vendredi 21 mars 2008

"Il est facile de payer avec l'argent d'autrui". Proverbe russe.

Aujourd'hui, je suis fatigué. Alors, je vous propose cet article sur Tuvalu des Nouvelles Calédoniennes, quotidien de ce beau pays qu'est la Nouvelle Calédonie avant que les rejets miniers détruisent le lagon.

Une association veut un atoll modèle
Sauver l’archipel de Tuvalu du naufrage et aider ses habitants à faire de leur pays un modèle de nation écologique. Tel est le but d’une association française, baptisée Alofa Tuvalu.« Tuvalu sera le premier pays à être submergé par les eaux d’ici cinquante ans, à cause du réchauffement climatique. Ses habitants deviendront alors les premiers “réfugiés climatiques“ au monde. Ils sont le symbole de ce qui attend la planète si nous ne changeons pas nos modes de consommation énergétique », prédit Fanny Héros, chargée de mission pour l’association française Alofa Tuvalu, créée en 2005. Imaginé par Gilliane Le Gallic, présidente de l’association, le plan décennal « Small is beautiful » a été lancé en 2004, afin de transformer l’archipel en une éco-nation modèle. « L’objectif de ce projet est triple, explique Fanny Héros : « Aider Tuvalu à devenir un exemple exportable et reproductible de nation la plus respectueuse de l’environnement. Rechercher des solutions d’adaptabilité de l’archipel, afin de permettre aux Tuvaluans de continuer à vivre sur leur terre. Et, si le pire devait arriver, trouver une terre d’asile aux 11 000 habitants du pays ».La population est disséminée sur neuf îles dont l’altitude moyenne ne dépasse pas trois mètres au-dessus de la mer. Tuvalu est le premier Etat dont la terre, déjà incultivable, risque de devenir inhabitable d’ici une cinquantaine d’années.Les îles sont maintenant innondées une fois par moisD’après des études climatiques, tous les mois l’eau monte et menace ainsi un peu plus chaque jour l’archipel. Une enquête des Nations-Unies estime que les océans vont monter de dix-huit à cinquante centimètres, d’ici 2100.« Les émissions de gaz à effet de serre produites par l’homme sont responsables de la montée des eaux sur l’île. Dans les années quatre-vingt, Tuvalu était inondé une fois par an, il l’est désormais une fois par mois », explique Fanny Héros.A chaque nouveau sommet du Forum du Pacifique ou de l’ONU, les autorités de l’île demandent aux pays pollueurs de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elles plaident aussi pour la création d’un statut de « réfugié climatique ».Car reste le problème quasi imminent à résoudre de la destination des Tuvaluans qui décident de quitter leurs îles, et de ceux qui, dans un avenir plus ou moins proche, seront obligés de quitter leur pays pour survivre. Et pour l’heure, aucun pays ne semble pressé d’accueillir cette petite communauté. L’Australie reste définitivement sourde aux appels des autorités de Tuvalu de créer un statut de réfugiés climatiques. La Nouvelle-Zélande accepte d’accueillir soixante-quinze Tuvaluans chaque année.

Jérôme Gavelle

Le projet Amatuku
Le projet « Amatuku : l’îlot pilote » a pour but de créer un modèle environnemental, et un centre de formation.?Il consiste en la mise en place de deux digesteurs de biogaz, d’une petite unité de production de biodiesel, d’une petite éolienne, et de cellules photovoltaïques. En complément, au niveau des déchets, des containers de collecte solide, et un compacteur seront installés. Parallèlement à ce programme, dont la réalisation s’étend sur trente mois, un programme de formation sera conduit avec les enseignants et techniciens du lycée maritime et des écoles de l’archipel.
Le bureau de l’association est présidé par Gilliane Le Gallic (deuxième à gauche), réalisatrice du film sur Tuvalu : Des nuages au paradis visible sur www.alofatuvalu.tv

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