’emprisonnement. La résistance à l’autorité (par exemple en s’enchaînant les uns aux autres pour éviter une expulsion) pourra être assimilée à un attentat et donc puni de 4 ans de prison. Quant au partage ou à la diffusion par des moyens publics d’actions qui troublent l’ordre public (en d’autres termes : l’appel à une manifestation via des réseaux sociaux), il peut être puni d’une peine de prison d’un an… et des joyeuses amendes mentionnées plus haut, of course. En fait, quand cette loi sera passée, n’importe quel acte de désobéissance civile ou de résistance au cours d’une manifestation pourra être puni d’une peine de prison et d’amendes. Ah oui, j’oubliais… les prostituées et leur clientèle sont aussi concernées par la loi : racolage, jusqu’à 30.000 euros d’amende!

    Bon ben, on peut y aller maintenant, hein… La loi nous protège, l’esprit du "Caudillo" est de retour!
    L’ONG Reporter Sans Frontières, dans un communiqué publié jeudi 21 novembre:
    "Dans quelle démocratie digne de ce nom les opérations de police ne peuvent-elles plus être couvertes par la presse lorsqu’elles ont lieu dans l’espace public ?" [...] "Ce projet de loi risque de faire des manifestations de rue des zones interdites aux journalistes. Sous le coup de poursuites judiciaires et d’amendes exorbitantes, susceptibles d’être distribuées à l’envie tant la notion ‘d’atteinte à l’image ou à l’honneur d’un policier’ est imprécise, comment les journalistes pourront-ils couvrir efficacement non seulement les manifestations, mais l’ensemble des événements impliquant la police ?"
    L’Espagne serait-elle une nouvelle fois le terrain de jeu et d’entraînement du fascisme rampant, l’histoire se répète-t-elle comme dans les années trente..? Comme en ’36 les gouvernements européens ferment les yeux, car en réalité, ils bavent d’envie devant cet arsenal juridique inique que ces nostalgiques du franquisme pondent aujourd’hui, et ils en prennent bonne note!

    Mais, rassurez-vous, en France, cela n'arrivera pas, mes chers lecteurs. Ici, le gouvernement continue à nous prendre pour des gros nazes.
    Même pas, il s'oppose au contrat, tel qu'il est rédigé de libre échange Etats-Unis-Europe. Les résultats ne vont pas tarder, et d'ailleurs, il prépare le terrain.

    (source :

    Gaz de schiste : des forages expérimentaux en Languedoc ?

    SW avec AFP
    27/11/2013, 17 h 19 | Mis à jour le 27/11/2013, 22 h 29
    En 2011, les banderoles contre l'exploitation de gaz de schiste déployées au bord de la route à Villeneuve-de-Berg en Ardèche.
    En 2011, les banderoles contre l'exploitation de gaz de schiste déployées au bord de la route à Villeneuve-de-Berg en Ardèche. (ARCHIVE - AFP - JEAN-PIERRE CLATOT)
    Ce mercredi, un rapport favorable à une exploration expérimentale au moyen d'une fracturation hydraulique "améliorée" ou de méthodes alternatives rouvre le dossier polémique du gaz de schiste en France et donc en Languedoc.
    "Nous constatons que le dossier du gaz de schiste a été diabolisé en France", a regretté le sénateur UMP de l'Orne Jean-Claude Lenoir (dont le fils est directeur de la communication de GDF/SUEZ, ndlr) qui a dirigé ce rapport avec le député socialiste du Nord Christian Bataille (défenseur aussi de l'énergie nucléaire, ndlr).
    Dans ce rapport, ils plaident pour "quelques dizaines de forages expérimentaux" en France afin de tester "la fracturation hydraulique améliorée ou des techniques alternatives" afin d'évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, et l'impact économique de leur exploitation.
    Les deux parlementaires ont été chargés en début d'année d'étudier les "techniques alternatives" à la fracturation hydraulique par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Christian Bataille est membre de l'Opecst, ndlr ), un organisme qui rassemble des élus de tous bords.
    Des forages expérimentaux pour tester une fracturation hydraulique "améliorée"
    Selon une estimation récente d'une agence américaine (Agence d'information énergétique), la France disposerait potentiellement de 3 900 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel récupérables et 5 milliards de barils de pétrole de schiste, notamment dans le Sud-Est de la France en particulier en Languedoc et le bassin parisien
    Certains permis sont toujours valables dans le Gard, l'Hérault, l'Aveyron et l'Ardèche, d'autres permis comme à Nant (détenu par la société Schuepbach), Villeneuve-de-Berg (Schuepbach) et Montélimar (groupe Total) ont été abrogés en 2011.
    Fracturation hydraulique interdite mais ...
    La fracturation hydraulique, très controversée en raison des risques qu'elle fait peser sur l'environnement, a été interdite par une loi de juillet 2011, quelle que soit la composition du fluide utilisé. Cette loi a été validée en octobre dernier par le Conseil constitutionnel.
    Le rapport conclut en affirmant que la fracturation hydraulique est une technique  "ancienne et bien connue de l'industrie" et qu'elle comporte "des risques maîtrisables". Elle a d'ailleurs été "utilisée à 45 reprises en France", sans dommage, jusqu'à son interdiction, a rappelé M. Bataille, estimant qu'elle peut être pratiquée "sans destructions environnementales".
    "Cette conviction se révèle pourtant, au fil de la lecture du rapport, relever d'acte de foi et non de la moindre preuve scientifique", a critiqué dans un communiqué Jean-Paul Chanteguet (favorable aussi à la sortie du nucléaire, ndlr)  le président PS de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale.
    Le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé mercredi en réponse à une question parlementaire la stricte interdiction de la fracturation hydraulique en France "et, par conséquent, l'exploitation des gaz et des huiles de schistes sur tout le territoire national."
    "S'opposer à la recherche, c'est de l'obscurantisme"
    Selon ces parlementaires, "la recherche se développe partout sauf en France" et font remarquer que cette loi de 2011 prévoyait aussi des expérimentations scientifiques. Ils réclament donc que cette soit "pleinement" appliquée. "S'opposer à la recherche, c'est de l'obscurantisme", s'est insurgé Christian Bataille.
    Pour eux, la fracturation hydraulique n'est pas la seule technique disponible et on peut envisager d'autres techniques, comme la fracturation au propane, déjà opérationnelle, ou l'arc électrique, plus expérimental.
    Mais peut-on extraire "proprement" ?
    Le problème est que la recherche scientifique stagne pour trouver une technique "propre" d'exploitation du gaz de schiste... En 2012 déjà, on parlait d'utiliser des adjuvants comme la gomme de guar (un épaississant d'origine végétale, ndlr), produit soit disant non toxique pour l'environnement, selon les industriels.
    Autres pistes à l'étude : remplacer l'eau sous pression utilisée pour la fracturation hydraulique par d'autres liquides comme du GPL ou du gaz carbonique ou même fissurer la roche par des procédés thermiques, acoustiques, ou encore des micro-charges explosives... Attention toutefois au risque de micro-séismes qui sont apparus lors de forages expérimentaux au Royaume-Uni.
    Et, cela sera tout pour aujourd'hui, car, trop d'information tue l'information. René.

    PS : Court, j'ai l'impression que l'on sabote mon site ?



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