(Pense-t-il que les pays européens enverront des soldats si beaucoup de soldats français meurent sur le front ukrainien ? Il faudrait déjà que les armées européennes arrêtent d'entraîner les soldats ukrainiens et se fassent entraîner par eux. Les français traitent les soldats ukrainiens comme ils traitent les africains, ce sont eux qui savent. note de rené)
par Valérie Bérenger
Le 27 mars dernier, Emmanuel Macron avec l’assurance d’un chef de guerre convaincu annonçait l’envoi d’une force de 12 000 hommes en Ukraine constituée par des troupes anglaises et françaises – «pour sécuriser l’Ukraine en vue d’une paix durable». Une annonce qui a fait réagir Moscou pour laquelle il est hors de question d’accepter la présence officielle de militaires étrangers sur le territoire ukrainien.
Cette annonce faite devant de multiples médias TV, radio et presse écrite, n’est pourtant que du vent. Une fois encore Emmanuel Macron occupe l’espace médiatique tout comme le fait Zelensky. Les deux hommes ayant ce trait commun d’être avant tout des acteurs.
En effet, les 12 000 soldats annoncés n’existent que dans les fantasmes du gouvernement français.
D’une part l’envoi d’une mission de paix appartient à la compétence de l’ONU et pour que la France et la Grande-Bretagne puissent déployer une telle force, il serait impératif qu’elles reçoivent mandat de l’ONU à ce titre. D’autre part, la Russie et la Chine étant membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU il est bien évident qu’elles apposeraient leur véto.
En outre, l’apparition d’une telle force sur le territoire ukrainien ne serait en rien une première puisque les militaires français et anglo-saxons sont présents depuis 2015 en Ukraine sous forme de «conseillers» pour les troupes ukrainiennes, ce qui ne les empêche pas de participer pleinement à la planification et à la réalisation des opérations militaires sur le terrain et notamment les bombardements en profondeur sur le territoire russe et les missions de renseignement et de sabotage. Leur déploiement ne serait que l’officialisation de leur présence et de leur participation active au conflit. Un déploiement immoral et inacceptable qui amènerait à une confrontation directe avec la Russie. Tout ça pour valider la détermination des gouvernements européens d’infliger une défaite stratégique à cette dernière. Un fantasme assumé totalement ridicule.
Quand on dirige un pays qui représente 1/26ème de la Russie et qui possède 57 centrales nucléaire sur son sol et environ seulement 290 têtes nucléaires, on ne s’amuse pas à défier la plus grande puissance nucléaire au monde. Avec une nation capable d’aligner plus de 5980 têtes nucléaires, le rapport de force apparaît largement défavorable à la France, si l’on considère qu’il faudrait moins de 200 secondes à la partie russe pour atomiser Paris ! Sans compter que Moscou aurait largement le temps de stopper l’envoi des propres ogives françaises.
Il est évident que les 12 000 hommes destinés à une «mission de paix» ne mettront jamais les pieds en Ukraine. Ne serait-ce que parce qu’ils constitueraient une cible de choix pour l’artillerie russe. Une «force» qui ne serait rien d’autre que des faux-nez de l’OTAN.
Côté anglais, les militaires d’active ont fait largement savoir par voie de presse que le projet d’envoyer des troupes en Ukraine s’avérait totalement lunaire et qu’ils n’en avaient pas les moyens.
Côté français, le général Schild, commandant l’état-major de l’armée de terre a déclaré tout net que «le contrat opérationnel de l’armée de terre était d’une brigade «bonne de guerre»», soit 4000 hommes, sous-entendu que les autres ne le seraient pas. Ce qui explique sans doute les multiples exercices d’entrainement intensif auxquels sont soumis depuis quelques mois les soldats français.
Si l’on ajoute quelques participants issus de l’artillerie, du renseignement, etc., ce sont tout juste 6000 hommes en comptant large qui pourraient être déployés, et encore… Admettons… que les Français imaginent pouvoir envoyer des troupes, où les trouveraient-ils ? Jusqu’à présent seuls des petits groupes triés sur le volet, semble-t-il issus de régiments d’élites tel le 2ème REP, les 8ème RPIma et des forces spéciales du 1er RPIma, ont été et sont toujours envoyés discrètement sur le terrain ukrainien, sans oublier les spécialistes de l’artillerie et notamment des canons Caesar. Or, les régiments des forces spéciales ne comprennent que 3 à 4000 hommes. En plus il faudrait trouver des volontaires… Sachant que le plus gros souci de l’armée de terre française à l’heure actuelle c’est le taux de désertion avec 1400 déserteurs par an. Du jamais vu ! Pourtant certains y vont. On a même rapatrié des officiers dans des caisses en bois, alors… Pourquoi y vont-ils ? La réponse est simple : lorsque vous voyez votre salaire multiplié par 4 ou 5 est-ce que vous dites «non» ? Ajoutez les belles promesses de demeurer à l’arrière «où vous ne risquerez rien…», au minima vous réfléchissez à la question.
La France n’a absolument pas les moyens de s’engager en Ukraine et tous les effets de manche et les rodomontades de Macron clamant haut et fort qu’il «ne demandera pas l’avis des Russes» n’y changeront rien. Le seul intérêt de ces déclarations tonitruantes étant de trouver un moyen de continuer à exister face à une population naïve prête à gober n’importe quoi. Quand Macron et sa clique sauront établir une bascule des potentiels ils s’apercevront qu’ils ne font pas le poids.
Macron cherche la bagarre et il va finir par la trouver ! Au lieu d’envoyer un missile Oreshnik, ce sont quatre ou cinq qui atterriront là où sont stationnées les troupes, réglant le problème une fois pour toute. Français ou anglo-saxons l’hégémonie est terminée ! La bascule multi-centenaire est entrée dans sa phase finale et il est temps de l’admettre.
La France est en retard d’une guerre. La guerre des chars est finie. Désormais place à la guerre des drones. Un domaine où les Français sont les grands absents. Sachant que 80% des pertes sur le terrain ukrainien sont liées à l’utilisation des drones, si les Français veulent être anéantis ils sont les bienvenus !
source : RusRéinfo
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