mardi 19 mars 2019

(C'est plus simple, après tout, à quoi sert une élection. note de rené)

Algérie : Bouteflika confirme qu'il restera président après l'expiration de son mandat

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a confirmé aujourd'hui dans un message, qu'il prolongerait son 4e mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu'à un nouveau scrutin organisé à l'issue d'un processus de révision constitutionnelle.
«Que l'Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération (...) tel est l'objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon mandat présidentiel, à vos côtés et à votre service», souligne le chef de l'Etat dans ce message, publié par les médias d'Etat. Son actuel mandat expire constitutionnellement le 28 avril et le président a annoncé le 11 mars qu'il entend remettre ses pouvoirs à un successeur élu lors du scrutin qui sera organisé à l'issue d'une Conférence nationale devant réformer l'Algérie et modifier la Constitution.
Dans un message aujourd'hui à l'occasion de la fête de la Victoire (19 mars 1962) sur le colonisateur français, Bouteflika assure que cette «Conférence nationale» chargée de changer le «régime de gouvernance» de l'Algérie et «renouveler ses systèmes politique, économique et social» se tiendra «dans un très proche avenir».
La révision constitutionnelle «globale et profonde» dont est chargée la Conférence nationale et qui sera soumise «à référendum», préludera à un nouveau processus électoral qui verra l'élection d'un nouveau président", rappelle, comme il l'avait fait le 11 mars, Abdelaziz Bouteflika dans son message , confirmant qu'il entend rester au pouvoir bien après le 28 avril.
Au pouvoir depuis 20 ans, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est affaibli par les séquelles d'un AVC qui l'a empêché depuis 2013 de s'adresser de vive voix aux Algériens et ont rendu rares ses apparitions publiques. Cible depuis près d'un mois d'une contestation inédite depuis qu'il est au pouvoir, il a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat et a repoussé la présidentielle prévue le 18 avril jusqu'à la fin de la Conférence nationale -dont la date n'est pas fixée.

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